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21. (1852) Légendes françaises : Molière pp. 6-180

D’ailleurs, il commençait à être bruit de la troupe ambulante, Molière surtout attirait l’attention par son esprit, par son noble savoir-vivre et par sa probité. […] La Princesse d’Élide, commencée en vers, faute de temps, fut achevée en prose. […] Dans le Festin de Pierre il commença de signaler leur dangereuse ignorance. […] L’horizon commençait à singulièrement s’assombrir; les bigots croissaient en audace ; il fallut donc satisfaire, avec empressement, aux fantaisies royales. […] où le rêve commençait-il ?

22. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XIII » pp. 109-125

Après 1645, quand la société de Rambouillet commença à se dissoudre, comme nous l’avons vu, il s’en forma de nouvelles de l’élite des personnes qui la composaient ; il s’en forma de son rebut, il s’en forma de mêlées ; il s’en forma même des partis opposés de la cour et de la ville ; la pruderie et la galanterie se mêlèrent. […] Les anciens recueils ne commencent même qu’à 1661. […] Le duc de La Rochefoucauld, âgé de quarante-huit ans en 1661, époque où madame de Longue ville commença à se retirer du monde, fréquemment attaqué de la goutte, réunissait chez lui, au moins quand la goutte l’y retenait, des personnes de son affection particulière, avec celles qui fréquentaient les maisons d’Albret et de Richelieu, et qui se partageaient entre elles et lui.

23. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VI. Des Prologues. » pp. 118-138

Je remarque que lorsqu’on veut préparer le public à quelque nouveauté suspecte, on commence à la faire paroître sur les petits théâtres : là, elle se fait peu à peu des partisans ; le nombre augmente insensiblement, & quand son parti est assez fort, on l’expose sans crainte au grand jour. […] Malheureusement pour toi, celle-ci commence, aussi bien que l’autre, par le Valet & la Suivante. […] Ma foi, je n’attendrai pas qu’on ait commencé pour sortir, à moins que tu ne me prouves ces prétendues différences. […] Si je trouve ridicule qu’on m’expose l’avant-scene avant que la piece commence, je dois bien plus blâmer les Auteurs qui m’instruisent à fond du sujet, de l’intrigue & du dénouement.

24. (1919) Molière (Histoire de la littérature française classique (1515-1830), t. II, chap. IV) pp. 382-454

Après tout, s’il est vrai que Molière ait commencé ses humanités assez tard, il les fit du moins complètes et solides, au collège de Clermont, où il demeura jusqu’en 1641. […] C’est à peu près vers ce temps qu’il dut préparer sa première entreprise dramatique, et commencer à rêver de son « illustre » théâtre. […] La vie publique de Molière commence. […] Peut-être la vogue des comédiens italiens, qui commencèrent de jouer en cette même année 1644, nuisit-elle à Molière et à ses amis. […] Or les Bordelais ont commencé à se soulever contre le duc à la fin de 1648.

25. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XV. Des Actes. » pp. 274-288

Nous avons plusieurs poétiques qui défendent aux Auteurs de faire commencer un acte par l’acteur qui a fini le précédent ; & cela, j’ai honte de le répéter, parceque de cette façon l’entr’acte n’est pas assez marqué. […] Qu’un acteur finisse un acte, qu’il commence le suivant ; mais qu’il le fasse bien, c’est-à-dire qu’il dise bien clairement, en partant, qu’il sort pour telle & telle chose ; & qu’à son retour il nous rende un compte bien exact de ce qu’il a fait entre les deux actes : je défie le spectateur le plus idiot de ne pas s’appercevoir que l’un est fini & que l’autre est commencé.

26. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXI » pp. 338-354

Cette année commença par une révolution dans le service de la maison de la reine. […] Il nous donne encore cette journée pour nous remettre des fatigues du voyage ; demain il commencera ses remèdes. […] Cette anecdote ne peut être qu’antérieure à acquisition de Maintenon, puisque madame de Maintenon y est appelée madame Scarron, et ne peut être antérieure à l’époque où l’on a commencé à voir les enfants et la gouvernante à la cour.

27. (1705) La vie de M. de Molière pp. 1-314

Lorsqu’il commença à travailler elle était dépourvue d’ordre, de mœurs, de goût, de caractères ; tout y était vicieux. […] Cependant les petits Auteurs comiques de ce temps-là, alarmés de la réputation que Molière commençait à se former, faisaient leur possible pour décrier sa Pièce. […] Il commença par y envoyer sa femme et ses enfants ; et quelque temps après il demanda au Roi la permission de se retirer en son Pays. […] Après les premiers compliments d’amitié, celui-là commença la conversation par la relation. […] Molière qui en parlait avec plaisir, en commença l’histoire ; mais Baron rebuté de l’entendre, alla chercher à s’amuser ailleurs.

28. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre premier. Ce que devient l’esprit mal dépensé » pp. 1-92

Lorsque j’ai commencé ce grand travail de révision sur moi-même, au premier abord il me semblait que j’entreprenais une œuvre impossible. […] où ne pas courir, et par quel chapitre allais-je commencer ? […] C’est ainsi que Molière a commencé. […] Ainsi commença la popularité de Molière, on ne pouvait mieux commencer. […] Cette fois, pour commencer, nous vous traiterons, si vous le permettez, comme nous traiterons plus tard S. 

29. (1885) Études sur la vie et les œuvres de Molière pp. -461

Il commence par le nom, ce sera bientôt le tour de l’argent. […] C’est cette année-là que commencèrent ses chagrins de ménage. […] Molière acheva sa comédie commencée. […] L’abbé commence la réforme par lui-même. […] Il a commencé la guerre à bon escient, et non point à l’étourdie ; il la continuera.

30. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre VII. Le théâtre français contemporain des Gelosi » pp. 119-127

Henri IV, qui aimait à se divertir des parades comiques qui commençaient à faire la réputation de l’acteur français, le faisait appeler quelquefois. […] La femme commence à crier après ; aussi fait le mari, qui leur demande qui ils sont. — Nous sommes gens de justice, disent-ils. — Comment !

31. (1747) Notices des pièces de Molière (1666-1669) [Histoire du théâtre français, tome X] pp. -419

« Cet acte commence par le récit de l’accommodement du Misanthrope avec l’homme du sonnet, et l’ami de ce premier en entretient la cousine de la coquette. […] Il exigea ce jour-là de ses camarades que l’on commençât la représentation à quatre heures précises ; mais sa femme et Baron le pressèrent de prendre du repos et de ne point jouer. […] « Ces deux bergers se retirent l’âme pleine de douleur et de désespoir, et ensuite de cette musique commence le premier acte de la comédie en prose. […] « Après cette plainte commença le second acte de la comédie en prose. […] Cloris commence la première à joindre sa voix au son des flûtes et des musettes.

32. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XX. Des Pieces intriguées par le hasard. » pp. 223-240

Marcella le gronde, parcequ’il a commencé à raconter l’histoire de ses amours à Dom Félix, & lui défend de l’achever. […] Laura est troublée, elle lui dit pour s’excuser qu’il a sans doute vu un domestique dans le cabinet ; il commence à le croire. […] Il trouve enfin un protecteur qui écrit au Roi pour lui vanter les services de l’infortuné : il parvient aux pieds du Trône ; son maître prend le papier, commence à le lire : le héros croit ses malheurs finis ; point du tout : le hasard veut que le Roi s’endorme dans ce moment.

33. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XX. » pp. 411-419

Mendoce s’en retournoit consolé de toutes les disgraces qui lui étoient arrivées, quand le valet du jaloux Don Diegue, nommé Ordogno, qui passa auprès de lui, fit semblant d’avoir une idée confuse de sa personne, & commença de l’appeller Pays, quoiqu’il ne l’eût jamais vu que cette fois-là. […] répondit l’artificieux Ordogno, je n’en crois rien : vous n’oubliez pas vos amis si facilement, & je vois bien que présentement vous commencez à me remettre.

34. (1879) Les comédiennes de Molière pp. 1-179

Je crois donc avoir alors commencé une galerie sérieuse. […] Je commence par Les Comédiennes de Molière. […] Elle commença par le rôle d’Axiane dans la tragédie d’Alexandre, qu’elle joua avec beaucoup de sentiment. […] Nous n’attendrons pas que le spectacle soit commencé pour mieux savourer toutes les émotions d’une belle soirée. […] Voici ses débuts : cela commence encore par un enlèvement.

35. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXVII. Du Caractere des Professions. » pp. 284-302

Il faut commencer par faire mettre le cheval sous la clef : car si ce marchand venoit à le découvrir, n’ayant pas d’autres témoins, il ne manqueroit pas de le faire interroger sur faits & articles, & vous seriez un homme perdu. […] Çà, çà, sans perdre plus de temps, il faut commencer par faire informer les premiers, & avoir des témoins, à quelque prix que ce soit. […] Avec cette intention louable nous ne donnerons pas à notre héros une grande perruque, un air bas ; nous ne le ferons pas commencer sa carriere par la conciergerie de la porte de Guibrai ; il n’aura pas été laquais comme M.

36. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIX. » pp. 397-410

Tofan entendant sa femme, vit bien qu’il étoit pris pour dupe, retourne à la porte qu’il trouve fermée, & commence à son tour à prier qu’on lui ouvre. […] Tofan, au désespoir de se voir la dupe & la victime de la malice de sa femme, commence à crier & lui dire des injures. […] Il ouvrit si brusquement, que le cavalier, se défiant que c’étoit le jaloux, commence à prendre la fuite, & l’autre à le poursuivre.

37. (1732) Jean-Baptiste Pocquelin de Molière (Le Parnasse françois) [graphies originales] « CII. JEAN-BAPTISTE POCQUELIN. DE MOLIERE, Le Prince des Poëtes Comiques en France, & celebre Acteur, né à Paris l’an 1620. mort le 17. Fevrier de l’année 1673. » pp. 308-320

Despréaux ne lui donne pas moins de louange dans sa deuxiéme Satire qu’il lui adresse, où il commence par ces Vers. […] Il laissa aussi quelques Comédies commencées, que Mlle de Moliere donna à la Grange Comédien. […] A la fin de l’année 1731. on a commencé à Paris une magnifique édition des œuvres de Moliere en 6 volumes in-4°. ornée de très-belles Estampes & de plusieurs Vignettes.

38. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXVII et dernier » pp. 442-475

En 1680, la liaison était formée, l’affection morale avait commencé, l’âme était exaltée. […] Quand Louis s’en retournait, en 1672, désespéré, mais non rebuté, les désirs des sens étaient repoussés, le besoin, l’espérance de plaire commençaient à se faire sentir ; le prince, jeune et ardent, était désespéré ; le prince, aimable et charmé, n’était pas rebuté, ou ne se rebutait pas. […] Cette lettre disait entre autres choses : « Le roi commence à penser sérieusement à son salut et à celui de ses sujets. […] Dès 1677, les remontrances de l’assemblée du clergé, ou les jésuites avaient de puissants amis, les sollicitations de la cour de Rome, provoquées par les intrigues de la société, les conseils du chancelier Le Tellier et du marquis de Louvois son fils, tous deux ennemis de Colbert, qui protégeait les protestants comme des sujets utiles, enfin l’intérêt particulier de Louvois, ministre de la guerre, qui était atterré, dit Saint-Simon, par le poids d’un armistice de vingt années, à peine commencées, et qui voulait rendre ses troupes nécessaires par la persécution des huguenots, (elles furent les causes des dragonnades de 1683 et 1684.

