« Des sbires sont à la poursuite de Don Juan, ils offrent une bourse au valet, pour qu’il leur découvre la retraite où son maître est caché. […] j’aurais dépouillé Séville de pain, l’Arcadie de viande, la Sicile de poissons, la Phénicie d’oiseaux, Naples de fruits, l’Espagne d’or, l’Angleterre d’argent, Babylone de tapis, Bologne de soie, la Flandre de pois, et l’Arabie de parfums, pour l’offrir une table assez splendide et digne de ta grandesse ; mais accepte ce que je te présente de bon cœur et d’une main libérale.” […] Il est évident qu’Arlequin n’exécutait pas tous ces lazzi à chaque représentation ; il choisissait entre eux, il les variait, il en imaginait d’autres, suivant l’inspiration du moment ; le canevas offre comme un recueil de ceux qui lui étaient les plus habituels.
C’est donc à eux, à eux seuls qu’il faut attribuer les différences plus ou moins nombreuses, plus ou moins considérables qu’offre leur édition, comparée aux éditions originales. […] Chez les Anglais, l’art dramatique, à son origine, offrit la même confusion de genres, de personnages et de styles que chez les Espagnols. […] L’antiquité lui offrait ce sujet ; il s’en empara et laissa loin derrière lui son modèle. […] Molière, du reste, pour peindre à la fois avec énergie et avec vérité, fit choix des modèles les mieux appropriés à ce dessein ; et il eut ce bonheur, que son siècle les offrait en foule à son pinceau. […] Durant ces Saturnales de la Régence, la nation elle-même offrait le spectacle le plus curieux.
Par là paraissent, en opposition avec les conflits simples, tels que nous les offre le théâtre antique, la multiplicité des personnages et la richesse des caractères, les incidents extraordinaires et compliqués, le labyrinthe des intrigues, l’imprévu des événements. […] L’anthropomorphisme des Dieux grecs, dans les fables où ils se rapprochent trop des passions humaines, offre un contraste avec la grandeur des idées religieuses. […] Un esprit élevé, une âme pénétrée du sentiment de la vertu, à la vue d’un monde qui, loin de réaliser son idéal, ne lui offre que le spectacle du vice et de la folie, s’élève contre lui avec indignation, le raille avec finesse et l’accable des traits de sa mordante ironie. […] La tragédie n’offre pas la même latitude pour le développement de la personnalité du poète que la comédie, dans laquelle l’accidentel et l’arbitraire de l’individualité jouent naturellement un rôle essentiel. […] Dans notre habillement moderne, au contraire, l’étoffe tout entière est façonnée une fois pour toutes, mesurée, taillée et modelée sur les formes du corps, de sorte qu’elle n’offre plus rien qui flotte et tombe librement.
Mais le caractère de don Juan offre plus que cela. […] Ces trois caractères du débauché, de l’imposteur et de l’avare, qui à eux trois offrent la réunion de presque tous les vices, prouvent que Molière observait l’humanité avec un sens moral. […] VI, sect. 5 ; Napoléon, Mémorial de Sainte-Hélène : « Cette pièce présente, à mon avis, la dévotion sous des couleurs si odieuses, une certaine scène offre une situation si décisive, si complètement indécente que, pour mon propre compte, je n’hésite pas à dire que si la pièce eût été faite de mon temps, je n’en aurais pas permis la représentation. » (Cité par Ch. […] « On ne saurait signaler (dans le Dépit amoureux) aucune intention de satire contemporaine, si ce n’est peut-être le passage où un bretteur du nom de La Rapière vient offrir ses services à Eraste qui les refuse avec mépris.
Le meilleur modele que je puisse offrir, est une piece italienne. […] Celio lui dit que son maître est d’une humeur singuliere, & qu’il pourroit bien l’épouser ; elle se recommande à l’intendant, quand le geolier arrive, est fâché de trouver sa sœur dans la rue avec un inconnu, fait grand bruit, sur-tout lorsque Celio lui propose de l’introduire auprès de son nouveau prisonnier ; mais il s’appaise bien vîte en voyant une bourse que Celio lui offre, & qu’il accepte.
Tout n’offrait pas pourtant un sérieux aspect. […] As-tu su constamment Offrir tant de sagesse avec tant d’enjouement !
La mise en scène, comme on voit, devait offrir de grandes difficultés ; elle exigeait des masques bien étranges, même à côté des masques fantastiques de la comédie italienne. […] La fantaisie extravagante, dont le recueil de Flaminio Scala nous a déjà offert quelques exemples, s’y donna pleine carrière.
Enfin, Madame, pourvu que, délié de mes engagements, je puisse légitimement vous offrir ma main, dois-je me flatter que vous l’accepterez ? […] Il n’y eut pas une personne de considération qui ne prît sans balancer le parti de la Marquise, & qui n’allât lui offrir sa bourse & ses amis. […] Je vous offre à jamais l’amitié la plus tendre ; De mes soins les plus doux vous devez tout attendre.
Il simplifie cette matière et dans la confusion que lui offrent ses modèles étrangers, dans la complexité que lui présente la réalité, il élimine, choisit, retient les seuls éléments que le public puisse comprendre sans effort, les seuls qui puissent aussitôt l’intéresser. […] Elle convient encore à la foule, parce qu’elle ne lui propose pas des problèmes rares, exceptionnels ; elle lui soumet des questions qui intéressent sa vie quotidienne et elle lui offre en même temps les solutions les plus sensées, parce que les plus logiques et les plus naturelles. […] Pour intéressant que soit le problème, il offre surtout un intérêt religieux, et, vu les circonstances, un intérêt spécial, presque local.
