Il doute un peu du diamant : il demande s’il est bon; on le lui garantit. […] Cette pièce fort médiocre ne demandait aucune connaissance des anciens, et Baron pouvait être l’original de Moncade, fat assez commun, que quelques femmes ont gâté, et qu’un valet copie à sa manière. […] Michaut vient demander qu’on l’anoblisse dans le Mercure. […] Enfin le sorcier, poussé à bout, avoue que son pouvoir commence à tomber depuis qu’il est vieux et qu’il perd ses dents; qu’autrefois il lui aurait été facile de faire ce qu’on lui demandait, quoiqu’il n’eût jamais envoyé son démon plus loin que Stockholm.
Non, coquin, je ne dis pas cela ; je demande si malicieusement tu n’irais point faire courir le bruit que j’en ai ? […] Mais quand j’entends les critiques me parler de ces comédies comme utiles et instructives, j’ai bien le droit de demander : utiles à quoi ? […] L’intérêt personnel domine tellement l’esprit humain que, dans les circonstances où l’action paraitrait devoir être la plus désintéressée, dans celle qui consiste à donner des conseils qui nous sont demandés sur des objets qui ne nous concernent point, ces conseils sont néanmoins presque toujours inspirés par notre propre intérêt et non par celui de la personne qui demande à être éclairée. […] Ainsi, à un pauvre qui lui demande l’aumône, il promet une pièce d’or pourvu qu’il blasphème. […] Belise, toujours dominée par sa passion romanesque, cherche à convaincre ses frères que la demande de la main d’Henriette faite par Clitandre la regarde personnellement et non point Henriette.
Prosper Mérimée me demanda, il y a quelque tems, des renseignemens sur ces manuscrits et je lui répondis d’avoir à s’adresser au légataire ou à sa famille s’il était décédé. […] Méon fut nommé employé de l’autorité et pleine science de M. de Corbière, quand cette nomination appartenait à la Bibliothèque qui ne l’avait pas demandée. […] Qui diable vous demande votre théorie ! […] Mais si vous voulez vous instruire dans l’art de Mocenigo, il faut avant de commencer une pièce vous demander quel a été le but de l’auteur. […] Le bonheur public ne demande qu’un nombre de savantes très limité.
Non : l’homme, être perfectible, n’est honnête homme qu’en s’appliquant de toutes ses forces à régler en soi les passions excessives, à se rendre meilleur de toutes façons, par le travail, par la science, par la charité, par les manières même et par la politesse, par l’esprit et par le corps, enfin à s’approcher autant que possible du type idéal de l’humanité ; en sorte qu’il réalise le vœu de Platon, qui demande que la vie du sage soit un effort pour se rendre semblable à Dieu 124, ou plutôt qu’il obéisse au commandement du Christ : « Soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait 125. » Ce n’est pas seulement en gros et dans les circonstances importantes qu’il faut être vertueux : l’honnêteté consiste à se perfectionner en tout genre, à poursuivre le bien en toutes choses, à fuir, après les vices, les défauts, les travers, les ridicules même, et toutes les misères adhérentes à l’humanité, qui rendent quelquefois les petites vertus plus difficiles à pratiquer que les grandes. […] Ceci n’est point une invention de Molière : c’est l’exact et affreux récit de la mort de son maître Gassendi en 1656 : « Sentant ses forces anéanties par neuf saignées successives, et se trouvant entouré de ses amis et de plusieurs médecins célèbres, Gassendi demanda timidement s’il ne serait pas à propos de renoncer à la saignée qu’il se croyait incapable de supporter davantage. […] Bazin : « Cet homme, qui se moquait si bien des prescriptions et des remèdes, se sentait malade : avec une dose ordinaire de faiblesse, il aurait demandé à tous les traitements une guérison peut-être impossible.
Je demande si ces admirables servantes, dévouées, désintéressées, aimantes, qui sont des mères pour les enfants et une providence pour la maison, peuvent se trouver au foyer d’Orgon, de Philaminte, de M. […] Jourdain, qui, avant de lui accorder sa fille, lui demande s’il est gentilhomme : Monsieur, la plupart des gens, sur cette question, n’hésitent pas beaucoup ; on tranche le mot aisément. […] Guillaume Morel, Paris, 1553, p. 19), ne doit point s’irriter contre son fils… Donnez de bonne grâce à voire fils ce qu’il demande, si vous voulez qu’il soigne votre vieillesse, au lieu d’en souhaiter la fin (id.
Il ne demande qu’à être corrigé, et, jusqu’au bout de sa féconde carrière, il se fait le disciple du parterre. […] Et encore, à tenir compte de tout, il est permis de se demander si l’horizon de Molière a autant d’étendue que celui du vieux poète grec. […] Qu’est-ce que le moraliste peut demander de plus ? […] Un pauvre lui demande l’aumône. […] On l’eût fort embarrassé si on lui eût demandé à propos de telle scène, et surtout à propos des plus profondes, s’il plaisantait ou s’il parlait tout de bon.
Il annonce un esprit bien plus foible, bien plus minutieux ; il est beaucoup moins intéressant, excepté pour des femmelettes, qui ne demandent qu’à pleurer, ou pour des adolescents, à qui le mot d’amour, prononcé sur un ton d’élégie, fait verser des larmes. […] Le beau-pere alarmé, demande quelle est la maladie de son gendre : le Médecin dit qu’il est obligé au secret, & le bon vieillard reste persuadé que M. de Pourceaugnac a une vilaine maladie.