En 1664, la comtesse de Grignan mourut, laissant deux enfants, dont il est plusieurs fois question dans les lettres de Sévigné. […] Le roi croyait que la duchesse avait fabriqué une lettre fausse au nom du roi d’Espagne, pour informer la reine de France, sa fille, des amours du roi avec madame de La Vallière. […] Voulant éloigner madame de La Vallière qui s’était refusée à solliciter des faveurs pour eux, ils composèrent ensemble une lettre en espagnol, par laquelle le roi d’Espagne était supposé instruire la reine de France de l’infidélité du roi. Le comte de Guiche glissa cette lettre dans le lit de la reine, où elle fut trouvée par la Molina, une de ses femmes, qui, au lieu de la lui remettre, la porta au roi60. […] « Cette calomnie, dit le président Hénault, en parlant de la lettre glissée dans le lit de la reine, fit perdre au mari et à la femme leur emploi… La duchesse fut obligée de se défaire de sa charge de dame d’honneur de la reine en faveur de madame de Montausier, pour 150 000 liv. » Hénault ajoute que le duc et la duchesse de Navailles étaient les plus honnêtes gens de la cour.
[67, p. 103-104] Dans la scène VI de l’acte II du Bourgeois gentilhomme, on trouve le trait suivant : « Par ma foi il y a plus de cinquante ans que je dis de la prose sans que j’en susse rien. » Madame de Sévigné250 dit à peu-près la même chose dans ses lettres : lettre cinq, tome 6. […] La comédie de Molière fut représentée en 1670, et la lettre est de 1681. […] Ces Lettres, dont l’apparente spontanéité est un effet de l’art, contiennent des évocations de la nature, rapides mais pleines de fraîcheur, et des anecdotes concernant des événements ou des personnages de la Cour.
Je nomme pieces intriguées par une chose inanimée, celles, par exemple, auxquelles une lettre, un ou plusieurs portraits, servent de fondement. […] Dans le troisieme acte, Arlequin ne sait plus ce qu’est devenu son portrait, quand il le reçoit par la petite poste dans un paquet avec dix louis, & une lettre anonyme. […] On déchire la lettre. […] Arlequin lui fait part de son aventure, & des injures qu’on lui a écrites ; Argentine ramasse les morceaux de la lettre, prouve qu’elle est très tendre, & se découvre enfin. […] Je ne citerai aucun exemple des pieces intriguées par une lettre ; tout le monde sait qu’un Auteur pourroit sans peine faire dix actes par le secours d’un billet sans dessus.
Lettre en vers, du 18 octobre 1670. […] Par une lettre. […] Lettre en vers du 9 novembre 1652. […] [Note marginale] Voyez ci-dessous la lettre de Robinet du 18 octobre. […] [Note marginale] Mercure galant, tome I, lettre du 12 mars 1672.
Génin a cru devoir faire de la Lettre au P. […] Lettre d’un Homme d’érudition et de mérite consulté par l’auteur pour savoir si la comédie peut être permise, ou doit être absolument défendue. […] La Lettre au P. […] Rousseau, Lettre à d’Alembert sur les Spectacles. […] » (Lettre à M. de Maucroix du 22 août 1661) ; Bussy-Rabutin, qui dit en apprenant sa mort : « De nos jours nous ne verrons personne prendre sa place, et peut-être le siècle suivant n’en verra-t-il pas un de sa façon » (Lettre au P.
On apporte à Dupuis un paquet de lettres, il en trouve une cruellement ambrée, elle étoit destinée à Desronais. […] Desronais a écrit une lettre à la Comtesse pour rompre avec elle : il la fait voir à Mariane. Mariane lit la lettre, veut faire adoucir quelques expressions, & finit par la déchirer. […] Richard, fils du Meûnier, lit cette lettre. […] Peggy se montre, fait voir au Roi les lettres que Milord lui a écrites pour la séduire, & la promesse de mariage qu’il lui a faite : Milord traite tout cela de petite affaire de galanterie.
Trois longues lettres de cet écrivain qui lui sont adressées, comme suite des conversations ou entretiens qui ont eu lieu entre elle et lui, la font mieux connaître que tout ce qui aurait pu être écrit sur son compte. Ces trois lettres, fort étendues et que l’auteur a intitulées Discours, sont ce que Balzac a écrit de plus intéressant et a le mieux écrit27. […] La seconde lettre de Balzac est intitulée : Suite d’un entretien de vive voix, ou de la Conversation des Romains, à madame la marquise de Rambouillet. […] Et bien, ces lettres judicieuses et spirituelles ont sauvé un mot nécessaire ; nécessaire, dis-je, car on l’emploie à tout moment. […] Ces lettres ne sont point datées dans les nombreuses éditions qui ont été faites des œuvres diverses de Balzac, elles paraissent être de 1620 à 1630, temps où Balzac était âgé de 26 à 36 ans, et la marquise de 38 à 48.
Nous verrons ce qu’il faut penser de cette attribution, comme de celle des Lettres elles-mêmes à Melle Poisson. […] Le mardi 21 (voir l’acte d’inhumation et la lettre à l’abbé Boyvin, tome XIV de cette collection). […] Nouvelles de la République des lettres, p. 203-204. […] Lettre du comte de Limoges à Bussy-Rabutin, 1673. […] Voir la suite de cette revue des œuvres de Molière dans la deuxième lettre, p. 71.
Il écrit en même temps à toutes les deux : elles se communiquent ses lettres, & promettent de se venger du fat en feignant de répondre à sa tendresse. […] Nous avons déja vu dans le second volume de cet ouvrage, Chapitre XIII, des pieces intriguées par les Maîtres, que, dans les Fausses Infidélités, un fat maussade, nommé Mondor, entreprend de subjuguer les maîtresses de deux de ses amis ; qu’il leur écrit ; qu’elles se montrent les lettres ; qu’elles veulent punir l’original par un feint retour ; que l’un des rivaux de Mondor est jaloux ; que l’autre ne fait que rire d’une pareille rivalité ; que le premier reproche à son ami son sang-froid ; que le second le raille sur sa jalousie, &c. Dans les Fausses Infidélités, Dorimene détermine son amie Angélique à répondre au billet doux de Mondor, & lui dicte cette lettre. […] Le connoisseurs voient sans peine que si Angélique avoit tout uniment écrit sa lettre, sans se la faire dicter par Dorimene, & sur-tout sans l’interrompre par ses réflexions, la scene eût été beaucoup moins piquante. […] La lettre finissoit ainsi : « Conservez-vous pour Lucile. » Un jeune Acteur, nommé Desforges, & présentement en province, a long-temps lu dans les sociétés de Paris une piece47 bien ressemblante aux Fausses Infidélités.
