Les frippons d’Athenes & de Rome ne servoient quelquefois les amours de leur jeune patron avec des concubines, qu’en mettant dans leur parti le pere de ce même jeune homme, & en lui promettant qu’il aura les faveurs de la belle. […] Le M... croyant tirer grand parti des charmes de cette beauté, en donne soixante mines.
Quand même un homme auroit l’esprit assez juste, le goût assez épuré pour ne se laisser corrompre ni par les admirateurs ni par les critiques outrés, quand même il seroit en état de se dépouiller de tout esprit de parti & de porter un jugement sain, il doit attendre, pour le prononcer, que la voix publique l’ait confirmé29. […] Ce qu’il y a de fort plaisant, c’est que tous trois sont amoureux de cette même Angélique qui, grace au mensonge de Nérine sa suivante, passe dans leur esprit pour un parti très noble & très opulent.
Enfin destitué de tout secours, et désespérant de pouvoir vaincre l’opiniâtreté de son âne, il prit le parti de se retenir aux ailes du théâtre, et de laisser glisser l’animal entre ses jambes, pour aller faire telle scène qu’il jugerait à-propos.
A prendre ce parti c’est l’honneur qui t’invite. […] Du destin qui t’attend, il faut remplir l’éclat ; Il faut prendre une femme, il faut prendre un état : C’est là le seul parti qu’il te convient de suivre.
Sans cela, plus de combats dans l’esprit du Glorieux, entre sa vanité & la nécessité d’épouser un riche parti ; plus de morgue dans le financier qui, malgré sa roture, prétend, graces à sa fortune, avoir le droit de traiter de pair à compagnon un pauvre gentilhomme ; plus de scenes comiques & morales entre eux deux. […] Epousez-la, Marquis, épousez-la, & laissez là Hortense : il n’y a point à hésiter : vous n’avez point d’autre parti à prendre. […] Dites-moi, s’il vous plaît, la véritable cause Qui vous fait rejetter les partis qu’on propose. […] Il s’offre deux partis, vous les chassez tous deux : Le premier est trop riche, & le second trop gueux.
La Ramée avertit Don Juan que deux Cavaliers le cherchent pour lui faire un très mauvais parti. […] Il n’a pris le parti de l’hypocrisie que pour mieux se livrer à toutes sortes de vices. […] Il n’a fait que très peu de changements à la piece de Moliere ; mais il les a faits en homme adroit, en homme qui connoît le goût du peuple, celui du grand monde, & qui sait prendre un milieu pour ménager les deux partis. […] Moliere déguise son valet en médecin, & ne tire point parti de ce déguisement.
FRONDER : Se dit fort communément depuis le parti de la Fronde, pour signifier, Contredire, combattre, réfuter.
Il prit le parti de le faire sans en rien dire à cette femme. […] Ainsi destituée de moyens pour joüer la Comedie à Roüen, la Raisin prit le parti de revenir à Paris, avec ses petits Comediens, & son Olivier. […] En un mot, la Troupe étoit un peu dérangée, & chacun des Acteurs meditoit de prendre son parti. […] On se contente, dit-il, de leur donner une drogue, que l’on nomme du Pouss, pour leur faire perdre l’esprit, afin qu’ils soient hors d’état de former un parti. […] voilà mon Harangueur qui triomphe, s’écria Chapelle, mais morbleu vous repondrez du peu de succès que Monsieur fera dans le parti que vous lui faites embrasser.
Persuadons-nous bien qu’il est beaucoup plus difficile de tirer un parti très médiocre d’un mauvais sujet, que de faire une excellente piece d’un sujet passable. […] Eraste est un parti qui peut vous satisfaire.
Sbrigani s’insinue peu à peu dans ses bonnes graces, en prenant son parti contre la canaille qui le hue, lui offre ses services, qui sont acceptés, & ils vont partir ensemble pour aller chercher un logement. […] Celui-ci accepte le parti, par rapport à M.
Cet Auteur qui, couché sur un lit de fleurs, semble toujours se jouer avec les Graces, a si bien tiré parti de son terrein, que le fond est un jardin embelli d’un petit boudoir, mais placé de façon que le spectateur voit en même temps ce qui se passe sur toute l’étendue de la scene. […] L’amour est le ressort qui demande le plus d’adresse : voyons le parti qu’on peut en tirer.
Il se jeta sans doute dans le parti du comte de Soissons, et entra dans cette ligue fameuse qui prit le nom spécieux de « Ligue confédérée pour la paix universelle de la chrétienté ». […] Il fut remplacé par le jeune duc de Guise (Henri II de Lorraine), digne d’être chef du parti par son esprit et son courage11 ; Modène s’attacha à lui, et, comme il avait six ans de plus, Guise profita quelquefois de son expérience.
