Le détail de tous les faits, que nous ne faisons qu’indiquer ici, se trouve aux articles des pièces que nous venons de nommer ; et nous espérons que le lecteur sera satisfait du soin que nous avons pris de n’omettre rien d’essentiel à ce sujet. L’article de la vie de Molière a été fait avec attention : on y a rassemblé quantité d’anecdotes qui ne se trouvent que dans différents ouvrages, et qui rendent celui dont nous parlons très curieux. […] Mais pour justifier les comédiens et le parterre sans faire tort à Molière, il est à propos d’examiner les circonstances dans lesquelles il se trouvait. […] L’homme en question se trouva si fort honoré de ce compliment que, toutes affaires cédantes, il donna parole pour le lendemain, et il courut tout Paris pour tirer vanité de la lecture de cette pièce. […] Je lui en avais autrefois entendu lire trois actes chez M. de Montmor, où se trouvèrent aussi M.
Ces deux Pièces se trouvent dans le Cabinet de quelque curieux. […] Molière a substitué un Vieillard au Confesseur ; et, au lieu d’une femme mariée, il a pris une jeune pupille dont le vieillard amoureux se trouvait le tuteur. […] Un honnête-homme, frère de ce prétendu malade, qui se trouve là dans ce moment, le détourne de le prendre. […] La Nature se trouvait surprise ; et dans cette illusion d’un art porté à sa perfection ; il eût été mal-aisé que les ris, s’il en eût échappé, n’eussent pas été comme forcés. […] S’il se trouve bien d’un homme opulent à qui il a su imposer, il ne cajole point sa femme ; il est encore plus éloigné d’employer, pour la flatter, le jargon de la dévotion.
Joly, dernier éditeur des ouvrages de Corneille, en aurait sûrement fait usage si elle lui eût été connue, puisqu’elle contient plusieurs morceaux qui ne se trouvent point dans les autres. […] Chacun se trouva en état de comparer l’original avec sa traduction et de reconnaître que jamais inférieur à ses modèles, ce grand poète les a souvent surpassé, et que ce qu’il a ajouté est encore supérieur. […] Ces deux épigrammes se trouvent imprimées à la tête de l’édition que les Elzevier ont faite de la pièce ; M. […] Qu’importe que les dieux se trouvent irrités ? […] Despréaux sur L’École des femmes, se trouvent à la fin des Œuvres de Molière, mais sans nom d’auteur.
Deux acteurs, La Thorillière et La Grange, furent envoyés au camp devant Lille, où se trouvait alors le roi, pour lui présenter le deuxième placet qui se trouve imprimé dans presque toutes les éditions des ouvrages de Molière. […] Il est certain qu’une si éloquente tirade se trouve beaucoup mieux placée dans cette admirable scène de raisonnement que dans la première, dont elle devait d’ailleurs ralentir le mouvement. […] D’après la Lettre sur L’imposteur, ce ne serait que dans la troisième scène du quatrième acte que ces vers se trouvaient d’abord placés. […] Ne me refusez donc pas la faveur que je sollicite de vous : combien de femmes se trouveraient honorées de me l’accorder ! […] parce qu’un fripon vous dupe avec audace Sous le pompeux éclat d’une austère grimace, Vous voulez que partout on soit fait comme lui, Et qu’aucun vrai dévot ne se trouve aujourd’hui !
Mais on doit prodiguer des éloges à ce même Moliere, qui, dans moins de vingt-quatre heures, nous fait voir son héros refuser le nécessaire à ses enfants, conseiller à son fils, qui se trouve mal, de boire un verre d’eau, parceque l’eau ne coûte rien ; donner sa fille à un vieillard, parcequ’il la prend sans bien ; cacher son argent, prêter à usure, ordonner un repas mesquin, donner ordre qu’on ne frotte pas trop fort les meubles crainte de les user, & qu’on ne presse pas trop les convives de boire ; vouloir se pendre s’il ne trouve pas la cassette qu’on lui a volée, renoncer enfin à son amour, & consentir à donner sa maîtresse à son fils, si on lui rend son argent, & si l’on lui fait présent d’un habit neuf. […] Il peut arriver que deux actions soient produites dans l’espace de douze ou de vingt-quatre heures ; & il n’est pas absolument contre la vraisemblance que les personnages qui ont part à ces deux actions, se trouvent sans se connoître, & sans s’être jamais parlé, dans la même rue ou dans le même jardin, pour ne pas manquer à l’unité du lieu, si elle est nécessaire, s’y trouvent, dis-je, à dessein de s’entretenir de leurs différents intérêts ». […] Non, sans doute, il n’est pas impossible, comme le dit Riccoboni, que plusieurs personnes se trouvent, sans se connoître & sans s’être jamais parlé, dans la même rue ou dans le même jardin, & s’entretiennent de leurs différents intérêts.
On objecte qu’un assez grand nombre de vers, et des plus passionnés, du rôle d’Alceste, notamment aux scènes deuxième et troisième du quatrième acte, se trouvaient déjà dans Don Garcie de Navarre, représenté un an avant le mariage de Molière. […] Éloigné de la cour depuis 1663, à la suite d’un petit complot contre Mlle de La Vallière, le comte de Guiche était ensuite parti pour la Pologne et se trouvait encore à Varsovie en mai 1664. […] A côté de toutes ces intrigues apocryphes ou douteuses, plus répugnantes les unes que les autres, on est heureux de rencontrer non pas un amour, mais un hommage aussi pur qu’honorable pour Armande, et où son souvenir se trouve mêlé à celui du vieux Corneille. […] En somme, tout ce que les contemporains d’Armande ont écrit contre elle se trouve faux si on l’examine d’un peu près ; à plus forte raison ce qu’une admiration mal entendue pour, Molière a fait imaginer depuis. […] Depuis son veuvage, en effet, elle se trouvait en butte à des attaques multipliées.