À la période précédente, qui comprend les dix années de 1650 à 1660, va succéder un nouvel ordre de choses dans l’état, dans les mœurs, dans les lettres. […] Il en est des talents dans es lettres comme des professions manuelles : la division en amène la perfection. […] Revenons à l’état historique de la langue et des lettres à la fin de la 6e période du xviie siècle. […] On voit dans la première lettre de Balzac à la marquise de Rambouillet, qu’il a le premier hasardé le mot d’urbanité, pour opposer un caractère de la civilisation romaine à l’atticisme qui caractérisait l’esprit des Grecs. […] Il existait un grand nombre de lettres de Sévigné, modèles de style épistolaire ; on en avait de son cousin Bussy-Rabutin, homme de mauvais cœur, de mauvais esprit, mais d’assez bon goût ; En morale, on avait les nobles écrits de Balzac ; En métaphysique, la méthode de Descartes ; En didactique et en polémique, les Lettres provinciales ; En critique, plusieurs bons écrits de Port Royal, la critique du Cid ; En poésie, les belles odes de Malherbe, quelques ouvrages de Racan, de Segrais, de Benserade ; les chefs-d’œuvre de Corneille, Le Cid, Les Horaces, Cinna, Polyeucte, La Mort de Pompée, Le Menteur, Rodogune.
Bien des personnes prétendent que Moliere doit aussi le sujet de cette comédie aux Italiens ; &, pour appuyer leur sentiment, elles citent une lettre manuscrite de M. de Tralage, qui se trouve à la Bibliotheque de S. […] La lettre est conçue en ces termes : Lettre de M. de Tralage au sujet du Misanthrope. […] Parfait, qui rapportent cette lettre, ajoutent : « Ce discours d’Angelo est si fort éloigné de la vraisemblance, que ce seroit abuser de la patience du Lecteur que d’en donner la réfutation : aussi nous ne l’avons employé que pour prévenir des personnes qui, trouvant ce passage dans le volume que nous venons de citer, pourroient l’altérer dans leur récit, & donner le change à un certain Public, toujours disposé à diminuer la gloire des grands hommes ».
Lettre écrite à Mr de ** sur le livre intitulé, la Vie de Mr de Molière. […] Il me paraît que ce Livre n’a point d’autre ordre que celui des temps ; mais l’Auteur a mal fait, selon moi, d’y assujettir les Aventures dont son Ouvrage est rempli ; cela fait oublier la suite des Pièces de Molière, qui occupent plus les Gens de lettres, que des faits peu intéressants. […] Cependant l’aventure du Minime m’a réjoui ; elle est d’esprit ; et l’Auteur l’a assez bien rendue : car je fais justice sans prévention, et je ne prétends point, quand il verrait cette Lettre, m’attirer son mépris. […] Car je sais qu’une personne, qui a assez bonne réputation parmi les Gens de Lettres, fut un jour demander à Roselis un semblable conseil, à quelques circonstances près ; car il donna à ce Comédien l’alternative entre la profession de Jésuite, ou celle de Comédien. […] Ainsi soyez fidèle à notre amitié ; car j’aurais peut-être bien de la peine à me retenir, si l’Auteur me maltraitait par une Réponse ; et nous pourrions donner aux Gens de lettres des Scènes qui tourneraient à notre confusion.
S’il manque quelque chose à la gloire de nos lettres sous Louis XIV, c’est d’avoir peint naturellement les femmes. […] Là, vraiment, l’esprit et les lettres étaient à leur place ; « et là, en 1659, on applaudissait aux Précieuses ridicules, par lesquelles l’illustre hôtel ne se sentait pas plus atteint que Molière n’avait eu l’intention de l’attaquer281. […] Enfin, non contentes d’être renchéries, maniérées, et absurdement coquettes, les femmes se mirent en tête d’être savantes, non-seulement en lettres, mais en philosophie, en astronomie, en médecine. […] Puis, à côté de cette peinture faite de verve, il voulut placer le portrait de la femme accomplie, et enseigner dans quelle juste mesure son esprit peut, doit s’appliquer aux sciences et aux lettres. […] Voir aussi le Ménagiana, 1715, tome II, p. 65. — Il résulte de la Lettre de Loret du 6 décembre 1659 que les Précieuses curent un très-grand succès : Pour moi, j’y portai trente sous : Mais, oyant leurs fines paroles.
Constance apprend à Clairville que d’Orval veut partir : d’Orval suppose des lettres qui l’obligent de se mettre vîte en route : Clairville le prie de rester pour parler en sa faveur à Rosalie qui l’aimoit jadis & qui n’a plus pour lui que de l’indifférence. […] Son maître le trouble au point qu’il alloit oublier de lui remettre une lettre, il la lui donne. D’Orval lit la lettre qui contient une déclaration en forme de Rosalie. […] Constance est surprise de voir fuir d’Orval : au moment qu’elle arrive elle voit la lettre qu’il écrivoit, elle y lit ces mots : « Je vous aime & je fuis... hélas ! […] Ces sentiments sont excités par un portrait que Silvia a fait mettre dans la poche de Lélio par Arlequin : ce même portrait, & une lettre de Lélio qui est perdue par Arlequin, causent une équivoque qui persuade à Mario que la mélancolie qu’il a remarquée dans son ami n’est causée que par l’amour qu’il a pour sa sœur, & par les efforts que l’amitié fait pour ne point apporter d’obstacle à l’hymen avantageux de Silvia avec le Comte Octavio.
Dans la scene VI, Moncade paroît en robe de chambre, & se met à sa toilette : il demande si Cidalise n’a pas envoyé ; Pasquin lui remet une lettre de cette dame & une montre. […] Ne lisez-vous pas la lettre ? […] Dans la scene VII, le laquais d’Araminte apporte une agraffe de pierreries & une lettre. […] Dans la scene IX, le laquais de Cidalise vient dire qu’il apporte une lettre & une montre ; Moncade, pour toute réponse, lui dit de porter à sa maîtresse l’agraffe qu’on vient de lui donner. […] Qu’on place le baiser de Crispin à côté de l’interprétation de la lettre, on le trouvera aussi forcé qu’impertinent : qu’on compare ensuite le moyen que Lisette emploie pour retenir Valere, avec le baiser que Crispin a appliqué sur la main de Lucile, il paroîtra bien froid, & cela parcequ’il est précédé par des moyens meilleurs.
Laurette tenant le billet destiné pour Accante, voit venir Champagne son valet : elle cache la lettre, mais de façon à la laisser entrevoir ; puis feignant d’être surprise, elle dit que c’est un billet d’Isabelle pour le Marquis qu’elle aime. […] Laurette profite de l’occasion pour prouver à sa jeune maîtresse qu’Accante la méprise à l’excès, puisqu’il fait si peu de cas de sa lettre. […] On rit des petites mines que fait Laurette en cachant à demi sa lettre, en tâchant de la faire appercevoir, en se défendant foiblement lorsque Champagne veut la prendre. […] Frontin emploie cette même lettre pour faire croire à M. […] Apportez tout ce qu’il faut pour écrire & former une lettre ; une aiguille, de la cire, des tablettes & du lin....
