C’est en parlant des satires de Boileau contre eux, que Montausier mécontent avait prononcé ce jugement mis en vers par Boileau lui-même : Tout n’en irait que mieux, Quand de ces médisants l’engeance tout entière Irait, la tête en bas, rimer dans la rivière.
Il faut connoître si bien son plan, qu’on puisse le parcourir en entier d’un seul coup d’œil ; en voir en même temps les endroits saillants ou médiocres ; & les diviser si bien dans chaque acte, qu’ils partagent également les beautés & les défauts, & que, loin de se nuire, ils se servent mutuellement.
Et supposé que Moliere eût pu ajouter encore quelques larcins à ceux qu’il a faits dans cette scene, nous devons lui savoir gré de ne l’avoir pas prise en entier.
» La France entière le répéterait avec toi ; tu serais l’interprète de tes contemporains, et tu devancerais l’opinion des siècles à venir.
Il n’est pas tout entier. […] Tout entier comme le latin, avec cette seule différence qu’à la fin Dave ne s’adresse pas aux spectateurs.
Toute profession très absorbante, — et aucune plus que celle-là ne prend son homme tout entier, — imprime une marque spéciale aux idées et au langage ; quelle que soit l’originalité de caractère que la nature ait donnée à un comédien, il sent et pense, voit et parle d’une manière qui lui est plus ou moins commune avec tous ceux qui montent sur les planches. […] Mais, comme lui, elle s’y dévoua tout entière ; elle y engagea une grosse part de sa fortune, elle y déploya une activité méritoire, car, Molière nous l’a dit, elle était naturellement nonchalante. […] On trouvera sans doute que les ennuis suscités à la malheureuse femme par ces deux affaires suffisaient, avec le soin de son théâtre et l’exercice de sa profession, pour l’absorber tout entière et lui enlever tout désir de suivre des intrigues galantes.
Elle l’épouse aussi ; mais on voit tout ce qu’elle avait à craindre s’il n’eût pas été honnête homme, et que ce surveillant intraitable, qui se croyait le modèle des instituteurs, n’allait à rien moins qu’à causer la perte entière d’une jeune personne confiée à ses soins, et qu’il voulait épouser. […] Que l’on propose à un poète comique, à un auteur de beaucoup de talent, un plan tel que celui-ci : Un homme dans la plus profonde misère vient à bout, par un extérieur de piété, de séduire un homme honnête, bon et crédule, au point que celui-ci loge et nourrit chez lui le prétendu dévot, lui offre sa fille en mariage, et lui fait, par un acte légal, donation entière de sa fortune. […] L’exposition vaut seule une pièce entière : c’est une espèce d’action. […] A peine Orgon a-t-il parlé, qu’il se peint tout entier par un de ces traits qui ne sont qu’à Molière.