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18. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE III. Des Pieces à spectacle. » pp. 30-36

Le Docteur surprend Arlequin, le fait arrêter : on le condamne à être pendu ; il paroît au milieu des soldats, à qui il dit de se dépêcher, qu’on n’a qu’à le pendre bien vîte, parcequ’après cela il doit aller souper en ville. […] Le tyran fait arrêter Flaminia pour la conduire dans une tour qui est dans un bois.

19. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE V. Des Pieces à scenes détachées. » pp. 45-60

Eraste la suit pour s’excuser ; un chasseur l’arrête, & lui raconte les plaisirs & les chagrins qu’il a éprouvés dans une partie de chasse. […] Orphise a permis à son amant d’aller la voir chez elle à l’insu de leur tyran ; il en prend la route ; il est successivement arrêté par un faux savant, un faiseur de projets, un Marquis qui veut l’accompagner par-tout, croyant qu’il a une querelle à vuider. […] (Plusieurs fâcheux viennent successivement l’arrêter.)

20. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE IX. De l’Adultère et des Amours faciles. » pp. 166-192

On voudrait s’arrêter là pour l’honneur de Molière : non pour son honneur de comédien, qui reste inattaquable jusque dans la farce la plus basse et l’obscénité la plus hardie, mais pour son honneur d’honnête homme. […] La charmante Daphné et la trop aimable Eroxène 626 suivent ces sages maximes, et viennent s’offrir 627 au jeune Myrtil, qui chante à son moineau :          Innocente petite bête,          Qui contre ce qui vous arrête          Vous débattez tant à mes yeux, De votre liberté ne plaignez point la perte :          Votre destin est glorieux ;          Je vous ai pris pour Mélicerte. […] L’un d’eux, s’avançant à la tête, chanta fièrement ces paroles : » Arrêtez, c’est trop entreprendre : Un autre dieu, dont nous suivons les lois, S’oppose à cet honneur qu’à l’Amour osent rendre Vos musettes et vos voix. […]   Les Plaisirs de l’Ile enchantée, première journée, Apollon ; les Amants magnifiques, premier intermède, Neptune ; cinquième intermède, Apollon :   Bienheureuses de toutes parts,   Et pleines d’exquises richesses,   Les terres où de mes regards   J’arrête les douces caresses !

21. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre VI » pp. 394-434

C’est la limite fatale où il s’arrête. […] Ils avaient vingt ans que mademoiselle Mars en avait trente à peine ; il est vrai que, pour ces ingénus de l’univers et pour ces ingénues de l’éternité, le temps s’arrête ; le temps, à leur compte, n’a marché que pour mademoiselle Mars ! […] On est jeune, on est tout ; on est roi, on est reine, hélas jusqu’au jour où s’arrête le privilège, où cesse le charme, où s’envole, en poussant un cri plaintif, le printemps des belles années ; alors, enfin, mon pauvre artiste, il est temps de s’inquiéter du succès et de l’avenir ! […] Ils causaient, on les arrête ; ils dansaient, on les condamne ; ils chantaient, on les tue ! […] » au contraire, elle s’arrête avec respect dans ce sentier de la mort, et elle tâche d’arracher à l’oubli quelques lambeaux de cette renommée, fugitive comme le nuage dans le ciel de l’été.

22. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IX. M. PALISSOT. » pp. 297-316

Le Barbier arrête le Cadi sous prétexte de lui porter plainte contre un homme qui lui a volé sa provision : il accuse Arlequin du vol. […] Cidalise cherche une préface pour mettre à la tête de son ouvrage, essaie plusieurs tournures, brusque son Secrétaire à mesure qu’elle est mécontente d’elle-même, & s’arrête à cette idée : Jeune homme, prends & lis. […] Il le voit au désespoir, lui propose d’enlever Rosalie, de faire peur à Valere ; il s’arrête enfin au projet de supplanter ce dernier.

23. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE X. M. DIDEROT. » pp. 317-332

 » Constance se récrie sur le bonheur qu’elle a de plaire à son amant, elle trouve mal fondée la crainte qu’il a de fâcher par-là Clairville ; elle appréhende qu’il ne parte au moment même, & sort pour l’arrêter. […] Mais Mario, continuant toujours avec le transport d’un ami qui oblige son ami, lui dit qu’il a découvert son amour pour sa sœur Silvia ; que, malgré son hymen arrêté avec le Comte Octavio, il veut qu’il l’épouse le jour même, & qu’il a obtenu la promesse de son pere. […] Sans qu’elle m’eût arrêté, contenu, peut-être même avant qu’elle eût levé les yeux sur moi, je devins timide ; de jour en jour je le devins davantage, & bientôt il ne me fut pas plus libre d’attenter à sa vertu qu’à sa vie. . . . . . . . . .