La Fontaine était, des quatre amis, celui qui avait dans l’esprit le plus de notions de morale, qui avait les plus justes et les plus étendues, depuis la morale des rois, qui est si bien établie dans toutes celles de ses fables où se trouve un lion, jusqu’à celle du prolétaire qui s’adapte à la fourmi ; mais il était aussi celui de cette société à qui les devoirs domestiques et les préceptes de la continence étaient le plus indifférents et la morale pratique le plus étrangère. […] , sonnet dans lequel se trouve un mot que l’on ne trouvera pas une fois dans les douze volumes de lettres, pourtant très familières, de madame de Sévigné128. […] L’actrice qui excellait à l’exprimer sur la scène, et qui passait même pour l’inspirer à l’auteur, était la Champmeslé, comédienne excellente, mais courtisane dangereuse qui avait séduit le jeune Sévigné, dont elle dérangeait la fortune, en donnant des soupers où Racine et Boileau se trouvaient. […] Le 15 janvier 1674, elle dit à sa fille : « J’allai donc samedi dîner chez M. de Pomponne, comme je vous avais dit, et puis jusqu’à cinq heures, il fut enchanté, enlevé, transporté de la perfection des vers de la Poétique de Despréaux. » Il y a lieu de croire que Boileau et madame de Sévigné ne s’évitaient pas, puisqu’ils se trouvaient ensemble aux lectures de celui-ci.
En voilà suffisamment pour faire voir que le Ménechme civilisé & le Ménechme brutal doivent, de toute nécessité, se trouver ensemble ; sans quoi la piece ne peut se dénouer, à moins qu’on ne change toute la derniere scene. […] Pantalon accourt, & somme Arlequin l’étranger de tenir la parole qu’il lui a donnée en sortant de prison ; il lui présente Rosaura, qui se trouve mal : on l’emporte dans la maison. […] Ce qu’il y a de plus singulier, c’est qu’on avoit fondu dans ce canevas plusieurs scenes d’une piece donnée il y a dix ans, & qui se trouvent cependant ressembler tout-à-fait aux principales de l’Homme dangereux, par pur hasard sans doute.
Harpagon demande à son fils ce qu’il pense de Mariane, de ses charmes, de sa physionomie, de son air, de ses manieres : le fils croit qu’on veut la lui donner en mariage, il en est enchanté : il se trouve ensuite que le vieillard veut l’épouser. […] Désespéré de trouver un rival chéri dans son fils, il rejette d’abord cette idée importune : il se livre ensuite aux soupçons ; &, pour découvrir la vérité, il fait appeller Monime ; il feint avec elle de se rendre justice, de se trouver lui-même trop vieux pour unir son sort au sien, & lui offre de céder ce bonheur à son fils Xipharès, pourvu qu’elle n’étende pas sa haine jusques sur lui. […] Cette scene est encore dans le troisieme acte d’Arlequin & Célio, valets dans la même maison, & dans le cinquieme de le Case svaligiate ; elle se trouve aussi dans l’Esprit, comédie de Pierre de Larivey. […] Son fils Célio l’aime aussi ; il obtient la préférence : la belle se trouve ensuite fille du Docteur. […] Enfin Harpagon se montre plus avare qu’Euclion, en exhortant ses domestiques à ne pas frotter les meubles trop fort, crainte de les user ; en conservant assez de sang-froid lorsque son fils se trouve mal, pour songer au remede qui coûtera le moins, & lui conseiller en conséquence d’aller boire un verre d’eau ; en voulant se mettre en dépense pour faire écrire en lettres d’or sur la cheminée de la salle à manger, une sentence qui l’a charmé, Il faut manger pour vivre, & non pas vivre pour manger 41, parcequ’il croit par-là contenir l’avidité de ses convives ; en souhaitant que Valere eût laissé noyer Elise, pourvu qu’il ne l’eût pas volé.
Louis XIV, accoutumé par son éducation et par la flatterie universelle à tout rapporter à sa personne, et d’autant plus avide de divertissement qu’il s’était condamné à plus d’ennui par la sévérité de son étiquette, mettait son plaisir au-dessus de beaucoup de choses, accordait de grands privilèges à ceux qui étaient chargés de le récréer, et considérait quelquefois trop peu les intérêts qui se trouvaient en opposition avec ceux de son amusement. […] La bourgeoisie se trouvait à la fois vengée des Dorantes qui l’escroquaient en se moquant d’elle, et des Jourdains qui rougissaient de lui appartenir, après s’être enrichis dans ses rangs. […] Cette espèce de ridicule ne se trouve point dans les princes ou dans les hommes élevés à la cour, qui couvrent toutes leurs sottises du même air et du même langage ; mais ce ridicule se montre tout entier dans un bourgeois élevé grossièrement, et dont le naturel fait à tout moment un contraste avec l’art dont il veut se parer. » Pour sentir quels durent être à la fois l’effet comique et l’effet moral de la pièce, il faut se reporter au règne de Louis XIV, et considérer quel était, à cette époque, l’état de l’opinion, relativement à la noblesse. […] Quand, dans une comédie qui prétend moins qu’aucune autre à exciter l’intérêt, se trouvent trois personnages qui sont vraiment dignes d’inspirer ce sentiment, il faut supposer dans le public l’excès de la sottise ou de la dépravation, pour croire qu’il le portera de préférence sur un escroc titré, dont les brillants dehors ne peuvent dérober aux yeux la turpitude. […] C’est dans le royaume de Naples aussi que, suivant une ancienne tradition, peu démentie par l’état de choses actuel, se trouvent le plus de ces hommes d’intrigue et d’exécution, qui, pour le moindre salaire, sont capables de tout, même d’une bonne action ; et voilà encore pourquoi Molière, attentif aux mœurs et au costume dans les pièces mêmes où il semble les avoir le moins observés, a fait de Scapin et de Sbrigani deux Napolitains.
Elle a un pendant de l’autre côté du théâtre, une autre table, bien entendu, derrière laquelle se trouve un petit dressoir avec un flacon et un verre tout préparés. […] Il se trouve dans un registre, provenant des anciennes églises Saint-Firmin et Notre-Dame des Tables classé aujourd’hui aux archives municipales de Montpellier (GG. 218). […] La maison se trouve dans le lot d’Anne Le Camus (Nº 1392). […] Là Veuillot se trouvera avec Roullé, Rochemont, Montfleury, Le Boulanger de Chalussay, etc. […] Privat, 1879 ; et se trouve à Paris, chez Picard, 82, rue Bonaparte, au prix de 5 francs.
