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156. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXX. Des Caracteres propres à tous les rangs. » pp. 328-330

Les caracteres dont nous avons parlé dans le chapitre précédent, sont tels par leur nature, que Destouches ne pouvoit choisir pour son héros qu’un des premiers Seigneurs de la Cour, & Louis Halberg qu’un Artisan : l’ambition du premier seroit devenue une vertu, du moins par rapport à nos mœurs, s’il n’eût ambitionné que la place d’un sujet plus en faveur que lui ; & les raisonnements politiques de maître Herman de Breme pourroient être à leur place dans un homme instruit & en place.

157. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « De l’Imitation en général. » pp. 1-4

Moliere, le divin Moliere lui-même, n’a pas quatre pieces qui ne soient imitées, en général ou en partie, d’un autre Auteur ; & je vais le prouver : loin de vouloir par-là diminuer le nombre de ses lauriers, je prétends leur donner un nouvel éclat, puisque Moliere a si bien embelli ses copies, qu’on les préfere aux originaux, qu’il est devenu lui-même un objet d’imitation pour ses successeurs, & que tous n’ont obtenu des suffrages qu’en se rapprochant de ce grand homme.

158. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [56, p. 89-93] »

Son Cours de belles-lettres distribué par exercices (1747-1748), devenue ensuite Cours de belles-lettres ou Principes de la littérature (1754) est allé, de réédition en réédition, jusqu’au XIXe siècle.

159. (1881) La philosophie de Molière (Revue des deux mondes) pp. 323-362

Il pouvait représenter des scènes religieuses quand il était lui-même un acte religieux sous l’autorité de l’Église ; mais depuis qu’il était devenu profane et mondain, s’arroger le droit de prêcher, n’était-ce pas empiéter sur le domaine spirituel, sur les droits de l’Église ? […] D’ailleurs, il faut le reconnaître, si l’on devait renoncer aux pratiques extérieures aussitôt que la foi diminue et est ébranlée, ou quand on a des faiblesses morales, combien de pratiquants seraient réduits à devenir des libres penseurs ? […] Molière, en observateur profond, a été frappé de ce fait que la vraie vertu, la vertu rigoureuse et étroite, mise en conflit avec le monde, devient ridicule ou du moins prête à rire. […] C’est cette vertu elle-même, la seule que le monde reconnaisse, c’est celle-là qui lui devient à charge et qui appelle à son tour ses traits et ses railleries, lorsqu’elle se prend au sérieux et qu’elle veut être pure, sévère, sans mélange. […] Le sage de la pièce, de Jalin, épouse, comme Philinte, l’Éliante de ce faux monde, la jeune Marcelle, qui a conservé des sentiments purs au sein de l’impureté ; enfin le nouveau Alceste, comme l’autre, reste seul blessé au cœur, et avec bien plus de droit que celui-ci de devenir misanthrope.

160. (1845) Œuvres de Molière, avec les notes de tous les commentateurs pp. -129

Je n’ai pas les sentiments assez flexibles pour la domesticité : mais, plus que tout cela, que deviendront ces pauvres gens que j’ai amenés si loin ? […] Il y avait d’autant plus d’inclination, qu’il était devenu très valétudinaire ; et il était réduit à ne vivre que de lait. […] Ce mot était devenu proverbe. […] Il s’associait avec le père du président Hénault pour dénigrer Racine, et finit par devenir le panégyriste du grand poète dont il avait été le zoïle. […] Ce Raisin devint un comédien excellent.

161. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXI. De l’Amour. » pp. 367-384

Les scenes amoureuses de Jupiter & d’Alcmene, dans Amphitrion, deviennent plaisantes par la bonne foi d’Alcmene, qui croit toujours parler à son mari, & par la délicatesse du Souverain des Dieux, qui veut que sa maîtresse, en le rendant heureux, oublie entiérement l’époux pour tout accorder à l’amant. […] Pendant ce temps le Marquis, qui ignore ce qu’est devenue Lucile, est au désespoir : il la retrouve avec la plus grande surprise chez son ami.

162. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE PREMIER. » pp. 5-19

L’amour qu’il a pour la belle esclave lui tourne si fort la cervelle, qu’il est devenu comme un homme hébêté. […] Dis-moi enfin, si Phormion reçoit cet argent, il faut qu’il l’épouse : que deviendrai-je ?

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