39. (1845) Œuvres de Molière, avec les notes de tous les commentateurs pp. -129

Lorsqu’il commença à travailler, elle était dépourvue d’ordre, de mœurs, de goût, de caractères ; tout y était vicieux. […] Il commença par y envoyer sa femme et ses enfants ; et quelque temps après il demanda au roi la permission de se retirer en son pays. […] Molière alla dans sa loge une demi-heure avant qu’on commençât la pièce. […] C’est donc à Avignon que commença entre Mignard et Molière une amitié qui dura toute leur vie. […] A cette époque, le spectacle commençait entre trois et quatre heures : deux représentations étaient donc possibles.

40. (1847) Le Don Juan de Molière au Théâtre-Français (Revue des deux mondes) pp. 557-567

Un avocat au parlement de Paris, un sieur de Rochemont, s’oublia jusqu’à remontrer au roi, dans un odieux libelle, « que l’empereur Théodose condamna aux bêtes des farceurs qui tournoient en dérision nos cérémonies, dans des pièces qui n’approchoient point de l’emportement qui paroît au Festin de Pierre 3. » On aimerait à rencontrer, dans les écrits contemporains, des renseignements exacts sur cette lutte du génie contre les mauvaises passions, lutte qui commença par le Festin de Pierre, et dans laquelle jamais Molière ne faiblit, ni, ce qui est plus admirable encore, ne dépassa les justes bornes. […] Le Mercure galant ne commence qu’un peu plus tard. […] C’est dans Don Juan que Molière commença les hostilités contre la médecine.

41. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre IV » pp. 38-47

Racan commença par être page de la chambre du même roi. […] Voiture commença par se faire poète de Monsieur, frère du roi, qui lui confia d’importants emplois : il le fut aussi du comte d’Avaux.

42. (1882) L’Arnolphe de Molière pp. 1-98

C’est celle que Richelieu fit bâtir pour Mirame ; le roi l’a donnée à Molière, de moitié avec les Italiens, après que le sieur Ratabon, surintendant des bâtiments, eut commencé à démolir le Petit-Bourbon sans prévenir la troupe, qui se trouva une belle après-midi sans théâtre. […] Voilà une pièce qui commence mal. […] On a commencé. […] Les deux enfants — ils le sont par la confiance et la pureté de cœur — se font de touchants adieux, qu’Arnolphe abrège en tirant Agnès par la manche… Horace s’en va ; et la grande scène, que Molière a si bien su faire attendre, commence enfin, admirable de vérité humaine et de force comique. […] Comme je commence à connaître qu’on m’a toujours tenue dans l’ignorance, j’ai peur de mettre quelque chose qui ne soit pas bien, et d’en dire plus que je ne devrais.

43. (1881) La philosophie de Molière (Revue des deux mondes) pp. 323-362

Les Mémoires de Saint-Simon viennent de commencer, et deux volumes ont paru l’année dernière ; on en fait espérer deux cette année. Avec une prudence qu’on ne saurait blâmer, les éditeurs ne voudraient rien entreprendre de nouveau avant d’achever ce qui est commencé. […] Espérons qu’on se relâchera un peu de la sévérité actuelle que, lorsque les ouvrages aujourd’hui commencés approcheront du terme, on ne craindra plus d’entreprendre quelque chose de nouveau. […] Une scène commencée de si haut ne finit-elle pas par tomber dans la farce ? […] Alceste ne commence-t-il pas par employer toutes les précautions pour éluder cette insidieuse demande ?

44. (1886) Molière, l’homme et le comédien (Revue des deux mondes) pp. 796-834

Lorsqu’il revient à Paris, la jeunesse est passée et une nouvelle existence commence, étonnamment laborieuse, chargée de soucis, tourmentée par les attaques de tout genre, l’ambition, les chagrins intimes. […] C’est que, à ce moment, il commençait à souffrir sérieusement et la médecine n’avait pu ni le guérir, ni peut-être le soulager. […] Molière n’était pas allé à lui du premier coup : il avait commencé par les médecins officiels, ceux du roi et de la cour, puis, voyant qu’ils ne pouvaient rien, il s’était adressé à un autre, qui pensait et agissait tout autrement. […] Au moment où Molière s’exprime de la sorte, il est très malheureux et commence une longue plainte sur ses souffrances domestiques ; on ne s’étonne donc pas que son métier lui apparaisse sous des couleurs très sombres. […] Songeons à répéter, s’il vous plaît… Or sus commençons… Bon !

45. (1892) Vie de J.-B. P. Molière : Histoire de son théâtre et de sa troupe pp. 2-405

Entraîné par la vocation la plus franche et la plus décidée il a commencé par subir un long et dur apprentissage. […] La porte était ouverte à une heure, on commençait à deux heures, et l’on finissait entre quatre et cinq. […] Les barricades du mois d’août 1648 commencèrent, à Paris, les guerres de la Fronde. […] Il commence par une comédie d’intrigue à la mode italienne. […] Il commença par se donner une instruction spéciale qui surprend par son étendue.

46. (1884) Molière et les Allemands pp. 3-12

« Il n’y a pas dans la langue provençale, ancienne ou moderne, un seul mot qui commence par ce préfix2 caractéristique S si fréquent en italien (sconcertare, sforzato, sgalante, sgomento, etc.) […] Je cherche Escalfura, « échauffer », je le trouve — et je commence à respirer3… Bon Goudouli, quel cierge je vous dois !

47. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVIII. Des Pieces intriguées par des noms. » pp. 204-215

Commençons par nos voisins. […] C’est après toutes ces horreurs que commence une scene plaisante, amenée par le faux nom qu’Ulysse s’est donné : en voici une partie.

48. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [15, p. 45-46] »

[15, p. 45-46] 1705, Grimarest, p. 168-169 Molière avait commencé à traduire Lucrèce dans sa jeunesse, et il aurait achevé cet ouvrage sans un malheur qui lui arriva.

49. (1725) Vie de l’auteur (Les Œuvres de Monsieur de Molière) [graphies originales] pp. 8-116

Cette Troupe prit la titre de la Troupe de Monsieur & commença à representer en Public le 3. […] Après les premiers complimens d’amitié, celui-là commença la conversation par la relation. […] Moliere, qui en parloit avec plaisir, en commença l’histoire ; mais Baron rebuté de l’entendre, alla chercher à s’amuser ailleurs. […] Moliere alla dans sa loge une demi-heure avant qu’on commençât la Piece. […] Il composa quatre vers qui commencent par ces mots.

50. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XV. La commedia dell’arte au temps de Molière et après lui (à partir de 1668) » pp. 293-309

La commedia dell’arte au temps de Molière et après lui (à partir de 1668) Au printemps de 1668, commence une nouvelle époque dans l’histoire de l’ancien théâtre italien. […] Mais la grande innovation qu’il faut remarquer et qui nous oblige de fixer à cette date le point de départ d’une nouvelle période dans l’histoire de la comédie italienne à Paris, c’est que ces acteurs commencent alors à insérer dans leurs pièces des scènes en français, des chansons en français, ce qui amène peu à peu une transformation complète dans leur répertoire.

51. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Conclusion » pp. 355-370

Une réaction commence, en faveur du culte des idées, contre le culte des faits. […] On ne voit pas bien en quoi elle consiste, jusqu’où elle doit aller, où elle commence à devenir étroitesse, dans quelles limites elle peut se concilier avec la largeur.

52. (1819) Notices des œuvres de Molière (IV) : La Princesse d’Élide ; Le Festin de Pierre pp. 7-322

Mais les ordres d’un roi qui le comblait de faveurs, qui venait, pour ainsi dire, d’embrasser sa querelle au sujet de L’École des femmes, et dont le chef-d’œuvre déjà commencé du Tartuffe devait lui rendre un jour la protection si nécessaire, ne lui permirent pas d’écouter les répugnances de son talent et les craintes de son amour-propre. […] Quant à l’unité de lieu, règle beaucoup moins étroite, dont l’infraction s’est fait absoudre plus d’une fois par le succès, elle est violée presque aussi souvent qu’elle peut l’être, puisque la scène change d’acte en acte ; et Molière a peut-être voulu qu’il en fût ainsi dans une pièce qui, renonçant à contenter la raison, devait s’attacher d’autant plus à satisfaire l’imagination et les yeux : mais il a eu le soin de circonscrire ces nombreux déplacements dans un petit espace ; et l’action, commencée dans une ville maritime de la Sicile, borne ses excursions à la côte voisine ou à la campagne environnante. […] Ce dernier mot, au moins, ne devrait pas commencer par une majuscule, comme un nom propre ; mais le mauvais usage a prévalu.

53.

Racine commence par se défendre et finit par attaquer. […] Supposez cependant qu’il voulût prendre le chemin à rebours et commencer par où ne commence jamais l’adolescence poétique, par la farce et la parodie, qui l’en empêchait ? […] M. le 24 octobre 1658 […] Le lundi 11e octobre (1660), le théâtre du Petit-Bourbon commença à être démoli… ». […] Ainsi ce Molière, qui allait devenir si riche, avait commencé par la misère, comme Balzac ! […] Les conférences du cardinal avec don Louis de Haro, commencées le 13 août 1659, se terminèrent le 7 novembre.

54. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [72, p. 106-108] »

Elle commençait à l’instant que Dom-Quichotte installait Sancho Pansa dans son gouvernement.

55. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXII. Des Caracteres principaux ou simples, des Caracteres accessoires, des Caracteres composés. » pp. 337-349

Léandre, jeune homme de vingt ans, est sur le point de se marier avec Lucinde ; mais il frémit en songeant qu’il va s’unir à une personne aussi jeune que lui : il devient épris d’Eliante, jeune veuve, tante de sa prétendue : il commence par engager Lucinde à ne pas précipiter leur union ; il se charge d’obtenir de la tante un délai de trois mois, il le lui demande. […] J’entends d’ici votre austere langage : Vous allez commencer par m’opposer votre âge.

56. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXIII » pp. 237-250

Nous avons vu depuis 1645 jusqu’en 1660, quelles maisons s’ouvriront à la haute société, quand la maison de Rambouillet commença à se désunir. […] Quand mademoiselle de Montpensier commença à sentir de l’inclination pour Lauzun, elle s’informa de ses habitudes au comte de Rochefort dont il était l’ami : et « elle apprit, dit-elle, que Lauzun allait quelquefois chez une petite dame de la ville, nommée madame de La Sablière.

57. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Troisième partie. — L’école historique » pp. 253-354

Alors Épistémon commença son histoire au milieu d’un calme général et d’une curiosité attentive. […] Déjà l’on commence à préférer des plaisanteries de Polichinelle à l’éloquence la plus noble et la plus sage. […] J’avais commencé une étude sur Molière ; j’essayai de la continuer ; mais je ne pus. […] Je commençai : Mon cher Chevalier, vous êtes naïf. […] Ce Descartes, que les femmes savantes admiraient et lisaient, avait commencé, contre l’esprit de routine et de stupide respect pour l’autorité, la guerre de l’indépendance intellectuelle.

58. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre IV. Que la critique doit être écrite avec zèle, et par des hommes de talent » pp. 136-215

Oui, l’intelligence est une belle chose ; on ne sait pas où elle finit, on ne sait pas où elle commence. […] Dieu veuille que ce mois-ci finisse mieux qu’il a commencé !  […] Il a commencé par renier son père et sa mère, il finira par renier son Dieu. […] Bulwer nous raconte qu’il avait commencé par présenter sa pièce au directeur de Drury-Lane, et que ce directeur malappris n’avait pas voulu représenter la pièce, sans la lire. […] Le second acte commence par une scène charmante, charmante justement parce que Don Juan n’est pas là.

59.

Cependant, Monsieur, quand j’ai commencé à exceller, je n’avais jamais lu Molière. […] La pièce a commencé le matin. […] Il est donc aujourd’hui parfaitement établi que Molière commença par Rouen dès 1643 le cours de ses pérégrinations en province, de même qu’il l’y termina en 1658. […] Ce n’est guère probable ; mais les relations entre l’auteur du Cid et le futur auteur du Misanthrope commencèrent certainement dès cette époque. […] Je dis actuellement, car elle commençait autrefois rue de l’Ave-Maria, et ce n’est qu’en 1847 qu’elle fut prolongée jusqu’au quai.

60. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [58, p. 95-96] »

Nommé proconsul en Espagne en -211 lors de la deuxième guerre punique, il prit Carthagène, battit Hasdrubal Barca en -209, puis grâce à ses alliances avec les principaux chefs ibères, commença la conquête de l’Andalousie et réussit à chasser les Carthaginois d’Esapgne (-206).

61. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIV. Des Monologues. » pp. 261-273

Monologue pour finir l’acte comme il a commencé. […] Purge le monde de flatteurs, & commence par elle....

62. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXII. De l’Intérêt. » pp. 385-398

Les deux Médecins consultent ensemble sur la façon dont il faut traiter M. de Pourceaugnac : il apprend qu’on le croit fou, qu’on veut le traiter en conséquence ; il veut s’échapper, on le retient, & pour commencer à le régaler, on veut lui donner quelques lavements : il prend la fuite. […] L’entrevue de Pourceaugnac & d’Oronte commence à être aussi plaisante qu’elle le promettoit, quand elle est interrompue par l’arrivée de Julie.

63. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XX. Des Unités. » pp. 352-366

La fable de la Métromanie ne peut pas être censée commencer & finir dans trois heures ; & l’Auteur a très bien fait de prendre le temps qui lui étoit nécessaire, d’abord qu’il n’excédoit pas les vingt-quatre heures : mais Moliere a très mal fait d’user de la permission, & d’envoyer dormir les personnages de son Malade imaginaire entre le premier & le second acte. […] Les Tuileries, sur la fin d’un beau jour, voient naître des passions, des fantaisies amoureuses, de tendres caprices, des jalousies ; voient lier des parties, achever des ruptures, commencer & finir des infidélités.

64. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE X. » pp. 201-217

Le premier registre de la nouvelle Troupe Italienne commence ainsi : Au nom de Dieu, de la Vierge Marie, de S. François de Paule, & des ames du Purgatoire, nous avons commencé ce 18 Mai, par l’Inganno fortunato.

65. (1811) Discours de réception à l’Académie française (7 novembre 1811)

Le dix-huitième commence, et les mœurs se dépravent encore ; mais ce n’est point ce désordre seul qui afflige les regards de l’observateur ; une plaie cruelle porte ses ravages jusque dans le cœur, de l’État. […] Un nouveau siècle commence !

66. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE IX. De l’Adultère et des Amours faciles. » pp. 166-192

Songez de bonne heure à suivre Le plaisir de s’enflammer : Un cœur ne commence à vivre Que du jour qu’il sait aimer. […] La première représentation est du 7 septembre 4670 : Mlle de la Vallière commençait à être tout à fait délaissée pour Mme de Montespan, qui était accouchée du duc du Maine au mois de mars ; elle allait s’enfuir pour la seconde fois chez les religieuses de Sainte-Marie de Chaillot le 11 février 1671, et Louis XIV allait envoyer Colbert la chercher le jour même. […] Les infidélités de Mlle de Molière commencèrent en 1664, à Versailles, pendant les représentations des Plaisirs de l’Ile enchantée.

67. (1843) Le monument de Molière précédé de l’Histoire du monument élevé à Molière par M. Aimé Martin pp. 5-33

L’époque populaire commence seulement aujourd’hui. […] Autour du lit funèbre, on voyait, dispersés, Des livres, des papiers, des travaux commencés, Et sur les murs pendaient, parmi de vieux volumes, Des attributs bouffons et d’étranges costumes ; Le mourant, l’œil fixé sur ces objets divers, Semblait se raminer ; il murmurait des vers. […] Considérant, en ce qui concerne la part que la ville de Paris est appelée à prendre dans la souscription du monument de Molière, que ce grand homme, dont les arts n’ont pas encore suffisamment honoré la mémoire, est né à Paris, qu’il y a fait ses études, qu’il y a passé presque toute sa vie, qu’il y a exercé sa profession, qu’il y a écrit ses chefs-d’œuvre, qu’il y est mort, et, qu’en un mot, il n’y a pas un des rayons de sa gloire qui ne brille sur sa ville natale ; Que lorsqu’il est question de lui ériger un monument digne de cette gloire, Paris, qui déjà y a contribué par les souscriptions particulières des chefs et des employés de son administration, de ses conseillers municipaux, d’un grand nombre de ses habitants, et notamment des sociétaires de la Comédie française, et, à leur exemple, des artistes des autres théâtres de la capitale ; Paris, disons-nous, ne veut pas, en tant que commune, rester étranger à cette Œuvre ; Considérant que la souscription de Paris, jointe aux 81,000 f. déjà disponibles, rend possible de commencer, dès à présent, les travaux ; Considérant, en ce qui touche le mode d’exécution de ces travaux, qu’ils ne sont pas de nature à être soumis à une adjudication, et qu’il convient qu’il y soit pourvu au moyen de traités passés avec des entrepreneurs connus ; DELIBERE : 1° Le projet de fontaine monumentale dédiée à Molière, à ériger à l’angle des rues Richelieu et Traversière-Saint-Honoré, est approuvé, sauf les modifications ci-dessus indiquées. […] 5° Le Conseil invite M. le préfet à faire toutes les diligences nécessaires pour commencer les travaux le plus têt possible.

68. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXIII. » pp. 436-488

Il commence d’abord par attaquer Argante, auquel il persuade que, loin de plaider pour faire casser le mariage de son fils, il doit plutôt s’accommoder avec les parents de la mariée, & leur donner l’argent qu’il dépenseroit en paperasses : il fait jouer le rôle du parent par Sylvestre, déguisé en brave : Argante donne deux cents pistoles. […] Le premier acte commencera de la sorte : Je suis, par exemple, Monsieur Jérôme : vous, vous êtes un oiseau volage & libertin, qui ne méritez pas d’avoir d’aussi braves gens pour parents, contre la volonté desquels vous voulez vous promettre à une fille suspecte, que vous n’avez jamais vue qu’une fois ; par-là vous faites le personnage d’un trompeur & d’un menteur ; vous prostituez toute une famille, & vous vous rendez la fable de la ville. […] Le second acte commencera de cette façon : Voyez ce fauteuil où je suis assis, c’est le consistoire ; & je suis premiérement le Procureur de la Demoiselle. […] Ses parents le voient avec plaisir mettre en prison, & ne lui fournissent aucun secours ; ce qui fait qu’après avoir été renfermé, & après avoir chanté long-temps coucou, sa nouvelle passion commence à s’évanouir. […] La femme est furieuse, ne veut point pardonner à son époux ; &, pour commencer à se venger, elle permet à Phormion de venir manger chez elle tant qu’il voudra.

69. (1739) Vie de Molière

Le théâtre commençait à fleurir alors : cette partie des belles-lettres, si méprisée quand elle est médiocre, contribue à la gloire d’un État, quand elle est perfectionnée. […] On commença à ne plus estimer que le naturel ; et c’est peut-être l’époque du bon goût en France. […] Dès lors les rivaux se réveillèrent ; les dévots commencèrent à faire du bruit ; les faux zélés, (l’espèce d’hommes la plus dangereuse) crièrent contre Molière, et séduisirent même quelques gens de bien. […] Le lendemain on allait la rejouer ; l’assemblée était la plus nombreuse qu’on eût jamais vue ; il y avait des dames de la première distinction aux troisièmes loges ; les acteurs allaient commencer, lorsqu’il arriva un ordre du premier président du parlement, portant défense de jouer la pièce. […] Il commençait à se relever.

70. (1730) Poquelin (Dictionnaire historique, 4e éd.) [graphies originales] pp. 787-790

Cette Troupe commença de paroître devant leurs Majestez & toute la Cour le 24 d’Octobre 1658, sur un Théatre dressé exprés dans la salle des Gardes du vieux Louvre, & eut le bonheur de plaire, desorte que sa Majesté donna ses ordres pour l’établir à Paris. […] Un jour qu’il devoit joüer le Malade imaginaire, piece nouvelle alors, & la derniere qu’il avoit composée, il se trouva fort mal avant que de commencer, & fut prest de s’excuser de jouer sur sa maladie ; cependant comme il eut vu la foule du monde qui étoit à cette representation, & le chagrin qu’il y avoit de le renvoyer, il s’efforça, & joüa presque jusqu’à la fin, sans s’appercevoir que son incommodité fût augmentée : mais dans l’endroit où il contrefaisoit le mort, il demeura si foible, qu’on crut qu’il l’étoit effectivement, & on eut mille peines à le relever. […] Elle fut établie dans l’Hôtel du Roi à la rue Mazarine38, & commença à se montrer en public le Dimanche 9 de Juillet 1673 : le Théatre du Palais Roial & celui du Marais furent interdits aux Comédiens.

71. (1697) Poquelin (Dictionnaire historique, 1re éd.) [graphies originales] pp. 870-873

Cette Troupe commença de paroître devant leurs Majestez & toute la Cour le 24 d’Octobre 1658, sur un Theatre dressé exprés dans la salle des Gardes du vieux Louvre, & eut le bonheur de plaire, de sorte que sa Majesté donna ses ordres pour l’établir à Paris. […] Un jour qu’il devoit joüer le Malade imaginaire, piece nouvelle alors, & la derniere qu’il avoit composée, il se trouva fort mal avant que de commencer, & fut prest de s’excuser de joüer sur sa maladie ; cependant comme il eut vu la foule du monde qui étoit à cette representation, & le chagrin qu’il y avoit de le renvoyer, il s’efforça, & joüa presque jusqu’à la fin, sans s’appercevoir que son incommodité fût augmentée : mais dans l’endroit où il contrefaisoit le mort, il demeura si foible, qu’on crut qu’il l’étoit effectivement, & on eut mille peines à le relever.

72. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXIX. Des Méprises, des Equivoques & de ce qu’on appelle quiproquo au Théâtre. » pp. 474-489

Voilà qui commence dès ce moment à être forcé. […] Dans le dessein où vous êtes, cela est permis ; & il est tout naturel de commencer par quelque chose.

73. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE V. Des Pieces à scenes détachées. » pp. 45-60

Il met son parent dans ses intérêts, le fait partir pour Saint-Germain, prend possession de sa maison, & fait sous son nom demander la main de sa belle : c’est ici que la piece commence. […] Eraste commence à se rassurer.

74. (1863) Histoire de la vie et des ouvrages de Molière pp. -252

Il fut trouvé incapable de jouer aucune pièce sérieuse ; mais l’estime que l’on commençait à avoir pour lui fut cause que l’on le souffrit. » Quoi qu’il en soit de cette interprétation, sans perdre beaucoup de temps, dix jours seulement après le 24 octobre, « le jour des Trépassés, 3 novembre 1658, la troupe commença à représenter en public », dit La Grange, sur le théâtre du Petit-Bourbon. […] La maison de madame de Rambouillet offrit un nouvel attrait lorsque Julie d’Angennes, sa fille, commença à paraître dans le monde. […] Ici commence pour Molière et pour notre théâtre une ère toute nouvelle. […] Après un pas de ballet la comédie commença, et La Grange, qui faisait Éraste, se trouva aux prises avec les Fâcheux. […] Le Roi, pour détruire cette impression, ordonna qu’on l’ouvrît sur-le-champ, et l’on en vit sortir un jeune enfant, fils de Raisin, qui commençait à se trouver fort mal de la privation d’air et de la longueur du concert.

75. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Deuxième partie. — L’école critique » pp. 187-250

Il ne le pourrait pas, lors même qu’il commencerait par reconstruire le monde sur un plan entièrement neuf. […] Uranie commence par quelques exclamations profondément senties, il est vrai, mais un peu générales peut-être et médiocrement instructives, sur la perfection du style de Molière, la vérité toujours si délicate ou si forte des caractères qu’il peint, la verve dramatique de tous ses personnages. […] Car, ce qui l’aveuglait sur ce grand poète, c’était, au contraire, l’idée beaucoup trop nette de la tragédie telle quelle la voyait exposée par les théoriciens français, et elle n’a commencé à saluer en lui l’égal de Corneille et de Racine, que du jour où son intelligence s’est affranchie de toutes ces fausses notions. […] Elle parle de la comédie, et elle ne commence pas parla définir ! […] Si quelqu’un ne trouve pas beau un poème que mille suffrages vantent, il pourra commencer à douter s’il a suffisamment cultivé son goût pour la connaissance d’un nombre suffisant d’objets d’une certaine espèce.

76. (1824) Notice sur le Tartuffe pp. 91-146

Louis, brillant de jeunesse, commençait à déployer cette royale magnificence au sein de laquelle il aimait à se montrer ; tous les arts et tous les plaisirs accouraient à sa voix, et Versailles éblouissait la France de la magie de ses fêtes et de l’éclat de ses merveilles. […] Cette pièce fut le signal d’un déchaînement universel de ses ennemis, et la guerre de Tartufe commença par l’attaque de Don Juan. […] L’écrivain frénétique n’ose attaquer le roi, il commence même par en faire un pompeux éloge. […] Molière a fait un autre changement à la fin du second acte ; il en a supprimé la dernière scène ; Dorine, restée seule après la réconciliation des jeunes amants, était abordée par Elmire, Cléante et Damis ; ils concertaient les moyens de rompre le mariage entre Panulphe et Marianne, et décidaient que le seul moyen de l’empêcher était d’en faire parler à l’hypocrite par Elmire, parce qu’ils commençaient à soupçonner qu’il ne la haïssait pas. […] D’ailleurs Tartuffe n’a pas de prime abord conçu le dessein de suborner la femme, d’épouser la fille et de dépouiller le fils de son bienfaiteur ; il a commencé par bien choisir sa dupe : il a vu un homme riche, dévot, crédule, d’une imagination faible et exaltée ; un mari d’un certain âge ayant de grands enfants d’un premier lit, et une jeune femme pour seconde épouse.

77. (1788) Molière (Dictionnaire encyclopédique) « article » pp. 588-589

Loin de vouloir établir le nouveau genre sur les ruines de l’ancien, Molière commence par les unir.

78. (1765) [Anecdotes et remarques sur Molière] (Récréations littéraires) [graphies originales] pp. 1-26

) « Le Barbouillé commence par se plaindre des chagrins que lui donne sa méchante femme. […] Despréaux m’a dit, (c’est M. de Monchenay qui parle) que lisant à Moliere sa Satyre, qui commence par : D’où vient, cher le Vayer que l’homme le moins sage Croit toujours seul avoir la raison en partage, Et qu’il n’est point de fou qui pour bonnes raisons Ne loge son voisin aux petites-Maisons.

79. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre III. La commedia dell’arte en France » pp. 31-58

« En ce mois, dit l’Estoile, les comédiens italiens commencèrent à jouer leurs comédies dans la salle des États à Blois ; et leur permit le roi de prendre demi-teston de tous ceux qui les viendraient voir jouer. » Le demi-teston avait alors une valeur nominale de sept sous, mais il valait effectivement quinze sous, malgré les ordonnances, et c’était un prix élevé pour assister à un spectacle, puisqu’à Paris, le prix d’entrée à l’Hôtel de Bourgogne ne dépassait pas quatre ou cinq sous. […] « Le dimanche 19 mai, dit l’Estoile, les comédiens italiens commencèrent leurs comédies à l’Hôtel de Bourbon.

