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4. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE III. Dufresny imitateur comparé à Moliere, à Champmeslé, son Mariage fait & rompu comparé à l’histoire véritable du faux Martin-Guerre, & à la nature. » pp. 81-99

Il ménage en même temps la tendresse d’une riche Marquise qui, pour lui donner la main & déshériter son fils unique, n’attend qu’un prétexte : alors Ariste captive l’amitié de ce fils, gagne sa confiance, & l’engage à se marier sans le consentement de sa mere. […] & le spectateur pouvoit-il s’y attendre ? […] Le Marquis vient lui demander, de la part de ce Prince, une entrevue pour la nuit suivante, à condition qu’elle l’attendra sans témoins, sans lumiere, & qu’elle lui permettra tout. […] Il n’est peut-être pas bien naturel que l’hôtesse & son frere, ayant un état, s’exposent à être pendus pour favoriser les amours de Valere ; mais on peut supposer aisément qu’ils en attendent une grande récompense. […] Il ne faut pas oublier que le dénouement d’Attendez-moi sous l’orme est pris du Soldat fanfaron, de Plaute.

5. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [83, p. 127-128] »

Il se contenta de lire le premier acte du Misanthrope, auquel il travaillait en ce temps-là, disant : qu’on ne devait pas s’attendre à des vers aussi parfaits et aussi achevés que ceux de Despréaux* ; parce qu’il lui faudrait un temps infini, s’il voulait travailler ses ouvrages comme lui. […] Il se contenta de lire le premier acte du Misanthrope, auquel il travaillait en ce temps-là, disant qu’on ne devait pas s’attendre à des vers aussi parfaits et aussi achevés que ceux de M.

6. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXI. De la Catastrophe ou du Dénouement. » pp. 503-516

On disoit qu’une catastrophe, attendue ou non attendue, préparée ou non préparée, devient indifférente pour le spectateur après les premieres représentations, puisqu’il sait l’instant, la minute où elle arrive, & les moyens, bien ou mal conçus, qui la produisent. […] C’est mon dessein, Carinus ; mais il seroit trop long d’attendre ici qu’il sortît de chez sa fille, venez avec moi le trouver. […] Pour vous, Messieurs, n’attendez pas qu’ils sortent : ils se marieront dans la maison ; & s’il y a quelque autre chose à faire, elle s’y terminera aussi.

7. (1886) Molière et L’École des femmes pp. 1-47

Qu’est-ce qu’ils attendent ? […] Attendez. […] Attendez, mesdames et messieurs, je ne vais pas vous parler encore des Femmes savantes. […] Il vaudrait peut-être mieux, plutôt que d’attendre deux cents ans pour découvrir dans un ouvrage des mérites qui ne s’y trouvent pas, reconnaître tout de suite et admirer ceux qui s’y trouvent. […] C’était un homme sans goût, sans tact, sans délicatesse, et, en effet, quelle délicatesse pouvait-on attendre d’un homme qui vivait dans ce milieu de théâtre où les mœurs sont si mauvaises ?

8. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE V.*. Destouches imitateur, comparé à Moliere, Plaute, Regnard, Shakespeare, &c. » pp. 185-218

Apprends donc quelle est ma folie, puisque tu le veux bien, & me donne le secours que je ne puis attendre que de toi. […] On se sert de ses amis jusqu’à un certain point ; mais les pousser par de-là, c’est leur faire injure : & quand on est résolu de les éprouver, ce ne doit pas être en des choses qui choquent la raison, & dont on ne peut attendre aucun bien. […] Camille, qui se trouva dans un étonnement incroyable d’une déclaration si peu attendue, ne répondit pas une parole ; elle se leva seulement du lieu où elle étoit, & se retira dans une autre chambre. […] Julie lui répond que Léandre l’a conjurée d’attendre son ami Damon, & qu’elle y a consenti sans peine. […] Tous les acteurs sont sur la scene : Léandre s’attend à voir Julie rejetter Damon, malgré l’aveu de son pere ; mais elle le détrompe bientôt.

9. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXV. » pp. 500-533

Un petit mot d’écrit que, pour charmer sa peine, Mon maître attend de vous. […] Mon maître attend de vous. […] Attends-moi : de ce pas je m’en vais le chercher. […] Je m’en vais, s’il vous plaît, vous attendre à l’écart. […] Il sort pour visiter un malade qui l’attend.

10. (1882) M. Eugène Sauzay et Molière (Revue des deux mondes) pp. 207-209

Le sujet, si intéressant qu’il soit, n’était pourtant point absolument neuf, attendu qu’il existe un gros livre d’une érudition énorme, tout rempli, tout farci d’anecdotes et de dates, intitulé : Molière musicien, auquel les habiles du métier ne se font point scrupule de recourir, quittes à le décrier après l’avoir dévalisé. […] » Où l’auteur des Dragons de Villars avait échoué, le pauvre Justin Cadeaux ne pouvait s’attendre à meilleure chance.

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