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91. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIX. » pp. 397-410

Les Comédiens, pour ajouter à l’illusion, ont soin de faire mettre un bassin d’eau dans la machine qui représente le puits : de cette façon le spectateur, entendant le bruit que la pierre fait en tombant dans l’eau, n’est pas surpris de la crédulité du mari. […] On ajoute que l’Auteur, craignant son courroux, fut le trouver, lui lut sa comédie, & que le héros rit le premier des plaisanteries ou des traits satyriques qui l’auroient choqué sans cette précaution.

92. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IX. M. PALISSOT. » pp. 297-316

Nous avons dit dans le second volume de cet Ouvrage, Chapitre XV, à quoi ressemblent le Rival par ressemblance, & l’Homme dangereux : ajoutons que le héros de cette derniere piece ressemble beaucoup au Méchant, au Complaisant, & l’intrigue à celle des Philosophes. […] Si cette distribution plus réguliere faisoit perdre à l’action théâtrale quelque chose de sa rapidité, on croit que le Public en seroit dédommagé par de nouvelles scenes ajoutées ».

93. (1794) Mes idées sur nos auteurs comiques. Molière [posthume] pp. 135-160

Quoique Thomas Corneille l’ait mise en vers, et ait ajouté plusieurs bonnes plaisanteries dans la première scène de Charlotte et de Pierrot au deuxième acte ; malgré la scène de Léonor et de sa tante avec don Juan au troisième, et celle de la même Léonor et de sa nourrice au cinquième, qui prépare le dénouement, ajoutées par Corneille, je préfère encore la pièce en prose, telle que Molière l’a faite ; l’exposition en est charmante.

94. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XLIII. Du But Moral. Philosophie de Regnard comparée à celle de Moliere. » pp. 504-548

Ajoutons qu’un Auteur adroit a grand soin de ne donner à ses héroïnes une conduite hasardée, que lorsque la contrainte dans laquelle on les tient, ou la tyrannie qu’on exerce sur elles, les rend excusables : encore prend-il la précaution de les faire rougir de leur rôle, & de leur faire souvent avouer qu’il n’est pas beau. […] Cette piece pourroit être très morale, très philosophique, si, comme nous l’avons dit dans le Chapitre de la fortune des personnages, le héros avoit une fortune à risquer : ajoutons s’il avoit une femme, des enfants, ou quelque emploi qui le mît à même de faire l’infortune de plusieurs personnes par sa malheureuse passion ; si son pere savoit peindre avec force combien il est cruel d’avoir un tel fils ; & si, au lieu de goguenarder son frere sur son amour pour Angélique, il exhortoit les peres à donner à leurs enfants une éducation qui les mît à l’abri des chagrins qu’il éprouve ; si enfin le Joueur méritoit d’être deshérité par son pere, & de recevoir sa malédiction pour un cas plus grave que celui d’avoir mis le portrait de sa maîtresse en gage. […] Sganarelle, Alnolphe, le Sicilien, prouvent que ce n’est pas le moyen de se rendre aimables ; Ariste leur apprend dans l’Ecole des Maris comment ils doivent se comporter pour y réussir, & les exhorte à ne pas ajouter la malpropreté & l’humeur chagrine aux désagréments de la vieillesse. […] Qu’on ne s’en fie pas à mon jugement si l’on veut ; mais qu’on ajoute foi à celui de M.

95. (1882) M. Eugène Sauzay et Molière (Revue des deux mondes) pp. 207-209

Comédie à trois voix, suivie de deux divertissements chantés et dansés ; côté modeste et toutefois charmant, devant lequel le lecteur passe trop souvent sans le voir, mais sur lequel s’arrête volontiers le musicien », surtout, ajouterons-nous à notre tour, quand le musicien est un de ces fins lettrés que la fréquentation des bons auteurs et la pratique du meilleur monde ont formés de longue main aux travaux de ce genre.

96. (1716) Projet d’un traité sur la comédie pp. 110-119

Tout ce que l’esprit ajouterait à ces simples et touchantes paroles, ne ferait que les affaiblir.

97. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XX » pp. 215-219

« Cette calomnie, dit le président Hénault, en parlant de la lettre glissée dans le lit de la reine, fit perdre au mari et à la femme leur emploi… La duchesse fut obligée de se défaire de sa charge de dame d’honneur de la reine en faveur de madame de Montausier, pour 150 000 liv. » Hénault ajoute que le duc et la duchesse de Navailles étaient les plus honnêtes gens de la cour.

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