Mais le poison agit déja sur Béverley ; il avoue qu’il a fait passer la mort dans son sein.
. — Il n’est pas temps de se plaindre, reprit Madame, il est temps d’agir d’une façon ou de l’autre.
C’était dans cette honnêteté, toute morale, que résidait la grande puissance qui devait ramener un roi dissolu à des mœurs décentes ; car la religion n’agit sur Louis XIV qu’après l’ascendant de la morale, aidée par les charmes de l’esprit et de la raison.
Les auteurs dramatiques, en général, et Molière en particulier, ont fait agir et parler un grand nombre de femmes douées de qualités et de défauts divers. […] Célimène a gardé ses travers parce qu’aucun des hommes qui la recherchent ne possède un mérite assez grand pour agir sur son esprit ; mais reconnaissant dans son vainqueur une âme au-dessus du commun, elle subira sa domination et se pliera pour se conformer à lui.
Il est certain qu’elle se réunissait à Caen dans cette maison de l’Ermitage, propriété du sieur Bernières-Louvigny, et qu’elle comptait parmi ses membres, que même elle avait eu pour fondateur, ce dévot très mystique, précurseur de MmeGuyon, apôtre d’une « certaine espèce d’oraison, sublime et transcendante, que l’on appelle l’occasion purement passive, parce que l’esprit n’y agit point. » Même Bernières-Louvigny était parmi les gens du Saint-Sacrement « en si grande vénération »que « peu s’en fallait qu’ils ne le canonisassent. » — Il était vrai aussi qu’une « union et correspondance » toute particulière régnait « entre la Compagnie de Paris et celle de Caen. » — On ne pouvait nier enfin que l’idée d’implanter le catholicisme au Canada était des plus chères à la Compagnie du Saint-Sacrement, et, spécialement, à celle de Caen : Mgr de Laval-Montigny, le célèbre évêque de Québec, était l’élève en mysticité de M. de Bernières et « avait longtemps demeuré à l’Ermitage. » En tout cas, pour la Compagnie, la gravité de cette dénonciation consistait en ce qu’à l’occasion de ces indécences ridicules, non seulement le groupe de Caen était complètement dévoilé, avec les noms de son fondateur et de ses membres principaux, avec les lieux et jours de ses séances; mais encore son affiliation à la Compagnie de Paris se trouvait révélée, ainsi que l’existence « d’autres semblables compagnies dans plusieurs grandes villes du Royaume. » On disait expressément « leurs occupations, » leur organisation intérieure, leur méthode ; le vrai nom de la Compagnie était imprimé en toutes lettres ; on affirmait qu’elle n’était « autorisée ni par le Roy, ni par les évêques, ni par les magistrats ; »qu’elle était tout à fait secrète, à la différence des congrégations et « associations » des Jésuites; et bien que l’auteur du Mémoire se défendit de vouloir répandre son pamphlet partout, le tirage en fut assez grand pour qu’aujourd’hui l’on en retrouve de nombreux exemplaires : de l’aveu de d’Argenson, « quelque soin que se donna la Compagnie, pour le supprimer, elle n’en put jamais venir à bout. » D’ailleurs, le dénonciateur anonyme prenait bien soin de communiquer son factum « à ceux à qui il appartient de connaître et de corriger les excès que l’on y représente, »c’est-à-dire aux « supérieurs » de l’Etat ou de l’Eglise. […] Agir sur l’homme est le privilège de Dieu. « Ce ne sont pas nos paroles qui versent l’huile dans les lampes de nos frères, qui entretiennent le feu du ciel dans leurs âmes ; c’est l’opération du Saint-Esprit… que nous attirons en priant. » Dans nos actes, sans prétendre leur servir, contentons-nous, — c’est un assez grand bonheur, — de ne leur point nuire.
Il s’agirait de disposer du bénéfice entier de la représentation qui sera donnée à l’occasion de la centenaire de Molière, pour élever une statue à ce grand homme dans le foyer de la nouvelle salle de spectacle qui va se bâtir sous vos ordres. […] Cependant la recette du mercredi ne fut pas considérable ; les gens du bel air n’y vinrent point ; il s’agissait d’élever une statue à un homme de théâtre, à un écrivain que l’Académie française avait admis seulement en effigie et après sa mort. […] » Ce que Molière a emprunté surtout aux Italiens, c’est l’action dramatique, l’art d’embrouiller adroitement une intrigue et de faire agir ses personnages au lieu de les laisser trop longuement parler. […] Voilà le trait lancé, il est entré dans la plaie ; il ne s’agit plus que de le tourner et de le retourner dans la blessure. […] Armande, fille ou sœur de Madeleine, dut agir de même.
« Un tel bavard n’agira pas. […] Achille étant pas fort de compassion, mais fort à agir est le contraire de Hamlet… » Même page (toujours au crayon, comme la précédente), le Spectre : But soft ! […] Vauvenargues55 Page xlvi de la Notice56 : CITATION DE VAUVENARGUES : « La servitude avilit l’homme au point de s’en faire aimer. » CITATION De beyle : « La pire espèce de servitude est celle qui agit sur un peuple en corrompant ses mœurs. » I, page 32 : VAUVENARGUES : « Nous prenons quelquefois pour le sang-froid une passion sérieuse et concentrée, qui fixe toutes les pensées d’un esprit ardent. et le rend insensible aux autres choses. » BEYLE : " Profondément vrai. » I, page 35 : V :" Toutes les passions roulent sur le plaisir et la douleur, comme dit M. […] envers lui, comme envers votre père, Laissez agir les soins de votre belle-mère. […] [Acte premier, scène IX] Scène IX George Dandin (seul) Allons, il s’agit seulement de désabuser le père et la mère ; et je pourrai trouver peut-être quelque moyen d’y réussir.