Les divers déguisements qu’ils ont introduits dans leurs pieces pour y servir de base à l’édifice entier, ont tous la même cause, le même but, & le public sait trop bien que tous ne servent qu’à éprouver l’humeur, le caractere, la fidélité d’une personne qu’on veut épouser, ou à parvenir à lui parler ou à lui remettre une lettre. […] Il y a dans un très grand nombre de pieces intriguées par des déguisements, un vice que nos prédécesseurs tiennent de nos voisins : il a été toléré dans la renaissance des Lettres en France, mais il feroit certainement siffler aujourd’hui un Auteur. […] Arlequin, après avoir fait deux fagots, veut en charger son âne ; il est surpris de trouver au lieu de sa souquenille un habit magnifique, une perruque, un masque, un chapeau bordé : il demande à son âne s’il sait comment tout cela a été changé ; il s’en pare, en disant qu’il en vendra mieux son bois à la ville, quand Scapin, qui vient à la tête de quelques soldats, reconnoît l’habit de l’homme qui a blessé Silvio, fouille dans ses poches, trouve une lettre de Rosaura, se confirme dans l’idée qu’il arrête Celio, & emmene Arlequin. […] On lui montre la lettre de Rosaura, il ne sait pas lire.
Les « libertins » de lettres et la compagnie du Saint-Sacrement Molière, Don Juan et Tartufe. […] Lettres choisies, éd. de Rotterdam de 1723, t. […] Cf. la lettre du 19 octobre 1660. […] Lettres du groupe parisien au groupe marseillais, Paris. […] Voyez la Revue du 15 août 1908. — C’est la lettre du 31 octobre 1042.
Loret, dans la lettre dont nous venons de rapporter un passage, au sujet de la première journée des plaisirs de l’Île enchantée, continue ainsi son discours. […] Lettre du 6 mai 1666. […] Lettre en vers du 8 août 1665. […] [Note marginale] Œuvres mêlées de M. de Voltaire, Lettre sur la comédie anglaise. […] [Note marginale] Loret avait dans la même lettre parlé de la tragédie d’Othon.
Lettres chinoises, indiennes et tartares. […] Lettre à l’Académie. […] XVIIIe Lettre sur les Anglais. […] XIXe Lettre sur les Anglais. […] Lettre du 5 août 1677.
Le paysan athénien s’impatientait des éloges prodigués à Aristide : jugez un peu de ce que devaient éprouver les lettres ! […] Guichard et Grenouillet, cessionnaires des droits de ce dernier, firent naturellement opposition à l’enregistrement de ces lettres. […] Le premier, dans, une lettre adressée à M. […] Chambry, qui avait acquis celle-là en même temps que beaucoup d’autres, parmi lesquelles une lettre de Raphaël, la soumit à M. […] La forme de certaines lettres, du d en particulier, se rapproche singulièrement de celle qu’elles ont dans la fausse inscription ; en revanche, elle s’éloigne notablement de la forme que présentent ces lettres dans les deux pièces de Montpellier.
Le lecteur n’a qu’à se rappeller celles où le public, à l’arrivée subite d’une lettre, d’un bracelet, ou d’un personnage inconnu, s’écrie : Ah ! […] Des gens de lettres peuvent-ils raisonner ainsi ? […] Ceux qui parlent ainsi auroient certainement un sentiment tout opposé, s’ils eussent étudié son théâtre ; & ils n’auroient pas entraîné dans leur sentiment ces êtres bornés, fléau des gens de lettres, qui ne jugent jamais que sur parole ou par contagion. […] Ariste porte deux lettres par lesquelles on apprend que la fortune de la famille est renversée. Le protégé de Philaminte cede la place à son rival : alors Ariste avoue que les lettres étoient de son invention : les acteurs & les spectateurs jouissent tout-à-coup de la plus agréable surprise.
Cintio est le fils d’un correspondant de Beltrame, sur qui il a une lettre de crédit. […] L’étudiant Cintio commence à se décourager ; il a reçu une lettre de son père qui l’invite à demander à Beltrame la main de sa fille ; il s’y résoudrait peut-être s’il n’était pas piqué au jeu par la rivalité de Fulvio. […] Il envoie Spacca, déguisé en courrier, porter à Mezzetin une prétendue lettre du père de Celia, dans laquelle il annonce au marchand qu’il est sur le point de venir la chercher et le prie de la garder chez lui au moins une semaine. […] Fils d’un correspondant de Pantalon, il vient toucher une lettre de change de trois cents ducats et racheter Celia, qu’il se propose d’épouser.
Antoine Godeau, depuis évêque de Vence, Jean Ogier, sieur de Gombault, Jean Chapelain, Claude de Malleville, Valentin Conrart, tous habitués de l’hôtel de Rambouillet, firent partie des neuf hommes de lettres qui, en 1625, se réunirent chez Conrart, opulent financier, le moins docte, mais le mieux logé d’entre eux, pour discourir sur la langue et sur la littérature. […] En 1635, furent données des lettres patentes pour la fondation légale de rétablissement, et Henri Louis Hubert de Montmor, autre auteur de la guirlande, y fut aussi compris. […] Mais on voit dans les lettres de Mad. de Sévigné et dans d’autres documents que les femmes les plus illustres qui brillaient à l’hôtel de Rambouillet lorsqu’il a fini, étaient disciples et admiratrices passionnées de Descartes.
J’exposerai mes réflexions, comme je l’ai dit dans ma préface, avec toute la politesse, tous les égards que les gens de lettres se doivent, & mes lecteurs jugeront. […] Les remords de l’Intendant font trembler le Lord ; il donne ordre à son valet Drink d’arrêter toutes les lettres, en cas qu’il écrive à Eugénie ou à sa famille ; il fait sa visite aux Dames. […] Drink arrête la lettre. […] Un moment après Robert entre par le vestibule, une lettre à la main, un bougeoir dans l’autre : comme c’est la réponse du Comte de Clarandon qu’il rapporte, il se presse de passer chez Madame Murer pour la lui remettre. […] Les machinistes n’ont, en changeant de décoration, qu’à enlever en même temps la table & la lettre, tout sera réparé, & l’entr’acte sera comme il doit être.
