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97. (1886) Molière : nouvelles controverses sur sa vie et sa famille pp. -131

Et Molière, dans de telles conditions, ne se serait pas fait scrupule d’accepter les libéralités de Madeleine, au détriment de cette veuve et de son fils ! […] « Les conditions du contrat, disait M. […] Mais il faut dire que certains confesseurs se relâchaient un peu de la rigueur des principes, en se fondant notamment sur la déclaration royale du 16 avril 1641, qui relevait les comédiens d’infamie, sous cette condition qu’il n’y eût rien dans les pièces par eux représentées qui blessât l’honnêteté publique. […] Il ordonna donc au curé de Saint-Eustache de donner la sépulture ecclésiastique au corps de l’illustre défunt, dans le cimetière de sa paroisse ; mais il mit en même temps la condition que ce serait « sans aucune pompe et avec deux prêtres seulement, et hors des heures du jour ; qu’il ne se feroit aucun service solennel pour luy, ny dans la dicte paroisse Saint-Eustache, ny ailleurs, même dans aucune église des réguliers, et que cette permission seroit sans préjudice aux règles du rituel ».

98. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE II. Des Comédies Héroïques. » pp. 9-29

Arlequin se jette à ses pieds ; il obtient sa grace, à condition qu’il nommera tous les Grands de l’Empire.

99. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIX & dernier. Des causes de la décadence du Théâtre, & des moyens de le faire refleurir. » pp. 480-499

Les Comédiens affichent dans leurs corridors les ordres du Roi, qui défendent à toute personne, de quelle qualité & condition qu’elle soit, d’entrer au spectacle sans payer.

100. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE PREMIER. Part de la Morale dans la Comédie de Molière. » pp. 1-20

On peut même dire en général que l’ensemble en doit être moral, ainsi que vraisemblable, à cause de la mystérieuse intimité qui unit le vrai, le beau et le bien, et fait de leur réunion la condition normale et habituelle du plaisir.

101. (1819) Notices des œuvres de Molière (III) : L’École des femmes ; La Critique de l’École des femmes ; L’Impromptu de Versailles ; Le Mariage forcé pp. 164-421

Les conditions de la fable comique exigeaient ce changement. […] Cette comédie, d’ailleurs, pour répondre à sa destination primitive, devait être arrangée de manière à recevoir des récits de musique et des entrées de ballet ; et les conditions de l’art dramatique furent en plus d’un endroit sacrifiées à cette obligation.

102. (1914) En lisant Molière : l’homme et son temps, l’écrivain et son œuvre pp. 1-315

Sotte condition que celle d’un esclave ! […] Le spernere se sperni est une condition de l’amélioration des hommes. […] L’homme primitif dans ces conditions est vaincu de tous côtés. […] L’égoïsme n’est estimable qu’en fonction de l’altruisme, et l’amour de soi n’est une vertu qu’à la condition qu’on en ait au moins quelques autres. […] Oui, à la condition qu’on accorde que l’amour peut être une simple forme de l’estime.

103. (1882) Molière (Études littéraires, extrait) pp. 384-490

Tous les masques se détachaient, tous les caractères entraient en jeu, toutes les conditions étalaient leurs travers, leurs ridicules ou leurs vices. […] Car les rangs et les conditions allaient se fixer enfin, et chacun commençait à prendre son pli. […] Tandis qu’il met en scène toutes les classes, toutes les conditions de la société, la cour, la ville, la province, bourgeois, nobles, paysans, marchands, médecins, hommes de loi, valets et maîtres, le moraliste représente au vif tous les caractères, tous les ridicules, tous les vices, pédants, fâcheux, fanfarons, fripons, dupeurs et dupés, bel esprit, faux savoir, avarice, prodigalité, coquetterie, égoïsme, entêtement, malveillance, vanité, sottise, jalousie, libertinage, irréligion, hypocrisie, en un mot son temps, et avec lui l’humanité tout entière. […] Il faut convenir que ce manège est plus pratique, et plus voisin des conditions communes. […] C’est pourtant un bourgeois opulent, qui a pignon sur rue, et que les exigences de sa condition connue de tous réduisent à soutenir son rang, au moins en apparence.

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