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94. (1747) Notices des pièces de Molière (1666-1669) [Histoire du théâtre français, tome X] pp. -419

Il obligea sa femme, qui était extrêmement parée, à changer d’habit, parce que la parure ne convenait pas au rôle d’Elmire convalescente, qu’elle devait représenter dans Tartuffe. […] Hé bien, répliqua Molière, je vais les lui donner pour moi, donnez-lui pour vous ces vingt autres que voilà  ; Mondorge parut, Molière l’embrassa, le consola, et joignit au présent qu’il lui faisait un magnifique habit de théâtre, pour jouer les rôles tragiques. […] Dans Plaute, Mercure dit à Sosie : Tu viens avec des fourberies cousues ; Sosie répond : Je viens avec des habits cousus ; tu as menti, réplique le Dieu, tu viens avec tes pieds et non avec des habits. […] Outre cela, sous sept habits, Aussi vrai que je vous le dis, Ce brave auteur, le sieur Molière, Joua de façon singulière, Et se surpassa ce jour-là : C’est tout dire, disant cela. […] Il la produisit sous le titre de L’Imposteur c, et déguisa le personnage sous l’ajustement d’un homme du monde, en lui donnant un petit chapeau, de grands cheveux, un grand collet, une épée, et des dentelles sur tout l’habit, et crut pouvoir hasarder Tartuffe en cet état le 5 août 1667a.

95. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE PREMIER. Du Choix d’un Sujet. » pp. 25-38

Albert, en faisant élever, sous l’habit de garçon, Ascagne, qu’il croit un enfant supposé, frustre d’un bien considérable Polidore, pere de Valere.

96. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXI. De la Catastrophe ou du Dénouement. » pp. 503-516

Clitandre, amoureux de Lucinde qui feint d’être malade, s’introduit auprès de Sganarelle, pere de la belle, sous l’habit d’un Médecin.

97. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XX. Des Unités. » pp. 352-366

Mais on doit prodiguer des éloges à ce même Moliere, qui, dans moins de vingt-quatre heures, nous fait voir son héros refuser le nécessaire à ses enfants, conseiller à son fils, qui se trouve mal, de boire un verre d’eau, parceque l’eau ne coûte rien ; donner sa fille à un vieillard, parcequ’il la prend sans bien ; cacher son argent, prêter à usure, ordonner un repas mesquin, donner ordre qu’on ne frotte pas trop fort les meubles crainte de les user, & qu’on ne presse pas trop les convives de boire ; vouloir se pendre s’il ne trouve pas la cassette qu’on lui a volée, renoncer enfin à son amour, & consentir à donner sa maîtresse à son fils, si on lui rend son argent, & si l’on lui fait présent d’un habit neuf.

98. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXIX. Des Caracteres propres aux personnes d’un certain rang seulement. » pp. 312-327

Je ne fais, ma foi, rien autre chose qu’accommoder ma chemise, & mesurer à mes jambes de combien mon habit de livrée m’est trop long.

99. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXI » pp. 338-354

Je serais la plus heureuse personne du monde dans un pays où, pour peu qu’on ait de grandeur on en a toujours plus que de bonheur… J’ai beau renoncer à tous mes goûts, à tous mes sentiments, on m’accuse de choses horribles. » Plus loin : « On fera la Saint-Hubert à Villers-Cotterets ; on m’a donné 400 louis pour mes habits. » Ces lettres sont postérieures à l’établissement des enfants à Versailles, c’est-à-dire à 1674.

100. (1821) Notices des œuvres de Molière (VI) : Le Tartuffe ; Amphitryon pp. 191-366

De peur qu’un habit de forme et de couleur cléricale n’indiquât trop clairement dans quelle classe d’hommes il avait été prendre ses modèles, il avait, comme il le dit lui-même, déguisé son personnage sous rajustement d’un homme du monde 2  ; il lui avait donné un petit chapeau, de grands chevaux, un grand collet, une épée, et des dentelles sur tout l’habit .

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