Il eut même des difficultés à surmonter pour y réussir, et ne se corrigea de cette volubilité, si contraire à la belle articulation, que par des efforts continuels qui lui causèrent un hoquet qu’il a conservé jusqu’à la mort, et dont il savait tirer parti en certaines occasions. […] Comme il a pris la figure de Sosie, c’est sur ce malheureux esclave que tombe toute la vengeance d’Amphitryon ; cependant les chefs de l’armée, que Jupiter, pour se défaire de Sosie, a fait inviter à dîner, voyant deux Amphitryons, ne savent de quel parti se ranger. […] « Plusieurs du parti de Bacchus mêlaient aussi leurs pas à la musique, et l’on eut un combat de danseurs et de chantres de Bacchus, contre les danseurs et les chantres, qui soutenaient le parti de l’Amour. […] Le Chœur du parti de l’Amour, et le Chœur du parti de Bacchus, ensemble. […] « Les personnes d’un goût exquis, celles dont nous avons dit qu’elles avaient la vue meilleure que les autres, prévirent même d’abord quel parti le public prendrait avant peu de jours.
Arnolphe, le personnage principal de la pièce, a pris le parti de se marier. […] Voici tout simplement le calcul qu’a fait Angélique : elle s’est dit que ses parents, bien que bons gentilshommes, étaient fort ridicules et fort pauvres ; qu’elle aurait beaucoup de peine à se marier ; qu’un bon parti se présentait pour elle ; qu’elle trouverait avec Dandin une situation, de l’aisance, la liberté ; qu’elle aurait un sot pour mari et qu’elle le traiterait comme tel. […] Il faut, mesdames et messieurs, que la critique nouvelle, que les esprits avancés en prennent leur parti.
Patelin tout déguenillé forme le dessein de se donner un habit neuf : ses haillons rebuteroient les partis qui pourroient se présenter pour Henriette sa fille. […] Dans la piece moderne, Patelin a le même projet ; mais cet habit doit en imposer aux partis qui se présenteront pour sa fille : par-là les desseins du nouveau Patelin nous paroissent moins criminels, & nous nous intéressons en quelque façon au succès de ses ruses, le bonheur de sa fille en dépend. […] Les Auteurs François se sont piqués de laisser à Térence cette fille de joie qui prie son favori de permettre qu’elle tire parti de ses charmes, pour se faire des amis & mériter leurs présents ; ce lâche amant, qui s’absente deux jours pour laisser un champ libre à son rival, & qui partage ensuite avec lui la possession de sa belle, à condition qu’il financera ; ce parasite qui fait l’accord entre les deux rivaux ; ce pere qui permet à son fils de vivre publiquement avec sa concubine.
Si Agnès prenait ce parti, elle ne serait pas plus loin de la vérité que le personnage qui l’a élevée dans l’ignorance, et qui la réservé à l’honneur de sa couche. […] Qu’elle ait adopté spontanément ce parti, qui est le plus sage, ou qu’elle ait suivi les conseils de son maître, peu m’importe : elle est dans le bon sens, dans la vérité, la justice m’oblige à le déclarer ; mais je crois en avoir dit assez pour établir que les comédiens du Théâtre-Français n’interprètent pas fidèlement l’École des femmes. […] Je me permets pourtant de blâmer le parti adopté par les jeteurs chargés aujourd’hui d’interpréter le rôle de Chrysale, car ils dénaturent la pensée de Molière en essayant de lui faire pardonner ses railleries contre les femmes savantes.
Le meilleur moyen pour tirer parti d’une ressemblance sur le théâtre, est de faire comme Plaute dans son Soldat fanfaron. […] On peut même, je crois, tirer d’une ressemblance ainsi annoncée, un meilleur parti que Plaute.
Cette grande et timide foule d’admirateurs, volontaires et forcés tout ensemble, range insensiblement à son parti les plus opiniâtres, qui croiraient passer pour stupides et pour ignorants s’ils n’approuvaient pas ce que les autres approuvent, bien qu’ils ne soient pas de leur sentiment. […] Il sera, de plus, Chef d’un des partis et Juge du combat tout ensemble, et ne manquera pas de favoriser les siens.
Tourmentée par Cinthio à ce sujet, Isabelle (c’était le nom de la sœur) prit le parti de quitter le pays. […] Pantalon, qui songe à se remarier, prend le parti de faire extraire les molaires d’où cette infirmité provient sans doute.
Voilà mon harangueur qui triomphe, s’écria Chapelle* ; mais morbleu vous répondrez du peu de succès que monsieur fera dans le parti que vous lui faites embrasser.