Déjà malade, il ne put, dans la lettre qui parut le 14 février, la veille même de la première représentation de Don Juan, que faire l’annonce de cette pièce, un peu cri style de paillasse : L’effroyable Festin de Pierre, Si fameux par toute la terre, Et qui réussissait si bien Sur le Théâtre-Italien, Va commencer4… Nous ne possédons malheureusement, pour l’année 1665, qu’une seule lettre de Mme de Sévigné, qui n’était pas encore le noble et délicieux feuilletoniste de l’aristocratie du grand siècle, et, dans cette lettre unique, elle ne s’occupe que de l’exil de Fouquet. […] Je conçois que, pour arriver à la conciliation qu’il avait en vue, il ait dû faire le sacrifice de plusieurs scènes, dont le dessin était trop manifeste et l’adresse écrite trop clairement, celle, par exemple, où l’incorrigible duelliste, devenu tout à coup homme de bien, met en action la septième lettre des Provinciales, et pratique, avec un aplomb et une aisance consommés, les maximes de restriction mentale et de direction d’intention recommandées, en pareille circonstance, par Petrus Hurtado. […] Leur production eût été un merveilleux service rendu aux lettres. […] La dernière lettre de Loret porte la date du 28 mars.
Gui Patin a consigné, dans ses Lettres, la nouvelle de la représentation de L’Amour médecin, d’une manière inexacte, mais qui prouve que personne ne se méprit sur l’intention satirique de l’auteur. […] Avertissement du commentateur [Lettre écrite sur la comédie du Misanthrope] De Visé est l’auteur de la lettre suivante. […] Si Molière n’a pas jugé la lettre de de Visé indigne de précéder son chef-d’œuvre du Misanthrope, il ne m’appartient pas d’être plus difficile. […] Grimarest raconte que la lettre de de Visé fut imprimée à l’insu de Molière, qui en fut irrité, et voulut que son libraire ne vendît plus un seul exemplaire de sa pièce, où se trouvât cette rhapsodie. […] De quelque manière que se soit opéré ce changement, il écrivit sur Le Misanthrope une lettre toute admirative, que Molière ne dédaigna pas de placer en tête de sa comédie ; et c’est un honneur dont je n’ai pas voulu qu’elle fût privée dans cette édition.
On décida qu’on ôterait de tous les mots les lettres superflues. […] Sa lettre à l’évêque de Vence sur la détention du prince est intéressante et noble. […] Aujourd’hui qu’on imprime madame ou mademoiselle en toutes lettres, on ne se tromperait pas de même. […] Lettres du 27 novembre 1667, du 20 mars 1671 et du 15 novembre 1680. […] Lettre du 12 juillet 1671.
Lettre en vers de Robinet, du 21 juillet 1668. […] Lettre en vers du 18 août 1668. […] Lettre en vers du 15 septembre 1668. […] Lettre en vers, du 12 octobre 1669. […] [Note marginale] Lettre sur la comédie du Misanthrope.
Vous donner cette lettre de la part de Mademoiselle Clarice. […] Isabelle veut écrire à son amant des choses très essentielles pour leur bonheur commun ; mais elle n’a personne à qui elle puisse confier son secret : elle projette de faire remettre sa lettre à celui qu’elle aime par Sganarelle lui-même. […] Vous n’avez pas été plutôt hors du logis, Qu’ayant, pour prendre l’air, la tête à ma fenêtre, J’ai vu dans ce détour un jeune homme paroître, Qui d’abord, de la part de cet impertinent, Est venu me donner un bonjour surprenant, Et m’a droit dans ma chambre, une boîte jettée, Qui renferme une lettre en poulet cachetée. […] Il est de mon devoir de faire promptement Reporter boîte & lettre à ce maudit amant ; Et j’aurois pour cela besoin d’une personne...
Nous avons lu, dans la lettre de madame de Sévigné, en date du 6 janvier 1672, que madame Scarron allait voir quelquefois madame de Coulanges, et que la veille elles s’y étaient trouvées ensemble avec madame de La Fayette, Segrais, Caderousse, l’abbé Testu, Guilleragues, Brancas. […] Ce mépris n’a rien de l’homme de lettres supérieur, il est tout orgueil de cour. […] Il est fort probable que les directions primitives de l’esprit du poète ont été tournées contre la haute société et contre les hommes de lettres qui s’y étaient attachés ; que les atteindre a été son but secret. […] Madame de Sévigné ne parle pas une fois d’elle dans ses lettres.
Moitié de lettre. […] Moncade lit les deux morceaux de la lettre. […] Une lettre déchirée l’a produite dans les deux pieces. […] On apporte à Moncade une lettre, par laquelle il apprend qu’on enleve sa sœur ; il veut courir après le ravisseur. […] Rosaura, femme de Pantalon, reçoit une lettre de son frere : son époux la surprend & veut la décacheter.
Sa réputation fut assez grande, sous ce rapport, pour qu’une tradition, dont les échos, il est vrai, n’ont été recueillis que très tard, lui attribuât des scènes tout italiennes, par exemple, l’anecdote de la Lettre improvisée, qui se rapporte à l’époque où Molière résidait à Pézenas et fréquentait, dit-on, la boutique du perruquier Gély. Il s’agit d’une jeune fille qui a reçu une lettre de son amant, lequel est à l’armée ; elle ne sait pas lire et voudrait qu’on lui lût cette lettre. […] La fillette est charmée, et quand d’autres lecteurs, plus sincères, essayent de lire la lettre à leur tour, elle la leur arrache dès les premières lignes en disant qu’ils ne savent pas lire aussi bien que le monsieur de chez Gély. Si l’anecdote était authentique, nous craindrions bien que, dans cette circonstance, Molière n’eût encore été qu’imitateur : ces fausses lettres, faisant succéder rapidement les impressions de chagrin et de joie, fournissaient un trop excellent prétexte à la pantomime, pour n’avoir pas été exploitées par les artistes italiens. […] Mais pour les contemporains, la distance qui le séparait des autres ne paraissait pas aussi grande qu’elle nous le paraît, à nous ; témoin ce curieux tableau que possède le Théâtre-Français et qui porte pour inscription, écrite en lettres d’or : Farceurs Français et Italiens, depuis soixante ans.
Régnier, de la Comédie française, dans une lettre du 25 mars 1837 au préfet de la Seine. […] Magen l’a fait observer dans une lettre à M. […] Elle tient à la main une lettre que lui adresse son amant, qui est au service. […] C’est le dernier mot de la lettre, le bouquet. […] Nous venons de citer la dernière partie de cette lettre curieuse.
Henri leur permit par lettres patentes de s’installer à l’Hôtel de Bourbon. […] Les Gelosi présentèrent les lettres patentes qu’ils avaient obtenues du roi. La cour refusa de recevoir ces lettres et défendit aux Italiens de se prévaloir jamais de lettres pareilles sous peine de dix mille livres parisis d’amende, applicables à la boite des pauvres. […] On a d’elle une pastorale, Mirtilla, imprimée à Vérone en 1588 : des recueils de lettres et des fragments en prose furent publiés après sa mort.
