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104. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Deuxième partie. — L’école critique » pp. 187-250

Il est vrai que nous pouvons découvrir des défauts dans l’un et dans l’autre ; mais il ne faut pas confondre la faculté d’apercevoir des taches au soleil, avec celle de concevoir un soleil plus beau. […] Ainsi, les sentiments littéraires d’Uranie ne dépendent point des théories littéraires, ni des prétendues notions innées du beau, du comique, du parfait, et c’est précisément le défaut de cette dépendance logique, qui rend nécessaire pour son goût la souveraineté douce et libérale de l’intelligence314. […] C’est un défaut d’intelligence, il faut bien le reconnaître, qui tient caché aux regards de Schlegel, de Jean-Paul et de Hegel lui-même l’ordre particulier de beauté exprimé dans les comédies de Molière. […] À propos de la critique que Schlegel fait du théâtre d’Euripide, Goethe a dit : « Quand un moderne comme Schlegel relève un défaut dans un si grand ancien, il ne doit lui être permis de le faire qu’à genoux. » (Entretiens avec Eckermann.)

105. (1900) Quarante ans de théâtre. [II]. Molière et la comédie classique pp. 3-392

Quand on avait un Mascarille, c’est Leslie qui faisait défaut ; et, d’autres fois, il est arrivé que Leslie manquait de Mascarille. […] Est-ce que tous ses défauts ne vous sauteront pas aux yeux ? […] Ce défaut est bien rare chez notre grand comique. […] Elle a ses défauts ; on les voit, on en gémit, on s’en irrite ; on les adore. […] Il a assez d’autres défauts sur la conscience, ce misérable monologuiste, pour qu’on ne le charge pas de ceux dont il n’est pas responsable.

106. (1877) Molière et Bourdaloue pp. 2-269

Prompt à reconnaître le mérite de l’orateur, il se rendait indulgent pour ses défauts. […] La Bruyère a signalé ce défaut capital24. […] Oui, je vois ces défauts... […] La vertu d’Alceste et la sagesse de Philinte avortent par la même raison, par défaut d’amour. […] Celle-ci réunit à peu près tous les défauts épars sur les autres créations féminines de Molière.

107. (1843) Épître à Molière, qui a obtenu, au jugement de l’Académie française, une médaille d’or, dans le concours de la poésie de 1843 pp. 4-15

Si des défauts puissants que je frappais au cœur, Votre art désespérait de se rendre vainqueur, Pour voir par la raison l’imposture abattue, Relisez mon Tartufe au pied de ma statue.

108. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VIII. De l’Action, du Nœud, des Incidents. » pp. 165-171

De son art enchanteur l’illusion divine Prêtoit un nouveau lustre aux beautés de Racine,  Un voile aux défauts de Pradon.

109. (1739) Vie de Moliere (Réflexions sur les ouvrages de litérature) [graphies originales] « Chapitre » pp. 252-262

Mais dans combien d’occasions cet esprit de raison & cette politesse sont en défaut, même parmi les personnes qui en connoissent le mieux le prix & les avantages !

110. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE X. De la Diction. » pp. 178-203

que cela est honteux à des intelligences qui se piquent de perfection, & qui se font adorer comme n’étant sujettes à aucun de nos défauts ! […] Le grand Corneille est tombé dans le défaut de Desmarets ; mais, fort heureusement pour lui & pour ses lecteurs, il ne l’imite pas long-temps.

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