L’Auteur voudra, sans contredit, nous montrer son héros s’entendant avec les deux parties adverses, & rendant un procès éternel moyennant une pension ; mais il se trouvera encore prévenu dans la même piece. […] J’aurois à batailler en demandant si cette façon de présenter les vices changeroit leur nature, ou les rendroit plus comiques & plus moraux : mais j’aime mieux aller au fait dont il est question dans cet article, & prouver que l’Auteur qui suivroit cette route se trouveroit encore devancé par Poisson. […] Tout cela prouve qu’en remettant les états, les professions sur la scene, on risque de se trouver volé par ses prédécesseurs, & de ne pouvoir pas faire même un bon Drame.
Gélio s’oppose au succès de cette ruse & de plusieurs autres qui se trouvent dans l’Etourdi de Moliere. […] Il est amoureux de l’esclave, il l’achete, & se trouve ensuite son frere, & fils de Trufaldin, marchand d’esclaves. […] Le mariage se fait pourtant, parceque Cléandre se trouve fils unique du Bailli de Nogent, pour qui Lidame a la plus grande vénération.
A cette nouvelle Rosalie se trouve mal ; & lorsque Clairville veut la secourir, elle lui dit, en le repoussant, laissez-moi, je vous hais. […] Diderot prononce sur les ressemblances qui se trouvent entre sa piece & celle de M. […] Tandis que Lélio se trouve dans cette déplorable situation, Silvia, fille du Docteur & sœur de Mario, devient amoureuse de l’ami de son frere, quoiqu’elle soit promise au Comte Octavio, cavalier de grande considération.
Quelque pièce que Molière dût jouer, Boissat voulait se trouver au nombre des spectateurs. […] La noblesse se trouvait d’ailleurs, comme nous avons dit, en grande partie absente avec la cour. […] Toujours est-il que cette épître se trouve dans quelques exemplaires de l’édition de 1660 et dans la plupart des éditions suivantes. […] Il est douteux que la troupe fût sortie sans cela du pas scabreux où elle se trouva tout à coup jetée. […] Vis-à-vis de la foi rigide et de la piété intolérante, il se trouvait en état d’hostilité inévitable.
Cependant cette période de la régence, que ses saturnales de débauches ont rendue si tristement célèbre, ne se trouve, pour ainsi dire, qu’esquissée dans Regnard, Dancourt et Destouches. […] Le ministre, assailli de leurs visites, les exploite à son profit, en flattant adroitement leurs espérances, et bref, au lieu de quatre suffrages qu’il demandait, la loi, grâce à cette habile manœuvre, se trouve être votée à la majorité honorable de trente-cinq voix. […] Il sait où se trouvent des femmes plus sociable et plus dociles que celle de son ami; il ne les abandonne pas pour longtemps, quand ce ne serait que pour faire dire de soi dans le public qu’il fait des retraites. […] Que l’on juge si, dans la situation où se trouve Tartuffe, plus fin que lui ne se fût pas laissé prendre à ses discours : TARTUFFE. […] De cette façon, et d’une manière plus naturelle, à ce qu’il me semble, Tartuffe se trouverait placé entre ses deux interlocuteurs.
J’eusse peut-être bien fait de n’en rien tirer ; car ce Livre-là est plus connu, & plus manié, que ne le sera jamais mon Dictionaire, & ainsi je n’apprens rien de nouveau à qui que ce soit, en copiant quelque chose de ce qui se trouve dans cette Vie de Moliere. […] Au reste, ce que j’ai rapporté du panchant de notre Moliere pour la Comédie, se trouve avec de nouvelles circonstances dans un Livre de Monsr. […] Un jour qu’il devoit joüer le Malade imaginaire, piece nouvelle alors, & la derniere qu’il avoit composée, il se trouva fort mal avant que de commencer, & fut prest de s’excuser de jouer sur sa maladie ; cependant comme il eut vu la foule du monde qui étoit à cette representation, & le chagrin qu’il y avoit de le renvoyer, il s’efforça, & joüa presque jusqu’à la fin, sans s’appercevoir que son incommodité fût augmentée : mais dans l’endroit où il contrefaisoit le mort, il demeura si foible, qu’on crut qu’il l’étoit effectivement, & on eut mille peines à le relever. […] (H) Son panchant – – – pour la Comédie se trouve avec de nouvelles circonstances – – – – – dans Mr.
il lui suffit de ne pas se trouver au lieu indiqué, ou de ne pas y être seule. […] Ensuite paroissent un cul-de-jatte qui prétend être un grand danseur ; des sauteurs, des chanteurs, des joueurs de gobelets, des faiseurs d’équilibres, &c. selon les différents talents des acteurs qui se trouvent dans la troupe. […] Cet homme devoit se trouver à l’audience, sans quoi il couroit risque de perdre un procès. — Vous êtes de mes amis, me dit-il, aidez-moi un moment. — Moi !
L’héroïque renonciation à la cour, attribuée par La Beaumelle à l’esprit de pénitence dont madame de Montespan se trouva si subitement et si complètement animée, les encouragements dont il prétend que madame de Maintenon fortifia son amie, sont des fables démenties par une lettre de madame de Maintenon à Gobelin, au moment que la résolution du roi éclata. […] Dans le cours de ce voyage, elle écrit, le 20 mai, du Petit-Niort, à l’abbé Gobelin, une lettre dans laquelle se trouve un passage remarquable : « J’ai dîné aujourd’hui à Pons, et je suis venue souper ici ; nous coucherons demain à Blaye. […] Quanto joue en robe de chambre avec la dame du château (avec la reine) qui se trouve trop heureuse d’être reçue, et qui souvent est chassée par un coup d’œil qu’on fait à la femme de chambre »(à la darne d’honneur, madame de Richelieu).
D’ailleurs Harpagon, forcé de donner un repas, Harpagon contraint à laisser un diamant de prix dans les mains de sa maîtresse, ne se trouve-t-il pas, sur-tout dans la derniere scene, dans la situation où l’on desireroit l’Avare moderne ? […] Après avoir disposé de tous ses effets pour acquitter ses dettes, il ajoute : « Mais comme il pourroit se trouver quelques créanciers qui ne seroient point payés quand même on auroit réparti le tout ; dans ce cas ma volonté derniere est qu’on vende mon corps aux Chirurgiens le plus avantageusement qu’il sera possible, & que le produit en soit appliqué à la liquidation des dettes dont je suis comptable à la Société ; de sorte que si je n’ai pu me rendre utile pendant ma vie, je le sois au moins après ma mort ».
