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17. (1862) Corneille, Racine et Molière (Revue chrétienne) pp. 249-266

On sait à Paris qu’une partie de la Suisse parle la langue française ; mais les mots ont-ils le même sens, les mêmes expressions rendent-elles les mêmes idées des deux côtés du Jura ? […] Il laisse de côté les maximes de morale pratique qu’il emploie d’ailleurs fréquemment; ou si l’on y en rencontre encore, elles s’adaptent si bien à la situation, qu’elles ne font qu’exprimer d’une manière plus complète les sentiments qui agitent les héros. […] Rambert5, qui ne l’a vu se montrer que par un côté dans ses autres tragédies. […] Il lui importait assez peu d’écrire d’une manière conforme aux préceptes d’autrui ; l’essentiel était pour lui d’écrire d’une manière conforme à sa pensée. » Cependant l’admiration du jeune critique ne lui fait pas méconnaître les côtés faibles de l’œuvre de Molière. […] Ce côté faible de Molière se montre dans les pièces qu’il a travaillées avec le plus de soin.

18. (1886) Molière et L’École des femmes pp. 1-47

Est-ce qu’en voyant d’un côté cet Horace qui n’a qu’à se montrer pour être aimé et de l’autre Arnolphe qui a passé l’âge de plaire et qui n’y songe même plus, le secret de la comédie ne se manifeste pas à vos yeux ? […] de ce côté, s’il est possible, la comédie est encore plus claire. […] Il y a, paraît-il, doute et obscurité dans un de ses ouvrages, nous allons chercher la lumière dans l’ouvrage à côté. […] Mais je ne veux pas aller trop loin à mon tour et verser de l’autre côté. […] Si Molière n’avait pas été appuyé de ce côté, s’il n’avait pas eu son théâtre et ses acteurs, sait-on ce qui serait arrivé de lui ?

19. (1856) Molière à la Comédie-Française (Revue des deux mondes) pp. 899-914

C’est précisément parce qu’il ignore le côté ridicule de ses espérances, de ses prétentions, qu’il intéresse, qu’il est vrai. […] Une telle crédulité effarouche son bon sens, Il se gausse de lui-même pour mettre les gausseurs de son côté. […] Qu’il soit sincère, que son accent ne démente pas sa parole, et les rieurs seront de son côté, je veux dire qu’ils prendront parti pour les sentiments qu’il exprime. […] Quand il abandonne Armande pour se tourner du côté d’Henriette, il s’attache avec une singulière obstination à peindre la passion qu’il ne ressent plus. […] On n’entendrait de tous côtés que des pensées discordantes.

20. (1900) Molière pp. -283

Sarcey ; non qu’il eût la prétention de rétablir la balance, il voulait seulement peser un peu de son côté. […] Veux-tu que je m’arrache un côté de cheveux ? […] Il s’en faut que les avantages réels, dans cette lutte, soient toujours de son côté. […] Alexandre et Napoléon arrivent d’un côté. […] On t’a élevé des autels à côté du temple de Quirinus.

21. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre premier. Ce que devient l’esprit mal dépensé » pp. 1-92

De son côté, Paris s’inquiétait sérieusement de cette œuvre qui avait rempli de sa gloire toutes les maisons royales. […] En ceci, il est tout à fait de l’opinion de mademoiselle Mars, qui s’y connaissait bien un peu, de son côté. […] Don Pèdre le Sicilien est bien aise de ne pas quitter Isidore, et de l’avoir toujours à ses côtés. […] Rousseau n’a fait la guerre qu’aux vices de l’homme, il a laissé de côté ses ridicules, comme indignes de sa colère. […] La lutte des deux amants est admirable ; tout l’amour est d’un côté, de l’autre côté est toute l’estime ; l’homme est amoureux, mais il n’est que cela ; la femme est bienveillante, mais elle n’est que cela ; elle voudrait aimer ce sévère amant, mais en vain, elle est trop futile et trop mignonne.

22. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XLIII. Du But Moral. Philosophie de Regnard comparée à celle de Moliere. » pp. 504-548

Heureux & mille fois heureux le Comique doué d’un génie assez vaste pour voir tous ses sujets du côté plaisant & du côté philosophique, pour savoir adoucir les maux attachés à l’humanité, dérider le front des hommes par des saillies heureuses, & leur prodiguer en même temps les leçons les plus exquises ! […] Je ne prendrai point le dernier des Auteurs pour le faire jouter contre Moliere ; je choisirai celui qui, de l’aveu de tout le monde, marche le plus près de lui, & que tant de personnes, un peu trop faciles à la vérité, placent à ses côtés. […] Démocrite est amant, & il est maltraité : n’a-t-on pas droit de s’attendre à des scenes qui, en nous faisant voir les combats que l’amour & la raison se livrent dans l’ame d’un Philosophe, nous peindront une passion par ses beaux & ses mauvais côtés ? […] La Médecine est déshonorée par les enfants de l’ignorance : sans dire précisément comme Sganarelle que le cœur est du côté droit & le foie du côté gauche, ils connoissent aussi peu la structure du corps humain que le Fagotier. […] Il faut le montrer de tous ses côtés.

23. (1884) La Science du cœur humain, ou la Psychologie des sentiments et des passions, d’après les oeuvres de Molière pp. 5-136

On y trouve une multitude de notions fortes exactes pour aider à juger la nature humaine telle qu’elle est dans ses plus vilains côtés. […] En lisant cette remontrance si noble et si pathétique, on éprouve le besoin de s’incliner devant le génie de Molière, aussi apte à rendre le plus beau côté de l’humanité que son côté le plus hideux. […] a des limites du côté du bien, il semble que du côté du mal elle n’a pas de bornes. L’expérience prouve que de ce côté l’inimaginable même est possible. […] A côté de la folie humaine, la raison trouve dans cette œuvre une place pour se montrer avec ses vrais caractères.

24. (1881) La philosophie de Molière (Revue des deux mondes) pp. 323-362

Le droit de peindre avec vérité et profondeur tous les grands côtés de la nature humaine est un droit primordial et imprescriptible, comme le droit pour le savant de poursuivre toute vérité. […] Au contraire, c’est d’ordinaire du côté des sens que l’hypocrisie se démasque ; c’est par là qu’elle ne se contient plus : car c’est le propre du libertinage d’emporter toute prévoyance et de fermer les yeux sur le danger. […] Avant Bayle, on ne rencontre pas un représentant attitré du scepticisme en matière religieuse, et Bayle, lui-même, affecte de mettre la foi de côté et à l’abri. […] Peut-on cependant soupçonner un seul instant Molière d’avoir voulu mettre la raison d’un côté et le ridicule de l’autre ? […] Ce qui est certain, c’est que la morale, d’un côté, nous commande sans doute de ne pas accabler de tendresses un homme que nous ne connaissons pas, de dire la vérité à qui la demande, de défendre les amis absents.

25. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XV. Des Actes. » pp. 274-288

Un acte défectueux est quelquefois trouvé d’autant plus mauvais, qu’il se trouve à côté d’un bon, & qu’on le juge par comparaison. […] J’avoue que tu es un grand homme, & voilà l’affaire en bon train : mais l’argent d’autre part nous presse pour notre subsistance ; & nous avons de tous côtés des gens qui aboient après nous. […] Mets la main au côté.

26. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XI. Il Convitato di pietra (le Convié de pierre) » pp. 191-208

Le valet prend un siège, vient s’asseoir familièrement à côté du prince, et lui fait le récit de la Reine Jeanne. […] Pantalon va de l’autre côté pour se dérober à tant de politesses. […] Don Juan prend feu là-dessus, et lui permet de s’asseoir à son côté.

27. (1873) Molière, sa vie et ses œuvres pp. 1-196

Nous n’avons pas été favorisés, nous autres Anglais ; c’est de votre côté qu’il est tombé. […] C’est par ce côté-là que, loin de faire pitié au vainqueur ou aux spectateurs de notre défaite, nous leur faisons encore envie. […] Burat de Gurgy, je doute d’ailleurs qu’il y ait eu de ce côté de nombreux pèlerinages. […] C’est ce côté courageusement altier qui nous plaît dans Dom Juan. […] Et du côté des dames : Aug. 