24. (1863) Molière et la comédie italienne « Textes et documents » pp. 353-376

., et autres frais… 180 3 À Paysan, pour la poudre, pommade, y compris ses peines, celles de ses garçons, et les frais de leur voyage à Chambord… 210 » Pour toutes les voitures généralement quelconques… 9008 » Pour trois bannes qui ont servi à couvrir les charrettes où étaient les habits… 50 8 Pour tous les Suisses qui ont servi, tant à Chambord qu’à Saint-Germain, à garder les portes du théâtre… 153 » Au sieur de Lulli, pour ses copistes, leur entretien et nourriture, la somme de… 800 » Pour les ports, rapports et entretiens d’instruments… 196 » Pour les dessins et peines du sieur Gissez… 483 » Pour les peines d’avertisseurs, huissiers et autres gens nécessaires… 300 » Aux concierges de Chambord et de Saint-Germain, à raison de 100 liv. chacun… 200 » Pour tous les menus frais imprévus, suivant le mémoire ci-attaché… 403 » Somme totale du contenu au présent état… 49404 18 Nous, Louis-Marie d’Aumont de Rochebaron, duc et pair de France, premier gentilhomme de la chambre du roi, certifions avoir ordonné la dépense contenue au présent état, et l’avoir arrêtée pour Sa Majesté à la somme de quarante-neuf mille quatre cent quatre livres dix-huit sous. […] Mais il s’arrêta, en songeant qu’une telle exécution était indigne de lui ; il le fit arrêter et conduire au château de Konigstein.

25. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre IX. Beltrame » pp. 145-157

Pantalon, qui a justement besoin de faire réparer une serrure, arrête au passage Cintio qui est fort embarrassé, d’autant que Mezzetin le poursuit de ses quolibets. […] Les sbires arrêtent le capitaine, qui est fouillé ; la fureur comique de Bellorofonte se devine aisément : « C’est l’Électeur palatin qui se venge, s’écrie-t-il, parce que je lui ai enlevé ses États ; il me le payera cher ! 

26. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre IV. Que la critique doit être écrite avec zèle, et par des hommes de talent » pp. 136-215

Ce terrible vagabondage ne s’arrête qu’à l’abîme. […] Non, mais par hasard il passe devant la tombe du Commandeur ; il s’arrête, encore tout chaud du combat qu’il vient de livrer, et très heureux d’avoir un nouveau rendez-vous d’amour pour le soir. […] Pendant que Molière croit à Don Juan, à son impiété, à ses crimes, à son châtiment dans les flammes éternelles, Thomas Corneille joue avec le feu éternel ; il croyait en Molière, et toute sa croyance s’arrêtait là. […] — Je tâcherais de trouver un honnête homme et de m’arrêter chez lui ! […] » Il est sur le point de ramasser un gant de mademoiselle de La Vallière, mais il s’arrête en se disant : — C’est un péché !

27. (1843) Le monument de Molière précédé de l’Histoire du monument élevé à Molière par M. Aimé Martin pp. 5-33

Là s’arrête sa vie, mais ne s’arrêtent pas les. tribulations. […] Séduit par tout ce qu’il espère, Dans l’humble sillon de son père Pourra-t-il arrêter ses pas ? […] Dans le but qu’il poursuit dès lors rien ne l’arrête : Il enchaîne l’orgueil dans son cœur de poète, Humblement de 6on père il accepte l’emploi, Et Molière à la cour est tapissier du roi ! […] Les modifications que l’on serait obligé de faire subir au projet arrêté entraîneraient indubitablement de nouvelles dépenses ; mais cette difficulté serait, je le crois, facilement écartée.

28. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVI. De l’Entr’acte. » pp. 289-308

Les remords de l’Intendant font trembler le Lord ; il donne ordre à son valet Drink d’arrêter toutes les lettres, en cas qu’il écrive à Eugénie ou à sa famille ; il fait sa visite aux Dames. […] Drink arrête la lettre. […] Je frémis de la résolution du pere : je tremble pour le fils : je bénis l’Ange qui vient arrêter le glaive fatal.

29. (1686) MDXX. M. de Molière (Jugements des savants) « M. DXX. M. DE MOLIÈRE » pp. 110-125

Bayle4, les désordres dont les comédies de Molière ont un peu arrêté le cours. […] Que s’il veut une Rime, elle vient le chercher : Qu’au bout du vers jamais on ne le voit broncher : Et sans qu’un long détour l’arrête ou l’embarrasse À peine a-t-il parlé, qu’elle-même s’y place.

30. (1838) Du monument de Molière (Revue de Paris) pp. 120-

Cela obtenu, les constructions nouvelles dont la rue Richelieu s’embellira s’arrêteront respectueusement à quelques pas de distance delà maison de Molière. […] Depuis longtemps j’ai mon opinion arrêtée sur ce qu’il y a de vrai, de rare mérite dans Molière; et sur ce qu’il y a d’incomplet en lui.

31. (1911) L’Étourdi de Molière et Le Parasite de Tristan L’Hermite (De Jodelle à Molière) pp. 292-302

Une inquiétude l’arrête un instant, comme elle arrête le parasite Fripesauces, et Mascarille la dissipe à peu près de la même façon que la servante Phénice : LÉLIE Écoute, Mascarille, un seul point me chagrine : S’il allait de son fils me demander la mine ?

32. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE II. Des Comédies Héroïques. » pp. 9-29

Il se glorifie d’avoir tué cet animal féroce ; il veut lui couper la tête, comme un garant de sa victoire ; il s’avance du lion, qui remue la patte ; Arlequin fuit en disant : Je ne m’arrête pas deux fois au même ouvrage. […] Il voit Clotalde & veut le percer de sa propre main : Ulric l’arrête, & Sigismond, pour prix de cette témérité, ordonne à Arlequin de le jetter par la fenêtre. […] La Reine ne put jamais savoir du Roi où il avoit fait porter son fils ; & tout ce qu’elle en tira après beaucoup de prieres, ce fut qu’elle le reconnoîtroit un jour, quand on lui présenteroit cet écrin où il avoit mis leurs deux portraits avec un billet de sa main, & quelques autres pieces de remarque : mais voyant qu’elle continuoit toujours à en vouloir savoir davantage, il arrêta sa curiosité tout d’un coup, & lui dit qu’il étoit mort.

33. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVIII. » pp. 357-396

Arrête. […] Arrêtez ! arrêtez ! […] Prenez-le : arrêtez tous ceux qui passent ; fermez les portes, les fenêtres, les haies ! […] Mais je crois que quelque Diable m’arrête : je devrois déja être à ma cheminée.

34. (1884) La Science du cœur humain, ou la Psychologie des sentiments et des passions, d’après les oeuvres de Molière pp. 5-136

Nous devons nous arrêter un instant sur cette lucidité d’Alceste à l’égard des défauts de Célimène. […] Il leur semble cependant que, pour motiver leur admiration, les raisons vont abonder dans leur bouche ; mais quand ils arrivent à vouloir formuler un seul motif, ils sont arrêtés tout court, car la cause de leur enthousiasme réside entièrement dans leur manière de sentir. […] Molière a su arrêter là son passionné, afin de montrer que le seul motif de son admiration réside dans la vivacité de son fanatisme. […] Ces reproductions si fréquentes dans ses œuvres prouvent bien, répéterons-nous, qu’il avait des principes psychologiques arrêtés, déduits des faits qu’il observait sans cesse. […] Devant une répugnance invincible, il sera toujours arrêté par une impossibilité morale, aussi puissante en réalité que les impossibilités physiques.

35. (1812) Essai sur la comédie, suivi d’analyses du Misanthrope et du Tartuffe pp. 4-32

Mais le génie, resserré par la nature même des choses, ne s’est pas arrêté là. […] Il semble que, pressé par un sentiment secret, il ait voulu rassembler toutes ses forces, toute sa vigueur pour créer, pour enfanter le chef-d’œuvre de tous les temps, et marquer le terme où l’art doit s’arrêter à jamais. […] Ce n’était pas assez pour Molière d’attaquer nos vices, de les poursuivre jusque dans leurs derniers retranchements, et de les livrer à la risée publique ; il ne pouvait pas s’arrêter là, il devait donner une leçon à la vertu même, lui apprendre à être heureuse au sein de la plus extrême corruption, en conservant encore sa pureté.

36. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXVI » pp. 413-441

Nous avons vu plus haut qu’en 1673, à l’époque de la mort de Molière, les trois amis qui lui survécurent avaient déjà arrêté le cours de leur fécondité, et qu’ils avaient exprimé, par un long silence, l’étonnement de ce qui se passait, le besoin d’étudier, d’observer, de suivre le changement qui s’opérait dans les mœurs de la haute société. […] L’adversité, qui, dans le même temps, menaçait les intérêts politiques du roi, concourut puissamment à arrêter l’essor du poète, devant le changement des mœurs de la haute société. […] Ici on m’arrête.

37. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Deuxième partie. — L’école critique » pp. 187-250

En effet, il s’arrête dans la voie de l’absurde. Mais pourquoi s’arrête-t-il ? la logique le pousse ; il a bon vent, bon courage… Il s’arrête net, parce qu’une connaissance a posteriori lui barre le chemin. […] Ici pourtant un scrupule m’inquiète et m’arrête. […] Car elle sait qu’il faut plus d’intelligence pour pénétrer jusqu’au beau que pour s’arrêter aux taches qui en obscurcissent la splendeur, et que, la laideur fût-elle dominante, il y a plus d’esprit dans la bonté qui cherche encore et découvre quelque chose à louer, que dans la sévérité facile qui condamne tout313.

38. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [72, p. 106-108] »

Cette Laforest était sa servante ; elle était dans la coulisse opposée, d’où elle ne pouvait passer à travers le théâtre pour arrêter l’âne ; et elle riait de tout son cœur de voir son maître renversé sur le derrière de cet animal, tant il mettait de force à tirer son licou pour le retenir.

39. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVIII. M. GOLDONI. » pp. 468-479

L’Ecossoise est arrêtée par ordre du gouvernement. […] On n’a jamais arrêté les filles par ordre du gouvernement.

40. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXII » pp. 222-236

Les mémoires de mademoiselle de Montpensier nous apprennent plus loin que, dans le commencement de la campagne de Flandre, au mois de mai 1667, le roi étant en marche pour l’armée, accompagné de la reine, de mesdames de Montespan et de La Vallière, dames de la reine, et d’elle, Mademoiselle, on s’arrêta trois jours dans une ville dont le nom est resté en blanc, et que là s’établit la liaison intime du roi et de madame de Montespan, Mademoiselle explique très distinctement la disposition qui fut faite pour assurer la communication secrète de l’appartement du roi à la chambre de madame de Montespan, et la manœuvre de l’un et de l’autre pour se trouver ensemble le plus longtemps qu’il était possible. […] Selon lui, quelque temps après la scène que fît Montespan à madame de Montausier, « cette dame descendant, avec son écuyer et ses gens, un petit degré pour aller de chez elle chez la reine, elle trouva une femme assez mal mise qui l’arrêta, lui fit des reproches sanglants sur madame de Montespan, et lui parla même à l’oreille.

41. (1836) Une étude sur Molière. Alceste et Célimène (La Revue de Bordeaux et Gironde unies) pp. 65-76

La civilisation serait trop rapidement entrainée vers le mieux si elle ne l’arrêtait. […] Supérieur au reste de la société, il aperçoit un but grand et noble qu’elle ne voit pas ; mais il ne peut se diriger vers ce but d’un pas ferme et constant, arrêté, tiraillé qu’il est sans cesse par la foule qui l’entoure et qu’il doit traverser.

42. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [23, p. 51] »

[23168, p. 51169] Molière revenait d’Auteuil avec Charpentier170, fameux compositeur de musique, il donna l’aumône à un pauvre, qui, un instant après, fit arrêter le carrosse, et lui dit : Monsieur, vous n’avez pas eu dessein de me donner une pièce d’or ?

43. (1882) L’Arnolphe de Molière pp. 1-98

d’Agnès naturellement ; oui, d’un jeune objet, qu’entretient dans l’ignorance certain de la Zousse ou de la Source, vous pensez qu’il a bien autre chose à faire que de s’arrêter au nom, un homme riche, mais un fou, un ridicule… Le connaissez-vous point ? […] … Où s’arrêtera cette fureur ? […] Armande était à ce moment dans une situation intéressante ; mais les actrices d’alors semblent avoir pris cet accident avec plus de philosophie que de nos jours, et Mlle Beauval, qui eut plus tard tant de succès dans Georgette, eut consécutivement vingt-huit indispositions de ce genre, sans que cela l’arrêtât dans sa carrière. — Il est vrai que c’était de son mari, à ce que dit l’histoire. […] Mais il faut que je m’arrête ici : l’amour de mon sujet ne m’a que trop entraîné déjà. — J’espère d’ailleurs, toucher prochainement un mot de cette histoire, dans une autre conférence sur le chef-d’œuvre que je viens de nommer. […] Il lui était donné, sous ce rapport, une faveur rare : celle de réaliser sa propre théorie, et. cette théorie, — permettez-moi de m’y arrêter en passant, — c’était que tout, au théâtre, tient à la diction et dans la diction.

44. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XII. Des Pieces intriguées par une Soubrette. » pp. 135-150

Mon drôle qui, sans doute, craignoit l’air de la Turquie, s’arrête à Malthe, y boit de bon vin grec, fait connoissance avec un vieux Parisien qui a été esclave chez les Turcs, se fait instruire de leurs mœurs, & revient en état de pouvoir soutenir qu’il a fait les plus grandes perquisitions dans le voyage qu’on lui a ordonné. […] Dites-moi, je vous prie, Si pendant douze jours j’arrête ici Julie, Si je gagne ce temps, serez-vous satisfait ?

45. (1821) Sur le mariage de Molière et sur Esprit de Raimond de Mormoiron, comte de Modène pp. 131-151

Le duc de Guise crut devoir faire arrêter Modène, et publia un manifeste à ce sujet, le 17 février 164817. […] Le duc de Guise, obligé de prendre la fuite, fut poursuivi avec tant de diligence, qu’il fut arrêté à Gaëte, et de là transporté en Espagne, où il fut privé de sa liberté pendant l’espace de quatre ans18.

46. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre V. Le théâtre des Gelosi (suite) » pp. 81-102

Arrive ensuite Flavio, que la comédienne arrête avec des discours engageants. […] Arrêtée à Lyon par suite d’un accident, au commencement du mois de juin 1604, elle y mourut au milieu d’une fausse couche.

47. (1852) Molière — La Fontaine (Histoire de la littérature française, livre V, chap. I) pp. 333-352

Nous savons bien que cette médaille a son revers, et le temps viendra de le montrer ; mais comment ne pas s’arrêter d’abord dans un sentiment de profonde admiration, devant les merveilles qui ont porté si haut et si loin la gloire du nom français. […] Ceux qui réclament, au nom de l’art et de l’humanité, contre un pareil sacrifice ne peuvent pas non plus accepter l’anathème lancé contre eux par le zèle indiscret du janséniste Nicole ; ils ne s’arrêtent pas même devant l’imposante autorité de Bossuet. […] Qui m’arrêtera sous vos sombres asiles !