Un Chevalier d’industrie a tout entendu : il offre à Guillot de lui indiquer un homme qui fera son affaire. […] La fausse reconnoissance est beaucoup mieux filée dans la comédie que dans le roman ; mais si Mendoce mourant de faim se laisse trop facilement persuader par l’offre qu’Ordogno lui fait de le régaler, il est encore moins naturel que Pourceaugnac accepte un logement chez Eraste.
. — Ainsi donc ces fruits du génie, ayant perdu le duvet et la fleur, nous sont vainement offerts : si quelques autres, de même qualité environ, restent dans le fruitier, qui s’en aperçoit ? […] De Racine il n’est pas question dans cette campagne : c’est qu’il est moins en faveur ; c’est aussi qu’il n’a pas cet arrière-magasin bien fourni dont Corneille et Molière offrent les ressources. […] Ce n’est pas qu’on ne puisse être séduit par l’idée de nous offrir un Corneille inconnu, un Corneille antérieur au Cid, romanesque, plaisant, et déjà disposé à l’héroïsme.
Peut-on aimer comme Je Dorante du Bourgeois gentilhomme, et voler en même temps l’or, les bagues même que l’on offre à sa maîtresse ; la laisser entretenir par un vieux fou qu’on flatte, et faire argent de l’honneur de celle qu’on veut s’attacher par un lien sacré 267 ? […] En lui, Molière a entrepris de produire le type idéal, quoique humain, de l’homme accompli, Homme d’honneur, d’esprit, de cœur et de conduite 278, à qui ne manque ni la rigide honnêteté d’Alceste ni la grâce de don Juan ; qui unit au raffinement d’esprit et à la politesse qu’offrait la cour de Louis XIV, la solidité du bon sens, la douceur de la charité et l’énergie du devoir279 ; qui devient, en vieillissant, le bon, raisonnable et aimable Cléante du Tartuffe 280. […] — « Le personnage de Sganarelle est trop souvent invraisemblable pour offrir toujours de l’intérêt, trop souvent bouffon pour être toujours comique.
Enfin quoi que je fasse, ou que je veuille faire, La bizarre toujours vient m’offrir le contraire. […] C’est à de tels Lecteurs que j’offre mes écrits.
D’autre part, et cela pouvait tenter le poëte comique, malgré les efforts de Patru, de ceux qui, comme Gilet et Erard, prenaient à tâche de marcher sur ses traces, le barreau, trop fidèle à de vieilles habitudes, n’avait pas encore renoncé à ces formes surannées de style, à ce flot d’inutiles citations, à ces figures de mauvais goût, dont l’éloquence judiciaire du temps ne nous offre que trop d’exemples. […] La médecine, par exemple, n’offre-t-elle pas des travers professionnels ?
Il offre sa sœur à Damis. […] justement, c’est là Que ses trompeurs appas, dont le poison me tue, Pour la premiere fois s’offrirent à ma vue : C’est là, sur l’escalier, que, l’ingrate à dessein Chancelant, je m’offris pour lui donner la main. […] Si son cœur innocent à vos yeux vient s’offrir... […] Moliere peut encore ici nous servir de modele : il n’avoit que fort peu de temps pour composer les Fâcheux, Chapelle offrit de versifier la scene de Caritidès ; il le fit en effet, mais si mal qu’elle ne put servir à rien.
De quel front, à quel titre oserois-je m’offrir, Moi, misérable Auteur, qu’on viendroit de flétrir ? […] Offrons présentement pour modele une piece dans laquelle toutes les scenes nous rappellent le héros, & dans laquelle en même temps le héros ne sorte jamais du caractere annoncé. […] Lorsqu’on s’offre de prendre une fille sans dot, on ne doit pas regarder plus avant.
Quand Armande fait fi du mariage, se plaint de ce qu’il offre de dégoûtant, de la sale vue sur laquelle il traîne la pensée, et qui fait frissonner, quand elle demande à sa sœur comment elle peut résoudre son cœur aux suites de ce mot, c’est la nature, c’est la raison, c’est la morale qui répond par la gracieuse bouche d’Henriette : Les suites de. ce mot, quand je les envisage, Me font voir un mari, des enfants, un ménage ; Et je ne vois rien là, si j’en puis raisonner, Qui blesse la pensée et fasse frissonner506. […] Clitandre et Henriette offrent à la fois l’exemple de l’union naturelle et de l’union raisonnable. […] Non-seulement cent personnages mis sous les yeux du spectateur offrent en exemple la morale du mariage ; mais encore, de tous les discours mis çà et là dans leur bouche, on peut tirer un ensemble de maximes, qui, réunies et mises en ordre, constituent un véritable code moral du mariage : je demande de quel auteur dramatique ou de quel romancier on en peut tirer autant ?
Ces deux scenes sont parodiées l’une de l’autre, elles offrent à-peu-près la même situation ; mais celle du valet, précédant celle du maître, la fait desirer avec plus d’impatience, & redouble l’intérêt par le desir : aussi plaît-elle. […] La premiere qui s’offre à ma mémoire est le Rendez-vous, comédie en un acte & en vers, de Fagan.
