1775, Anecdotes dramatiques, tome I, p. 560-561 Molière voulait détourner Despréaux de l’acharnement qu’il faisait paraître dans ses satyres contre Chapelain ; disant que Chapelain était en grande considération dans le monde ; qu’il était particulièrement aimé de M.
Vous niez hautement la chose, & me donnez parole de n’avoir aucune pensée de m’offenser ; & cependant le même jour vous prenez la hardiesse de venir chez moi me rendre visite, de me dire que vous m’aimez, & de me faire cent sots contes, pour me persuader de répondre à vos extravagances, comme si j’étois femme à violer la foi que j’ai donnée à un mari, & m’éloigner jamais de la vertu que mes parents m’ont enseignée ! Si mon pere savoit cela, il vous apprendroit bien à tenter de ces entreprises : mais une honnête femme n’aime point les éclats ; je n’ai garde de lui en rien dire ; (Après avoir fait signe à Claudine d’apporter un bâton.
Madame de Staël a dit, dans nos temps d’agronomie et d’horticulture, qu’elle aimerait assez l’agriculture si elle ne sentait pas le fumier . […] Tous ses mouvements sont accompagnés de quelque vertu qui le fait aimer.
Celui-ci c’est mon fils aimé Jesus, Qui bien me plaît, ma plaisance est en lui. […] Je n’aime point la mort parcequ’elle est camuse, Et que sans regarder qui la veut ou refuse, L’indiscrete qu’elle est, grippe, veut-il ou non, Pauvre, riche, poltron, vaillant, mauvais & bon. […] Voilà pourquoi il a mieux aimé se donner un style conforme à la nature, en perfectionnant ceux de Plaute & de Térence, & en les employant à propos, que de s’en former un nouveau.
Les uns les bannissent totalement du théâtre, les autres au contraire se passionnent pour eux, les aiment tous, & viennent aux François pour un madrigal en monologue, à peu près comme on va aux Italiens pour une ariette. Aimez-vous la muscade ?
Nous apprenons que Julie & Eraste s’aiment ; que le pere de Julie est contraire à leur amour, puisqu’il l’a promise à M. de Pourceaugnac, Avocat de Limoges, qu’il n’a jamais vu. […] Sbrigani feint d’être surpris ; & après s’être beaucoup fait prier, & avoir consulté fort long-temps une bague que Pourceaugnac lui donne pour l’engager à dire la vérité, il lui avoue que Julie est une coquette achevée ; ce qui dégoûte le prétendu, parcequ’on aime à aller le front levé dans la famille des Pourceaugnac.
1775, Anecdotes dramatiques, tome I, p. 213 Molière n’aimait pas Cotin ; et le ressentiment qu’il avait contre lui, provenait de ce que cet abbé avait cherché à le desservir auprès du duc de Montausier*, en insinuant à celui-ci que c’était lui que Molière avait voulu jouer dans le Misanthrope.