Quel honneur peut vous faire un ami si frivole, Sans aucune conduite, & dont l’audace folle Insulte sans relâche, & livre des combats A l’auguste Bon-sens, qu’elle ne comprend pas ?
Cet opuscule comprend vingt-et-un sonnets : le premier en l’honneur de saint Genest, le second en l’honneur de saint Sylvain, le troisième en l’honneur de saint Ardelion.
Le vulgaire des courtisans comprend les hommes dénués de mérite et pétris de vanité, qui, tourmentés du besoin d’importance à défaut de considérai ion, sollicitent, et se contentent de recevoir à genoux quelques reflets de la puissance suprême.
Pour se faire bien comprendre, il dut donner quelque développement à son sujet, et le partagea en quatre conférences. […] Ce fut un tort ; mais ce qui peut le faire comprendre, c’est que l’hôtel de Rambouillet et l’hôtel de Bourgogne suffisaient à la cour, à la société polie de Paris, tandis que lui-même ne suffisait peut-être pas toujours aux beaux esprits du Limousin et de l’Armagnac. […] Vous pouvez dès lors comprendre toute la portée de cette scène entre Cléante et Orgon, qui, en 1664, ne fit et ne devait faire qu’un effet médiocre. […] Pour lui, ce sera une énigme impossible, et il n’y comprendra rien du tout, avec ses idées de l’an 500 avant Jésus-Christ. […] C’est par là qu’ils durent plus longtemps que les genres où ils ont excellé, et qu’ils méritent encore de nous intéresser, quand bien même nous ne comprenons plus les mœurs qu’ils nous peignent.
Molière le comprit aussitôt ; et, de ce moment, toutes ses études eurent pour objet l’homme et la société. […] Il voulait que ses domestiques sussent interpréter son geste et comprendre son silence même. […] »Boileau, en ce moment, ne comprit pas Molière. […] Étonnez-vous donc, après cela, des bévues de certaines gens, à qui, pour parler de Molière, il ne manque que de connaître le théâtre, de comprendre la comédie, et de sentir Molière lui-même. […] Suivant l’état de ces gratifications, qui vient d’être imprimé par la société des Bibliophiles français, Molière reçut la sienne depuis 1664 inclusivement jusques et y compris 1671.
Mais, pour combien d’actes, cette dernière pièce était-elle comprise dans les sept actes qui formaient l’ensemble du spectacle ? […] Est-il un accessoire plus propre à mettre en jeu, à faire valoir et en même temps à punir les folles prétentions de cette provinciale, que la naïve rusticité de ces deux valets, qui, n’ayant pas fait le voyage de Paris, parlent et agissent tout comme auparavant, ne peuvent plus comprendre leur maîtresse, et ne savent plus comment la servir ? […] Les fades madrigaux étaient toujours de leur goût ; niais elles s’extasiaient bien davantage sur le grec qu’elles ne savaient pas même lire, et sur la théorie des tourbillons, à laquelle elles ne comprenaient rien. […] Chassée pour un solécisme, elle ne comprend pas un mot dieu merci, à la querelle qu’on lui fait : mais elle sait très bien, elle dit très bien aussi, qu’une servante qui fait son devoir ne doit pas être renvoyée ; qu’un mari qui n’est pas le tyran de sa femme, ne doit pas être pour cela son esclave, et qu’une jeune fille, recherchée par un galant homme qu’elle aime, ne doit pas être sacrifiée à un pédant qu’elle déteste.
. — M. de Schlegel avait compris cette vérité. […] La vanité de la lutte ne sera-t-elle donc sensible qu’aux spectateurs, qui, voyant la contradiction que la démocratie renferme en elle-même, voyant dans ce père insulté la destruction du caractère paternel, comprennent que rien n’est sérieux dans l’action qui se passe sous leurs yeux, et que d’un drame où rien n’est sérieux rien de redoutable pour la morale ne pourra sortir ? […] La scène, comique sans le savoir, resta grave dans l’inconscience de sa propre sottise, et les spectateurs, seuls à rire, eurent l’air de dire aux personnages : Messieurs les acteurs de la comédie, nous sommes beaucoup plus sages que vous, et nous comprenons parfaitement que vous êtes des sots. […] … Le rire n’est alors qu’une manifestation de la sagesse satisfaite, un signe qui annonce que nous sommes si sages que nous comprenons le contraste et nous en rendons compte.