Quel hommage plus noble peut offrir un amant à l’objet de sa tendresse et de son respect ? […] Les savants y trouvaient ce goût exquis et délicat qui fait le prix de la science et sans lequel elle n’offre rien que de rebutant.
Il expliquait d’ailleurs la connivence de Lulli et d’Aubry en prétendant que le premier avait offert au second la place de garde et surveillant de son théâtre aux appointements de 1,800 livres. […] Laissons de côté ce qu’offre d’étrange et d’invraisemblable l’idée de cette veuve si empressée à détériorer par l’action du feu la tombe qu’elle vient d’élever et qu’elle doit pourtant avoir à cœur de conserver intacte. […] L’opinion publique peut s’abuser sur l’authenticité de la relique offerte à ses respects ; elle ne se trompe point sur le véritable objet de son culte. […] Alexandre Dumas a acquise pour l’offrir à la Comédie-Française. […] La présidence de cette commission, qui compte plusieurs paléographes distingués, doit être offerte à M.
Une langue est fixée quand elle se prête à tous les langages, à tous les tons ; quand elle peut fournir à toutes les parties de la littérature ; quand elle offre aux sciences une clarté parfaite ; qu’elle fait plus : qu’elle l’impose à tel point, que toute obscurité du discours est une faute qualifiée confie la langue. […] Aujourd’hui Racine ne mettrait pas dans la bouche d’un jeune prince déclarant son amour à une captive, cette humilité religieuse : Peut-être le récit d’un amour si sauvage Vous fait, en m’écoutant, rougir de votre ouvrage ; D’un cœur qui s’offre à vous, quel farouche entretient Quel étrange captif pour un si beau lien !
Milfort revient : Belti s’empresse de lui dire que Belton n’a pas d’or : Milfort offre tout ce qu’il possede : Belti est étonnée que Belton refuse : celui-ci la prie de le laisser avec son ami : elle est fâchée qu’il ait des secrets pour elle, & sort en soupirant. […] Par le même sentiment de pitié qui l’avoit saisi d’abord, il le fit appeller ; & lui ayant offert une aumône, il lui demanda de quelle maniere il étoit tombé dans l’esclavage. […] C’est donc à vous-même que le ciel me met en état d’offrir mes biens, ma vie, & tout ce que j’ai de plus précieux !
Enfin, qu’est-ce encore une fois que la science du bien et du mal, dans les œuvres d’un comédien qui ne la fonde que sur la crainte du ridicule, c’est-à-dire sur l’amour propre, et qui ne peut guère offrir à sa morale d’autre sanction sensible qu’un miracle, une intervention directe de Dieu20 ou du roi21, venant à point nommé prouver, par leur autorité indiscutable, qu’il ne fait pas bon les braver ? […] Elle voudrait n’offrir qu’un spectacle divertissant, et elle apporte un enseignement tacite qui s’insinue sans qu’on le sente, et s’établit silencieusement dans l’esprit par la force dominatrice du génie. […] » Dans la Préface du Tartuffe, bien que l’utilité morale soit mise en avant, la conclusion est pourtant que. la comédie prétend simplement à offrir un divertissement innocent (Voir plus haut, p. 7).
Harpin pour lui offrir des vers de quinze syllabes et des poires de bon chrétien, pour jouer tour à tour l’amant langoureux et l’amant emporté 297 ; le beau style lui a si bien tourné la tête qu’elle ne sait plus parler français, excepté quand le naturel revient au galop 298 avec son vocabulaire trop peu précieux 299. […] Pour sortir, elle franchira les limites de la bienséance, de la prudence, du devoir, et se jettera de plein cœur dans les bras du premier qui s’offrira avec un air séduisant et une apparence d’honneur329. […] Qui s’offrira d’abord ?
Mais quand tout vous rit, et que le monde est bien infatué de vos richesses, il faut prendre à toute main l’argent qu’on vous offre, faire grande dépense à l’ordinaire ; et puis un beau matin, après avoir mis tous vos meilleurs effets dans une cassette, déloger à petit bruit, et donner ordre à votre portier de dire à tout le monde qu’on ne sait où vous êtes allé. […] Ces messieurs, comme je vous disais, ayant appris que vous vouliez pourvoir à toutes ces petites choses-là, viennent vous offrir un million ou douze cent mille livres, sachant bien que leur argent ne peut être plus sûrement placé. […] L’été, les dames de Paris dirigent de préférence leurs promenades vers la Porte Saint-Bernard, c’est-à-dire sur les bords la Seine, où les Parisiens se changent en tritons, où les dames elles-mêmes se livrent au plaisir de la natation sous des tentes closes, où les bateliers offrent aux compagnies joyeuses leurs bachots pour aller aux Carrières, à l’Épée-Royale ou au Port-à-l’Anglais.
Enfin quelques annotations indispensables ajoutées au texte éclaircissent les obscurités qu’il peut offrir de temps en temps, expliquent le sens d’un petit nombre d’expressions vieillies, qui ont dû être employées par Molière, parce qu’elles étaient, à l’époque où il écrivait, d’un usage fréquent dans la familiarité de la conversation. […] Le prince de Conti fut frappé des beautés de l’ouvrage, et offrit à l’auteur la place de secrétaire de ses commandements. […] Ces farces, outre un excellent comique, offrent de perpétuelles leçons de morale et de philosophie. […] Et que dire du moment où Cléante offre à Marianne la bague de son père ? […] Cet acteur, dit l’auteur de la Galerie historique du Théâtre Français, que l’on ne pourra jamais louer autant qu’il l’a mérité, possédait la réunion brillante de toutes les qualités, dont chacun de ses successeurs, sans même en excepter Le Kain, n’offrit qu’une portion plus ou moins forte.