La réponse de Valere, qui prend le parti d’Harpagon, & qui dit à Maître Jacques qu’on n’invite pas les gens pour les assassiner à force de mangeaille ; que rien n’est plus préjudiciable à l’homme que de manger avec excès ; que pour se bien montrer ami des gens que l’on invite, il faut les traiter avec frugalité ; & que, suivant le dire d’un Ancien, il faut manger pour vivre, & non pas vivre pour manger : tout cela cesse d’être comique, si Maître Jacques y a donné lieu, & si l’on ne voit pas que c’est la flatterie, & non le bon sens, qui le fait dire à Valere 28. […] Pour Phédria, son pere ne fut pas plutôt parti, qu’il trouva une certaine chanteuse dont il devint fou.
Un Auteur fameux a laissé entrevoir que les Comiques pourroient tirer un parti considérable des professions, s’ils les mettoient sur la scene. […] Lui, prenant le parti de son cheval, met pied à terre, & dit que son cheval n’étoit pas une rosse.
Après avoir prouvé que Destouches connoissoit la supériorité des oppositions sur les contrastes, puisque dans ses meilleures pieces ses principaux personnages ne sont qu’opposés, & ne contrastent jamais, voyons s’il a tiré tout le parti possible des oppositions, & s’il s’en est servi pour faire briller ses héros. […] Dans cette occasion, Votre unique parti, c’est la soumission.
Les Tuteurs viennent proposer trois partis à leur pupille : l’un veut lui donner un antiquaire ; l’autre, un nouvelliste ; le troisieme, un voyageur. […] Rosalie déteste le parti que sa mere lui présente, elle aime Damis : Henriette a la tendresse la plus vive pour Clitandre, & la haine la plus décidée pour Trissotin.
Quoique le Misanthrope soit peut-être la meilleure Comédie que nous ayons aujourd’hui, le Public hésita durant quelques jours à l’avouer pour excellente ; mais les personnes d’un goût exquis prévirent même d’abord quel parti il prendroit dans la suite. […] Lasse d’attendre un parti du choix de sa mere, elle se laissa enlever par le sieur Claude Rachel, Ecuyer sieur de Montalant.
Si elle avait vu sa perte dans le premier parti, elle voyait sa damnation dans le second. […] Il prit à la fin le parti de le confier à mademoiselle De Brie, dont la tendre amitié essaya de l’en consoler. […] Elle fut accueillie par plusieurs salves d’applaudissements, et prit le parti de conserver ce rôle jusqu’à la fin de sa carrière théâtrale. […] C’est cependant le parti que nous prendrions, si cette popularité ne nous faisait un devoir d’en démontrer la fausseté. […] Son plus sûr moyen était donc de chercher à déguiser son style : c’est le parti qu’il prit en cette occasion.
Prenez votre parti, le Marquis vient à vous.
Avant de parler de cette révolution, l’ordre chronologique nous oblige à passer en revue plusieurs événements qui affligèrent le parti honorable.
Son Père bon Bourgeois de Paris et Tapissier du Roi, fâché du parti que son Fils avait pris, le fit solliciter par tout ce qu’il avait d’Amis de quitter cette pensée, promettant s’il voulait revenir chez lui, de lui acheter une Charge telle qu’il la souhaiterait ; pourvu qu’elle n’excédât pas ses forces.
Je ne parie ici d’un fait si connu que pour faire observer quel hôtel de Rambouillet prit chaudement le parti de Corneille, et contre Scudéry, et contre l’Académie elle-même ; ce qui était se déclarer en même temps contre le cardinal, qui aurait voulu voir Corneille humilié.
Mais je n’aime pas l’étourdissement que Molière donne à Lélie, pour avoir le prétexte de le faire entrer dans la maison, de Sganarelle : l’auteur avait déjà tire parti de l’évanouissement de Célie, et c’était assez d’une pâmoison. […] mais les auteurs tragiques prennent le parti des comédiens, qui, malgré leur prononciation ampoulée et emphatique, font applaudir leurs vers ; ils leur confient de préférence leurs ouvrages. […] Bellecour en tirait grand parti, cet acteur avait le talent de faire valoir ceux que ses camarades dédaignaient, et ses camarades s’en vengeaient, en l’appelant un comédien de forme. […] Molière, en tirant parti de tout cela, n’aurait-il pas mieux fait de laisser à l’auteur italien quelques questions un peu trop grossières pour des oreilles délicates ? […] le monarque qui faisait trembler l’Europe, recula devant le parti déchaîné contre le Tartuffe ; et ce parti, devenu nécessairement plus nombreux, plus puissant, plus audacieux, par la politique circonspection du souverain, se porta aux plus grands excès.