48. (1809) Cours de littérature dramatique, douzième leçon pp. 75-126

Rien ne languit, rien ne s’arrête, il n’y a ni moyens ni incidents étrangers, et la seule chose qu’on puisse reprocher à cette pièce, c’est un dénouement un peu arbitraire qui s’opère par une reconnaissance. […] Je ne m’arrêterai pas à faire sentir combien il est improbable qu’Arnolphe, qui tient Agnès à ce point renfermée, s’entretienne souvent avec elle dans la rue ou sur une place publique. […] Combien je souhaiterais à la tragédie des Français, et même à leur comédie en habit de cour, un peu de cette vie dans les détails, de cette réalité, de cette manière de saisir et d’arrêter le moment présent. […] Je ne m’arrêterai pas à prouver qu’il méconnaît l’essence de la poésie et des beaux-arts, lorsqu’il leur attribue un but purement moral. […] Le poète a voulu montrer comment celui qui conçoit une grande pensée est longtemps arrêté par l’esprit vulgaire et borné de ses contemporains, et comment l’ardeur de son enthousiasme finit par triompher de tous les obstacles.

49. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre V. Comment finissent les comédiennes » pp. 216-393

En ce temps-là peu ou point de critique ; on s’arrêtait devant ce grand titre : Comédiens du roi ! […] Quand le parterre put comprendre enfin à quel drame il venait d’assister, le parterre applaudit à outrance… il n’était plus temps, l’éclat de rire s’était arrêté sur les lèvres brûlantes de Monrose, — arrêté à tout jamais ! […] Quel souffle la pousse, et quel souffle l’arrête ? […] Elle va, rapide comme la foudre, — elle s’arrête hors de sa voie ! […] Justement elle s’arrêta à la porte du jeune homme.

50. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE XI. De la Religion. Principe et Sanction de la Morale de Molière. » pp. 217-240

mon frère, arrêtez, Et ne descendez point à des indignités ; À son mauvais destin laissez un misérable, Et ne vous joignez point au remords qui l’accable. […] Vivant dans une société et’ parmi des amis illustres, qui discutaient vivement les questions religieuses ; protégé par un roi qui s’occupait de religion, même au milieu des plaisirs, et avait à ce sujet des opinions très arrêtées ; menacé comme comédien par la doctrine, et condamné par la discipline de l’Église ; ayant devant les yeux des exemples tristes de l’abus que les hypocrites et les ambitieux peuvent faire des choses saintes ; porté d’ailleurs par le caractère universel et touche-à-tout de son génie ; forcé enfin par les agressions déloyales de rivaux jaloux qui, le trouvant inattaquable sur tout le reste, croyaient le surprendre sur ce point, — un jour, il voulut dire, et dit franchement, dans deux comédies, ce qu’il pensait de la religion. […] « Molière, dans le Festin de Pierre, qui se joua en 1665, se vengea de la cabale qui arrêtait le Tartuffe par la tirade de don Juan au cinquième acte. » Sainte-Beuve, Port-Royal, tome III, chap.

51. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXVII et dernier » pp. 442-475

Je m’arrête ici. […] Puisque les conséquences ultérieures de cette fortune ne sont plus de notre sujet, et que nous nous arrêtons ici dans l’histoire de la société polie, jetons un dernier regard sur les personnages qui la composent en 1680, rassemblons-les dans notre pensée : leur aspect suffira pour nous faire entrevoir l’avenir que nous laissons à d’autres le soin de décrire. […] Elle se rapporte à l’époque du mariage de madame de Maintenon avec Louis XIV, deux ans plus tard que l’époque où nous sommes arrêtés dans ce mémoire.

52. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXIX. Des Méprises, des Equivoques & de ce qu’on appelle quiproquo au Théâtre. » pp. 474-489

Cessez de m’arrêter. […] Cessez de m’arrêter.

53. (1732) Moliere (Grand Dictionnaire historique, éd. 1732) [graphies originales] « article » pp. 45-46

En 1665. sa troupe fut arrêtée au service du roi.

54. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre IV. — Molière. Chœur des Français » pp. 178-183

Il a étudié la nature humaine d’après une méthode plus arrêtée et plus philosophique263.

55. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXV » pp. 259-278

Il offre tant de sympathies diverses à satisfaire, il soumet les sympathies physiques à tant de sympathies morales et intellectuelles, il présente tant de points de défense et d’attaque en même temps, il fait naître tant désirs au-delà du désir même, il offre tant à conquérir au-delà de la dernière conquête, il donne tant de jeu aux craintes, aux espérances, il arrête les progrès si près du but et y rappelle si puissamment par l’effort même qui en éloigne, enfin il y a tant de distance entre les voluptés que l’art le plus exercé ou le naturel le plus aimable peuvent donner à l’abandon et le charme de cette retenue mystérieuse qui arrête les mouvements d’un cœur passionné, que rien n’est impossible à une grande passion dans le cœur d’une telle femme.

