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110. (1914) En lisant Molière : l’homme et son temps, l’écrivain et son œuvre pp. 1-315

Cette taille, ce port que tout le monde admire. […] Ils le sont en ce sens qu’un faiseur de fagots, d’une ignorance parfaite, seul dix mots de latin qu’il a retenus ayant été domestique chez un apothicaire, fait très bien l’effet d’un médecin, impose comme tel, est admiré comme tel, se fait une réputation en un tournemain et guérit aussi bien qu’un médecin pourrait faire. […] La vérité est qu’on peut très bien rire de quelqu’un et ne pas, pour autant, épouser, admirer et aimer celui qui lui joue d’un tour. […] Il est le type éternel du snob et c’est-à-dire de l’homme qui admire et imite les usages d’une classe dont il n’est pas et qu’il juge supérieure à la sienne. […] L’auteur dans le monde bourgeois vient d’abord se faire admirer.

111. (1881) La philosophie de Molière (Revue des deux mondes) pp. 323-362

En peignant don Juan, Molière a-t-il voulu nous le faire admirer et nous le donner comme modèle ? […] Nous l’admirons sans doute, éblouis par l’éclat extérieur, mais sans tendresse, sans sympathie pour l’homme lui-même. […] Peut-on croire que Molière ait voulu nous le faire admirer ?

112. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre premier. — Une leçon sur la comédie. Essai d’un élève de William Schlegel » pp. 25-96

N’eussent-ils pas admiré la ville où la République aurait été réalisée, plus que celle où l’on s’en serait tenu aux Lois ? […] Le spectateur ignorant ne voit et n’admire dans une œuvre d’art que sa vérité extérieure et grossière ; mais l’amateur délicat considère surtout la vérité intérieure de la composition. […] Les Français, en somme, admirent trop Molière et ne le comprennent pas assez.

113. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XI. Du Dialogue. » pp. 204-222

Il a sur votre face épanché des beautés Dont les yeux sont surpris, & les cœurs transportés : Et je n’ai pu vous voir, parfaite créature, Sans admirer en vous l’auteur de la nature, Et d’un ardent amour sentir mon cœur atteint, Au plus beau des portraits où lui-même il s’est peint.

114. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXI. De l’Amour. » pp. 367-384

Continuons & préparons-nous à admirer un rondeau redoublé tout-à-fait charmant.

115. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE III. Dufresny imitateur comparé à Moliere, à Champmeslé, son Mariage fait & rompu comparé à l’histoire véritable du faux Martin-Guerre, & à la nature. » pp. 81-99

Livrons-nous uniquement au plaisir d’admirer Dufresny dans ses deux dernieres imitations, les seules où nous reconnoissons cet art qu’il avoit, dit-on, pour composer un dessein parfait avec des découpures, des pieces de rapport prises çà & là & réunies, mariées ensuite avec goût : jusqu’à son Dédit, nous ne l’avions que trop vu mutiler des chefs-d’œuvre pour en former des monstres.

116. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IX. M. PALISSOT. » pp. 297-316

Géronte vient sur la scene remercier Damis de l’avoir débarrassé d’un fourbe, admire le fruit qu’il a retiré de ses voyages, & lui donne par écrit son consentement pour épouser Julie.

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