Nous avons vu Ménage, en plusieurs circonstances importantes, prendre hautement le parti du poète calomnié ou méconnu, depuis Les Précieuses ridicules à la représentation desquelles il eut le courage de proclamer l’abolition du faux culte dont il était un des ministres2, jusqu’aux Femmes savantes elles-mêmes, qu’il eut la bonne foi ou, si Ton veut, le bon esprit de défendre contre les fureurs de madame de Montausier. […] Elle pourrait, comme un autre, flatter sa maîtresse, sous qui tout tremble au logis ; mais, par droiture d’esprit, comme par générosité de cœur, elle est du parti de ce pauvre mari, qui a toujours raison et à qui l’on donne toujours tort. […] Désespérant d’exprimer combien la supposition est grossière, je prends le parti de transcrire le monologue d’Argan, appelé Orgon par le faussaire : à peine cet échantillon donnera-t-il une idée du reste. […] Un amour vif et sincère, né d’une rencontre fortuite, où l’une a reçu de l’autre un important service ; cet amour, traversé par la malveillance intéressée d’une marâtre et par l’imbécile entêtement d’un père ; dans Angélique, un mélange heureux de douceur et de fermeté, de candeur et de prudence ; dans Cléante, un grand fonds d’honneur et de générosité, que relèvent les agréments de la personne et les ressources de l’esprit : voilà ce qui recommande ce couple aimable à l’affection des spectateurs, ce qui range tous les cœurs du parti de leur tendresse. Toinette, servante dévouée, mais franche et familière jusqu’à l’insolence, n’ayant d’autre intérêt que celui de ses maîtres, d’autre passion que le zèle du bon droit et du bon sens, se moquant librement d’Argan, parce qu’il est ridicule et qu’elle lui est nécessaire, opposée par droiture à Béline, malgré tout le mal qu’elle en doit craindre et tout le bien qu’elle en peut espérer, et attachée au parti d’Angélique, parce qu’elle est doublement indignée qu’on veuille l’enlever à un galant homme pour la donner à un sot, et la dépouiller de son bien pour en enrichir une étrangère ; Toinette est, comme on dit en peinture, une répétition de la Dorine du Tartuffe ; elle agit et parle de même dans des circonstances toutes semblables : il n’y a que le nom de changé.
Quoique le secret de Raisin fût découvert, il ne laissa pas de former le dessein de tirer encore parti de son épinette à la foire suivante. […] Ainsi destituée de moyens pour jouer la comédie à Rouen, la Raisin prit le parti de revenir à Paris avec ses petits comédiens et son Olivier. […] On donna beaucoup de mauvaises raisons, piquantes même, auxquelles Molière prit le parti de ne point répondre ; il tâcha seulement d’adoucir le jeune homme, qui s’était sauvé chez la Raisin. […] » En un mot, la troupe était un peu dérangée, et chacun des acteurs méditait de prendre son parti. […] Lassée d’attendre un parti du choix de sa mère, elle se laissa enlever par le sieur Claude Rachel, écuyer, sieur de Montalant.
Quant aux Auteurs qui trouvent nos peres trop simples d’avoir ri à la comédie, qui blâment par conséquent les anciens, s’écartent tout-à-fait de leur maniere, & pensent s’immortaliser en usurpant le poignard de Melpomene pour le remettre à Thalie, ou qui lui font faire la grimace en la forçant de sourire d’un œil & de pleurer de l’autre, ils ont trop bien pris leur parti pour que mes réflexions puissent leur paroître bonnes. […] Les jeunes Auteurs me feroient, sans contredit, honneur s’ils mettoient sur notre scene les histoires ou les sujets des comédies étrangeres que je rapporterai dans le courant de cet ouvrage ; cependant je me crois obligé de les avertir que j’ai tiré parti de ce qui m’a paru plus propre à notre théâtre, peut-être avec moins d’art qu’ils ne le feroient ; mais je pourrois les gagner de vîtesse, & cela seroit désagréable pour eux.
A la Cour, autour du jeune Roi sur le point de régner par lui-même, tout un parti travaillait sourdement à perpétuer, malgré Anne d’Autriche convertie, la liberté de mœurs et aussi d’esprit que sa trop « bonne régence »avait débridée. […] Et les gens du XVIIe siècle, qui nous indiquent ces « clefs » du Tartufe, sont aussi peu suspects que possible, et appartenaient à des partis religieux diflerens : c’est le Père jésuite Rapin, ami et « domestique » de Lamoignon, c’est le janséniste Des Lyons, ami de Nicole et de Port-Royal. […] Rapin affirme que « cette conduite donna tant de chagrin aux plus entêtés de ce parti qu’ils se retirèrent peu à peu et ne parurent plus aux assemblées : » pour qui connaît la combativité janséniste, il est malaisé de croire qu’ils s’éliminèrent aussi gracieusement. […] Faguet, — je suis heureux d’abriter des hypothèses affirmatives derrière son opinion prudente et ferme, — « sinon, d’une part, que la méchanceté, le libertinage, la débauche mènent premièrement à l’athéisme, secondement à l’hypocrisie religieuse; sinon, d’autre part, que le parti religieux se recrute parmi les Tartufe, parmi les imbéciles comme Sganarelle, et aussi parmi les débauchés, corrupteurs et scélérats quand ils sont devenus prudens ?