Ils mettent au rang des comédies mixtes celles qui offrent en même temps un caractere & une intrigue. […] Cessez, ô Trufaldin, de vous inquiéter ; C’est par mon ordre seul qu’il vient vous visiter ; Et je vous l’envoyois, ce serviteur fidele, Vous offrir mon service & vous parler pour elle.
Mais son épuration offre une idée moins simple, moins nette. […] Quand Goethe déclare que « Klopstock n’avait aucun goût, aucune disposition pour voir, saisir le monde sensible, et dessiner les caractères », quand il trouve ridicule cette ode où le poète suppose une course entre la Muse allemande et la Muse britannique, quand il ne peut supporter « l’image qu’offrent ces deux jeunes filles courant à l’envie à toutes jambes et les pieds dans la poussière » : à ce moment-là Goethe est moins content, moins heureux, il jouit moins du plaisir de vivre, du bonheur de sentir que madame de Staël, qui traduit avec enthousiasme cette même ode, et déclare fort heureux tout ce que Goethe trouve ridicule.
Le Docteur Merlino offre d’en être ; Tarquino aussi, en cas qu’il faille saigner. […] L’Apothicaire accourt pour lui appliquer les vésicatoires, le Chirurgien pour la saigner : Lélio s’introduit aussi dans la maison pour offrir son flacon de sel d’Angleterre. […] Goldoni a dans sa Finta Ammalata des choses excellentes, qui ne sont pas dans l’Amour Médecin : par exemple, les différents caracteres des Médecins ; l’embarras de Lélio lorsqu’il interroge les Docteurs l’un après l’autre sur leur consultation ; la scene où les Médecins, l’Apothicaire, Lélio, le Chirurgien, viennent offrir des ordonnances, des vésicatoires, des saignées, un flacon de sel d’Angleterre : celle sur-tout où le Docteur Buona Testa lit avec emphase son Agenda, pour voir s’il pourra donner un quart d’heure à Pantalon, est d’une vérité faite pour frapper sur tous les théâtres de l’Europe.
Saurin, Bernard Jossph (Paris, 1706 – 17 novembre 1781), avocat au Parlement de Paris, secrétaire du duc d’Orléans, se décida, grâce à une pension de mille écus que lui offrit son ami Helvétius, à écrire pour le théâtre.
le voici : L’hôtel de Rambouillet nous offre d’abord le spectacle d’une société qui, sous les auspices d’une femme jeune, belle, spirituelle, de naissance illustre, épouse et mère d’une vertu exemplaire, se distingue par la pureté, la décence, la délicatesse de ses mœurs, et se sépare de la cour et des gens du monde de la capitale, tous plus ou moins entraînés dans des habitudes de dissolution et effrontée.
Il faut ne leur offrir que des vérités palpables, pour ainsi dire. […] Boileau a prononcé : Jamais au spectateur n’offrez rien d’incroyable : Le vrai peut quelquefois n’être pas vraisemblable.
Oui, oui, c’en est un autre, & vous n’attendiez pas Que j’eusse découvert le traître dans vos bras ; Qu’un funeste hasard, par la porte entr’ouverte, Eût offert à mes yeux votre honte & ma perte. […] Si cette offre sur vous obtient si peu d’empire Que vous me refusiez de me faire, entre nous, Un sacrifice entier de vos transports jaloux ; S’il ne vous suffit pas de toute l’assurance Que vous peuvent donner mon cœur & ma naissance, Et que de votre esprit les ombrages puissants Forcent mon inconstance à convaincre vos sens, Et porter à vos yeux l’éclatant témoignage D’une vertu sincere à qui l’on fait outrage, Je suis prête à le faire, & vous serez content : Mais il vous faut de moi détacher à l’instant, A mes vœux pour jamais renoncer de vous-même ; Et j’atteste du Ciel la puissance suprême, Que, quoi que le destin puisse ordonner de nous, Je choisirai plutôt d’être à la mort qu’à vous. […] Parcequ’on est surprise, & qu’on manque d’excuse, D’une offre de pardon on emprunte la ruse. […] Oui, vos dextérités veulent me détourner D’un éclaircissement qui vous doit condamner ; Et votre ame, feignant une innocence entiere, Ne s’offre à m’en donner une pleine lumiere Qu’à des conditions, qu’après d’ardents souhaits, Vous pensez que mon cœur n’acceptera jamais.
S’apercevant que prendre la parole n’était pas le désir constant des membres de l’Académie, en laquelle il rêvait de pénétrer, il persuada Sa Majesté qu’il serait bon de se faire haranguer par un académicien dans toutes les grandes circonstances, à quoi il s’offrirait, le cas échéant.
