Au contraire, à mesure que la séparation entre l’idéal et le réel se prononça davantage, à mesure que l’habitude de philosopher apprit aux auteurs et à leur public à se retirer en eux-mêmes pour y chercher le type absolu de tout ce que la comédie voue au néant par le ridicule, le théâtre ne commença qu’en apparence à être plus moral, et il devint en réalité moins poétique et moins comique. […] L’art dramatique accomplit alors la révolution que les tendances satiriques213 de la comédie nouvelle lui avaient déjà fait commencer. […] Rompre sans cesse le développement rationnel d’un roman tragi-comique, commencer arbitrairement, continuer et finir de même, jeter au hasard, pêle-mêle, sans suite, une foule d’images, de sentiments et de saillies : voilà le programme qu’il suit et qu’il nous propose. […] À partir du moment où les lois, dans leur forme prosaïque, se sont constituées et commencent à prévaloir, l’aventureuse liberté des personnages chevaleresques se trouve jetée en dehors des mœurs, et si elle ne renonce pas à sa mission céleste de faire régner la justice, de venger les opprimés, de défendre les orphelins, les filles et les veuves, elle tombe dans le ridicule, et finit en prison ou à l’hôpital234.
Forcé par le torrent des affaires quotidiennes d’interrompre la démonstration commencée, j’ai toujours eu dessein d’y revenir. […] Louis XIV commençait à ne plus contenir ses passions. […] Or, dans la Princesse d’Élide, on voit paraître un jeune prince qui s’est longtemps défendu de l’amour, mais qui commence enfin à s’enflammer. […] Cette satire du mariage achèvera-t-elle les beaux sentiments que la vertu de Pauline aurait commencé d’inspirer ? […] Nous commencerons cette étude parle Tartuffe, qui résume et domine toute l’œuvre de Molière et qui forme le rayon le plus éclatant de son auréole.
Savez-vous quand a commencé l’admiration absolue et de parti pris pour Molière ? […] En 1662, à ce moment où il commençait à avoir enfin la fortune, la renommée et la faveur, sa santé est irréparablement atteinte. […] Nous en savons la date exacte par la gazette de Loret, et c’est en 1665 qu’il commence sa guerre contre la maladie, j’appelle ainsi sa guerre contre les médecins. […] Il est probable qu’à ce premier trait, certaines gens commencèrent à dresser l’oreille. […] Dès aujourd’hui, je fais le serment de devenir un grand homme, dussé-je commencer par être avocat, sycophante ou démagogue.
L’étudiant Cintio commence à se décourager ; il a reçu une lettre de son père qui l’invite à demander à Beltrame la main de sa fille ; il s’y résoudrait peut-être s’il n’était pas piqué au jeu par la rivalité de Fulvio.
Ensuite on s’est attaqué à Arnolphe, un caractère complet, qui commence la comédie de caractères en France ; on ne l’a trouvé ni bien profond ni bien comique ; et il ne faisait rire, ajoutait-on, que grâce aux pantalonnades de l’acteur qui était chargé du rôle ; l’acteur chargé du rôle, c’était Molière ; on atteignait ainsi l’auteur et le comédien, on faisait coup double. […] Il est possible qu’il se fût découragé, lassé, arrêté devant des difficultés insurmontables, et peut-être aurait-il fini assez misérablement, comme il avait commencé, en promenant une troupe de comédiens dans tous les coins de la France.
On commençait à sortir de l’ignorance. […] Au milieu de ces vaines intrigues, Molière, s’élevant au comble de son art, et au-dessus de lui-même, songeait à immoler les vices sur la Scène, et commença par le plus odieux.
Le 3 novembre, les nouveaux venus commencèrent à représenter en public. […] Molière se serait même identifié tellement avec ses modèles, si l’on en croit Villiers, qu’il aurait commencé par jouer le rôle de Mascarille sous le masque, comme Scapin ou Trivelin.