/ 178
93. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXVIII. Les Caracteres des hommes n’ont pas plus changé que ceux des professions. » pp. 303-311

mais elle le pensera : elle aura, comme les femmes savantes, un bureau de bel esprit chez elle, où l’on jugera en dernier ressort tous les ouvrages nouveaux ; où elle ne manquera pas de critiquer la piece d’un Auteur, par la seule raison qu’il ne va pas chez elle, & qu’il dédaigne son faux savoir, autant que sa maison de campagne, & son cuisinier ; où elle ne manquera pas de faire élever aux nues les productions d’un moderne Trissotin, par la seule raison encore qu’il lui présente de petits vers dans lesquels il la nomme, avec autant d’effronterie que de bassesse, une dixieme Muse.

94. (1769) Idées sur Molière pp. 57-67

Il faut absolument qu’on regarde les gens de lettres comme les premiers des hommes ou comme les derniers.

95. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXIX » pp. 319-329

Je suis en très bonne santé, enfermée dans une assez belle maison, un jardin très spacieux, ne voyant que les gens qui me servent, toute ravie, tout extasiée dans la contemplation de ma dernière aventure.

96. (1882) L’Arnolphe de Molière pp. 1-98

. — Il y a une troisième académie, celle de Danse ; elle a été fondée par le roi même, pour remédier aux abus introduits dans l’art par les désordres et la confusion des dernières guerres ; abus capables de porter ledit art à une ruine irréparable. […] — En janvier dernier… Entre nous, ce serait dommage ; car il ne s’est pas conduit avec elle en Sganarelle, mais en Ariste… Je pense que vous connaissez l’École des Maris ? […] Et ce fut, dit l’auteur des Amours de Calotin, — une des dernières pièces faites dans cette mémorable campagne, Ce fut un charme sans égal De voir là la copie et son original. […] du dernier admirable !

97. (1824) Notice sur le Tartuffe pp. 91-146

Obligées de soutenir les travers ou les vices du dernier valet qui porte leurs livrées, elles sont forcément intolérantes : aussi les temps des troubles civils sont-ils les plus funestes pour l’art de la comédie. […] On ne se contenta point d’attaquer la religion ou la morale du poète, on nia jusqu’à son talent ; on le ravala au niveau des derniers bateleurs ; enfin on l’abreuva de toutes les humiliations et de tous les dégoûts. […] En lisant de pareils écrits, on voit que Molière y fut aussi livré ; mais un dernier trait montrera à quelle impudeur, à quel emportement peuvent s’abandonner les hommes qui font métier de dévotion. […] Où a-t-il trouvé cette peinture si énergique et si profonde de l’hypocrisie et du fanatisme, ce secret de forcer l’imposture jusque dans ses derniers retranchements, d’arracher la vérité au mensonge même, et de faire jaillir du choc des plus viles passions le triomphe de la vertu ?

98. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Introduction » pp. 3-17

; 3º le moment historique (nous retrouvons une croyance, des principes, une méthode : mais cette nouvelle doctrine n’est pas encore une synthèse ; elle n’est évidemment qu’un dernier fragment de la vérité totale, de cette inconnue que nous cherchons).

99. (1819) Notices des œuvres de Molière (II) : Les Précieuses ridicules ; Sganarelle ; Dom Garcie de Navarre ; L’École des maris ; Les Fâcheux pp. 72-464

Comme Molière avait rempli le principal rôle dans ses deux derniers ouvrages, et que la verve comique de son jeu y avait été fort goûtée, ils affectèrent de louer le comédien aux dépens de l’auteur ; ils convinrent que Molière était un fort bon mime qui, par ses gestes et ses grimaces vraiment risibles, faisait beaucoup valoir des scènes grossières et insipides ; mais forcés de reconnaître son talent pour la farce, ils voulurent l’y renfermer ; ils lui firent, pour ainsi dire, défense d’en sortir, le menaçant des choses les plus humiliantes, s’il osait franchir ce cercle étroit où ils l’emprisonnaient ; en un mot, ils le déclarèrent incapable de jamais réussir dans le genre noble et sérieux. […] Voltaire dit avec raison : « Quand Molière n’aurait fait que L’École des maris, il passerait encore pour un excellent auteur comique. » Notice historique et littéraire sur Les Fâcheux Tout le monde sait que Nicolas Fouquet, dernier surintendant des finances, reçut Louis XIV dans sa belle maison de Vaux, peu de jours avant d’être enfermé pour le reste de sa vie, comme criminel d’état.

/ 178