— Jusque là, qu’étudiant Térence avec Monsieur le prince de Conti, il allait, en sortant, sur le Pont-Neuf, s’offrir à l’Orviétan, pour lui remplacer son pître, pendu pour ses mérites ou mis à mal par les médecines de son maître. […] vous le pouvez, si cela peut vous plaire, dit l’enfant ; et cette douceur fait qu’il n’ose ; et tout en pestant, et comme si en ne rompant pas de coups l’innocente, il eût fait acte méritoire, il offre la paix ; il consent à pardonner le mal dont il est fauteur ; en retour il demande qu’on l’aime. — Hélas ! […] Le Périgourdin remercie son voisin, l’obligeant Parisien, qu’il croit quelque docteur pensionné, et qui n’est qu’un mercier de la rue Saint-Dents, amateur de théâtre, qui, à toutes les premières, se cotise avec trois ou quatre voisins pour offrir une loge à leurs femmes et s’offrir le parterre à eux-mêmes. […] La pièce, sournoisement hostile à Molière, n’offre de remarquable qu’une théorie d’un de ses personnages, qui bat en brèche l’École des Femmes, en soutenant que c’est une pièce tragique, à cause du désespoir d’Arnolphe et du ouf par lequel il tâche d’exhaler la douleur qui l’étouffe. — Dans une autre pièce encore, la Guerre, comique, on donne une autre raison du caractère tragique de l’École des Femmes, c’est la mort du petit chat, qui ensanglante la scène. […] Mais pour cela, je le répète, il faudrait qu’Arnolphe fût un autre homme. ; tel que nous l’a offert Molière, il n’y a point pour lui de lendemain ; butor il est, butor il restera ; et d’ailleurs, si jamais Horace est négligent d’Agnès, l’Amour, ce grand maître, saura bien enseigner à sa charmante écolière l’art de le reconquérir et de le garder.
Rosette lui offre sa rose : il n’ose la cueillir, crainte d’être pendu. […] Un vieillard le chasse, parcequ’il offre des pommes d’or.
Peut-être la comédie latine n’offre-t-elle pas un champ aussi vaste à l’observateur. […] Le monde où nous vivons ne t’offrirait plus le modèle de ton Alceste, et peut-être jugerais-tu inutile de prouver à notre siècle que la vertu peut avoir ses excès ?
Le recueil de Flaminio Scala nous en offre la preuve ; il s’y trouve une pièce intitulée Il Ritratto (le Portrait), où la profession comique n’est pas présentée sous un jour avantageux. […] Une jeune Milanaise, déguisée en page, vient sous le nom de Lesbino offrir ses services au capitaine qu’elle aime ; ce rôle est tenu par la signora Silvia Roncagli, de Bergame.
Si les petites choses qui enthousiasment si fort nos élégants beaux esprits, suffisoient pour fournir les matériaux nécessaires à une piece, je conseillerois à nos Auteurs de prendre bien vîte un de ces Messieurs pour héros : mais comme leur caractere est accessoire & tient à mille autres, qu’il n’offre que des superficies de quelque côté qu’on le tourne, qu’il seroit minutieux sur la scene, qu’il n’intéresseroit qu’un très petit nombre de spectateurs, qu’il a été traité en détail dans plusieurs pieces différentes, je n’exhorterai personne à les prendre pour modele.
Quelque bonheur qu’on me promette Dans les nœuds qui me sont offerts, J’eusse encore préféré Colette À tous les biens de l’univers.
Le Poëte offre plusieurs pieces au Chef, qui sont toutes refusées. Enfin, poussé à bout, il avoue sa misere & s’offre pour comédien (Signor Ottavio, le mie miserie sono grandi : faro il comico, se vi degnate accettarmi). […] Eh bien donc, sans autre raison, Je vous offre, dans ma maison, Une charge avec un asyle.
Il traîne son agonie sur la scène, offre sa mort en spectacle pour ne pas faire manquer la représentation du soir.
. — Celui de cette pièce offre sans doute nombre de fautes grammaticales. […] Jamais au spectateur n’offrez rien d’incroyable. […] Les scènes. — Pas un ouvrage de Molière qui en offre un plus grand nombre de belles, et le vice des autres tient à celui du sujet. […] Chapelle lui offrit de faire la scène de Caritidès 27 et l’exécuta si mal qu’elle fut rejetée. […] Tout cela n’offrira plus la moindre contrariété, dès qu’on saura que l’abbé Roquette était le Tartuffe, et monsieur De Harlai l’Orgon.
Le Théâtre Espagnol lui offrit quelquefois une intrigue pleine de vivacité et d’esprit ; et s’il y condamna le mélange du sacré et du profane, de la grandeur et de la bouffonnerie, les fous, les Astrologues, les scènes de nuit, les méprises, les travestissements, l’oubli des vraisemblances, au moins vit-il que la plupart des intrigues roulaient sur le point d’honneur et sur la jalousie, vrai caractère de la Nation. […] On verrait quel artifice particulier a présidé à chacun de ses Ouvrages ; avec quelle hardiesse il élève dans les premières Scènes son Comique au plus haut degré, et présente au spectateur un vaste lointain, comme dans L’École des femmes ; comment il se contente quelquefois d’une intrigue simple, afin de ne laisser paraître que les caractères, comme dans Le Misanthrope ; avec quelle adresse il prend son Comique dans les rôles accessoires, ne pouvant le faire naître du rôle principal, c’est l’artifice du Tartuffe ; avec quel art un seul personnage, presque détaché de la Scène, mais animant tout le tableau, forme par un contraste piquant les groupes inimitables du Misanthrope et des Femmes savantes ; avec quelle différence il traite le Comique noble et le Comique bourgeois, et le parti qu’il tire de leur mélange dans Le Bourgeois Gentilhomme ; dans quel moment il offre ses personnages au spectateur, nous montrant Harpagon dans le plus beau moment de sa vie, le jour qu’il marie ses enfants, qu’il se marie lui-même, le jour qu’il donne à dîner. […] C’est ce même sentiment des convenances, cette sûreté de discernement qui a guidé Molière, lorsque, mettant sur la Scène des vices odieux, comme ceux de Tartuffe et d’Harpagon, c’est un homme, et non pas une femme, qu’il offre à l’indignation publique.
