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127. (1874) Leçon d’ouverture du cours de littérature française. Introduction au théâtre de Molière pp. 3-35

J’y étais encouragé par les sages avis d’un chef1 que l’enseignement supérieur n’a cédé qu’à regret à l’administration académique, et j’ai cru que ce choix pouvait être approuvé dans une ville où naguère2 encore le 225e anniversaire du grand comique était célébré avec tant d’éclat et de succès.

128. (1900) Molière pp. -283

Mais, ces deux exceptées, je suis un faux frère pour ceux qui ont fait de ces types de femmes de Molière des femmes sensées et parfaites, des femmes à épouser ; je ne puis partager en aucune façon leur avis ; l’instinct d’une ruse où elles entrent avec la complète spontanéité des passions sauvages, est l’argile dont sont toutes pétries ces formes que Molière fait vivre, s’agiter et agir. […] Ce n’est pas l’avis de madame Pernelle que sa bru est si honnête ! […] Je trouve ce raisonnement très légitime de la part d’un rat ; savez-vous quel est l’avis de La Fontaine ? […] À mon avis, plus les femmes de la Cour prenaient de liberté, plus cette licence témoigne de l’excès d’autorité alors régnant. — Je crois que c’est parce qu’il y avait des maris comme le duc de Mazarin, qui obtenait du roi la permission de lancer contre la duchesse sa femme toute la cavalerie du royaume, je crois que c’est pour cela qu’il y avait des femmes comme Hortense Mancini, qui, dans le couvent où elle s’était réfugiée, soutenait un siège en règle contre la maréchaussée conduite par son mari.

129. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XIV » pp. 126-174

Advis, avis.

130. (1882) Molière (Études littéraires, extrait) pp. 384-490

En effet, nous ne croyons pas, sur la foi de Voltaire, que Molière se proposait de mettre sa prose en vers, et qu’il y renonça, faute de loisir, ou sur l’avis de ses comédiens qui voulurent jouer la pièce telle quelle. […] C’est le même qui tout à l’heure se vengeait de son servage en querellant ceux qui partageaient son avis, et leur ordonnant impérieusement ce qu’ils avaient envie de faire. […] « Une femme savante de profession est odieuse, dit Sainte-Beuve ; mais une femme instruite, sensée, doucement sérieuse, qui entre dans les goûts, dans les études d’un mari, d’un frère ou d’un père, qui, sans quitter son ouvrage d’aiguille, peut s’arrêter un instant, comprendre toutes les pensées, et donner un avis naturel, quoi de plus simple et de plus désirable ? 

131. (1845) Œuvres de Molière, avec les notes de tous les commentateurs pp. -129

L’établissement de cette nouvelle troupe de comédiens n’eut point de succès, parce qu’ils ne voulurent pas suivre les avis de Molière, qui avait le discernement et les vues beaucoup plus justes que des gens qui n’avaient pas été cultivés avec autant de soins que lui. […] Plusieurs autres, qui ne craignaient pas moins que lui, furent de même avis. […] Molière avait lu son Misanthrope à toute la cour, avant que de le faire représenter99 ; chacun lui en disait son sentiment ; mais il ne suivait que le sien ordinairement, parce qu’il aurait été souvent obligé de refondre ses pièces, s’il avait suivi tous les avis qu’on lui donnait : et d’ailleurs il arrivait quelquefois que ces avis étaient intéressés.

132. (1865) Les femmes dans la comédie de Molière : deux conférences pp. 5-58

C’est aussi l’avis où s’arrête un autre Sganarelle qui, joué par la jeune Isabelle, s’écrie31 : Malheureux qui se fie à femme après cela !

133. (1852) Légendes françaises : Molière pp. 6-180

Trompé dans sa femme qu’il avait élevée comme Ariste élevait Léonor, déçu dans ses plus chères espérances, il n’en resta pas moins de cet avis, que les femmes doivent être élevées dans la liberté. […] Le roi, à la vérité, ne dit son avis qu’à la deuxième représentation ; mais les beaux esprits se courroucèrent: « Molière nous prend assurément pour des grues, s’écriait un duc, de croire nous divertir avec de telles pauvretés.

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