Moliere a mis deux scenes épisodiques dans le quatrieme acte de son Ecole des Femmes ; celle du notaire, & celle de Chrisalde, qui vient faire l’apologie du cocuage. […] Je les prendrai toutes les deux dans l’Ecole des Maris.
Il faut qu’il sache lire & écrire ; pour lire & écrire, il faut connoître les lettres ; pour connoître les lettres, il faut aller à l’école ; pour aller à l’école, il faut marcher ; pour marcher, il faut des jambes ; pour avoir des jambes & leur donner la force d’agir, il faut manger ; pour manger, il faut avoir une bouche ; pour avoir une bouche, il faut vivre ; pour vivre, il faut naître ; pour naître il faut sortir du sein de sa mere ; pour sortir du sein de sa mere, il faut être engendré ; pour être engendré, il faut avoir un pere ».
C’est aux banquets de ces législateurs chantants qu’il étudia le code de la gaieté ; c’est à leur joyeuse école qu’il apprit à soumettre la folie même aux préceptes de la raison. […] On a beaucoup disserté sur le but de la comédie ; des philosophes du siècle dernier l’ont regardée comme la seule école de la sagesse ; des critiques de nos jours, au contraire, la représentent comme fatale aux mœurs et à la religion.
Ces farces, au nombre de cinq, sont : Le Docteur amoureux, Les trois Docteurs rivaux, Le Maître d’école, Le Médecin volant, et La Jalousie du Barbouillé.
Il passe de l’école de la philosophie aux tréteaux de la farce, et, rapide, il comprend que l’immense humanité est à lui pour en faire la joie et la leçon.
Cette pièce curieuse fut transportée au Musée Français créé par Alexandre Lenoir, aux Petits-Augustins, aujourd’hui École des Beaux-Arts. […] Le Roi tenait, on le voit, la balance égale entre les deux troupes, et je ne disconviens pas que ce rapprochement ne diminue quelque peu la marque de considération accordée à l’auteur de L’École des femmes. […] Je connais maintes annales d’école qui contiennent des Essais sur Molière. […] Dans le costume couleur de musc de L’École des maris, décrit dans l’inventaire après sa mort. […] René Delorme voudrait que ce fût l’habit d’Arnolphe dans L’École des femmes ; l’inventaire ne donne pas de costume particulier pour ce dernier rôle ; le même habit servait peut-être pour les deux Écoles.
L’École des maris, comédie en trois actes, en vers, 1662. […] L’École des femmes, comédie en cinq actes et en vers, 1662. La Critique de l’École des femmes, comédie en un acte, en prose, 1663. […] Le Maître d’école a. […] [Note marginale] Discours sur la question si le théâtre est une bonne école pour les mœurs, in-4°.