Arlequin vient à petit bruit ; il reconnoît son portrait ; il entend toutes les épithetes qu’on lui adresse ; il s’en saisit, & prend le parti de sa copie : il menace Scapin qui lui répond par un soufflet.
D’un autre côté, Cléon, livré à l’étude de son art, n’a ni le temps ni l’envie de s’enrôler dans un parti ; il croit devoir mériter la protection avant que de la solliciter ; il compose dans le silence de son cabinet une piece en cinq actes. […] Anselme étoit devenu très passionnément amoureux d’une très belle personne de la même ville ; & c’étoit un parti si grand, & pour le bien & pour l’alliance, qu’il résolut, avec le consentement de son ami, sans quoi il ne faisoit rien, de la demander en mariage. […] Si tu doutes que Camille soit plus sage que les autres, prends ton parti sans vouloir éprouver ce qui en est ; & dans la mauvaise opinion que tu as des femmes en général, jouis paisiblement d’une incertitude qui ne t’est point désavantageuse.
Tout parti a ses tirailleurs et ses enfants perdus qui le servent moins qu’ils ne le compromettent. […] Mais il est moins facile de tirer parti de la vie de Molière, tant de fois étudiée déjà, que de celle de Marivaux, dont on ne sait presque rien. […] Philinte n’est pas un jésuite ; mais c’est l’homme qui a plus ou moins frayé avec tous les partis et qui les a tous servis avec une certaine conscience : il était contre les princes à la première Fronde, avec eux à la seconde. […] Or rien n’était mieux connu à la cour que la haine de Louis XIV pour le parti janséniste. […] M. du Boulan est moins sévère ; mais il voit dans Philinte une sorte de caméléon politique, prêt à servir et à trahir tous les partis.
Flattant ceux du parti, plus qu’aucun redoutable, On se fait d’un grand corps le membre inséparable.
Je remarque que lorsqu’on veut préparer le public à quelque nouveauté suspecte, on commence à la faire paroître sur les petits théâtres : là, elle se fait peu à peu des partisans ; le nombre augmente insensiblement, & quand son parti est assez fort, on l’expose sans crainte au grand jour. […] Il tient si bien à la piece que je défie de pouvoir donner l’une sans l’autre : aussi les comédiens ont-ils pris le parti de tout abandonner.
Isabelle, réduite au dernier désespoir, n’a d’autre parti à prendre que celui d’aller confier son sort à son amant. […] A peine est-il parti, que la Belle va retrouver le Moine, & lui dit, après plusieurs doléances : « Je reviens ici, mon Pere, pour vous avertir que je vais éclater, & que je ne saurois plus souffrir les insolences de votre ami.
Notre jeune homme y descendit à terre avec plusieurs autres Anglois ; & sans prendre garde à un parti d’Indiens qui s’étoient cachés dans les bois pour les observer, ils s’éloignerent un peu trop du bord de la mer, de sorte que les Naturels du pays fondirent sur eux, & les massacrerent presque tous. […] Le parti n’ayant rien que de fort avantageux pour lui, il écrivit à Genes, d’où il reçut aussi-tôt le consentement de son pere ; &, de concert avec l’oncle de sa maîtresse, il résolut d’aller célébrer son mariage à Malte.
gémissent de voir l’esprit de parti, la haine, la trahison regner dans une carriere où la gloire devroit seule enfanter une honnête rivalité ; ceux enfin qui désespérant de pouvoir arrêter le désordre, tombent dans l’indifférence si funeste aux talents, & achevent nonchalamment leur carriere en comptant par leurs doigts, non les couronnes qu’ils ont encore à cueillir, mais les désagréments qu’ils ont à essuyer. […] Malheur à vous si vous n’avez pas eu soin de vous ménager un parti en promettant les meilleurs rôles, si vous avez dédaigné de faire votre cour à Marton, si vous avez riposté aux épigrammes d’Amarinthe, si vous n’avez pas composé de petits vers pour Angélique, si vous n’avez pas constamment applaudi Dorimene !