» Cette lettre, bien expliquée, jette un grand jour sur l’histoire de madame Scarron ; tâchons donc de l’expliquer clairement. […] C’est dans ces considérations qu’il me semble raisonnable de chercher les vrais motifs des suppositions bizarres que renferme la lettre à madame d’Heudicourt, et des expressions pleines d’humeur sans conviction qui la caractérisent. […] Je remarque enfin dans la lettre de madame Scarron une espèce de contresens comme il s’en trouve souvent dans les écrits qui ne sont pas francs : « Si les enfants sont au roi, je veux bien m’en charger ; je ne me chargerais pas sans scrupule de ceux de madame de Montespan. » Ces mots signifient, je veux bien me charger des enfants du roi et de madame de Montespan, si le roi me l’ordonne. […] Bien que la lettre ait été datée par les éditeurs du 24 mai 1669, elle est évidemment du 24 avril 1670, puisqu’en 1669 madame de Montespan n’avait qu’un enfant du roi, et que le duc du Maine ne naquit que six jours après la lettre.
Les gens de lettres doivent bien se persuader que la littérature de tous les temps reçoit des directions inévitables des mœurs régnantes dans la nation, et que c’est une des lois du mouvement en politique et en morale, d’amener à la suite d’une longue période de dissolution, une période de réserve affectée et de pruderie. […] Quand l’esprit dominant est de rejeter sans examen et sans discernement tout ce qui appartenait au parti vaincu dans les sciences, dans les lettres, dans les arts même, l’ignorance présomptueuse, les doctrines surannées et réduites à l’absurde, les témérités mille fois réprimées des imaginations sans frein et sans guide, les extravagances les plus révoltantes, ont le champ libre, peuvent se donner carrière, faire ligue, se produire mutuellement, et se soutenir par leurs efforts combinés. […] Lettres à mademoiselle de Scudéry.
Pendant ce temps-là (c’est-à-dire dans le mois d’août), une lettre adressée à a reine par la poste lui découvre l’intrigue du roi avec madame de Montespan, et accuse madame de Montausier de la favoriser. […] Le comte de Grignan, alors gendre de madame de Sévigné, écrivit à madame de Richelieu une lettre de félicitation. […] Madame de Sévigné rapporte à sa fille (Noël 1671) ce que madame Scarron lui a dit de la lettre de son gendre. […] Elle dit que de tous les millions de lettres que madame de Richelieu a reçues, celle de M. de Grignan était la meilleure ; qu’elle l’a eue longtemps dans sa poche, qu’elle l’a montrée, qu’on ne saurait mieux écrire, ni plus galamment, ni plus noblement, ni plus tendrement pour feu madame de Montausier. »
Sentence proverbiale que tous les directeurs de théâtre devraient faire inscrire sur la porte de leur cabinet, en lettres de fer. […] Ces grands hommes, l’honneur de l’esprit humain, reconnaissaient très volontiers les devoirs de la critique ; ils étaient, avant tout, de véritables hommes de lettres, et ils prouvaient, par leur exemple, que cette qualité d’homme de lettres est la plus grande et la plus honorable dont se puisse décorer un galant homme. […] Les vrais honnêtes gens sont ceux qui les connaissent parfaitement et les confessent. » Cette maxime de M. de La Rochefoucauld s’applique aux vrais et aux faux hommes de lettres. […] Régnier, un des plus charmants comédiens du Théâtre-Français, dans une lettre adressée à M. le ministre de l’intérieur, avait indiqué cet emplacement au monument que la Ville de Paris devait élever à l’auteur du Misanthrope ! La lettre et le projet de M.
Araminte, piquée contre Moncade, fait voir à Lucinde, amante de son perfide, une lettre qu’elle a reçue de lui : elle est conçue en ces termes : ACTE II. […] Lucinde, furieuse, montre la lettre à Moncade, qui entreprend de prouver qu’elle est adressée à elle-même. […] On voit la différence que produit cette virgule supprimée ; mais on voit aussi que l’Auteur, en imaginant l’embarras, s’étoit ménagé les moyens d’en sortir en ne ponctuant pas la lettre.
En 1794, le général Grimard publia : Lettres et Mémoires choisis parmi les papiers originaux du maréchal de Saxe « et relatifs aux événements auxquels il a eu part, ou qui se sont passés depuis 1743 jusqu’en 1750, notamment en Flandre, et de 1744 à 1748 », 5 vol. in-8°. […] Le respect qu’elle inspire aux gens du monde comme aux gens de lettres n’empêche pas qu’on jette son corps à la voirie.
L’Olive porte une lettre de Milord Cobbam, écrite en anglois. […] Eraste dit à son ami qu’il a reçu une lettre de Milord Cobbam, qui lui apprend le mariage de son fils. Lisimon surpris lui dit qu’il a reçu une lettre du même, qui lui marque la mort de ce fils. Comme il sait l’anglois, il prend la lettre des mains d’Eraste, & lit.
On n’y voit point le poëte courtisan qui mendie la faveur par de serviles adulations, mais l’homme de lettres qui sait plaire par le noble exercice de son talent. […] Riche, il avait eu le vrai luxe d’un homme de lettres : il avait placé ses fonds dans sa bibliothèque ; par malheur ses livres les plus précieux étaient couverts d’armoiries, il fut une époque où c’était un grand crime ; et M. […] Les lettres étaient en crédit, car le faux savoir même était un moyen de fortune ; Les Femmes savantes en sont la preuve. […] À Dieu ne plaise que je parle, dans le sanctuaire des lettres, du triomphe de la barbarie, et que je rappelle, devant les statues de Corneille et de Racine, l’époque déplorable où leurs chefs-d’œuvre furent mutilés par des mains sacrilèges.
Les gens de lettres y trouveront plus d’une fois de quoi se consoler des dégoûts qu’ils éprouvent. […] Ce scandaleux libelle fut bientôt suivi d’une lettre pleine de force et de modération ; l’auteur en est resté inconnu. […] Quelques auteurs lui ont cependant attribué une Lettre sur la comédie de l’Imposteur, qui parut sous la date du 20 août 1667, c’est-à-dire quinze jours après la défense de la pièce par le premier président. […] D’après la Lettre sur L’imposteur, ce ne serait que dans la troisième scène du quatrième acte que ces vers se trouvaient d’abord placés. […] Mais s’il fallait prendre à la lettre le sermon de Bourdaloue, il serait impossible de démasquer l’hypocrisie, et ce vice odieux jouirait de tous les privilèges de l’impunité.