Ce fut pendant son séjour à Paris, dans l’hiver de 1641, que le marquis de Montausier fit à Julie cette fameuse galanterie d’une guirlande peinte sur vélin in-folio par Robert et, à la suite de laquelle se trouvent toutes les fleurs dont elle se compose, peintes séparément, chacune sur une feuille particulière, au bas de laquelle est écrit de la main de Jarry, célèbre calligraphe et noteur de la chapelle du roi, un madrigal qui se rapporte à cette fleur. […] Voiture, l’homme le plus à la mode du temps, le bel esprit le plus accrédité de la cour à l’Académie, le plus répandu chez les femmes de qualité, et le plus recherché des femmes de bel esprit, Voiture, en se rendant une fois, une seule fois au cercle d’une femme qui l’en avait prié, illustrait sa société : cette société se trouvait fondée.
Henri Guichard assistait à ce festin, en compagnie de deux de ses parents, de plusieurs camarades de Mlle Molière et de Sébastien Aubry, dont le frère, Aubry des Carrières, avait épousé Geneviève Béjart, et se trouvait par là beau-frère de la maîtresse de la maison. […] Or. il se trouve que ce n’est pas à Chambord, mais. à Versailles, pendant les fêtes brillantes données en mai 1664, que la Princesse d’Elide fut représentée pour la première fois. […] Dans le nombre des jolies pécheresses dont cette femme disposait se trouvait une fille La Tourelle, qui ressemblait tellement à Mme Molière que, même de près, beaucoup de gens s’y trompaient. […] Des fac-similé du reçu de 1656 se trouvent dans l’Iconographie moliéresque de Paul Lacroix et dans le premier volume de la seconde édition du Molière Moland. […] Un misanthrope n’est pas nécessairement janséniste ; mais, dans tout vrai janséniste, il se trouve un peu du misanthrope.
— Dans les archives municipales de la commune de Montagnac, de laquelle dépendaient et le château de la Grange-des-Prés, où le prince de Conti recevait Molière, et le château de Lavagnac, où, selon une légende populaire assez répandue, la baronne de Florac aurait eu une intrigue galante avec Molière, dans ces archives et sur le Registre mortuaire, entre deux actes de décès relatifs au père et à la sœur du baron de Florac (23 août 1654, 15 janvier 1655) et l’acte de décès du prince de Conti (23 février 1666) se trouve consignée, également, la mort obscure d’un obscur plébéien, qui n’était rien et qui était beaucoup, car c’était mon aïeul. […] Mascarillo n’est pas dans Mirèio, après tout ; et c’est en vain qu’il se trouve du reste dans le Dictionnaire provençal français de l’auteur de ladite Mirèio, sous la forme expresse et concluante du verbe mascarilha, barbouiller (Tome II, page 289) !
Enfin, Cassine se trouve fille de Mirrine, voisine de Cléostrate. […] Combien de comédies où l’acteur qui est l’ame de la machine, celui qui a tout mis en mouvement pendant quatre actes, se trouve n’avoir rien fait à la fin, puisque les différents ressorts qu’il a employés ne concourent pas au dénouement !
En effet, c’est du côté de la prude aux hypocrites alarmes, que se trouve l’impudeur, tandis que la plus noble décence se montre dans le langage de la jeune fille qui sait être vraie, simple, et digne dans l’aveu de son penchant pour une honnête union. […] Une femme qui, dans Molière, se trouve dans une position bien délicate, affreuse mémo, puisqu’elle est adultère sans le savoir, c’est cette belle et noble Alcmène d’Amphitryon. […] Le poète philosophe connaissait trop bien le cœur humain pour ne pas savoir que le bon sens, l’esprit même, sont de toutes les conditions ; et que souvent c’est dans celles où, sous prétexte d’éducation, le pédantisme et l’affectation n’ont pu gâter le naturel, que se trouve la plus saine appréciation des choses et la manière la plus nette et la plus piquante de les exprimer.
Seulement, pour l’historien comme pour l’auteur comique, ces choses se trouvent dans ses œuvres sans qu’il les cherche : elles sont inhérentes à son sujet ; il les rencontre involontairement, et dans la matière qu’il traite et dans sa manière de la traiter, et pour tout résumer par un mot de Molière, il fait de la morale comme M. […] « Il ne dit point ma haire et ma discipline, au contraire : il passeroit pour ce qu’il est, pour un hypocrite, et il veut passer pour ce qu’il n’est pas, pour un homme dévot ; il est vrai qu’il fait en sorte que l’on croie, sans qu’il le dise, qu’il porte une haire et qu’il se donne la discipline… S’il se trouve bien d’un homme opulent à qui il a su s’imposer, dont il est le parasite, et dont il peut tirer de grands secours, il ne cajole point sa femme, il ne lui fait du moins ni avance ni déclaration : il s’enfuira, il lui laissera son manteau, s’il n’est aussi sûr d’elle que de lui-même. Il est encore plus éloigné d’employer pour la flatter et pour la séduire le jargon de la dévotion ; ce n’est point par habitude qu’il le parle, mais avec dessein, et selon qu’il lui est utile, et jamais quand il ne servirait qu’à le rendre très-ridicule… Il ne s’insinue jamais dans une famille où se trouvent tout à la fois une fille à pourvoir et un fils à établir : il y a là des droits trop forts et trop inviolables ; on ne les traverse point sans faire de l’éclat, et il l’appréhende ; sans qu’une pareille entreprise vienne aux oreilles du prince, à qui il dérobe sa marche, par la crainte qu’il a d’être découvert et de paroître ce qu’il est. » La Bruyère, Les Caractères, De la Mode.