Il fallait, par suite de cette première nécessité, qu’Horace, qui a jusqu’à cinq entretiens avec Arnolphe, le rencontrât autant de fois par hasard dans la rue : défaut si sensible, que Molière, désespérant d’échapper au reproche qu’il devait lui attirer, a pris, en quelque sorte, le parti de se le faire à lui-même dans ce vers : La place m’est heureuse à vous y rencontrer. […] Ce n’est, pour dire vrai, ni l’un ni l’autre, parce que c’est l’un et l’autre à la fois, parce que L’École des femmes n’y est pas moins vivement défendue qu’attaquée, que le bien et le mal s’y balancent assez exactement, et que si la conclusion de cette espèce de controverse est expressément défavorable à Molière, les deux champions de sa pièce, qui finissent par se ranger du parti du blâme, semblent le faire moins par conviction que par condescendance pour leurs maîtresses, ennemies déclarées du poète comique et de ses ouvrages. […] Troupe de Molière [Brécourt] Guillaume Marcoureau, sieur de Brécourt, prit de très bonne heure le parti du théâtre, et, après avoir joué plusieurs années en province, entra au théâtre du Marais, d’où il passa en mai 1662, dans la troupe de Molière. […] Il est vrai que la date de l’aventure et celle de la pièce s’accordent assez bien8 ; et, quelque différence qu’il y ait entre le héros de l’une et celui de l’autre, on peut reconnaître un certain rapport de situation entre Sganarelle contraint au mariage par des coups de bâton qu’avait précédés une proposition de duel, et Grammont se résignant au même parti pour échapper à la même proposition ; mais ce qui empêche de croire que Molière, quand il a mis le premier sur la scène, ait eu l’autre en vue, c’est que l’idée n’était pas nouvelle, et que, dans un de ces canevas italiens où il ne dédaignait pas de puiser, on avait déjà montré un personnage ridicule, contraint par la violence à contracter un mariage dont il était détourné par les plus justes motifs de répugnance.
Il savait tirer parti de tout. […] Mais rien ne pouvait être mieux imaginé que d’en tirer parti pour la scène, et l’exécution est un véritable chef-d’œuvre. […] On pourrait assurément tirer un meilleur parti du penchant que montre le peuple pour cette espèce de pièces ; la plupart des mélodrames sont composés avec une négligence tellement intolérable, que ce sont, si l’on peut s’exprimer ainsi, des productions ; avortées du genre romantique. […] « Molière, dit-il, a tellement tiré parti des comiques italiens, que si on lui reprenait tout ce qu’il en a emprunté, les volumes de ses œuvres ne seraient pas en si grand nombre. » 2.
Ces trois partis forment à peu près tout le monde ; la chaire de la morale comique est donc bien gardée. […] « Il y avait alors un parti religieux, sévère. […] Et moi je lui dis : Pourquoi de deux partis prendre le moins favorable ; et sur un vague soupçon pourquoi vouloir que ces dehors trompent toujours parce qu’ils trompent quelques fois ? […] Sans mesurer les choses par l’évènement, vous aurez toujours la consolation de dire à Dieu : Seigneur, j’ai suivi vos ordres et j’ai pris le parti de votre loi. […] Dans Bérénice, Racine fait dire à Paulin, parlant à Titus : Vous pouvez tout : aimez, cessez d’être amoureux ; La cour sera toujours du parti de vos vœux.
Les Auteurs de la piece n’ont pas tiré tout le parti possible de ce trait.
vous êtes encore connu en Israël. » On objecte la difficulté de distinguer en cette matière le vrai du faux : « Et pourquoi, mon cher auditeur, de deux partis prenez-vous toujours le moins favorable, et, sur un soupçon vague, pourquoi voulez-vous que ces dehors trompent toujours parce qu’ils trompent quelquefois ? […] N’est-ce pas le cas de répondre à Bourdaloue par ses propres paroles : Pourquoi, mon cher prédicateur, de deux partis prenez-vous le moins favorable, et sur un soupçon vague, sans nulle preuve particulière, pourquoi suspectez-vous les intentions ? […] Jusque-là, l’hypocrisie n’était pas attaquée directement, mais seulement à cause des fausses conséquences qu’on en pouvait tirer ; maintenant l’orateur se retourne contre l’hypocrisie elle-même ; mais c’est seulement lorsqu’elle se présente à lui sous le masque janséniste, Qui peut ne pas voir l’esprit de secte et de parti ? […] On voit par tous ces faits réunis, qu’on pourrait, aisément multiplier, qu’il y a eu au xviie siècle un courant hardi de libre pensée qui ne se manifestait pas au dehors par des écrits, qui n’a jamais donné naissance à une secte ou à un parti, car alors l’autorité royale fût bientôt intervenue, mais qui se répandait dans le monde, parmi la jeunesse, chez les femmes, qui alimentait les conversations ; c’est ce qu’on appelait le libertinage. […] Nous y trouvons tous les griefs du parti dévot, qui, bien loin d’être désarmé par cette vive peinture de l’athéisme, n’y vit qu’une aggravation du scandale de Tartuffe.