Afin de prévenir les doutes qui pourraient s’élever sur leur authenticité, nous renvoyons le lecteur au recueil des Lettres de (J. […] Chauvelin, pour l’édition des Œuvres de Molière, qui a paru en 1754, 6 vol. in-4 ; et, dans une lettre à Brossette, sous la date du 12 décembre 1751, ils liront une analyse du Barbouillé, tout à fait conforme à la pièce qu’ils ont maintenant sous les yeux.
— Sire, c’est Molière, » avait répondu Boileau à Louis XIV avec la justesse de jugement qui fait son suprême mérite aux yeux des amis des lettres. […] Mais quoiqu’on doive marquer chaque passion dans son plus fort degré et par ses traits les plus vifs pour en mieux montrer l’excès et la difformité, on n’a pas besoin de forcer la nature et d’abandonner le vraisemblable. » Fénelon, Lettre à l’Académie-françoise, VII. — C’est son amour absolu du vrai qui a fait dire à Boileau : C’est par là que Molière illustrant ses écrits Peut-être de son art eût remporté le prix, Si, moins ami du peuple, en ses doctes peintures, Il n’eut point fait souvent grimacer ses figures. […] Le prétendu épicurisme de Molière, fondé sur les leçons de Gassendi, est une des plus curieuses chimères de l’histoire des lettres. […] « Un autre défaut de Molière, que beaucoup de gens d’esprit lui pardonnent et que je ne puis lui pardonner, c’est qu’il a donné un tour gracieux au vice, avec une austérité ridicule et odieuse à la vertu. » Fénelon, Lettre à l’Académie françoise, VII. — Voir aussi J. […] Rousseau, Lettre à d’Alembert sur les Spectacles, plus loin, chap.
Le pere de Don Juan a reçu des lettres qui lui apprennent l’affront fait par son fils à la Duchesse Isabelle. […] Une duegne a vu d’une fenêtre grillée Don Juan avec le Marquis ; elle le croit son grand ami, lui jette une lettre à travers les barreaux, & le prie de la remettre au Marquis. […] Il lit la lettre, conçue en ces termes : « Mon pere a promis ma main sans me consulter ; je ne puis lui résister. […] Don Juan se garde bien de montrer au Marquis la lettre qu’il a reçue pour lui : il lui dit simplement qu’on l’a chargé de lui donner un rendez-vous pour onze heures à la porte de Dona Anna, & qu’on lui recommande de prendre un manteau de couleur. […] Arlequin blâme cette jalousie, quand un page de Dona Anna demande le Duc pour lui remettre une lettre : Don Juan se nomme effrontément le Duc Octave, prend la lettre, la lit, voit qu’on y donne un rendez-vous au Duc, projette d’en profiter, & s’introduit chez Dona Anna.
L’une imagine de se venger en écrivant une lettre tendre à Mondor, c’est le nom du fat : elle engage son amie à le traiter de même. Mondor fait trophée des deux lettres. […] Je demande présentement si parmi le monde comme il faut, & dans la bonne compagnie, il est reçu qu’une femme écrive de sa propre main un billet doux à un fat qu’elle méprise ; s’il est décent qu’elle engage une jeune personne honnête, franche, naïve, à faire la même sottise ; & qu’elles laissent ensuite toutes deux leurs lettres entre les mains d’un homme qu’elles poussent à bout, d’un homme qui doit dans peu, dit-on, faire imprimer ses lettres, d’un homme enfin qu’elles savent très capable de les déshonorer pour prix de leurs railleries outrées.
En tête du volume, il y a une lettre de Francesco Andreini, comico Geloso detto il capitano Spavento, dans laquelle il fait l’éloge de son compagnon, « qui ne dérogea pas à la noblesse de sa naissance en s’adonnant au noble exercice de la comédie » ; il rappelle le succès que ces pièces ont eu pendant de longues années, et promet une seconde série non inférieure à la première ; mais il ne paraît pas que celle-ci ait jamais vu le jour. […] Elle est fondée surtout sur un tour que joue le capitan, qui a lu une lettre que Pantalon envoyait à Venise, et dans laquelle il a vu le vrai nom de celui-ci et de sa fille. […] Il lui apporte et lui remet une cassette et une lettre que Flavio lui a confiées avant de mourir. Dans la lettre, Flavio raconte comment la jalousie qu’il a conçue contre Oratio et les preuves qu’il a cru avoir de l’infidélité de Flaminia ont été cause de son départ et de sa mort.
C’était sous l’influence de l’heureux besoin dont les esprits étaient alors pressés, que s’ouvrait l’hôtel de Rambouillet aux gens de la cour ennemis des scandales, aux gens du monde poli de la capitale, aux gens de lettres de profession, aux esprits cultivés de toutes les classes ; c’était par cet intérêt que les femmes les plus distinguées y étaient amenées et reçues avec des hommes d’élite, par une des plus belles, des plus jeunes, des plus riches et des plus respectables femmes de la cour. […] Les lettres étaient la conversation des absents ; on en lit, on en publia d’innombrables recueils14… Mais il ne s’agit ici que de l’origine de la chose. […] (Lettres de Sévigné, édition de Monmerqué, t. […] Nous avons, outre les lettres de Mad. de Sévigné, celles de sa fille Mad. de Grignan, celles de sa petite-fille Mad. de Simiane, celles de sa cousine Mad. de Coulanges, celles de son cousin le comte de Bussy-Rabutin, celles de Voiture, celles de Mad. de Scudéry et de bien d’autres.
Lui-même écrit une longue lettre, met de la poudre dessus à plusieurs reprises, & jette toujours la poudre dans l’encrier. Ce n’est pas tout, il écrit une seconde lettre, & après les avoir écrites toutes deux, il se trompe à l’adresse. Un Duc & Pair reçoit une de ces deux lettres, & en l’ouvrant il y lit ces mots : Maître Olivier, ne manquez pas, sitôt la présente reçue, de m’envoyer ma provision de foin..... […] Lui-même écrit encore une lettre pendant la nuit, & après l’avoir cachetée il éteint sa bougie, & il ne laisse pas d’être surpris de ne voir goutte, & il sait à peine comment cela a pu être arrivé. […] Léandre est brouillé avec Clarice ; il lui écrit pour tâcher de se raccommoder, & termine sa lettre par un billet au porteur, tel qu’on l’enverroit à une beauté commode avec laquelle on voudroit se remettre bien.
Lettre sur la comédie de l’Imposteur justement attribuée à Molière. — 1668. […] Lettre qu’il adresse à Molière. — 1672. […] Les mêmes cours étaient alors suivis par plusieurs enfants qui plus tard se firent un nom dans les sciences et dans les lettres. […] La Fontaine, qui s’y trouvait, nous en a laissé le récit dans une lettre adressée à Maucroix. […] Cette production, quoique indigne d’un semblable honneur, fut opposée par quelques hommes de lettres à celle de La Fontaine.
