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120. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XIX » pp. 207-214

La philosophie du xviiie  siècle tenait pour maxime que c’était par l’amélioration des rois qu’il fallait commencer l’amélioration du sort des peuples, et j’ai entendu d’Alembert excuser par ce motif les paroles adulatrices de Voltaire au grand Frédéric et à l’impératrice de Russie.

121. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE III. L’Honnête Homme. » pp. 42-64

Jourdain n’ajoute-t-il pas à tous les préceptes précédents l’excellente leçon qu’un maître doit commencer par prêcher d’exemple198 ? Jusque dans la triomphante campagne de Molière contre les médecins, campagne qui dura autant que sa vie, puisqu’elle commença avec sa première farce du Médecin volant 199, et ne se termina que par la cérémonie du Malade imaginaire où il mourut200, il y a quelque chose d’utile et de moral.

122. (1775) Anecdotes dramatiques [extraits sur Molière]

Elle fut représentée quarante fois de suite, quoique pendant l’absence de la Cour et en été ; et commença à montrer que Molière perfectionnait de beaucoup son style par son séjour à Paris. […] Le Barbouillé commence par se plaindre des chagrins que lui donne sa méchante femme. […] Il exigea, ce jour-là, de ses camarades, qu’on commençât la représentation à quatre heures précises. […] Il a dès lors commencé à produire des pièces plus originale, qui inaugurent le genre de la comédie larmoyante, avec en particulier le Philosophe marié (1727). [...]. […] Il commence ainsi : « Esprit né pour la cour, [...] ».

123. (1802) Études sur Molière pp. -355

L’exposition. — D’un ton trop relevé pour le personnage à qui elle est faite, ne nous peignant d’abord que des choses tout à fait étrangères à la pièce, mais servant au moins à remplir le titre jusqu’au moment où l’action commence. […] Commençons par Arnolphe. […] Commençons par analyser La Critique de l’École des femmes, jouée sur le théâtre du Palais-Royal, le premier juin. […] et par où commencer ? […] Tartuffe n’aurait-il pas dû commencer sa visite par ce fatal cabinet ?

124. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE VII. De l’Amour. » pp. 121-144

Les hasards qui semblent le faire naître dans plus d’une pièce de Molière n’ont guère plus d’importance que les dénouements qui le couronnent : ce sont des nécessités de la comédie, qui ne peut commencer ni finir sans prétexte. […] I. - Clitandre a commencé par offrir ses vœux à Armande avant de trouver son Henriette (les Femmes savantes, act.

125. (1885) La femme de Molière : Armande Béjart (Revue des deux mondes) pp. 873-908

Il était las des amours banales ; la fortune et le succès commençaient à lui sourire, mais son triple métier pesait sur lui d’un poids de plus en plus lourd. […] Je ne lui vois rien que de très médiocre et vous trouverez cent personnes qui seront plus dignes de vous. » Il commence donc un portrait tout en laid ; mais à mesure que Covielle relève les défauts de Lucile, Cléonte les transforme en traits de beauté, avec une impatience et une chaleur croissantes : « Premièrement, elle a les yeux petits. — Cela, est vrai, elle a les yeux petits, mais elle les a pleins de feu, les plus brillans, les plus perçans du monde, les plus touchans qu’on puisse voir. — Elle a la bouche grande. — Oui, mais on y voit des grâces qu’on ne voit point aux autres bouches ; et celte bouche, en la voyant, inspire des désirs, est la plus attrayante, la plus amoureuse du monde. — Pour sa taille, elle n’est pas grande. — Non, mais elle est aisée et bien prise. — Elle affecte une nonchalance dans son parler et dans ses actions. — Il est vrai, mais elle a grâce à tout cela, et ses manières sont engageantes, ont je ne sais quel charme à s’insinuer dans les cœurs. — Pour de l’esprit…. — Ah ! […] Ce serait faire commencer son inconduite de bien bonne heure. […] Aussi le mariage ne ralentit point mes empressemens ; mais je lui trouvai tant d’indifférence que je commençai à m’apercevoir que toute ma précaution avoit été inutile et que tout ce qu’elle sentoit pour moi étoit bien éloigné de ce que j’aurois souhaité pour être heureux.

126. (1740) Lettres au Mercure sur Molière, sa vie, ses œuvres et les comédiens de son temps [1735-1740] pp. -89

Despreaux, qu‌i20 a commencé son portrait pendant sa vie, et qui ne l’a achevé qu’après sa mort, relève extraordinairement cette facilité merveilleuse qu’il avoit pour faire des vers, et, s’adressant à lui-même, il lui dit21 : Que sa fertile veine Ignore en écrivant le travail et la peine ; Qu’Apollon tient pour lui tous ses trésors ouverts Et qu’il sçait à quel coin se marquent le bons vers... […] Il donnoit quelquefois pour des pièces faites en peu de jours celles qu’il avoit déjà avancées à loisir dans le tems qu’il estoit en province, comme sa comédie des Fâcheux qui parut commencée et achevée en quinze jours‌ 28. […] Le « peut-être » qui commence le quatrième vers a été attaqué, et avec raison ; car on ne sçait pas qui peut avoir disputé, avec quelque fondement, le prix de la comédie à Moliere, et qui peut douter qu’il l’ait remporté. […] A l’égard des répétitions, je tâcherai de vous les épargner ; et pour commencer, puisque vous avez une suite exacte des Mercures de France, je vous renvoie à celui du mois de février 1722, page 121, pour la Princesse d’Elide, ou les Plaisirs de l’Isle enchantée, comédie-ballet, représentée à Versailles au mois de may 1664131.

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