Le cou est très court, la tête enfoncée dans les épaules ; et cette conformation, dont les ennemis de Molière, comme Montfleury et Chalussay, n’ont pas manqué de tirer parti, était assez frappante pour que le peintre n’ait pas cru pouvoir la dissimuler tout à fait dans les portraits, évidemment flatteurs, de la Comédie-Française et de Chantilly. […] Il y trouva, cependant, dès ses débuts, une déception cruelle et dont il ne prit jamais complètement son parti. […] D’abord il n’avait guère le physique de l’emploi et, avec un tragédien, le public ne saurait prendre son parti de certaines imperfections. […] C’est une double infirmité de notre nature, d’abord de ne pouvoir prendre notre parti de nos défauts, et aussi de déprécier ce qu’ils nous interdisent ; mais, au théâtre surtout, le Renard et les Raisins sont une vérité. […] Louis Racine prétend que les amis du poète lui conseillaient avec instances de prendre ce parti, que même l’Académie française lui faisait offrir une place, à la condition de renoncer au théâtre.
Interrompons un instant le Seigneur Scarron, qui a déja beaucoup parlé, pour voir comment Moliere a su tirer parti de la bêtise de Laure, des discours que lui tient la vieille sorciere, même de l’assiduité de son galant à passer sous ses balcons. […] Voyons le parti qu’il en a tiré. […] Commandons à toute personne De bien soutenir son parti ; Et donnons un beau démenti A qui sera si téméraire D’oser avancer le contraire.
Nous avons comparé, dans le volume précédent, Chapitre V, le Prince jaloux de Moliere au Principe geloso italien : voyons si Baron aura tiré grand parti de ses modeles. […] Nous avons vu27 le parti que Moliere a tiré de cette situation ; nous avons admiré dans l’italien la scene originale : nous sommes convenus que dans ce moment les deux Auteurs étoient sublimes. […] Avant que d’abandonner Baron & Térence, tirons de ces deux Auteurs tout le parti possible, & demandons-leur raison de la négligence avec laquelle ils se sont défendus, lorsqu’on les a taxés de n’être que les peres adoptifs des pieces jouées sous leur nom.
Ma fille, en cas pareil, me vaudra bien, je crois, Et n’est pas un parti moins sortable que moi.
Une circonstance déjà remarquée favorisa cette influence : à la tête du parti des mœurs était madame de Montausier, appelée à la cour de Louis XIV comme la représentante de la société des honnêtes femmes, avec laquelle le jeune monarque avait voulu se mettre en bonne intelligence, dont il voulait être l’allié, en attendant qu’il se sentit la force d’en devenir l’ami.
Aussitôt, en l’absence de ces jeunes fous qui se battaient là-bas de si bon cœur, le vieux parti royaliste et dévot se réveille, il s’oppose à ce qu’on joue ce drame que déjà il sait par cœur. […] Les députés, partis en poste, arrivèrent devant la ville de Lille le 6 août. […] Elle aura garde, croyez-moi, de se désoler outre mesure ; au contraire, elle aura pris son parti bien vite, et sans se plaindre (à quoi bon ?) […] Il n’y a rien de heurté dans cet admirable dialogue de Molière ; au contraire, il tire toujours le plus merveilleux parti possible de toutes les idées comiques. […] Qui veut parler longtemps au public doit s’habituer à tirer le meilleur, et le plus grand parti possible d’une idée heureuse, et c’est en ceci que Marivaux excellait.
Ce gouverneur d’Euryale, qui, au lieu de blâmer ou de réprimer les tendres sentiments de son élève, les justifie et les encourage, lui confesse qu’il s’inquiétait jusque-là de voir qu’un jeune prince, en qui brillaient tant de belles qualités, ne possédât pas la plus précieuse de toutes, ce penchant à l’amour, qui peut tout faire présumer d’un monarque, et auquel les héros doivent leurs plus grandes actions, mais lui déclare que, rassuré par la passion dont il vient de lui faire l’aveu, il le regarde à présent comme un prince accompli ; cet Arbate, dont le langage convient si peu à son grave emploi, parle en courtisan de Louis XIV, charmé des faiblesses de son maître, et empressé de les flatter, dans l’espoir d’en tirer parti pour sa fortune, ou du moins pour ses plaisirs. […] L’organe du parti fut un sieur de Rochemont, avocat en parlement, qui publia, sous le titre d’Observations sur le Festin de Pierre, un odieux libelle où Molière était dénoncé au roi et à l’église comme un athée, un scélérat pire que son héros, et digne plus que lui de tous les châtiments de la justice humaine et de la justice divine.
« Je sais, lui dit-il, que la Princesse veut tirer parti de cette loterie amoureuse ». […] Lélio ne sait plus quel parti prendre pour toucher l’indifférente Flaminia.