EXAMEN DE DEUX FRAGMENTS INÉDITS PARAISSANT APPARTENIR A L’OEUVRE DE MOLIÈRE Nous présentons ici, à un point de vue nouveau, quelques observations à propos de la comédie M. de Pourceaugnac, Toute œuvre de Molière doit être respectée; mais ce n’est pas dépasser les bornes de la critique que de reconnaître des défauts à cette œuvre, surtout lorsque nous supposons que ces défauts ont pu ne se produire qu’à la suite de circonstances particulières, et sous l’influence de nécessités de répertoire que Molière, avec sa troupe de comédiens à soigner et à faire vivre, se trouvait exposé à subir. […] Ils se trouvent là à point nommé, et parlent sur le champ de polygamie, sans qu’ils puissent savoir qu’il en est question. » Ceci est très vrai ; mais c’est un fait qui indique, pour nous, qu’auparavant il devait y avoir un exposé de l’affaire de la part de Pourceaugnac ; c’est cet exposé qui était fait logiquement et gaiement par Pourceaugnac dans l’intermède en langue italienne. […] Si elles le furent, ce ne dut être que pour faire équilibre [aux intermèdes des apothicaires et des avocats, qui se trouvaient alors chacun terminer un acte; en tous cas, elles n’apparurent à Paris que réduites en nombre et à l’époque du carnaval, ce que justifieraient les derniers mots d’Eraste (acte III, scène X). […] Après la plainte amoureuse de Cloris, venait le deuxième acte: « C’est une suite des déplaisirs du païsan marié, qui se trouve encore interrompu par la mesme bergère, qui vient luy dire que Tircis et Philène ne sont pas morts, et luy monstre six bateliers qui les ont sauvéz.
Pour mettre plus d’agrément dans cette traduction, il avait rendu en prose tous les raisonnements philosophiques, et avait mis en vers les belles descriptions qui se trouvent dans le poème de Lucrèce.
[95, p. 139-140] Voici comme Piron* s’exprime sur le Misanthrope : « Un chasseur qui se trouve en automne, au lever d’une belle aurore, dans une plaine ou dans une forêt, fertiles en gibier, ne se sent pas le cœur plus réjoui que dût l’être l’esprit de Molière, quand, après avoir fait le plan du Misanthrope, il entra dans ce champ vaste où tous les ridicules du monde venaient se présenter en foule et comme d’eux-mêmes, aux traits qu’il savait si bien lancer.
On peut également remarquer que celle-ci ressemble beaucoup à l’anecdote sur L’Alcade qui se trouve juste au-dessus.
Un honnête homme, frère de ce prétendu malade, qui se trouve là dans le moment, le détourne de le prendre ; ce qui irrite l’apothicaire, qui lui dit toutes les impertinences dont les gens de cette sorte sont capables.La première fois que cette pièce fut jouée, l’honnête homme répondit à l’apothicaire : Allez, monsieur, on voit bien que vous n’avez coutume de parler qu’à des culs.
Au nom du Marquis tout est en l’air ; mais il se trouve que c’est pour le frere du domestique : alors l’Apothicaire dit que le Docteur Merlino est assez bon pour un valet, & lui donne cette pratique. […] Rosaura se trouve soulagée. […] Enfin, dans le reste de la piece, Rosaura se trouve plus mal.
L’homme en question se trouva si honoré de ce compliment, que, toutes affaires cessantes, il donna parole pour le lendemain ; et il courut tout Paris pour tirer vanité de la lecture de cette pièce.
Molière, plein de cet ouvrage qu’il méditait, se trouva un jour chez le nonce du pape267, avec plusieurs personnes, dont un marchand de truffes vint par hasard animer les physionomies béates268 et contrites269.
Vous êtes plutôt le diable, lui répondit ce pauvre garçon qui fut plus de vingt-quatre heures à comprendre comment ce malheureux bas se trouvait toujours à l’envers.
Là devait se trouver le véritable texte de Molière. […] Voyez aussi la lettre de Dallainval sur Baron, où se trouve pour la première fois l’anecdote de La Flèche.) […] Parmi eux se trouvaient trois farceurs célèbres, Gauthier Garguille, Turlupin, et Gros-Guillaume. […] Nous rétablissons ici le discours de Molière tel qu’il se trouve dans la Préface de La Grange, édition de 1682. […] Nous rétablissons ici cette anecdote telle qu’elle se trouve dans le Ménagiana, tome IV, page 174.
Diderot continue : « Mais n’est-ce pas assez du vernis romanesque malheureusement attaché au genre dramatique par la nécessité de n’imiter l’ordre général des choses que dans le cas où il s’est plu à combiner des incidents extraordinaires, sans ajouter encore à ce vernis si opposé à l’illusion un choix de caracteres qui ne se trouvent presque jamais rassemblés ? […] Ici, Lélie, divisé d’intérêt avec Trufaldin qui ne veut lui céder l’esclave dont il est amoureux, qu’à beaux deniers comptants, & avec un rival assez riche pour faire cet achat, se trouve toujours dans des situations dont un homme prudent tireroit avantage, & qu’il tourne contre lui ; mais, qu’est-ce en comparaison de Tartufe surpris par Damis lorsqu’il fait la déclaration de son amour à Elmire ?
Le marquis de Sourdis a fait d’elle un portrait merveilleux qui se trouve à la suite des mémoires de Mademoiselle parmi beaucoup d’autres portraits, dont la composition faisait partie des amusements de sa société. […] Mais enfin, sans querelle, sans reproche, sans éclat, sans le chasser, sans éclaircissement, sans vouloir le confondre, elle s’est éclipsée elle-même ; et, sans quitter sa maison, où elle retourne encore quelquefois, sans avoir dit qu’elle renonçait à tout, elle se trouve si bien aux Incurables, qu’elle y passe quasi toute sa vie, sentant avec plaisir que son mal n’était pas comme celui des malades qu’elle sert.
Les Commentaires que vous désirez ne se trouvent-ils pas dans mon Art de la Comédie ? […] il lui suffit de ne pas se trouver au lieu indiqué. […] Si je jouais le rôle d’Alceste, je me rappellerais que Grandval, dès son premier pas sur la scène, se trouvait en action, et son moyen le voici. […] Une boîte à bonbons se trouve si naturellement dans la poche d’un dévot ! […] Je vous donne pour certain que le nom de cette dame ne se trouve point dans les actes par lesquels la terre du Bagnas a passé d’une famille à une autre, en remontant de nos jours à un temps antérieur à l’existence de Molière.
