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147. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE V.*. Destouches imitateur, comparé à Moliere, Plaute, Regnard, Shakespeare, &c. » pp. 185-218

Mais cette retenue de Lothaire, & le silence qu’il gardoit, eurent à la fin un effet tout contraire à celui qu’il en attendoit, & les charmes de cette belle personne ne manquerent pas de faire sur lui l’impression qu’il en craignoit. […] Quant à Julie, comme on ne sait ce qu’elle a voulu dans le courant de la piece, on ne sait si elle est contente ou mécontente à la fin, & le spectateur s’en inquiete peu. […] Le bon-homme jugea à propos de faire cette confidence à la fin d’un grand repas, où il avoit invité ses plus intimes amis, son fils, sa fille, & les parents de sa femme.

148. (1706) Addition à la Vie de Monsieur de Molière pp. 1-67

Mais il se contredit à la fin de sa Critique. […] Si l’on prenait toutes les petites circonstances que j’ai rapportées de la mort de Molière, comme il les a prises, j’avoue que ce ne serait pas le plus bel endroit de mon Livre ; mais tout le monde n’a pas jugé comme lui, et elles ont du moins servi à détromper le Public de ce qu’il pensait sur cette mort : c’était la principale fin que je m’étais proposée. […] Celui qui m’attaque ne doit pas se plaindre de moi ; Je l’ai ce me semble, assez ménagé, pour ne plus craindre les traits de sa vivacité, dont il me menace à la fin de sa Critique, au cas que je repousse trop fortement les coups qu’il m’a portés.

149. (1862) Corneille, Racine et Molière (Revue chrétienne) pp. 249-266

Pendant que sa verve se répandait ainsi en un rire sans fin, la tristesse de son cœur allait croissant avec la gaieté de son génie ; le contraste entre le rire et les pleurs devint chaque jour plus intense jusqu’à celui où Molière, au sortir d’une représentation comique, tomba mourant dans les bras de deux religieuses qu’il avait comblées de ses bienfaits. » La vie de Molière, comme celle de Racine, se réfléchit dans son œuvre. […] Clitandre a un sentiment très fin des bienséances que la femme cultivée doit observer; mais il ne laisse nulle part percer un sentiment très vif des devoirs qu’elle a à remplir envers elle-même. » Au fond, les torts de Molière en ce sujet sont moins encore les siens que ceux de son pays et de son siècle. […] Rambert8, toutefois avec deux différences capitales- Le génie du poète; tragique ne prit tout son essor que vers la fin de sa carrière et sous l’influence d’une grande crise morale, tandis que Molière déploya toute sa puissance an milieu de sa course, et sans qu’il se passât chez lui rien qui ressemble à la conversion de Racine.

150. (1886) Molière : nouvelles controverses sur sa vie et sa famille pp. -131

Vers la fin de l’année 1642, la famille Béjart a quitté sa résidence urbaine et s’est retirée à la campagne, dans quelque village des environs de Paris. […] Presque tous ceux qui ont parlé de cette affaire ont cru qu’elle se terminait la, et que, en fin de cause, elle avait mis en évidence la culpabilité de Guichard et procuré le triomphe de ses adversaires et de leurs témoins. […] Les lettres M et L offrent des différences ; mais toutes les autres sont d’une similitude parfaite, et, après la dernière, on remarque ce petit trait incliné, placé entre deux points, que le poète comique a tracé à la fin de toutes ses signatures :./. […] C’était un très fin courtisan que Molière, et qui maniait la flatterie avec une rare habileté. […] Car les collections qui durent sans fin arrivent toujours à la longue à absorber les collections particulières, qui s’éparpillent au décès do leurs possesseurs.

151. (1852) Légendes françaises : Molière pp. 6-180

Le discours, d’ailleurs, plein d’une flatterie fine, l’avait charmé. […] La petite comédie de la Critique, tissue de fine badinerie, amusa les amis, divertit le public, mais irrita davantage. […] Il consulte, à la fin, le grand magicien, et la triste réalité se montre au fond du théâtre. […] Vers la fin de 1666, Louis XIV voulant donner à sa cour le grand divertissement du Ballet des Muses (arrangé par Benserade), Molière fut chargé, pour cette fête, de faire une comédie ; il se mit aussitôt à Mélicerte. […] Il semble que le grand comique, pressentant sa fin, se soit hâté dans les dernières années de sa vie.

152. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre premier. » pp. 5-11

Le berceau de cette révolution fut l’hôtel de Rambouillet, cet hôtel regardé, depuis la fin du siècle passé, comme l’origine des affectations de mœurs et de langage, et qui fut dans le grand siècle, et pour tous les grands écrivains qui l’illustrèrent, pour Corneille, pour Boileau, pour La Fontaine, pour Racine, pour Molière même, oui pour Molière, plus que pour aucun autre, l’objet d’une vénération profonde et méritée.

153. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VI. » pp. 106-124

Pour cet effet, elle feint d’être excédée des poursuites de Valere, prie son tuteur d’aller lui dire de sa part qu’elle a suffisamment entendu ce que ses regards signifient, qu’elle le lui auroit déja fait savoir si elle avoit pu charger quelqu’un de ce soin ; mais qu’enfin elle l’exhorte à mettre fin à ses poursuites. […] Le jeune homme, plus fin que le bon Pere, sentit d’abord qu’il y avoit du mystere là-dedans, fit semblant d’avoir une espece de honte, & promit de ne donner à l’avenir aucun sujet de plainte.

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