Pour Molière, ces passions sont contraires à la raison, à la nature ; ce sont d’affreuses maladies de l’âme, qui la rendent méconnaissable ; et il n’admet pas le moyen d’émotion, tant exploité de nos jours, qu’on peut appeler le genre crime et le genre suicide 112.
Il veut réformer le monde, comme il veut corriger Célimène, en lui jetant en face les plus énormes sottises ; et il est tout surpris de l’effet que cela produit ; et pour apprendre à vivre au genre humain, il lui rompt eh visière, il le privé de son agréable présence, il fuit au désert, et ce désert, il fait à Célimène cette grâce de ne le vouloir partager qu’avec elle, comptant sans doute, pour lui en adoucir les duretés, sur le charme de ses relations et sur les oignons crus de la Thébaïde. […] Ce même homme qui exige du genre humain, de ce pauvre genre humain que nous sommes, toutes les perfections, tous les renoncements, ne fait pas à autrui la moindre charité : il veut qu’on le souffre, et ne souffre rien à personne. […] L’homme chagrin voit tout en gris, se méfie de tout le genre humain, croit que tout le monde ment, il cherche toujours à découvrir quelqu’un qui le trompe et à le prendre en flagrant délit.
Il n’est pas, comme on l’a prétendu, le créateur du comique larmoyant ; plusieurs Auteurs avant lui, Plaute & Térence même, ont donné des pieces dans ce genre.
Nous pouvons avoir quelques comédies assez bonnes dans ce genre, mais les Auteurs qui les ont faites se sont tous répétés.
En 1610, pendant que la société de Rambouillet prenait un heureux essor, la publication du ier volume d’un roman nouveau fit événement dans le monde, et concourut puissamment à déterminer le changement de mœurs qu’amenait le cours des choses, en dirigeant les esprits vers un nouveau genre de la galanterie tout opposé à celui qui régnait en France, depuis François Ier.
On doit s’intéresser à la mémoire d’un homme qui s’est rendu si illustre dans son genre. […] C’étaient toujours les mêmes ennemis de Molière qui parlaient : leur ignorance les tenait toujours dans le même genre de critique. […] Brécourt n’avait qu’un faible talent pour le genre dramatique. […] Parmi les rôles de ce dernier genre, on cite celui d’Agnès de l’Ecole des femmes, qu’elle rendait supérieurement. […] Voici une anecdote du même genre, et que le père de madame Campan tenait d’un vieux médecin ordinaire de Louis XIV.
De plus, cette contemplation continuelle des désordres de la société le détache de lui-même pour fixer toute son attention sur le genre humain. […] — Mais reste, pourtant, le rôle de Tartuffe lui-même, qui, tout seul, montrerait assez à quel genre de religion et à quel genre de piété Molière en veut, et c’est à savoir à une religion et à une piété où il n’entre pas un atome de religion ni de piété. […] Mais cette vérité sur le genre humain, est-il vraiment utile de la montrer et de l’étaler ? […] Je vous fais voir les écornifleurs de tous genres en train de vous dépouiller en vous bernant. […] Les hommes sont ridicules particulièrement, et peut-être surtout, par la façon malhabile dont ils cherchent à réaliser le genre de perfection dont ils sont épris.