Ces deux toiles élues se trouvent, l’une à la Comédie-Française, dans le foyer des artistes, l’autre au château de Chantilly, dans la galerie de M. le duc d’Aumale. […] Aux « parties » de la Croix de Lorraine, Molière préférait sans doute ces réunions, moins nombreuses et plus calmes, où se trouvaient, avec lui, Boileau, Racine et La Fontaine. […] Toutes ne se trouvaient-elles pas réunies chez Molière ? […] Il y a, dans l’Impromptu de l’hôtel de Condé, un portrait de Molière tragédien où se trouve certainement une part de vérité. […] La conception de la vie réalisée par son existence est largement humaine, mais n’y manque-t-il pas une élévation qui n’est pas interdite aux poètes comiques, puisqu’elle se trouve chez d’autres que lui ?
Cette expression se trouve dans l’Acte I scène 1, vers 99.
Enfin les amants se trouvent seuls, s’expliquent, se raccommodent, & se promettent de bien gronder Laurette, quand elle les appaise en leur apprenant que le vieil esclave ramené de Malthe par Champagne est le mari d’Ismene, pere d’Isabelle, & qu’il la marie avec Accante. […] Si une catastrophe heureuse comble les vœux des amants & les unit, toutes les fourberies qui les ont croisés ont le défaut que nous avons reproché aux Anciens ; elles se trouvent inutiles à la fin de la piece, & n’y ont été mises en jeu que pour l’alonger.
Vittoria le remercie des présents qu’il lui a envoyés, et l’invite à se trouver au théâtre au commencement de la comédie. […] Vittoria rit de plus belle, disant que là où se trouvent les troupes de comédiens, les dames mariées ont la bouche sèche17.
[80, p. 121-126] C’est dans le divertissement du second acte des Amants magnifiques que se trouve la première imitation qu’on ait faite de la charmante ode d’Horace, Donec gratus eram 270, etc.
Ces vers si souvent cités : C’est par là que Molière, illustrant ses écrits, Peut-être de son art eût emporté le prix, Si, moins ami du peuple en ses doctes peintures, Il n’eût point fait souvent grimacer ses figures, Quitté pour le bouffon l’agréable et le fin, Et sans honte à Térence allié Tabarin, auraient quelque fondement si Molière eût mêlé dans ses chefs-d’œuvre le bouffon au comique noble ; mais ne l’ayant point fait, on ne voit pas par quelle sorte de contagion Les Fourberies de Scapin, George Dandin ou La Comtesse d’Escarbagnas pourraient aller corrompre la beauté dans les pièces où elle se trouve sans alliage et enlever ainsi à Molière la palme qu’aucun poète comique n’osera lui disputer. […] Peut-on se trouver plus naïvement sophiste, et montrer tout ensemble plus de candeur et de licence ? […] Là se trouve le secret principal du style de La Fontaine ; tout y est en tableaux et en figures.
Moncade se trouve mal. Marton ne sait où donner de la tête : on se trouve mal là haut, on se trouve mal en bas, elle va chercher des gouttes d’Angleterre. […] Criton vient certifier la chose, en donne des preuves : Glycerion se trouve fille de Chrémès : on la marie à Pamphile, qui prie son pere de faire délier Dave.
Philaminte, Armande et Bélise montrent, sous des formes un peu moins vulgaires, tous les mêmes ridicules que Cathos et Madelon, savoir, leur prétention au beau langage, leur désir de briller et d’être connues, leur bonne opinion d’elles-mêmes, leur dédain pour les autres, leur engouement, enfin, pour un bel esprit fort ridicule, qui se trouve être au dénouement un faquin fort méprisable. […] Là se trouvent aussi, comme deux esquisses légères, que Molière semble n’y avoir jetées que pour les transporter plus tard dans une composition plus vaste et plus régulière, et cette Élise qui, franche et naturelle comme la fille cadette de Chrysale, se moque si bien de la prude Climène, dont le scrupule veut voir des impuretés dans d’innocentes syllabes, et ce Dorante qui, dans les mêmes termes que l’amant d’Henriette, venge si bien la cour des mépris de M. […] Il n’est pas impossible qu’il existe une folle telle que Bélise ; mais ce serait la manie d’un individu, et non le travers d’une espèce : le théâtre ne doit point représenter ce qui ne peut se trouver dans le monde que par accident. […] VIII, page 372, note 14) une portion de scène qui se trouve dans l’édition originale de la pièce, imprimée du vivant de Molière, par la seule raison peut-être qu’elle est répétée littéralement dans Le Malade imaginaire, n’ont-ils pas pu introduire, dans le texte de cette dernière comédie, des altérations plus ou moins considérables, soit de leur propre fait, soit d’après ces changements que les comédiens se permettent souvent à la scène, surtout lorsque l’auteur n’est plus là pour s’y opposer ? […] Celui-ci, tout occupé du salut de son âme, croit attirer sur lui les bénédictions du ciel, en introduisant dans sa famille un misérable qui fait le saint homme ; celui-là, ne songeant qu’à la santé de son corps, espère se procurer des secours contre la maladie, et se trouver à la source des consultations, des ordonnances et des remèdes, en se donnant pour gendre un sot que le bonnet seul a fait docteur ; et chacun d’eux, par là, veut sacrifier sa fille à une passion qui se fonde uniquement sur son intérêt personnel.
