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145. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE III. » pp. 53-56

Emilie, jeune veuve, se livre toute entiere à son goût pour l’étude, ne s’occupe plus que de livres, de conversations sur les sciences, & du soin d’entretenir commerce avec les savants.

146. (1706) Lettre critique sur le livre intitulé La vie de M. de Molière pp. 3-44

L’Auteur fait faire ici un personnage à Molière d’homme désintéressé et juste ; mais il me semble qu’il pouvait dissuader le jeune étourdi de prendre sa profession, sans lui en faire voir le ridicule et l’indignité : C’est, dit-il, la dernière ressource de ceux qui ne sauraient mieux faire, ou des libertins qui veulent se soustraire au travail : c’est enfoncer le poignard dans le cœur de vos parents, de monter sur le Théâtre : je me suis toujours reproché d’avoir donné ce déplaisir à ma famille : c’est la plus triste situation que d’être l’esclave des fantaisies des Grands Seigneurs ; le reste du monde nous regarde comme des gens perdus, et nous méprise. […] Molière pouvait bien sans lui, faire entendre raison à ce jeune fils d’Avocat.

147. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VII. » pp. 125-143

J’oyois un de ces jours la Messe à deux genoux, Faisant mainte oraison, l’œil au Ciel, les mains jointes, Le cœur ouvert aux pleurs & tout percé de pointes Qu’un dévot repentir élançoit dedans moi, Tremblant des peurs d’enfer, & tout brûlant de foi : Quand un jeune frisé, relevé de moustache, De galoche, de botte & d’un ample panache, Me vint prendre, & me dit, pensant dire un bon mot : Pour un poete du temps vous êtes trop dévot ! […] Encor l’eussé-je fait, estant désespéré ; Mais je crois que le Ciel, contre moi conjuré, Voulut que s’accomplît ceste aventure mienne, Que me dit, jeune enfant, une bohémienne : Ni la peste, la faim, la vé.... la toux, La fievre, les venins, les larrons, ni les loups Ne tueront cestui-ci, mais l’importun langage D’un fâcheux : qu’il s’en garde, estant grand, s’il est sage.

148. (1847) Le Don Juan de Molière au Théâtre-Français (Revue des deux mondes) pp. 557-567

L’ombre du grand homme, qu’un poète jeune et de bonne espérance a évoquée ingénieusement ce soir-là, aurait pu se montrer fière et reconnaissante de ce nouvel hommage, préférable peut-être même au premier ; car, si les statues publiques sont la digne et seule récompense à offrir à la mémoire des grands généraux et des grands citoyens, nous n’imaginons pour les poètes et pour les artistes aucun hommage plus désirable et plus flatteur que le culte intelligent de leurs ouvrages. […] Il a voulu rendre sensible à tous la loi de progression, en quelque sorte fatale, qui, de vice en vice, conduit un jeune cavalier de distinction au comble de la perversité.

149. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XIV. La commedia dell’arte au temps de Molière (à partir de 1662) » pp. 265-292

Scaramouche est chargé de l’éducation d’un fils de famille qui suit une intrigue amoureuse avec une jeune personne du voisinage. […] Il monte, en effet, trouve la jeune personne endormie.

150. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE V. D’Ancourt imitateur, comparé à Moliere, la Fontaine, Saint-Yon, le Sage, Montfleury, &c. » pp. 133-184

Mais si dans la piece de Montfleury, Don Maurice, jeune & brave Espagnol, se charge avec plaisir d’accompagner un homme, est-il dans la nature que Damis, un vieillard tout cassé, accepte un semblable emploi ? […] Frosine quitte le parti de l’Avare pour celui des jeunes amants ; Brichone en fait autant. […] Il renvoya dans la ville prochaine Tous ses valets, puis s’en fut au château, Dit qu’il étoit un jeune jouvenceau Qui cherchoit maître & qui savoit tout faire. […] Il prend un appartement chez le pere de sa belle, pour tâcher de la séduire : mais ses efforts sont vains, le cœur de la jeune personne est tout ce qu’il peut gagner ; & pour étendre ses conquêtes plus loin, il est obligé de parler de mariage.

151. (1759) Moliere (Grand Dictionnaire historique, éd. 1759) [graphies originales] « article » pp. 604-605

Le jeune Moliere apprit un peu à lire & à écrire, & du reste il ne connut jusqu’à quatorze ans que la boutique de son pere, & l’état qu’il exerçoit.

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