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138. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XX » pp. 215-219

Le roi croyait que la duchesse avait fabriqué une lettre fausse au nom du roi d’Espagne, pour informer la reine de France, sa fille, des amours du roi avec madame de La Vallière. […] Bussy-Rabutin, Amours des Gaules, t. 

139. (1863) Histoire de la vie et des ouvrages de Molière pp. -252

L’Amour médecin. […] Sganarelle était le portrait du perruquier L’Amour. […] Molière ne pouvait y faire allusion, comme on l’a supposé, aux amours de Lauzun et de Mademoiselle. […] Mais cette beauté orgueilleuse et froide accueillit mal la déclaration de son amour. […] Il consentit avec peine à différer la vengeance de son amour.

140. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXVIII. Du Comique, du Plaisant, des Causes du rire. » pp. 463-473

ce sont ceux où le faux dévot, pour prouver son amour, emploie des termes mystiques qui lui sont familiers. […] Il est dans cette scene une infinité de termes qui n’ont certainement pas été créés pour l’amour profane, qui sont placés d’autant plus adroitement, qu’ils peignent bien le caractere de celui qui les prononce. […] L’amour hors de saison est encore une source très abondante.

141. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXI. Du Genre mixte. » pp. 241-252

Ismene, vieille coquette, est amoureuse d’Accante, amant d’Isabelle sa fille ; elle voudroit l’épouser, & fait confidence de ses amours à Laurette, sa femme-de-chambre : celle-ci promet de la servir. […] Mascarille entreprend de parler à Célie des amours de son maître, même en présence de Trufaldin. […] Au contraire, mignonne, C’est me faire mieux voir ton amour & ta foi ; Et mon cœur avec joie accepte cet emploi.

142. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIII. » pp. 274-278

L’amour, pour l’ordinaire, est peu fait à ces loix, Et l’on voit les amants vanter toujours leurs choix : Jamais leur passion n’y voit rien de blâmable, Et dans l’objet aimé tout leur devient aimable : Ils comptent les défauts pour des perfections, Et savent y donner de favorables noms. […] C’est ainsi qu’un amant, dont l’amour est extrême, Aime jusqu’aux défauts des personnes qu’il aime.

143. (1825) Notices des œuvres de Molière (IX) : La Comtesse d’Escarbagnas ; Les Femmes savantes ; Le Malade imaginaire pp. 53-492

Étaient-elles radicalement guéries de cet amour de la distinction, qui fonde toutes les sectes, qui dicte tous leurs symboles et tous leurs vocabulaires ? […] Chrysale appelle à son secours et son frère et sa fille et sa servante ; il ferait venir jusqu’aux gens du voisinage : Clitandre compte peu sur tous ces auxiliaires, et il met, avec raison, sa plus grande espérance dans l’amour persévérant d’Henriette. […] L’amour de nous-mêmes et le soin de notre propre conservation sont, sans contredit, nos sentiments, nos intérêts les plus naturels et les plus impérieux. […] Les docteurs si ridicules de l’Amour médecin et de Pourceaugnac, la parodie si plaisante de cette profession dans Le Médecin malgré lui, et les figures grotesques de MM.  […] Un amour vif et sincère, né d’une rencontre fortuite, où l’une a reçu de l’autre un important service ; cet amour, traversé par la malveillance intéressée d’une marâtre et par l’imbécile entêtement d’un père ; dans Angélique, un mélange heureux de douceur et de fermeté, de candeur et de prudence ; dans Cléante, un grand fonds d’honneur et de générosité, que relèvent les agréments de la personne et les ressources de l’esprit : voilà ce qui recommande ce couple aimable à l’affection des spectateurs, ce qui range tous les cœurs du parti de leur tendresse.

144. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVI. De l’Entr’acte. » pp. 289-308

Clitandre a prié Bélise de protéger l’amour qu’il a pour Henriette. […] Dans l’exemple que je viens de citer des Femmes Savantes, ce que fait Clitandre tient & sert à la machine générale, puisqu’il prie l’oncle de sa maîtresse d’être favorable à son amour, & que c’est en conséquence de cette priere, qu’Ariste agit & fait le dénouement. […] Marianne & Valere viennent de faire une scene de dépit qui a augmenté leur amour : ils s’adorent. […] Une noble hardiesse, sans être heureuse, mérite des éloges, quand l’amour seul des beaux arts l’a produite, & non la sotte présomption.

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