/ 162
95. (1892) Vie de J.-B. P. Molière : Histoire de son théâtre et de sa troupe pp. 2-405

Avec ce dernier et sa mère, nous aurions neuf personnages de cette compagnie, c’est-à-dire bien près de la compagnie entière, car ces troupes de campagne ne comptaient guère qu’une dizaine d’artistes tout au plus. […] Mais après s’être donné tout entier à Dieu, il eut un si grand regret du temps qu’il avait perdu dans ces divertissements criminels, que pour réparer le mal qu’il avait fait, il se crut obligé de donner aux peuples quelques avertissements qui pussent leur faire connaître le danger où s’exposent ceux qui fréquentent les comédies. » C’est ainsi que s’exprime l’abbé Voisin ou de Voisin, dans la Défense du traité de Mgr le prince de Conti touchant la comédie et les spectacles, écrite en 1667. […] Pour comble d’à-propos, la France, participant tout entière à cette ébullition fantasque qui avait commencé à Paris, s’étalait palpitante sous le regard curieux qui l’étudiait. […] Je sais bien que nos ans ne se rapportent guère, Et je laisse à son choix liberté tout entière. […] Les jansénistes et les jésuites, en guerre les uns avec les autres, enrégimentaient dans leurs disputes et dans leurs factions la société tout entière.

96. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXIX » pp. 319-329

Voyons cette lettre en entier : c’est au lecteur qu’il appartient d’en déterminer le sens.

97. (1705) La vie de M. de Molière pp. 1-314

Aussitôt l’obéissante épinette jouait cette pièce entière. […] J’aime la vie tranquille ; et la mienne est agitée par une infinité de détails communs et turbulents, sur lesquels je n’avais pas compté dans les commencements, et auxquels il faut absolument que je me donne tout entier malgré moi. […] Oh, bien, ajouta-t-il, je fais grâce entière à ce maraud-là en faveur de l’équité avec laquelle vous venez de nous juger. […] La pièce entière parut la première et la seconde fois au Raincy, au mois de Novembre suivant ; et en 1665 ; mais Paris ne l’avait point encore vue en 1667. […] Je savais qu’il avait laissé quelques fragments de pièces qu’il devait achever : Je savais aussi qu’il en avait quelques-unes entières, qui n’ont jamais paru.

98. (1884) Molière et les Allemands pp. 3-12

Dans une fort belle lettre — que je ne suis pourtant pas assez Gascon pour citer tout entière, à cause des éloges — F. 

99. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVII. » pp. 323-356

Mais la scene latine est bien inférieure à la françoise, par un vice très ordinaire chez Plaute ; il y parodie en entier la scene que Mercure & Sosie ont eue ensemble ; ou, pour mieux dire, la scene des deux Amphitrion latins & celle de leurs deux Sosie se ressemblent entiérement, à quelques expressions près. […] Moliere l’a fondu non seulement tout entier dans une scene, mais il a encore su ennoblir son héros, le faire parler & agir en Général d’armée.

100. (1853) Des influences royales en littérature (Revue des deux mondes) pp. 1229-1246

Grâce à lui, le siècle de Louis XIV est pour bien des gens le XVIIe siècle tout entier, et l’on ne songe point que c’est seulement en 1661 que Louis XIV commença à régner par lui-même, que la seconde moitié de ce siècle et les quinze premières années du siècle suivant peuvent bien lui appartenir, mais que l’époque antérieure, aussi glorieuse, ce me semble, est celle de Richelieu et de Mazarin. […] C’est très bien, sans doute ; mais prétendre faire du génie de Molière un des fruits du pouvoir absolu, un argument en faveur de ce régime, c’est une dérision, quand ces bienfaits du pouvoir envers lui se réduisent à lui avoir laissé un peu de cette liberté qu’un gouvernement plus libéral lui eût accordée tout entière.

101. (1848) De l’influence des mœurs sur la comédie pp. 1-221

Il ne se borne pas à peindre nos vices et nos travers, il peint l’humanité tout entière, c’est-à-dire les individus bons et raisonnables, aussi bien que les méchants et les ridicules. […] Les gloires de l’Empire, l’ascendant qu’exerça la France sur l’Europe entière pendant de si longues années, tout cela est comme non avenu pour le vicomte. […] Singulière vertu, singulière sagesse que celles d’Alceste, on en conviendra, qui lui font mépriser en tout les conseils de la raison pour s’abandonner sans contrainte et donner satisfaction entière à ses ressentiments ou à ses passions ! […] Il apprendrait de Molière lui-même qu’il a changé jusqu’à trois fois la disposition de son chef-d’œuvre, et sacrifié deux actes entiers à préparer l’entrée de son scélérat, afin que personne ne se méprît sur l’homme qu’il mettait en scène. […] Tout plein de ses désirs coupables et déclarant son amour à Elmire, on se figure Tartuffe l’œil enflammé, mais ne jetant sur elle que des regards obliques et furtifs, la voix tremblante, la respiration gênée, le maintien mal assuré, tout ce qui trahit enfin une émotion extrême, un entier bouleversement des sens, et néanmoins sans qu’il y ait rien dans son attitude et son débit qui puisse le faire ressembler à un satyre, ou qui blesse le moins du monde les bienséances.

/ 162