Arlequin porte une lettre de la part d’Eularia au Seigneur Octave. Ce dernier lui demande la lettre. […] Ce que je vous dirai, Monsieur, c’est que je viens tout-à-l’heure de recevoir des lettres par où j’apprends que mon oncle est mort, & que je suis héritier de tous ses biens.
Ne cessons de le dire; le naturel est le charme le plus sûr et le plus durable; c’est lui qui fait vivre les ouvrages, parce que c’est lui qui les fait aimer; c’est le naturel qui rend les écrits des anciens si précieux, parce que maniant un idiome plus heureux que le nôtre, ils sentaient moins le besoin de l’esprit; c’est le naturel qui distingue le plus les grands écrivains, parce qu’un des caractères du génie est de produire sans effort; c’est le naturel qui a mis la Fontaine, qui n’inventa rien, à côté des génies inventeurs; enfin c’est le naturel qui fait que les lettres d’une mère à sa fille sont quelque chose et que celles de Balzac, de Voiture, et la déclamation et l’affectation en tout genre sont, comme dit Sosie, rien ou peu de chose. […] Je ne connais guère que les gens de lettres à qui l’on a recommandé expressément de ne point sentir les injures. […] Il faut absolument qu’on regarde les gens de lettres comme les premiers des hommes ou comme les derniers.
Je reviens maintenant au Reliquaire, — objet de la présente lettre. […] REVILLOUT, Professeur de littérature française à la Faculté des Lettres de Montpellier. […] Sa lettre, toujours la même lettre, est pleine de Molière : Racine ne connaît pas encore L’Impromptu de Versailles ; il n’a pas vu personnellement l’auteur depuis huit jours ; mais il ira le voir tantôt. […] Anatole de Montaiglon par Benjamin Fillon, Paris, Tross, 1861, in 8º (Lettre V, p. 68-73). […] Lettre du 14 février, lendemain de la représentation annoncée par l’affiche du Marais.
Donc, Le Moliériste d’hier, qui m’arrive à l’instant, m’apporte la lettre que M. […] Dans une fort belle lettre — que je ne suis pourtant pas assez Gascon pour citer tout entière, à cause des éloges — F. […] Voir de nombreuses lettres de Mme de Sévigné sur Balaruc.
La scène de la lettre, la cinquième du premier acte ; celle du billet déchiré, la cinquième du deuxième acte ; la huitième du quatrième acte, superbe depuis le commencement jusqu’à la fin, et modèle des scènes de jalousie : voilà les seules beautés de la pièce. […] La scène sixième du deuxième acte, entre Arnolphe et Agnès, admirable pour la vérité, le plaisant et le contraste d’un vieillard jaloux et fin, et d’une jeune sotte qui lui dit tout ; la deuxième scène du troisième acte, entre Arnolphe et Agnès, où il lui explique les devoirs du mariage ; la quatrième du deuxième acte, où Horace lui confie la manière dont Agnès lui a fait parvenir sa lettre, sont des modèles de comique. […] Les scènes quatrième et sixième, où la comtesse gronde et instruit ses gens ; la scène quinzième, où on lit la jolie lettre de M. […] La scène où Agathe, contrefaisant la folle, donne une lettre à son amant dans un papier de musique, et celle où elle escamote de l’argent à Albert pour gagner son procès, sont les plus jolies de la pièce.
Voyez muse historique de Loret, lettre 48 du 6 novembre 1659. […] Voyez muse historique de Loret, lettre 21 du 10 juin 1662. […] ibid. lettre 45 du 18 novembre 1662. […] Il fut compris dans l’état des gens de lettres qui eurent part aux libéralités du Roi en 1663, par les soins de m. […] Voyez Muse historique de Loret, lettre 40, de l’année 1655, & lettre 35, de l’année 1662.
Destouches avoit encore tenu la parole qu’il nous donne dans la troisieme Lettre à M. le Chevalier de B**, il auroit augmenté le nombre de ses admirateurs en augmentant celui des connoisseurs2. […] J’ai assisté avec la plus scrupuleuse assiduité au spectacle de la nation ; j’ai étudié l’effet que chaque trait, chaque scene, chaque situation & l’ensemble produisoient sur l’esprit des gens de lettres auprès de qui j’avois soin de me placer, sur le parterre & sur les loges ; je me suis bien gardé sur-tout de négliger les représentations qu’on a données gratis pour la populace ; j’ai joui du plaisir de lui voir saisir les véritables beautés, de lui voir distinguer celles qui sont dans la nature, au travers de celles que l’esprit seul enfante, & que l’esprit seul peut appercevoir ; enfin je me suis fait pour moi seul, d’abord, aux dépens des morts & des vivants, une Poétique qui m’a déja valu des encouragements bien flatteurs de la part du public, mais qui seroit encore dans mon porte-feuille, si l’Académie en Corps n’eût daigné m’encourager, & ne m’eût exhorté, devant l’Assemblée la plus brillante, à la soumettre au jugement du Public. […] Je leur exposerai mes raisons avec toute l’honnêteté, tous les égards que les hommes bien nés, & particuliérement les gens de lettres, se doivent ; le public décidera. […] Une seconde lettre, bien flatteuse pour Aristote, est celle qu’Alexandre, devenu maître de la terre, lui écrivit.
Celui-ci paroît, fait tant de politesses à son cher oncle, l’accable de tant d’honnêtetés, lui demande son amitié avec une vérité si apparente, toujours en se moquant de lui, que le cher oncle devient son plus grand partisan ; & le mariage va se conclure, quand le coureur du futur, chargé de deux lettres, l’une pour un Duc, l’autre pour Benjamine, fait un quiproquo. On prend la lettre, on l’ouvre sans regarder le dessus. […] Le Coureur s’apperçoit de sa méprise, vient reprendre la lettre, la porte à son adresse. […] Stukéli envoie à Béverley une lettre conçue en ces termes : « Venez me voir le plus promptement que vous pourrez ; c’est la seule marque d’amitié qu’actuellement je desire de vous : depuis que je vous ai quitté, j’ai pris la résolution d’abandonner l’Angleterre : j’aime mieux me bannir de ma patrie que de devoir ma liberté au moyen dont nous avons parlé tantôt.
Isabelle écrit à son amant tout ce qu’elle sent pour lui ; mais ne sachant comment lui faire parvenir la lettre, elle fait une fausse confidence à son tuteur : elle lui dit que Valere a eu l’insolence de jetter dans sa chambre une boîte d’or qui renferme un billet : Sganarelle s’engage à rendre le tout à l’amant. Voilà notre héroïne bien satisfaite, quand Sganarelle la surprend, ainsi que le spectateur, par une idée tout-à-fait naturelle, il veut ouvrir la lettre, & dit : Bon ! […] La curiosité qu’on fait lors éclater, Marque un secret plaisir de s’en ouir conter : Et je trouve à propos que, toute cachetée, Cette lettre lui soit promptement reportée, Afin que d’autant mieux il connoisse aujourd’hui Le mépris éclatant que mon cœur fait de lui ; Que ses feux désormais perdent toute espérance, Et n’entreprennent plus pareille extravagance.