Nous devons essayer ici de faire connaître L’Interesse, non seulement parce que c’est une des œuvres imitées de plus près par Molière, mais aussi parce qu’elle offre un type assez remarquable de la comédie italienne39. […] Il lui avait offert, avant d’en venir là, de lui faire voir la vérité, soit en l’accompagnant lui-même, soit en disant à deux amis de l’accompagner, quand il irait au rendez-vous habituel. […] À en juger par cette image, le costume de Molière offrait une analogie frappante avec celui des premiers zanni : il a notamment la veste et le pantalon galonnés sur les coutures avec des lamelles d’étoffe, telles qu’on les voit sur l’habit du Scapin des Fedeli ; on croirait distinguer aussi une certaine similitude du geste, de l’attitude et du jeu comique.
Sans doute, après la mort de Marie-Thérèse, la religion, qui faisait encore obstacle aux désirs du roi, lui offrait aussi le moyen de les satisfaire mais ce n’était pas la religion qui l’avait rendu dès longtemps amoureux de madame de Maintenon. […] Elle devait être féconde en jouissances nouvelles cette amitié vive qui, par une conversation animée, sans chicane et sans contrainte, multipliait sans cesse et variait à l’infini ses épanchements vers l’objet aimé, les lui offrait toujours avec intérêt et toujours à propos, provoquait les siens, lui communiquait une vie nouvelle, une existence inconnue, créait en lui un autre homme, avec des facultés jusque-là ignorées de lui-même, l’introduisait dans ce pays nouveau dont parle madame de Sévigné, où avec d’autres yeux il voyait d’autres choses et d’autres hommes, l’introduisait dans son propre cœur où il n’était jamais descendu, l’apprenait à s’étudier et à se connaître, lui donnait une conscience pénétrée du besoin de sa propre estime, une conscience qui lui rendit bon témoignage de lui et de son amie. […] La religion, qui avait présenté l’obstacle, offrit donc aussi le moyen, pour l’accomplissement des désirs du monarque.
Sans aucun doute, les contemporains ont placé des noms connus au bas de chacun de ces portraits, et plus d’un de ces beaux de cour, se donnant en spectacle sur les bancs de l’avant-scène, a dû offrir au public le malin plaisir de comparer la copie à l’original. […] Du reste, sous l’égide du grand roi, il lui était permis d’immoler impunément les travers et les ridicules dont plus d’un homme de cour offrait le modèle. […] Cette offre de le suivre dans la solitude et d’acheter le pardon de ses fautes au prix d’une retraite, loin d’un monde qui la perd, n’est-ce pas l’image de ces pardons toujours inutiles où Molière se sentait entraîné par sa tendresse ?
L’Académie française, dit-on, lui offrit un de ses fauteuils, à la condition qu’il ne parût plus sur la scène. […] Trissotin, offre Armande à Clitandre ! […] La France nous a offert depuis près de quatre-vingts ans un grand et singulier spectacle. […] Souvent elle nous offre des tableaux intéressants et instructifs; mais rarement elle est de nature à exercer une influence bienfaisante. […] Don Juan lui offre un ducat, mais à la condition qu’il jure.
Il leur fallait offrir une bru, une belle-sœur dont ils n’eussent pas trop à rougir. […] Il ne s’élève pas et ne descend pas ; il ne s’offre ni ne se refuse. […] Il offre au roi de le venger des gens religieux qui l’ennuient ; il se vengera, lui, de la religion qui le condamne. […] Il offre ses services à la police qui les accepte, il sort et recommence chez un autre Orgon, ou chez le même avec un autre habit. […] Ce qui peut procurer le rire de l’âme, c’est un spectacle de paix, d’ordre et de félicité parfaite que le théâtre ne peut offrir.
L’Amphitrion qu’il a imité, ou plutôt qu’il a presque traduit, offre une action que les personnages n’ont aucun dessein de traverser. […] Fabio lui offre la main pour la conduire ; elle l’accepte, afin de donner le temps à Lisardo de sortir.
Lisimon veut entretenir Lisette, il offre de lui donner un carrosse, des habits, des bijoux brillants, une maison somptueuse, pour avoir le droit d’aller le soir souper chez elle ; Lisette refuse : il la presse si vivement qu’elle est obligée d’appeller au secours. […] Valere offre à Lisette de l’épouser en secret ; elle veut un mariage en forme.
Avec tous les respects d’un cœur vraiment sincere, Je viens pour vous offrir mon petit ministere. […] Il lui offre sa main, qu’elle refuse cruellement, en lui disant d’aller ailleurs chercher une autre dupe.
