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92. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XVIII » pp. 198-205

Le droit de refuser le respect à ce qui est méprisable ne donne pas celui de traiter avec mépris ce qui est digne de respect.

93. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE II. Regnard imitateur de Moliere. » pp. 51-80

D’ailleurs Ormin est, par le genre de sa folie, digne que Thalie sévisse contre lui : Toutabas est un frippon digne des châtiments de la Justice.

94. (1852) Molière — La Fontaine (Histoire de la littérature française, livre V, chap. I) pp. 333-352

Toutefois, le goût dramatique s’était développé en lui avant d’instinct du moraliste : comme auteur il tâtonna longtemps avant de trouver un terrain digne de lui ; il improvisa pour divertir la foule quelques pièces bouffonnes à la manière des Italiens, qu’il imitait encore dans L’Étourdi et dans Le Dépit amoureux. […] Tous les moralistes reconnaissent qu’il n’y a pas de vice au-dessus de l’hypocrisie sur l’échelle de l’immoralité : pourquoi donc, étant digne de tous les châtiments, ne serait-elle pas justiciable du ridicule ?

95. (1885) Études sur la vie et les œuvres de Molière pp. -461

Afin de montrer que l’on en est digne, et comme l’on connaît son goût pour les ballets, on enlève à la troupe de Cardelin un danseur, Daniel Mallet, et, par acte du 28 juin 1644, on l’enrôle. […] Pour montrer qu’on est digne de l’illustre protecteur, dont on connaît le goût pour les ballets, on se paye le luxe d’un danseur : on enlève Daniel Manet au théâtre de l’acrobate Cardelin, et, par acte du 24 juin 1644, on l’enrôle. […] Quoiqu’il n’y regarde pas de près, ces consciences bourguignonnes du Mâconnais et de l’Autunois ne sont pas dignes de son prosélytisme impatient. […] Pierre Roullès, curé de Saint-Barthélemy, « bien digne, comme l’a dit F. […] Madame mêla pourtant une critique à ses applaudissements : l’endroit où il est parlé de ce grand flandrin de vicomte, qui crache dans un puits pour faire des ronds, lui semblait un détail peu digne d’un si bel ouvrage, et elle le pria de le supprimer.

96. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XVII. Conclusion » pp. 339-351

La comédie erre longtemps, cherche et s’égare et se compromet à travers mille tentatives et mille aventures, se mêlant sur les tréteaux aux bouffonneries les plus grossières, avant de rencontrer le souverain artiste qui sache la fixer et la maîtriser, qui la retire de la cohue où elle se cache, qui la place sur un trône et lui élève un palais digne d’elle.

97. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XII. M. COLLÉ. » pp. 354-380

Les amants attaquent ensemble Dupuis : il les combat vigoureusement, en leur peignant le chagrin d’un vieillard délaissé par ce qu’il a de plus cher ; mais il cede enfin à leur amour, à leurs transports, & à leurs tendres protestations d’être toujours dignes de leur pere. […] Dans cet acte l’Auteur peint au naturel l’ame de Henri IV, celle d’un Ministre digne de lui, & les cabales auxquelles les plus grands hommes sont exposés.

98. (1856) Molière à la Comédie-Française (Revue des deux mondes) pp. 899-914

Arnolphe, dans la pensée de Molière, est un homme très digne d’estime, très digne d’affection, dont le seul travers est d’oublier son âge et de croire qu’une fille de seize ans peut aimer un homme de quarante ans.

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