Albert Lenoir va consacrer à la reproduction du journal volumineux de son père, il publiera : une lettre d’Alexandre adressée en nivôse an X au ministre de l’intérieur pour être autorisé à enlever le poteau ; l’autorisation du ministre en date du 13 nivôse an X ; une lettre au préfet à ce sujet ; une lettre à M. […] Sauvé, alors gardien de ce qui restait aux Beaux-Arts après la funeste dispersion de 1816, le laissa ainsi que nous l’apprend Beffara dans sa lettre déjà citée, « détruire et employer dans les bâtiments de la nouvelle école des Arts »ou plutôt, comme le pense Alexandre Lenoir dans une autre lettre du 23 janvier précèdent conservée aux mêmes archives, « chauffer le foyer de quelque employé de l’administration ». […] Ici, c’est le duc d’Arpajon, lieutenant général, qui écrit successivement deux lettres missives aux consuls d’Albi pour leur recommander de payer le transport des bagages de la troupe de leur ville à Castres, et il est probable qu’on trouverait dans cette dernière ville des lettres semblables, qui enjoignent aux magistrats consulaires d’agir de même pour un autre relai, et ainsi de suite jusqu’à Pézenas où se réunissaient cette année-là les États du Languedoc. […] Regnier, dans une lettre adressée à M. […] Le Moliériste a inséré, il y a quelques mois, une lettre de mon spirituel confrère Paul Lindau, de Berlin ; cette lettre est un échantillon du zèle avec lequel l’élite de la littérature allemande contemporaine s’occupe de Molière.
Cette scène si émouvante et si vraie, dans laquelle Alceste laisse éclater son désespoir à propos d’une lettre adressée à Oronte, que la perfide Arsinoé lui a remis entre les mains, ne rappelle-t-elle pas cette autre lettre qu’un lâche fit tenir à Molière pour lui prouver l’infidélité d’Armande 42 ? […] Fléchier, Oraison funèbre de M. de Montausier. — Massillon, Oraison funèbre du Dauphin. — Mme de Sévigné, Lettre du 4 août 1677. — Amédée Roux, ouvrage cité. — Le Père Petit, Biographie de Montausier. […] Tasohereau, semble n’être qu’une paraphrase du vers charmant de la Fontaine « Et la grâce plus belle encore que la beauté. » Pour ce qui est de la ressemblance du portrait de Lucile avec Armande, consultez les lettres de Mlle Poisson, insérées au Mercure de France, mai 1740, pp. 845-849. […] Nisard, Hist. de la littérature française, etc. ; Janin, Hist. de L’art dramatique ; Hippolyte Lucas, Histoire philosophique et littéraire du théâtre français; voir aussi Émile Deschanel, La Vie des Comédiens ; Paul Lacroix (Bibliophile Jacob), La jeunesse de Molière, lettre de Félix Delhasse, p.’13; etc., etc.
Mais elle n’avait encore rien publié alors ; ses premiers écrits n’ont paru qu’après le mariage de mademoiselle de Rambouillet et la mort de Louis XIII, en 1643 : elle fut jusque-là accueillie à l’hôtel de Rambouillet, non comme auteur, mais comme fille d’esprit, convenablement élevée, sœur d’un homme de lettres fort répandu, et aussi comme une personne peu favorisée de la fortune, dont la société, agréable à Julie qui était du même âge, n’était pas sans quelque avantage pour elle-même33. […] Lettre de Voiture à mademoiselle de Rambouillet, qui était à Grosbois, chez Madame la Princesse, avec mademoiselle de Bourbon.
Elle a déja entre ses mains une lettre amoureuse de la fausse prude, & elle l’engage à aller au bal à l’insu de son mari. […] Ils font que Pasquin, dans son ivresse, trouve la lettre amoureuse de la prude, & la livre au mari, qui par-là reconnoît la fausseté de sa femme, & par conséquent la raison qu’elle avoit pour l’indisposer contre sa niece, puisqu’elle est amoureuse de son amant. Dans la piece imprimée, c’est la niece qui livre la lettre à l’oncle, & le trait est affreux.
Le regne de Louis XIV fut un temps de prospérité pour les Arts & les Lettres, parceque ce Prince fit les établissements les plus favorables aux hommes de génie, & que Colbert s’attachoit à récompenser les personnes qui servoient bien son maître, préférablement à celles qui lui faisoient une cour servile. […] Toutes les sciences, depuis les plus abstraites jusqu’aux plus faciles, ont chez nous des Ecoles gratuites & des récompenses ; les arts de pur agrément y sont même accueillis avec la plus grande distinction, couronnés des mains de la fortune : soyons donc justement étonnés d’y voir les Lettres dédaignées : soyons surpris sur-tout que l’art dramatique54, le plus beau sans contredit, le plus difficile, le plus propre à former l’ame & les mœurs des citoyens, & le plus sûr de donner l’immortalité à ses protecteurs, ait été négligé au point de plonger dans le découragement ceux qui l’exercent, & de les soumettre à des démarches avilissantes, si quelque chose au monde pouvoit avilir un homme à talent qui se respecte. […] La nature le destinoit à illustrer sa patrie : le discrédit des Lettres, les privileges tyranniques d’une seule troupe en font quelquefois une des sangsues de l’Etat, ou du moins un homme inutile. […] Quelle chose au monde devroit être plus intéressante pour un Comédien, que les gens de Lettres ?
Elle prie son frere de lui écrire une lettre ; elle fait mettre dessus, à l’amant voyageur, parcequ’elle pense qu’Arlequin est parti. Arlequin croit que la lettre s’adresse au Pélerin ; il devient encore plus jaloux : il attend que Camille soit seule ; il s’empare de la lettre qu’elle a fait écrire, & veut la tuer.
Allez, vous êtes un impertinent, mon ami, un homme ignare de toute bonne discipline, bannissable de la République des Lettres. […] Il faut qu’il sache lire & écrire ; pour lire & écrire, il faut connoître les lettres ; pour connoître les lettres, il faut aller à l’école ; pour aller à l’école, il faut marcher ; pour marcher, il faut des jambes ; pour avoir des jambes & leur donner la force d’agir, il faut manger ; pour manger, il faut avoir une bouche ; pour avoir une bouche, il faut vivre ; pour vivre, il faut naître ; pour naître il faut sortir du sein de sa mere ; pour sortir du sein de sa mere, il faut être engendré ; pour être engendré, il faut avoir un pere ».