La seconde lettre, publiée par le Mercure de mai 1738 (p. 826 à 836), sous le titre de Mémoires pour servir à l’histoire du théâtre, et spécialement à la vie des plus célèbres comédiens, se trouve presque entièrement reproduite dans les Variétés historiques, physiques et, recueil attribué au jurisconsulte Antoine-Gaspard Boucher d’Argis, avocat au Parlement (1708-1780). […] Ce minutieux travail de comparaison nous a permis de recueillir dans les Variétés historiques quelques particularités de la vie de Molière qui ne se trouvent pas dans le Mercure1. […] La sagesse de ses expressions, la conduite de ses intrigues, la finesse de ses pensées, le tour naturel de son style, et surtout la beauté de ses caractères, qui tendent tous à rendre le vice ridicule et méprisable, sont des choses que quelques-uns de ceux qui lui ont succédé dans le genre comique, ont imité d’assez près dans un petit nombre de pièces, mais qui peut-être ne se trouvent reunis dans aucune. […] On doit rendre justice au mérite dans quelque sujet qu’il se trouve, en mettant dans tout leur jour les excellens ouvrages des plus illustres auteurs et y substituant à la place de la fiction toutes les aparences de la vérité par une charmante illusion. […] M. de Saint-Evremond64 raporte qu’il fit de si grands efforts enjouant le rôle d’Hérode, dans la tragédie de Mariane 65, que cela lui causa la mort ; ce qu’il faut entendre par là, c’est que Mondory tomba en apoplexie en jouant ce rôle ; il resta paralytique d’une partie du corps, et sa langue se trouva embarrassée.
Mais il se trouva depuis, que l’ouvrage pouvait corriger et la cour et la ville. […] Non seulement il se trouve dans les ouvrages de cet admirable auteur, des vices de construction, mais aussi plusieurs mots impropres et surannés. […] Ses ouvrages, où il se trouve quelques vraies beautés avec trop de faux brillants, étaient les seuls modèles ; et presque tous ceux qui se piquaient d’esprit n’imitaient que ses défauts. […] Mais la folie du bourgeois est la seule qui soit comique, et qui puisse faire rire au théâtre : ce sont les extrêmes disproportions des manières et du langage d’un homme, avec les airs et les discours qu’il veut affecter, qui font un ridicule plaisant ; cette espèce de ridicule ne se trouve point dans des princes ou dans des hommes élevés à la cour, qui couvrent toutes leurs sottises du même air et du même langage ; mais ce ridicule se montre tout entier dans un bourgeois élevé grossièrement, et dont le naturel fait à tout moment un contraste avec l’art dont il veut se parer. […] On ne doit pas omettre, que dans les divertissements des Amants magnifiques, il se trouve une traduction de l’ode d’Horace : Donec gratus eram tibi.
Guillaume, croyant manger une oie & toucher de l’argent, se trouve rejetté bien loin de son attente par le faux délire de Patelin ; celle enfin de l’audience. […] Le vieillard entre chez Thaïs tout troublé ; Cherea en sort bientôt pour surprendre agréablement Parmenon, en lui disant que Pamphila se trouve citoyenne, qu’il l’épouse ; que Lachès permet à Phædria de vivre avec Thaïs. […] Cette derniere se trouve fille du Marquis de Sardan, on la marie au Chevalier, & la Comtesse à Timante.
Craignant d’avoir éveillé les soupçons du valet, Tebaldo lui dit qu’il faisait comprendre à Lelio en quelle triste position se trouvait sa sœur Virginia, et il adresse les plus violents reproches et les plus terribles menaces à Zucca, qui cherche vainement à s’excuser d’être pour rien dans ce malheur, et qui ne sait plus, comme on dit, à quel saint se vouer. […] Ces scènes ne se trouvent ni dans la comédie de Nicolo Secchi, ni autre part. […] Geoffrin-Jodelet conserva seul les traditions de la farce française : « Il n’y a de Farce qu’au théâtre du Marais, disait Tallemant des Réaux, et c’est à cause de lui qu’il y en a. » Aussi se trouva-t-il capable, avec un artiste formé dans la troupe de Molière, Duparc-Gros-René, de tenir tête aux Italiens sur leur propre terrain.
J’eusse peut-être bien fait de n’en rien tirer ; car ce livre est plus conu, & plus manié que ne le sera jamais mon Dictionaire, & ainsi je n’aprens rien de nouveau à qui que ce soit, en copiant quelque chose de ce qui se trouve dans cette Vie de Moliere. […] Un jour qu’il devoit joüer le Malade imaginaire, piece nouvelle alors, & la derniere qu’il avoit composée, il se trouva fort mal avant que de commencer, & fut prest de s’excuser de joüer sur sa maladie ; cependant comme il eut vu la foule du monde qui étoit à cette representation, & le chagrin qu’il y avoit de le renvoyer, il s’efforça, & joüa presque jusqu’à la fin, sans s’appercevoir que son incommodité fût augmentée : mais dans l’endroit où il contrefaisoit le mort, il demeura si foible, qu’on crut qu’il l’étoit effectivement, & on eut mille peines à le relever.
Dans la même piece, Durval, jaloux, & se croyant trahi par sa femme, l’accable de reproches : elle se trouve mal, c’est dans l’ordre ; elle tire son mouchoir, & laisse en même temps tomber un paquet de lettres. Durval croit tenir des témoins convaincants de l’infidélité de sa femme ; il appelle à grands cris son beau-pere, son ami, toute la maison, leur distribue les lettres : il se trouve enfin qu’elles sont de lui, & qu’une de ses maîtresses les a renvoyées à sa femme.
Après le succès de ces deux Pièces, son Théâtre commença à se trouver continuellement rempli de gens de qualité, non pas tant pour le divertissement qu’ils y prenaient (car l’on n’y jouait que de vieilles Pièces), que parce que, le monde ayant pris l’habitude d’y aller, ceux qui aimaient la compagnie et qui aimaient à se faire voir y trouvaient amplement de quoi se contenter. […] Cependant, com me la foule qui se trouve à toutes les représentations d’une Pièce en fait la bonté, comme nous avons vu à L’École des femmes, l’on peut dire que ceux qui ne vont voir les Pièces que pour les blâmer et qui en parlent continuellement sont cause qu’elles réussissent, puisque leurs discours obligent les autres à les aller voir.
Cavicchio, entendant du bruit au dehors, sort avec une lumière et se trouve en présence d’une ronde de soldats ; saisi de frayeur, il crie et appelle sa femme à son secours ; mais le capitaine le rassure, et Cavicchio, reprenant sa cornemuse, fait danser sa femme, ses enfants, les soldats et jusqu’au capitaine. […] Celui-ci s’empresse d’aller trouver la maîtresse du logis, et, guidé par celle-ci, il conduit Isabelle vers une logette qui se trouve au fond du jardin.
