Vas-t’en chez ta femme, qu’on te soigne. […] Géronte est en colere contre son neveu & contre la femme de ce dernier, parcequ’ils se sont ruinés : il ne veut pas les voir ; il passe devant eux sans les regarder : jamais il ne leur donnera le moindre secours. […] Les Femmes savantes seroient moins parfaites, si le hasard n’avoit pas conduit Boileau à l’hôtel de Luxembourg, lorsque Cotin & Ménage y firent la scene de Trissotin avec Vadius ; & la piece de M. […] Quand l’Avare, les Femmes savantes & ses meilleures pieces sont tombées aux premieres représentations, auroit-il été le maître de les faire reprendre dans un temps plus favorable ?
L’École des Femmes , comédie en cinq actes et en vers, représentée à Paris sur le même théâtre, le 28 décembre 1662. […] La Critique de l’École des Femmes , comédie en un acte et en prose, représentée sur le même théâtre le premier juin 1663. […] 128 Cette pièce faite à la hâte, décèle la finesse dans le développement des sentiments du cœur, et l’art employé dans la peinture de l’amour-propre, et de la vanité des femmes. […] Malgré l’irrégularité de la conduite de cette pièce, elle plaît par un grand nombre de traits, et sur-tout par le tour neuf et délicat de la déclaration de l’amour à Psyché Les Femmes savantes , comédie en cinq actes et en vers, représentée sur le même théâtre, le 11 mars 1672.
Dans tout ce que j’ai lu de histoire littéraire et morale du xviie siècle, je n’ai rencontré d’autres paroles attribuées à madame de Rambouillet que celles-ci : « Les esprits doux, et amateurs des belles lettres, ne trouvent jamais leur compte à la campagne26. » Aucune biographie, même la plus riche eu noms inconnus et dignes de l’être, n’a trouvé de quoi faire un article de qu’être lignes sur cette femme dont la maison fut si célèbre : preuve incontestable qu’elle n’a jamais fait parler d’elle. […] Elle regarde la vie campagnarde, la chasse, la pèche, et même, il faut l’avouer, l’agriculture, dont il est fort pardonnable à une femme du grand monde de n’être pas charmée. […] Je crois cet éloge bien mérité : et il est difficile de le croire une plate louange, quand on considère l’homme qui la donne, le fonds de l’ouvrage où il l’a placé, le sentiment qui l’anime en l’écrivant, celui qu’il suppose à la personne pour qui il l’écrit ; et enfin cet éloge vient si naturellement à la place où il se trouve, qu’on ne peut y méconnaître une sorte d’à-propos qui ne serait pas venu à l’auteur pour une femme vulgaire. […] Ils seraient ridicules dans les entretiens d’une femme sans esprit, sans jugement, qui aurait la vanité de faire la savante.
La muse d’Aristophane ressemble à une femme perdue ; celle de Ménandre à une honnête femme. […] Par exemple, il n’y a qu’une façon de renvoyer de dessus la scene un scélérat qui fait gloire de séduire une femme pour la deshonorer : ceux qui lui ressemblent trouveront mauvais le dénouement ; tant mieux pour l’auteur & pour l’ouvrage. […] C’est ainsi que dans l’Ecole des femmes l’imbécillité d’Alain & de Georgette si bien nuancée avec l’ingénuité d’Agnès, concourt à faire réussir les entreprises de l’amant, & à faire échoüer les précautions du jaloux. […] La muse d’Aristophane, dit Plutarque, ressemble à une femme perdue ; mais celle de Ménandre ressemble à une honnête femme. […] Dans ses comedies de caractere, comme le Misantrope, le Tartuffe, les Femmes savantes, c’est un philosophe & un peintre admirable.
Tous les genres sont bons : voilà le cri presque général ; voilà ce qu’on entend dire aux foyers, dans les cercles, aux cafés, aux toilettes des jolies femmes. […] On peut comparer la véritable Thalie à une femme charmante déchirée en secret par les soupirants qu’elle a rébutés. […] Les uns vont dans le fond d’une terre se consoler avec une bergere à laquelle ils parlent chien, mouton & houlette ; les autres déchirent leur prochain avec la prude Arsinoé : ceux-ci pleurent aux pieds de l’insipide & langoureuse Fanni ; ceux-là se jettent dans les bras de ces femmes faciles, chez qui les grands airs, le jargon, le persifflage tiennent lieu de mérite ; & tous, pour encenser leur idole, jurent à ses pieds que Dorisée est une petite créature très maussade, très ennuyeuse, très peu faite pour figurer dans le monde.
Je consume les plus beaux jours de ma vie au service d’autrui… Je vis dans une action continuelle ; pas un moment à donner à mes amis ; les bontés du roi ne sauraient me dédommager de toutes ces pertes. » On pourrait trouver une nuance d’ingratitude dans ces paroles, si l’on n’y voyait la sage précaution d’une femme intacte contre des soupçons offensants. […] Ensuite ce n’était pas une autorité assez grande que M. de Coulanges pour que sa femme apprît à madame de Sévigné, comme une nouvelle, qu’il trouvait madame Scarron aimable et de bonne compagnie. […] Mais cet esprit aimable, ce ton de bonne compagnie pouvait étonner le roi dans madame Scarron, en qui il pouvait ne voir qu’une femme de petite condition, précieuse et pédante.
Pourceaugnac est, comme de raison, extrêmement surpris de tout ce qu’on lui dit ; il veut voir le Médecin l’épée à la main, lorsqu’une femme vient, & augmente encore son embarras. […] Pourceaugnac rejoint Sbrigani, qui l’alarme en lui disant que la Justice du pays est sévere en diable, & punit rigoureusement les hommes qui épousent deux femmes. […] On nous apprend de plus que M. de Pourceaugnac, craignant d’être arrêté, s’est déguisé en femme, & il nous tarde de le voir sous cet accoûtrement. […] Les Suisses font la partie d’aller voir pendre un certain M. de Pourceaugnac qui a épousé deux femmes.