Il était difficile que ce grand conflit ne donnait pas lieu à quelques débats dans le public, et qu’il ne s’y déclarât pas deux partis, l’un pour Pradon, l’autre pour Racine. […] Toujours est-il certain que ces vers ne peuvent être appliqués à personne de l’ancien l’hôtel de Rambouillet, puisque l’hôtel de Rambouillet n’existait plus à l’époque où a paru Phèdre, puisque ce ne sont point les personnes de l’hôtel de Rambouillet que Molière a diffamées d’un coup de son art, puisqu’enfin toutes les personnes qui avaient eu jadis des relations avec l’hôtel de Rambouillet, telles que la duchesse de Longueville et sa société, étaient toutes hautement pour la Phèdre de Racine, contre cette de Pradon, étaient toutes du parti du prince de Condé protecteur de Racine et de Boileau, contre les Nevers et les Mancini protecteurs et protectrices de Pradon, et goûtaient fort le sonnet qui, répondant à celui de madame Deshoulières, sur les mêmes rimes, reportait sur Hortense Mancini cette espèce de difformité que madame Deshoulières avait reprochée à l’Aricie de Racine129.
« Il n’y avait donc qu’un seul parti à prendre en traitant un pareil sujet, je veux dire, le parti qu’a pris Molière, guidé par son génie : il a traité l’intrigue avec précision et en des moments différents ; il a resserré l’action, il en a rapproché les parties, pour lui donner plus de feu et la terminer d’une manière qui satisfît également et les acteurs, et les spectateurs. […] Au reste, de quelque opinion et de quelque goût que tu sois, tu y trouveras quelqu’un de ton parti, puisque si Lidamon et Lisandre s’y déclarent avec Bélise et Célante contre les ouvrages du sieur de Molière, Palamède et Crysolite, qui sont leurs amants, leur sont favorables, y ayant beaucoup d’apparence, lorsqu’ils chantent la palinodie, comme tu verras, que ce n’est que par complaisance, et quand ils ont reconnu que leurs amantes, en adroites femelles, leur tiraient les vers du nez, pour en tirer des conséquences qui, peut-être, leur auraient été ruineuses. » Le Panégyrique de l’École des femmes est divisé en six dialogues. […] Devant Nous querelle s’est mue, Pour une pièce assez connue, Et qui vient d’auteur assez bon, Molière, notre mignon ; Les uns en ont dit pis que pendre, Les autres ont su la défendre ; Bien informé de leurs raisons, Tout considéré ; Nous disons, Que cette pièce est belle et bonne, Commandons à toute personne, De bien soutenir son parti ; Et donnons un beau démenti, À qui sera si téméraire, D’oser avancer le contraire. […] « [*]Quoique le secret de Raisin fût connu (à la Cour) il ne laissa pas de former le dessein de tirer encore parti de son épinette à la foire suivante de l’année 1662. […] Elle fut à Rouen, mais au lieu de préparer son spectacle, elle mangea ce qu’elle avait d’argent avec un gentilhomme de M. le prince de Monaco, nommé Olivier, qui l’aimait à la fureur, et qui la suivait partout ; de sorte qu’en très peu de temps, la troupe fut réduite dans un état pitoyable ; ainsi destituée de moyens pour jouer la comédie à Rouen, la veuve Raisin prit le parti de revenir à Paris avec ses petits comédiens et son Olivier (au commencement de l’année 1666).
Il prit le parti d’assiéger son père pour obtenir la permission d’étudier, et il finit par y réussir. […] On dit que, à force de voir sa tendresse rebutée, il lui arriva de se laisser distraire, mais il n’en prit jamais son parti. […] On lie, à force de grimaces, une société étroite avec tous les gens du parti. […] Mais il en a pris sans trop de peine son parti. […] Entre le parti des simples et celui des savants, la lutte s’engage avec vivacité et se poursuit avec des succès divers.
Dès qu’une fois il a fait naître un embarras, qu’il en a tiré parti, il l’abandonne tout-à-fait pour en imaginer un autre qui n’a aucun rapport au premier.
Ils veulent mettre l’Eloquence de leur parti ; mais ils ne peuvent y réussir.
Quel parti a-t-il pris ?
Quel parti dois-je prendre ? […] Je ne sais quel parti prendre.
Les amants mettent dans leur parti un adroit Napolitain, qui va étudier le nouveau débarqué sur la route, lie connoissance avec lui, le trouve très propre à donner dans tous les pieges qu’on lui tendra.
Et ce sont, pour ainsi dire, des formules comiques que Molière emprunte aux Italiens, sauf à centupler la valeur de ce qu’il emprunte par le parti qu’il en tire, par l’usage qu’il en fait.
Auparavant, il parlera à Tebaldo, son homme de confiance, et, suivant son conseil, il prendra un parti. […] À peine Fabio est-il parti, que Tebaldo dit à Lelio qu’il est sûr de son fait et qu’elle aime Fabio.
Elle prie son frere de l’accompagner pour que Carlos ne lui fasse pas un mauvais parti. […] Frosine quitte le parti de l’Avare pour celui des jeunes amants ; Brichone en fait autant. […] Il prend en homme prudent le parti de se retirer : mais comme il est sorti pendant la nuit, & qu’on ne le voit pas le lendemain, le bruit se répand qu’on l’a assassiné dans son lit : l’on arrête la femme & le Prieur.