80. (1863) Molière et la comédie italienne « Textes et documents » pp. 353-376

  Voici maintenant un certain, nombre de canevas qui ont date certaine entre cette dernière pièce, analysée par Gueulette, et l’époque où commence le Recueil de Gherardi. […] Le Recueil de Gherardi commence par le Mercure galant, de Fatouville, à la date du 22 janvier de l’année 1682, et finit avec Les Fées, de Dufresny et Biancolelli, au 2 mars 1697.

81. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE II. » pp. 20-52

Nous allons commencer par donner un précis très court du Dépit amoureux, parceque nous l’avons déja fait connoître dans le premier volume5. […] Diane a déja vingt ans quand son pere s’avise d’avoir des remords : c’est là que l’action commence. […] Je n’ai pas encore commencé, jugez si j’ai fini.

82. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVII. » pp. 323-356

Mais qu’il naisse, & commence une incroyable histoire : Sa peine avec usure achetera sa gloire : Le noir séjour des morts, l’air, la terre, le ciel, Vomiront contre lui tout ce qu’ils ont de fiel : Mortel, il est l’objet d’une immortelle haine ; Aussi-tôt que ses jours, commencera sa peine. […] Non pas cela, mais pour achever le héros qu’il a commencé.

83. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXV. » pp. 500-533

Un berger étoit attentif aux beautés d’un spectacle qui ne faisoit que commencer, lorsqu’il fut tiré de son attention par un bruit qu’il entendit à ses côtés. […] Fernand se félicite d’avoir commencé le raccommodement. […] Nous naissons tous avec le goût de l’imitation, puisque, dès l’instant où nous commençons à connoître l’usage de nos doigts, le carton, le papier, la cire, le pain même, prennent entre nos mains mille formes différentes, & que nous imitons de notre mieux une poule, un chien, un chat.

84. (1868) Une représentation de M. de Pourceaugnac à Chambord. Examen de deux fragments inédits paraissant appartenir à l’œuvre de Molière (Revue contemporaine) pp. 700-722

Toujours est-il que c’était reconnaître la manière défectueuse dont se termine la comédie de Molière, après un long acte, qui n’a pas plus de raison pour finir que pour commencer. […] Auger, dans les notes de son édition, fait une observation fort juste; il dit : Sbrigani avertit Pourceaugnac que les avocats ne peuvent s’exprimer sans chanter, mais rien ne vient avertir qu’ils connaissent d’avance la question dont il s’agit : « Molière se gène si peu avec son personnage, ou, si l’on veut, avec son public, qu’il ne prend pas môme la peine de lier la scène qui finit à la scène qui va commencer, en faisant expliquer aux avocats, soit par Sbrigani, soit par Pourceaugnac, le cas sur lequel celui-ci veut les consulter. […] Après les désespoirs amoureux de Tircis et de Philène, dédaignée par Climène et Cloris, les bergers vont pour se tuer, et alors commençait le premier acte de la comédie.

85. (1800) De la comédie dans le siècle de Louis XIV (Lycée, t. II, chap. VI) pp. 204-293

Les pointes commencèrent à tomber, mais lentement : comme elles se soutenaient dans les sociétés qui donnaient le ton, le théâtre n’en était pas encore purgé, à beaucoup près, et ce furent les Précieuses ridicules et les Femmes savantes qui portèrent le dernier coup. […] En effet, du moment où les femmes sont libres parmi nous, sur la foi de leur éducation et de leur honnêteté, il est sûr que des précautions tyranniques sont une marque de mépris pour elles; et, sans parler de l’injustice et de l’offense, quelle contradiction plus choquante que de commencer par les avilir pour leur donner des sentiments de vertu! […] C’est ici que le caractère se montre, et que le sage commence à extravaguer. […] commencez-vous à croire qu’un homme droit, sincère, estimable, peut être fort ridicule? […] Il commence par la soupçonner d’un intérêt très-vraisemblable, celui qu’elle peut avoir à le détourner du mariage qu’on lui propose avec la fille d’Orgon.

86. (1746) Notices des pièces de Molière (1661-1665) [Histoire du théâtre français, tome IX] pp. -369

Ce volume commence par l’établissement d’une nouvelle troupe française, qui prit le titre de Comédiens de Mademoiselle *. […] « Dans la comédie espagnole, la princesse, qui dédaigne l’amour, a une conversation avec le prince, dont elle est aimée autant que de ses autres amants, mais qui, pour l’engager plus sûrement, feint une insensibilité égale à la sienne ; la princesse paraît irritée de cette indifférence, de ce que malgré ses mépris, le prince ne lui offre pas son cœur comme les autres princes ; elle commence sans s’en apercevoir à l’estimer par dépit, et pour mieux découvrir les vrais sentiments du prince, elle lui fait un faux aveu de son inclination pour l’un de ses amants. […] Pour donner encore plus de vraisemblance à l’engagement que ce valet prend avec le prince, contre la princesse, Molière commence par supposer dans Moron (c’est le nom de ce valet) du dépit et de l’indignation de la voir se déclarer si ouvertement contre l’amour ; les présents qu’il reçoit du prince achèvent de le gagner et de corrompre sa fidélité : il forme le projet de faire aimer le prince et d’engager la princesse à consentir à un mariage que son père et ses sujets désirent également. […] « [*]Il est facile de connaître que le sieur de Rochemont, en donnant ses observations sur Le Festin de Pierre, en a moins voulu faire la critique, dans laquelle cependant il traite Molière de corrupteur de la jeunesse et d’athée, qu’il n’a eu dessein de se joindre à la cabale qui commençait à se former contre la comédie du Tartuffe, dont les trois premiers actes avaient été représentés trois fois dans l’année 1664*. […] La Troupe de Monsieur commença de jouer sur le théâtre du Palais-Royal le 4 ou le 5 novembre 1660.

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