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99. (1853) Des influences royales en littérature (Revue des deux mondes) pp. 1229-1246

Les derniers survivans de nos grands écrivains s’étaient déjà aperçus de cette décadence et la déploraient ; La Bruyère et Fénelon regrettent le vieux et rude langage du XVIe siècle, et en même temps, par une contradiction singulière et comme pour payer aussi leur tribut aux faiblesses du temps, ils condamnent le style de Molière.

100. (1706) Addition à la Vie de Monsieur de Molière pp. 1-67

Si mon Censeur ne s’en est pas aperçu, ce n’est point ma faute ; et s’il s’imagine que je n’ai rapporté tous ces traits que pour faire rire, il se trompe fort.

101. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre III. Le théâtre est l’Église du diable » pp. 113-135

Il avait engagé sa muse à gratter à la porte du roi, à montrer de loin son chapeau, à monter sur quelque chose pour être aperçue, à crier : Monsieur l’huissier !

102. (1843) Le monument de Molière précédé de l’Histoire du monument élevé à Molière par M. Aimé Martin pp. 5-33

Un écrivain dont les ouvrages sont une source inépuisable d’idées neuves et patriotiques, Bernardin de Saint-Pierre le premier s’aperçut de cette étrange anomalie.

103. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XIV » pp. 126-174

Somaise dit dans sa préface, que tâchant de bien parler, elles disent quelquefois des mois nouveaux sans s’en apercevoir, et qu’elles les font passer avec toute la légèreté et la délicatesse imaginables.

104. (1909) Deux ennemis de la Compagnie du Saint-Sacrement : Molière et Port-Royal (Revue des deux mondes) pp. 892-923

Faguet, « ménage son héros en tant qu’athée ne lui pardonne pas en tant que dévot. » Cette hypocrisie, dernier avatar du grand séducteur, c’est, comme l’avait aperçu Paul Mesnard 21, « le moyen que trouve Molière pour accommoder le Festin de Pierre à sa lutte contre les dévots, » pour le rattacher au Tartufe qu’il complète.

105. (1873) Molière, sa vie et ses œuvres pp. 1-196

Et voici comment ce Jaulnay, l’auteur de L’Enfer burlesque, s’irritait de voir rendre hommage à l’auteur de Tartuffe : J’aperçus parmi les bouffons Le plus ridicule spectacle Qu’on pût voir en cet habitacle : C’était un homme dé charné Comme un farceur enfariné, Assis la tête un peu baissée, Dessus une chaise percée, Faisant cent tours de harlequins, Tant de ses pieds que de ses mains. […] En parlant de La Fontaine, il l’appelle, en passant, « un poète à dentelle et à grands cheveux », et ne croit-on pas apercevoir La Fontaine ? […] Il avait les yeux collés sur trois ou quatre personnes de qualité qui marchandaient des dentelles ; il paraissait attentif à leurs discours et il semblait, par le mouvement de ses yeux, qu’il regardait jusqu’au fond de leurs âmes pour y voir ce qu’elles ne disaient pas ; je crois même qu’il avait des tablettes et qu’à la faveur de son manteau, il a écrit, sans être aperçu, ce qu’elles ont dit de plus remarquable. » Est-il possible d’oublier ces yeux collés, ce regard qui va jusqu’au fond des âmes ?

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