56. (1819) Notices des œuvres de Molière (II) : Les Précieuses ridicules ; Sganarelle ; Dom Garcie de Navarre ; L’École des maris ; Les Fâcheux pp. 72-464

Louis XIV allait le faire arrêter dans Vaux, et, pour ainsi dire, sous ses yeux. […] C’est une pure vision qui ne mérite pas qu’on s’y arrête. […] « Tout cela, dit La Fontaine, fait place à la comédie, dont le sujet est un homme arrêté par toutes sortes de gens, sur le point d’aller à une assignation amoureuse. » C’est un ouvrage de Molière.

57. (1882) M. Eugène Sauzay et Molière (Revue des deux mondes) pp. 207-209

Comédie à trois voix, suivie de deux divertissements chantés et dansés ; côté modeste et toutefois charmant, devant lequel le lecteur passe trop souvent sans le voir, mais sur lequel s’arrête volontiers le musicien », surtout, ajouterons-nous à notre tour, quand le musicien est un de ces fins lettrés que la fréquentation des bons auteurs et la pratique du meilleur monde ont formés de longue main aux travaux de ce genre.

58. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE III. » pp. 53-56

Enfin, il est bien plus plaisant de voir la Grange & du Croisy faire déshabiller leurs valets en présence des belles, auxquels elles ont donné la préférence, que d’assister à l’enlevement d’un homme qu’on arrête pour dettes.

59. (1900) Quarante ans de théâtre. [II]. Molière et la comédie classique pp. 3-392

Et encore ne nous arrêtâmes-nous là que parce que notre érudition ne poussait pas plus loin. […] Ces femmes sont des fâcheuses, puisqu’elles l’arrêtent et troublent son rendez-vous. […] Il eût pris juste le contrepied du parti auquel il s’est arrêté. […] Mais ici je m’arrête, pénétrer plus loin n’est pas l’affaire du critique. […] Mais Regnard s’arrête aux superficies.

60. (1825) Notices des œuvres de Molière (IX) : La Comtesse d’Escarbagnas ; Les Femmes savantes ; Le Malade imaginaire pp. 53-492

Ces preuves sont surabondantes, et il est tout à fait inutile de s’y arrêter. […] Mais je m’arrête ; car Thomas, qui n’était pas, comme on sait, avare de périodes, en est vraiment prodigue en cette circonstance, et il n’emploie pas moins d’une demi-page encore à terminer sa phrase, dont chacun des membres renferme fine des qualités de son amie. […] Comme il avait fallu que La Thorillière apprît le rôle d’Argan, les représentations du Malade imaginaire ne purent être reprises que le vendredi 3 mars, et elles furent arrêtées à la treizième inclusivement par la clôture de la Semaine-Sainte. […] Il s’imposa toutes les privations, hors les deux seules peut-être qui eussent pu arrêter les progrès de son mal ; il continua d’être époux et comédien : ses douleurs s’en accrurent, et elles l’aigrirent chaque jour davantage contre la médecine, qu’il accusait d’impuissance, lorsqu’il aurait dû peut-être s’accuser lui-même d’indocilité. […] Il fit bien de tourner en ridicule l’infatuation d’Argan pour Purgon, comme celle d’Orgon pour Tartuffe ; mais, entre l’excès de la crédulité et l’excès contraire, n’y a-t-il pas un juste milieu où la raison s’arrête et se fixe ?

61. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE V. D’Ancourt imitateur, comparé à Moliere, la Fontaine, Saint-Yon, le Sage, Montfleury, &c. » pp. 133-184

Avint qu’un jour, en un bourg arrêté, Il vit passer une Dame jolie, Leste, pimpante, & d’un Page suivie ; Et la voyant il en fut enchanté. […] Il prend en homme prudent le parti de se retirer : mais comme il est sorti pendant la nuit, & qu’on ne le voit pas le lendemain, le bruit se répand qu’on l’a assassiné dans son lit : l’on arrête la femme & le Prieur. […] On arrête le mari, on le condamne à la question : la crainte des douleurs lui fait avouer un crime qu’il n’a pas commis ; & bientôt on alloit lui donner la mort, quand on découvre la femme dans une maison où l’Ecclésiastique la tenoit secrètement. […] Je les ferai arrêter sur votre déposition, & je vais tout de ce pas chercher le Greffier pour la venir recevoir.

62. (1759) Moliere (Grand Dictionnaire historique, éd. 1759) [graphies originales] « article » pp. 604-605

En 1665, sa troupe fut arrêtée au service du roi.

63. (1840) Le foyer du Théâtre-Français : Molière, Dancourt, I pp. 3-112

Ses rivaux se montrèrent à visage découvert, et cherchèrent à l’arrêter dans sa marche triomphante. […] Dans la longue et première scène de la pièce, elle dit à peine quelques mots, mais elle n’en impose pas moins à son beau-fils, à sa belle-fille, à sa servante, le respect qui lui est dû ; un regard, un mouvement de lèvres arrêtent, l’expression d’une parole trop vive de leur part. […] Si tout le monde d’ailleurs prenait ce parti désespéré, le cours ordinaire de la justice serait probablement arrêté. […] Le spectacle d’une monomanie dans le rôle d’Argan et le tableau des plus mauvais sentiments du cœur humain dans celui de Beliue, arrêtent souvent le rire sur les lèvres, On n’est consolé que par la bienséance parfaite d’Angélique, cette dernière sœur de la Marianne du Tartufe. […] Son hypocrisie religieuse n’arrêta pas les progrès du vice.

64. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre IX » pp. 77-82

Il retient prisonnière à Compiègne la reine-mère, et la force peu après à chercher un asile en terre, étrangère ; il exile ou fait arrêter les amis et les domestiques de cette reine proscrite et met Bassompierre à la Bastille, Il fait décapiter Henri de Montmorency.

65. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VI. Des Prologues. » pp. 118-138

J’entends toute l’assistance crier en symphonie à l’acteur qui ouvre le prologue : arrête, mon ami, arrête !

66. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IX. Du Genre larmoyant. » pp. 103-122

Valere lui annonce qu’on a donné des ordres pour s’assurer de sa personne : il est entouré d’une épouse, d’une mere, d’un frere, d’un fils, d’une fille, d’un ami, qui déplorent son malheur, qui l’exhortent à prendre la fuite, quand Tartufe, accompagné d’un Exempt, paroît pour l’arrêter. […] « Figurez-vous, mes chers camarades, leur disoit-il, un honnête gentilhomme qui retire chez lui un misérable, à qui il donne sa fille avec tout son bien, & qui, pour le récompenser de ses bontés, veut séduire sa femme, le chasser de sa propre maison, & se charge de conduire un Exempt pour l’arrêter. » Ah !

67. (1877) Molière et Bourdaloue pp. 2-269

Voilà de quoi arrêter la « contagion », qui, comme on le voit, laissait encore un certain nombre de têtes parfaitement saines. […] Ils ne s’arrêtent pas à moitié route pour bafouer cruellement tant de misères ; ils les illuminent d’un rayon de vérité, devant lequel souvent elles se dissolvent comme des fantômes. […] Aucune grandeur ne l’arrête, aucun déguisement ne l’abuse. […] « Ils craignent de passer pour hypocrites, et cette crainte les arrête. […] Il faut s’arrêter partout et manquer de respect à la vérité, ou tomber dans la tragédie.

68. (1900) Molière pp. -283

À celui-ci, le dernier et délicat travail qui arrête le détail de la composition et du style, et donne à tout le fini, le poli, le travail de la dernière main a manqué. […] S’arrêter à combiner des faits qui constituent une intrigue ? […] Arrête ? […] Arrêtez-le, madame, arrêtez-le au nom de la Grèce ; de rage, il ferait faire quelque sottise au peuple athénien. […] Il m’était venu un doute à l’esprit sur quelque passage d’un auteur grec, et rencontrant par hasard Paul-Louis, que je sais homme merveilleusement instruit de ces matières, je l’ai arrêté.

69. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVI. Pieces intriguées par un événement ignoré de la plupart des Acteurs. » pp. 192-198

Un obstacle cruel, & presque insurmontable, Arrête cependant son dessein généreux.

70. (1892) Vie de J.-B. P. Molière : Histoire de son théâtre et de sa troupe pp. 2-405

En entrant dans la carrière du théâtre, il y portait une volonté arrêtée et une ambition résolue ; rien ne devait le faire reculer. […] Cette conjecture est très plausible, tous ces acteurs s’étant sans doute arrêtés plus ou moins longtemps à Paris en y passant. […] Il n’était pas homme à compromettre ainsi sa destinée et à risquer d’être arrêté au premier pas, comme le fut à Rome le comique Nævius. […] Hors de là, il ne pouvait rien et il devait être arrêté au premier pas. […] Le roi s’arrêta, écouta son récit fait avec l’accent de la douleur et de la vérité, puis lui ordonna de le suivre.

71. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre VII. Le théâtre français contemporain des Gelosi » pp. 119-127

Il fut arrêté et mis dans un cachot (on n’était plus sous Henri IV), et le saisissement qu’il en eut causa sa mort.

72. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre III » pp. 30-37

Le marquis d’Urfé devait en grande partie sa célébrité à sa longue et merveilleuse passion pour Diane de Châteaumorand, personne d’une admirable beauté, d’une grande fortune, toute occupée de ses charmes, et pénétrée du respect pour elle-même, au point d’avoir refusé à un neveu de s’arrêter une nuit dans un château qu’il avait sur une route où elle passait, parce qu’on y avait remplacé des vitres de cristal par du verre.

73. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXIV. On peut faire usage de tous les caracteres. » pp. 378-385

Ergaste obtient un rendez-vous d’Orphise qu’il aime ; il est question de le lui faire manquer, en lui suscitant des importuns qui viennent l’un après l’autre l’arrêter.

74. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XII » pp. 100-108

La cour fit arrêter les magistrats les plus ardents de l’opposition ; le peuple se souleva.

75. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXX » pp. 330-337

Ce ne fut pas seulement la mort de Molière qui marqua un terme à la protection que les lettres donnaient à la société licencieuse contre la société d’élite ; l’esprit satirique de Boileau, la courtoisie de Racine, la licence de La Fontaine, s’arrêtèrent en même temps devant les progrès de cette société : comme ces progrès atteignaient la cour elle-même, nos poètes virent que le temps était venu de prendre un autre ton, une autre direction, et ils furent plusieurs années à contempler en silence le changement qui s’opérait.

76. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XIV » pp. 126-174

L’essor des précieuses en fut arrêté. […] Elle s’arrêta devant plusieurs mots auxquels était attachée une haute considération. […] Toutefois, ne nous arrêtons pas à une phrase de l’exposition : quelles sont les provinciales que la pièce met sur la scène ?

77. (1886) Molière : nouvelles controverses sur sa vie et sa famille pp. -131

Je ne m’y arrête pas autrement ; mais les deux dépositions contemporaines (et c’est trois qu’il aurait fallu dire) méritent une tout autre attention. […] Conformément aux volontés royales, un arrêt de la Cour, du 27 juin 1672, ordonna l’enregistrement des lettres patentes accordées à Lulli, sans s’arrêter aux oppositions. […] L’instruction fut longue et prit une tournure inattendue : un beau jour Aubry fut arrêté par ordre du procureur du roi, Robert. […] Un éclat s’ensuivit : ne comprenant rien aux familiarités qu’il se permettait, Armande jeta des cris, et comme Lescot, irrité, lui arrachait un collier qu’il croyait reconnaître pour celui dont il avait gratifié La Tourelle, elle appela la garde qui arrêta le malencontreux président. […] Je m’arrête donc pour céder la parole à M.

78. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE II. Regnard imitateur de Moliere. » pp. 51-80

Tout beau, charmante Nuit, daignez vous arrêter. […] Vous le croyez sans peine ; on est fait d’un modele A prétendre hypotheque, à fort bon droit, sur elle ; Et vouloir faire obstacle à de telles amours, C’est prétendre arrêter un torrent dans son cours.

79. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE VII. De l’Amour. » pp. 121-144

Et c’est la vérité : sous toutes ces erreurs et ces hésitations qui sont vraies, il y a l’amour vrai, qu’aucune puissance, aucun intérêt ne pourra arrêter, parce que les cœurs qu’il mène sont poussés par une puissance et un intérêt supérieurs à tous les autres455. […]   Là, dans l’être divin tonte déifiée,   Vide du monde entier, et désappropriée,   Une âme s’enveloppe en son état passif,   Et, sans pouvoir produire un acte discursif,   Des objets d’ici-bas arrête l’imposture,   Et de ses facultés serre la ligature.

80. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre premier. Ce que devient l’esprit mal dépensé » pp. 1-92

Bientôt, de ces profonds silences qui vous effrayaient tout d’abord, s’élèvent des bruits confus ; ce sont des voix aimées qui vous parlent toutes à la fois ; bientôt encore on dirait que la confusion s’arrête et que chaque voix veut parler à son tour. […] Alors Molière, qui aimait à haranguer, arrêté tout à coup par cette défense inattendue, et voyant remettre en question cette question tant débattue, vint annoncer sa défaite à cette foule inquiète et attentive. […] La seule chose que j’admire dans Le Barbier de Séville, c’est que Beaumarchais ait trouvé le moyen d’avoir un amoureux dont les poches sont pleines d’or, et cependant cet amoureux est arrêté à chaque pas. […] Dorimène, au contraire, est plus que sûre d’épouser Sganarelle, et quand Lycaste, l’amant, se met en frais pour ce pauvre époux, Dorimène l’arrête court dans ses politesses : —  C’est trop d’honneur que vous nous faites à tous deux ! […] Philinte sera jeté en prison s’il ne donne caution ; — Alceste répond pour Philinte, en présence d’un agent et cet agent l’arrête, quand il entend le nom d’Alceste.

81. (1692) Œuvres diverses [extraits] pp. 14-260

On dirait, quand tu veux, qu’elle te vient chercher : Jamais au bout du vers on ne te voit broncher ; Et sans qu’un long détour t’arrête, ou t’embarrasse, À peine as-tu parlé, qu’elle même s’y place.

82. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XVII. Conclusion » pp. 339-351

(Il s’en va, Mascarille l’arrête.

83. (1769) Éloge de Molière pp. 1-35

Le précepte d’être comme tout le monde, ayant fait de la société un bal masqué où nous sommes tous cachés sous le même déguisement, ne laisse percer que des nuances sur lesquelles le microscope théâtral dédaigne de s’arrêter ; et les caractères, semblables à ces monnaies dont le trop grand usage a effacé l’empreinte, ont été détruits par l’abus de la société poussée à l’excès. […] Arrêter ses funestes effets serait-il un dessein moins digne d’un sage ?

84. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IV. Du Choix du Titre. » pp. 94-102

Laissons le Dépit Amoureux, puisque j’ai déja parlé de cette piece & que j’aurai peut-être occasion d’en parler encore, & ne nous arrêtons qu’à la seconde.

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