Toutefois les comédies sont beaucoup plus nombreuses que les autres ; il y en a quarante, et des autres il n’y a que dix10, et encore ces dix dernières offrent un singulier mélange de tous les genres. […] Elle consent, par la suite, après diverses aventures, à accepter un autre époux, à la grande satisfaction de son frère Cinthio. » Cette situation que Flaminio Scala développe en trois actes, peut être considérée comme une des plus simples et des plus communes qu’offrent les pièces représentées par les Gelosi.
En effet, bien que sa figure apparaisse et ressorte, plus que toute autre, dans le cadre particulier du siècle qui offrit des modèles à ses pinceaux, son œuvre s’étend et se prolonge fort au-delà. […] Altérer ainsi la conception de Molière, c’est la rendre méconnaissable, comme le prouvera l’esquisse où nous allons résumer les traits des physionomies qu’il nous offre. […] Ne disons donc pas que le poète a le dessein pervers de tourner la vertu en dérision ; car Alceste n’offre prise au ridicule que dans les occasions où parle son humeur, et non sa raison. […] Cet optimiste à outrance s’empresse trop de « rendre offre pour offre, ou serments pour serments » ; et sous la tolérance de son « flegme philosophe »qui « ne s’échauffe de rien », mais prend tout doucement les hommes comme ils sont, se cache une insouciance plus misanthropique peut-être que le courroux d’Alceste. […] Quant au cinquième acte, qui louait le Roi, il n’offrait aucun péril ; voilà pourquoi le duc Henri n’en dit rien.
D’abord elle a voulu me tourner à son gré : Et dans mes bras, Lisette, à peine je l’eus mise, Que de l’ardeur du gain mon ame fut éprise : La chicane m’offrit tous ses détours affreux ; Je me sentis atteint de desirs ruineux : Mais ma vertu pour lors en moi fit un prodige. […] L’état de Financier s’offre à mon imagination le premier, parceque j’entends journellement dire à tout le monde que nos Financiers sont totalement opposés à ceux du siecle passé.
Enfin, quand elle voit tous ses efforts sur le point d’échouer, c’est elle-même qui se décide à éclairer le père pris pour dupe et l’époux outragé ; c’est l’épouse, c’est la mère par amour et par devoir, sinon par nature, qui se chargera de cette tâche, et qui se sentira assez inattaquable pour offrir au chef de famille le spectacle des attaques dont elle est l’objet. […] La douceur dans la vertu, Molière la réclame toutes les fois que l’occasion s’en offre.
Je ne parle pas de la différence du mérite : celle-là est énorme ; mais la gloire de Molière n’a pas besoin qu’on lui offre en sacrifice l’obscur Donneau, qui du moins, par l’admiration dont il se montre pénétré pour ce grand homme, fait regretter qu’il n’ait pas été plus digne de l’imiter. […] Quoique l’ouvrage n’ait pas de but moral, et ne prétende pas même offrir une peinture de mœurs, on ne peut au moins s’empêcher de voir, dans le petit rôle de Gorgibus, une esquisse fidèle des opinions, des manières et du langage des petits bourgeois de ce temps-là. […] De l’intérêt, mais du romanesque ; de la grandeur, mais de l’enflure ; de l’esprit, mais de la subtilité, tels étaient les qualités et les défauts qu’offraient les originaux, et que ne reproduisaient pas toujours également les imitations.
La façon dont il a traité Cotin n’a pas peu contribué à donner du crédit à cette opinion ; mais je la crois fausse, parceque j’ai trouvé dans le Convié de pierre espagnol, un couplet de chanson qui offre précisément l’idée la plus recherchée du fameux sonnet.
Quelque bonheur qu’on me promette, Dans les nœuds qui me sont offerts, J’eusse encor préféré Colette A tous les biens de l’univers.
Mais laissons Ménage et son erreur ; laissons l’apologie de Molière, que nous ne pouvons apprécier, puisqu’elle n’existe plus, et examinons la question en elle-même, telle qu’elle s’offre à nous, d’après la comédie que nous avons tous sous les yeux, et les détails avérés que l’histoire littéraire nous transmet sur l’abbé Cotin. […] C’est une satisfaction toute semblable à celle que Piron offrit à l’abbé Desfontaines, lorsque, celui-ci se plaignant d’être appelé bouc dans une de ses épigrammes, il lui proposa de remplacer le mot entier par la lettre initiale. […] Écoutons sur ce point Ménage lui-même : « On veut me faire accroire, dit-il, que je suis le savant qui parle d’un ton doux : c’est une chose cependant que Molière désavouait. » Molière, sans trahir la vérité, a pu nier que Vadius fût Ménage, par la raison que le rôle du premier n’offre aucun trait qui soit entièrement propre et particulier à la personne du second. […] Mais comment qualifierait-on l’audace de Thierry et de Barbin, deux libraires considérables de Paris, qui, deux ans seulement après la première représentation du Malade imaginaire, et quand cette comédie faisait encore courir toute la ville au théâtre, n’auraient pas craint de l’offrir aux lecteurs toute différente de ce qu’ils l’auraient pu voir la veille comme spectateurs ? […] Ces variantes, qui consistent principalement en deux scènes et en un acte entier, seront, à cause de leur étendue, rejetées à la fin de la pièce, au lieu d’être, suivant la coutume, portées au bas des pages, où je continuerai de mettre celles qui n’offriront que des différences peu importantes.