Par ce moyen le Lecteur jugera lui-même, dans une suite d’imitations, de la différence prodigieuse qui peut se trouver entre deux imitateurs.
L’ensorcellement des futilités du monde obscurcit le bien qui se trouvait en ce jeune homme et les passions volages de la concupiscence lui renversèrent l’esprit. […] Il se trouve toujours dans l’Église un homme qui craint les jugements de Dieu et qui veut à tout prix remplir son devoir. […] On se faisait d’abord un point de sagesse de les négliger, et puis on se trouvait trop faible pour les retrancher. […] La sagesse si vantée de Philinte laisse d’ailleurs beaucoup à désirer sous différents points de vue, et se trouve non seulement courte, mais pernicieuse en plusieurs endroits. […] S’il se trouve bien accueilli d’un homme opulent à qui il a su imposer… il ne cajole point sa femme… il est encore plus éloigné d’employer, pour la flatter, le jargon de la dévotion.
Ils se trouvent ensemble ; Tartufe croit avoir trouvé l’occasion favorable : il cherche, par de légeres galanteries, à faire naître l’instant de placer sa déclaration : il se présente, il le saisit bien vîte, & débite d’un seul trait cette tirade. […] Note qui se trouve dans les bonnes éditions de Moliere.
Elle profitoit de ce temps-là pour se trouver avec son galant ; ce qu’elle faisoit avec tant de confiance, qu’elle l’introduisoit non seulement chez elle, mais l’alloit même trouver chez lui, où elle passoit la plus grande partie de la nuit. […] Le puits cependant pouvant se trouver très naturellement devant la maison d’un paysan, m’a toujours paru aussi commode pour faire aller la machine comique, & sur-tout beaucoup plus propre à l’illusion.
Tous les biographes81 s’accordent, avec raison, à dire, d’après la correspondance de madame de Maintenon, que, « parvenue aux grandeurs, elle se trouva si importunée des respects que son nouvel état inspirait au directeur, qu’elle crut devoir donner sa confiance à un autre ». […] Elle réglait, elle déterminait la conduite qu’il aurait à lui prescrire suivant les circonstances où elle se trouvait.
Ce que Ménage a dit de la pièce, à laquelle il avait assisté, mérite qu’on le rapporte en entier et sans altérer la naïveté du récit original, tel qu’il se trouve dans le Ménagiana. […] La rencontre, si même c’en est une, est à peine digne de remarque : le sujet des Fâcheux n’est rien, et il se trouve partout, puisque chaque pas que nous faisons dans le monde nous fait rencontrer des importuns qui nous détournent de nos affaires ou de nos plaisirs. […] Plaute n’est plus qu’un plat bouffon, Et jamais il ne fit si bon Se trouver à la comédie ; Car ne pense pas qu’on y rie De maint trait jadis admiré Et bon in illo tempore ; Nous avons changé de méthode ; Jodelet n’est plus à la mode, Et maintenant il ne faut pas Quitter la nature d’un pas.
Grimarest raconte que la lettre de de Visé fut imprimée à l’insu de Molière, qui en fut irrité, et voulut que son libraire ne vendît plus un seul exemplaire de sa pièce, où se trouvât cette rhapsodie. […] De toutes les pièces de Molière, c’est peut-être la seule où ne se trouve aucune idée de scène ni aucun trait de dialogue emprunté aux comiques anciens ou modernes ; c’est la seule aussi que n’aient pu mettre à contribution les successeurs de Molière, qui sont tous plus ou moins ses imitateurs ; c’est en même temps celle que les étrangers se sont le plus empressés d’adopter, soit en la traduisant simplement, soit en l’accommodant aux mœurs nationales. […] Le sujet du Médecin malgré lui est une ancienne historiette qui se trouve en divers endroits, et dont il est impossible d’assigner la source première.
Flaminio lit l’épître qui est de Diane, & qu’il croit de Béatrix : il promet de se trouver au rendez-vous ; il y va enfin. […] Flaminio & Diane se trouvent sur la scene : alors l’amant veut parler ; l’amante l’interrompt plusieurs fois, en lui ordonnant de se taire. […] Remarquons en passant que ce n’est pas dans ce dernier trait que Moliere brille, & qu’il auroit fort bien pu ne pas finir la scene par cette plate bouffonnerie qui se trouve dans plusieurs pieces italiennes8.
le Chevalier la fait visiter, y trouve des papiers par lesquels il apprend que son Jumeau doit toucher soixante mille écus chez un Notaire nommé Robertin ; il profite de la ressemblance parfaite qui se trouve entre lui & ce frere ; va retirer une somme à laquelle il n’a aucun droit, puisqu’un oncle l’a laissée à l’autre Ménechme ; & au dénouement, lorsque le Ménechme frippon devroit être puni, & l’autre récompensé, il se trouve au contraire que le premier, pour prix de ses escroqueries, épouse sa jeune maîtresse, garde la moitié des soixante mille écus ; & que le dernier, à qui l’on ne peut reprocher qu’une honnêteté brusque, est obligé d’épouser la vieille Araminte, pour avoir la moitié de la somme qu’on lui a dérobée. […] Géronte tombe en léthargie avant que de faire son testament ; par ce coup inattendu Eraste se trouve frustré de toutes ses espérances : l’honnête Crispin remédie encore à tout cela en dictant un testament à deux Notaires qui le prennent pour Géronte. […] Votre Avocat, gagné de même, ne se trouvera pas lorsqu’on plaidera votre cause, ou dira des raisons qui ne feront que battre la campagne, & n’iront point au fait.
Il se trouve en qualité de maréchal de France à Puycerda en 1678.
Bien des personnes prétendent que Moliere doit aussi le sujet de cette comédie aux Italiens ; &, pour appuyer leur sentiment, elles citent une lettre manuscrite de M. de Tralage, qui se trouve à la Bibliotheque de S.
Jean Desmarets, sieur de Saint-Sorlin, Guillaume Bautru, comte de Serran, le marquis de Racan, Guillaume Colletet, qui étaient aussi des amis de l’hôtel de Rambouillet, puisque leurs noms se trouvent avec les cinq premiers, au nombre des dix-huit auteurs qui firent chacun un madrigal pour la Guirlande de Julie, en 1641.