Armande dut éprouver dans ce rôle d’enivrantes joies d’amour-propre ; princesse, amante adorée, déesse, elle s’offrait aux applaudissemens avec toutes les séductions que l’art et la poésie peuvent réunir autour d’une comédienne. […] Le Mariage forcé et George Dandin offrent peut-être des allusions plus directes à son ménage. […] Je me moque de cela et ne veux point mourir si jeune… Je veux jouir, s’il vous plaît, de quelque nombre de beaux jours que m’offre la jeunesse, prendre les douces libertés que l’âge me permet, voir un peu le beau monde et goûter le plaisir de m’ouïr dire des douceurs. » Ces deux passages rappellent ce que nous apprend Grimarest du ménage de Molière. […] Devenu l’ami de Molière, il offrit à sa jeune femme une admiration platonique, et il paraît bien qu’il exprimait ses propres sentimens pour Mlle Molière lorsque, dans Psyché, il faisait parler à l’Amour le langage délicieusement précieux qui est dans toutes les mémoires. […] Ce dédommagement s’offrit à elle sous les espèces d’un fort honnête homme, bien fait, estimé dans son art ; pourquoi aurait-elle joué sans conviction le rôle d’une Andromaque inconsolable ?
La plus libre fantaisie pouvait à peine atteindre aux spectacles qu’avait offerts la réalité. […] On prétend que Son Altesse offrit ce poste de confiance à Molière. […] Le commencement n’en offre pas moins d’intérêt, quoiqu’il soit plus énigmatique. […] Il ne pouvait se dissimuler l’extrême disproportion d’âge qu’offrait une telle union. […] Le registre de La Grange offre les deux mentions que voici.
Jarvis, qui n’a pas trouvé son maître chez Vilson, se félicite de le rencontrer, lui peint les chagrins de sa femme, lui offre le peu d’argent qu’il a. […] En vain m’offrirez-vous un appât enchanteur : Ma chere Béverley, je ne veux de bonheur Que celui d’adorer tes vertus & tes charmes.
Dans « l’Explication des décorations du théâtre et les arguments de la pièce32 », imprimés en guise de livret, on remarque les ballets par lesquels chacun des trois actes se termine ; le premier est composé de « quatre ours et quatre singes, lesquels, au son de petits tambours, font une plaisante danse » ; le second est composé d’autruches, « lesquelles, s’abaissant à une fontaine pour boire, forment une danse » ; le troisième n’est pas moins ingénieux : « Cependant, dit le livret, arrive un Indien, lequel ayant fait la révérence au roi Nicomède, raconte que, parmi les marchandises qu’il conduisait dans son navire, il y avait cinq perroquets dont il lui faisait offre, et les fait apporter dans une cage. […] À l’époque où les Italiens offraient au public ces attrayants spectacles, une jeune troupe d’enfants de famille, la plupart Parisiens de naissance, s’étant associés pour jouer la comédie sous le titre de l’Illustre Théâtre, donnèrent, d’abord au Jeu de paume des Métayers, proche la tour de Nesle, puis au Jeu de paume de la Croix-Noire, sur le quai des Ormes, au port Saint-Paul, des représentations beaucoup moins fastueuses.
Il n’est point aisé d’offrir un spécimen des représentations que donnaient alors ces comédiens qui vinrent s’établir définitivement à côté de Molière. […] Quand le geôlier arrive, il se fâche de trouver sa sœur dans la rue avec un inconnu ; il fait grand bruit, surtout lorsque Valerio lui propose de l’introduire auprès de son nouveau prisonnier ; mais il s’apaise bien vite à la vue d’une bourse que Valerio lui offre et qu’il accepte.
L’avarice de l’autre, au contraire, sans cesse aux prises avec le sentiment des convenances sociales, et la crainte des jugements publics, sans cesse en butte aux plaintes, aux ruses et aux sarcasmes d’une famille qui pâtit au sein de la richesse, offrira ce conflit, cette lutte du caractère et de la situation, qui est le véritable ressort de l’intérêt comique. […] et enfin, quel besoin Molière avait-il de Plaute, pour former le projet d’attaquer un travers de mœurs que la cour et la ville offraient incessamment à ses regards ? […] On prétendit, dans le temps, que Pourceaugnac était la peinture d’un original qui était venu s’offrir lui-même aux pinceaux de Molière. […] Tandis que la scène offrait en spectacle l’union d’une grande princesse de l’antique Thessalie avec un simple officier de fortune, une grande princesse du sang royal de France, Mademoiselle songeait en secret à réaliser cette fable, en donnant sa main et ses riches apanages à un cadet de Gascogne, à Péguillin, comte de Lauzun, qui comptait moins d’exploits guerriers que Sostrate, mais beaucoup plus de bonnes fortunes, et qui était aussi avantageux, que le héros grec se montre modeste.
Yes… Et elle avait jeté au feu les dix premiers volumes d’un petite roman dont le libraire de London il offrait six mille guinées… et je devais payer les dettes à moi avec le roman de ma tante.
Le Roi se doute que la Dame en question est Isabelle : il promet au Duc de l’excuser auprès de son Prince, & lui offre la main de cette même Dona Anna, qu’il destinoit à Don Juan. […] Elisa lui offre le secours dont elle sera capable. […] Elisa offre à Don Juan de le faire évader, s’il veut l’épouser : deux gardes sont ses parents, & la serviront : il promet.