28. (1852) Légendes françaises : Molière pp. 6-180

La comédie, c’était la consolation pour Molière, il y donnait cours à tous ses sentiments, la fiction était le côté vrai, le côté éternel de son âme, tout le reste était éphémère. […] C’était son côté intraitable. […] Le voir à ses côtés partager avec lui les applaudissements de la foule, c’était où il tendait. […] Il lui allait, par d’autres côtés encore, de jouer ce rôle. […] Molière, de son côté, donnait à Chambord, en octobre 1669, Monsieur de Pourceaugnac.

29. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE PREMIER. Regnard imitateur comparé avec la Bruyere, Plaute, & la nature. » pp. 5-50

On l’a vu une fois heurter du front contre celui d’un aveugle, s’embarrasser dans ses jambes, & tomber avec lui, chacun de son côté, à la renverse. […] parceque vous sortez tous à la fois, pour vous promener apparemment chacun de son côté : pas un ne reste ici pour garder la maison, ni pour ouvrir, ni pour répondre. […] Hé bien, tournez la tête, & regardez, s’il vous plaît, de votre côté : puisque vous ne pouvez appercevoir la corneille, éprouvez un peu si, en vous tournant, vous ne découvrirez point les deux vautours. […] Bertrand, les exhortant à se tourner de son côté pour mieux voir l’animal malin : il me semble, dis-je, que Merlin dans une pareille situation auroit été très comique. […] d’Aguesseau, il nous présente le côté qui rapetisse les objets.

30. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre IV. Le théâtre des Gelosi » pp. 59-79

Le capitaine, de son côté, était venu dans cette ville et était sur le point d’y prendre femme. […] Il s’assied au milieu de la scène et se dispose à manger, quand deux voleurs viennent, le saluent très poliment et s’assoient sans façon de chaque côté de lui. […] Flaminia apparaît également, de l’autre côté, à la fenêtre du docteur et accuse la lenteur de l’aurore qui lui fait attendre la vue de Flavio.

31. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE X. De la Diction. » pp. 178-203

d’un côté l’amour, la compassion, la violence que l’on me fait pour ce mariage : d’un autre côté, la considération d’un pere qui m’a toujours traité avec tant de douceur, & qui a eu pour moi toutes les condescendances qu’on peut avoir pour un fils. […] On rencontre à l’abord une longue avenue D’arbres à quatre rangs qui voisinent la nue : Deux prés des deux côtés font voir cent mille fleurs, Qui parent leur tapis de cent vives couleurs, Où cent petits ruisseaux coulent d’un doux murmure, Qui d’un œil plus riant font briller la verdure. […] La cour, des deux côtés, tient à deux vastes cours, De qui le grand château tire tout son secours. […] Ensuite est un grand lieu large de mille pas : Dans les quatre côtés sont vingt grottes humides, Et l’on voit au milieu le lac des Danaïdes.

32. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XIV » pp. 126-174

À l’entrée de la ville capitale, est une place, nommée Cajolerie, ouverte de trois côtés, et qu’on a rendue spacieuse par la ruine du temple de la pudeur. […] Le chevet du lit s’appuyait au mur du fond, le pied venait en avant, et l’on avait accès de trois côtés. Cette disposition était plus commode que celle qui a lieu de nos jours, laquelle ne rend le lit accessible que d’un côté, et rend très difficile le service des malades. L’espace qui restait libre de chaque côté du lit, jusqu’au mur de côté, s’appelait la ruelle, quelle qu’en fût la largeur. C’est ainsi que dans les ordonnances du palais de Louis XIV et de Louis XV, s’appellent les deux côtés du lit.

33. (1705) La vie de M. de Molière pp. 1-314

Il vous a pris du beau côté ; et vous seriez bien heureux d’en être quitte pour l’imagination. […] Toutes les dissertations malignes que l’on faisait sur ses Pièces, n’en empêchaient pourtant point le succès ; et le Public était toujours de son côté. […] Oui morbleu, chagrins, injustice, malheurs de tous côtés dans cette vie-ci ! […] Tout cela ne se fit pourtant pas sans un peu de rumeur, de la part des Spectateurs ; et sans beaucoup de chagrin du côté des Comédiens. […] Mais ayant été malheureux de ce côté-là, il avait la prudence de n’en parler jamais qu’à ses amis ; encore fallait-il qu’il y fût indispensablement obligé.

34. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XVIII » pp. 198-205

Pour divertir seigneurs et dames, On joua L’École des femmes, Qui fit rire leurs majestés Jusqu’à s’en tenir les côtés. […] On est ravi de découvrir ce qu’il y peut avoir à redire ; et, pour tomber dans l’exemple, il y avait l’autre jours des femmes à cette comédie, vis-à-vis de la loge où nous étions, qui, par les mines qu’elles affectèrent durant toute la pièce, leurs détournements de tête, et leurs cachements de visage, firent dire de tous côtés cent sottises de leur conduite, que l’on n’aurait pas dites sans cela ; et quelqu’un même des laquais cria tout haut, qu’elles étaient plus chastes des oreilles que de tout le reste du corps 59. » L’autorité que je reconnais à Molière ne m’empêchera pas de dire qu’il y a peu de bonne foi à reprocher aux critiques d’avoir donné un sens criminel aux plus innocentes paroles et de s’offenser de l’ombre des choses.

35. (1765) [Anecdotes et remarques sur Molière] (Récréations littéraires) [graphies originales] pp. 1-26

Despréaux, qui lui corrigea ces deux vers de la premiere Scene des Femmes Savantes, que le Poëte Comique avoit faits ainsi : Quand sur une personne on prétend s’ajuster, C’est par les beaux côtés, qu’il la faut imiter. […] Moliere avoit peut-être en vue cette idée, quand à la fin de sa premiere Scene de l’Ecole des Femmes, il fait dire d’Arnolphe par Chrisalde : Ma foi, je le tien fou de toutes les manieres, Arnolphe dit de son côté de Chrisalde : Il est un peu blessé sur certaines matieres. […] Despréaux ; Moliere se tournant du côté du Satyrique, lui dit : Qu’est-ce que la raison avec un filet de voix contre une gueule comme cela ?

36. (1881) Molière et le Misanthrope pp. 1-83

C’est ce qui a été examiné dans un livre récent, l’Enigme d’Alceste, et l’auteur, qui est un ferme partisan du préjugé qui fait du Misanthrope un personnage tragique, a dépensé beaucoup d’érudition et de dialectique pour démontrer qu’Alceste est un mythe, une incarnation, comme Vichnou ou Rama ; que dans ce xviie siècle, beaucoup trop admiré, plus admiré que connu, après cette horrible Fronde, dont le côté frivole a si longtemps caché le côté funeste, en face du pays épuisé, de la noblesse vendue, de la justice achetée, des mœurs corrompues, des hypocrisies florissantes, Alceste, dit M. du Boulan, Fauteur du livre que je viens de désigner, a été l’expression, mieux que cela, « l’explosion « de l’honnêteté publique se personnifiant « dans un janséniste ». […] La leçon que Molière s’est proposé de donner dans son chef-d’œuvre, nous la chercherons tout à l’heure : mais il parait évident, tout d’abord, qu’il a voulu y peindre la société, disons même la bonne société : et son génie d’auteur comique l’a tout naturellement porté à jeter dans cette société, pour en mettre en relief les côtés bons ou mauvais, l’homme le moins capable d’y vivre ; ce caractère insociable, c’est Alceste. […] Pour moi, je le confesse, si Célimène voulait réellement qu’il sortit, et qu’elle prit pour cela un bâton ou un balai, je n’éprouverais aucune fausse honte à me trouver du côté du manche ! […] Je voudrais bien savoir qui pourrait me contraindre A descendre pour vous aux bassesses de feindre, Et pourquoi, si mon cœur penchait d’autre côté, Je ne le dirais pas avec sincérité ? […] Moi, j’avoue ; et, je le répète, si j’avais eu l’honneur de jouer ce rôle, je me serais appliqué avant toute chose à en faire ressortir les côtés extravagants et comiques et je ne me serais senti pour cela la conscience gênée d’aucun remords, — au contraire.

37. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XII. M. COLLÉ. » pp. 354-380

Dupuis et Desronais, Comédie, mise à côté d’une histoire des Illustres Françoises ; la Partie de chasse, à côté du Roi & du Meûnier, Piece Angloise ; & le Galant Escroc, mis à côté d’un Conte de La Fontaine. […] Non ; laissons-la de côté, & que l’homme seul agisse.

38. (1840) Le foyer du Théâtre-Français : Molière, Dancourt, I pp. 3-112

Le côté plaisant de ces galantes assemblées est merveilleusement saisi. […] Il a emprunté au théâtre ancien la place publique; il jalonne de chaque côté les maisons des gens dont il a besoin : lui faut-il un commissaire ? […] Les critiques qui n’ont vu dans Molière que le côté matérialiste se sont étrangement mépris. […] Tartufe était trouvé, peut-être est-ce pour cela que Molière a fait son héros si tendre, non-seulement à la tentation du côté des femmes, mais encore aux sensualités de la bonne chère. […] La poésie n’est pas le côté fort de Dancourt, et ses pièces en vers, ainsi que ses poèmes lyriques, ne valent guère la peine d’être lus.

39. (1874) Leçon d’ouverture du cours de littérature française. Introduction au théâtre de Molière pp. 3-35

Si le véritable art dramatique y fait presque complètement défaut, du moins nous offriront-elles un des côtés les plus curieux des mœurs de nos pères. […] Ce n’est pas toutefois, Messieurs, pat ces côtés un peu grotesques qu’il faudrait juger, soit le goût de nos aïeux, soit les efforts de nos premiers auteurs dramatiques. […] Sans doute, le langage littéraire est alors fort imparfait; car notre idiome, au sortir des dialectes provinciaux, se dégage avec peine de ses langes; mais si, par ce côté, notre ancien théâtre s’est rendu à jamais illisible, que de beautés éparses pourtant dans ce fatras obscur et que d’éclairs dans cette nuit! […] Je suis créature et pauvre facture, De    simple    stature,    humble    viateur    ; Ce serait laidure et chose trop dure Laver en eau pure mon haut créateur. » Vous voyez, Messieurs, même en ces passages choisis, percer cette infirmité de langage, que des retouches successives n’ont pu faire disparaître, et qui est le côté faible de ces anciennes oeuvres dramatiques. […] Le lieu de l’action doit être supposé à trois compartiments juxtaposés : d’un côté la chambre de Patelin avec le lit, de l’autre la boutique du drapier, au milieu la place publique avec le tribunal du juge.

40. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVI. De l’Entr’acte. » pp. 289-308

Elle ne sauroit faire paroître un visage que par les endroits les plus visibles, un personnage que par un côté seulement : de même la poésie dramatique ne peut pas exposer aux yeux du spectateur une action entiere dans toutes ses circonstances. […] Un peintre habile offre aux yeux le beau côté de son modele & les traits qu’il croit le plus propres à frapper les connoisseurs, à parer l’ordonnance de son tableau, à en caractériser chaque partie & l’ensemble : un Auteur ingénieux met en action ce qu’il croit plus digne d’être offert aux yeux du spectateur, de captiver plus agréablement son imagination, de concourir à la beauté de ses scenes, de sa piece, & jette dans les entr’actes les redites qui seroient ennuyeuses à entendre, & les actions qui ne seroient pas agréables à voir ; par conséquent on ne sauroit trop louer la prudence des poëtes qui placent derriere la toile les déclarations amoureuses, quand elles doivent être fades, les collations, les donations, & mille autres ressorts très nécessaires à la comédie, mais très ennuyeux à voir. […] Après avoir rangé les sieges qui sont autour de la table à thé, il en emporte le cabaret, & vient remettre la table à sa place, auprès du mur de côté.

41. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XI. M. SAURIN. » pp. 333-353

La Piece des Mœurs du Temps mise à côté de l’Ecole des Bourgeois, & Béverley à côté du Joueur Anglois. […] (La scene représente la chambre d’une prison : il doit y avoir d’un côté une table sur laquelle est un pot d’eau & un verre dans une jatte ; & de l’autre un fauteuil & une chaise à côté : Tomi est dans le fauteuil, & Jarvis sur la chaise.)

42. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVI. M. DE BEAUMARCHAIS. » pp. 442-462

Don Alvar vient lui dire que s’il tient de lui la vie, il lui a rendu le même service ; qu’ils ne se doivent plus rien de ce côté-là, mais qu’ils sont obligés présentement de se battre, l’un pour venger la mort d’un frere, l’autre pour laver l’affront fait à son pere. […] Don Pedre, à vos côtés je viens vaincre ou mourir. […] Cher Comte, à tes côtés je suis prête à périr.

43. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XI » pp. 89-99

Toutefois, ce serait être injuste et aussi frivole que ces écrivains, dont l’observation n’a pas été plus loin que le ridicule des précieuses, de ne pas remarquer qu’elles eurent leur côté estimable, et ne servirent pas médiocrement au progrès de la socialité. […] La guerre finie, leur régné devait commencer, leurs sociétés fleurir et se faire remarquer, prendre un nom et s’attirer tout à la fois deux réprobations, de deux côtés opposés, celle des mœurs dominantes ou des mauvaises mœurs, et celle du goût qui s’épurait malgré la corruption des mœurs, le goût et l’incontinence publique marchant ensemble sous la bannière du goût.

44. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre premier. — Une leçon sur la comédie. Essai d’un élève de William Schlegel » pp. 25-96

L’imagination, de son côté, est toujours soumise, dans la nouvelle comédie, aux lois de la vraisemblance théâtrale. […] Si le poète, évitant le plus possible tout mélange de sérieux, se borne à présenter le côté risible des caractères et des situations, son œuvre n’est pas encore poétique, sans doute, mais elle est conforme au type le plus pur de la comédie nouvelle48. […] Si le poète se borne à présente le côté risible des caractères et des situations, en évitant le plus qu’il peut tout mélange de sérieux, ce sera une pure comédie. […] La partialité est le côté peu sérieux et peu intéressant de la critique de Schlegel. […] Présenter toujours à côté d’un travers de l’esprit l’opinion raisonnable qui lui est opposée, c’est manifester d’une manière trop méthodique l’intention d’instruire le spectateur.

45. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVIII. Des Pieces intriguées par des noms. » pp. 204-215

Arlequin demande au premier comment il s’appelle ; son soldat lui répond Parla : Arlequin croit qu’il n’entend pas bien du côté où il est, & passe de l’autre : il interroge de nouveau, on lui répond Parla ; il repasse de l’autre côté, & après bien des lazzis, il découvre que le nom de guerre de son drôle est Parla.

46. (1838) Du monument de Molière (Revue de Paris) pp. 120-

Thalie pleurera d’un côté, les muses se désoleront de l’autre; on personnifiera le fanatisme; la charade sera complète. […] Laissons maintenant cette question plastique qui a bien aussi son côté moral, pour dire deux mots encore sur le peu d’opportunité qu’il y a, selon nous, à bâtir un monument à la gloire de Molière.

47. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Introduction » pp. 3-17

Et puis, il y a tel dogme, tel jugement dont elle ne doute pas plus que de deux et deux font quatre, d’un côté des Alpes, des Pyrénées et du Rhin, bien entendu ; car, de l’autre côté, elle ne doute pas davantage du dogme et du jugement contraires : mais qu’importe aux Français que les étrangers soient absurdes, et qu’importe aux Allemands, aux Espagnols, que les Français le soient ?

48. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVIII. » pp. 357-396

  La scene de Moliere, à la voir du côté que nous l’offrons, est meilleure que celle de Plaute, puisqu’Harpagon résiste par avarice aux prieres de sa fille, qui le conjure de ne point faire son malheur, & qu’Euclion, loin de savoir s’il rend sa fille infortunée, croit au contraire faire son bonheur en l’unissant à un homme assez généreux pour la prendre sans dot. […] Ergaste, fils d’Amidor, riche, mais fort avare, est passionnément amoureux de Corine, fille d’Argine, qui plaide pour une grosse succession, & qui, faute d’argent, ne peut finir ce procès : Ergaste en cherche de tous côtés. […] Maître Jacques, dans le fond du théâtre, en se tournant du côté par lequel il est entré. […] Non pas certes par la bourse : je ferois un gros mensonge si je disois que je suis sain de ce côté-là. […] Monsieur, puisque vous le voulez, je vous dirai franchement qu’on se moque par-tout de vous, qu’on nous jette de tous côtés cent brocards à votre sujet, & que l’on n’est point plus ravi que de vous tenir au cul & aux chausses & de faire sans cesse des contes de votre lésine.

49. (1809) Cours de littérature dramatique, douzième leçon pp. 75-126

La comédie est un genre mixte qui a toujours, ainsi que nous l’avons vu, un côté prosaïque ; elle ne peut que gagner à une sorte de contrainte : car si on lui laisse trop de latitude, elle court risque de n’avoir point dans l’ensemble de forme décidée, et de devenir banale dans les détails. […] On n’exige pas du poète comique qu’il présenté toujours, à côté d’un travers de l’esprit, l’opinion raisonnable qui lui est opposée : ce serait manifester d’une manière trop méthodique l’intention d’instruire le spectateur. […] Dans de telles pièces l’habit brodé, le chapeau sous le bras et l’épée au côté sont des conditions essentielles, et toute la peinture des caractères se borne à la fatuité pour les hommes et à la coquetterie pour les femmes. […] Mais comme on s’y prend toujours avec douceur lorsqu’on veut se moquer de soi-même, il donne à son héros, à côté d’une aimable folie, de l’esprit, un caractère noble et un bon cœur : ménagement délicat, qui n’est pas trop favorable à la franche gaîté comique. […] Lors même que leur idée était juste, ils mettaient bientôt le tort de leur côté, par la fausse application qu’ils en faisaient.

50. (1885) La femme de Molière : Armande Béjart (Revue des deux mondes) pp. 873-908

Celui-ci, de son côté, constituait à sa future 4, 000 livres tournois de douaire. […] J’aime le jeu, les visites, les assemblées, les cadeaux et les promenades ; en un mot, toutes les choses de plaisir. » Angélique, de son côté, dit à George Dandin : « C’est une chose merveilleuse que cette tyrannie de messieurs les maris et je les trouve bons de vouloir qu’on soit morte à tous les divertissemens et qu’on ne vive que pour eux ! […] Ils le savaient jaloux, et, de fait, n’eussent-ils pas pris soin de nous éclairer sur ce côté de son caractère, nous le devinerions aisément, car la jalousie sous toutes ses formes, presque tragique comme dans Don Garcie et le Misanthrope, burlesque comme dans Sganarelle et George Dandin, inspire une bonne part de son théâtre. […] A côté de toutes ces intrigues apocryphes ou douteuses, plus répugnantes les unes que les autres, on est heureux de rencontrer non pas un amour, mais un hommage aussi pur qu’honorable pour Armande, et où son souvenir se trouve mêlé à celui du vieux Corneille. […] Ce qui prouve bien que, dans le premier, tous les torts n’étaient pas de son côté, c’est que, devenue la femme de Guérin, elle vécut parfaitement heureuse et que sa conduite ne donna plus lieu à aucun bruit fâcheux.

51. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [35, p. 64] »

[35, p. 64] 1705, Grimarest, p. 116-120 Un jour Molière et Chapelle, revenant d’Auteuil à Paris par la rivière, disputaient sur une question philosophique ; un religieux, assis à côté d’eux, paraissait prendre beaucoup d’intérêt à leur dispute ; tantôt il les encourageait par un air d’applaudissement, tantôt il les enflammait par un air de doute et d’objection.

52. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [28, p. 53-54] »

Molière se tourna du côté du satyrique, et dit : Quest-ce 182 que la raison, avec un filet de voix, contre une gueule comme celle-là.

53. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XLII. De l’art d’épuiser un Sujet, un Caractere. » pp. 493-503

On m’avouera que si George Dandin & Sganarelle parloient & agissoient avec le courage de Don Garcie, & que si Don Garcie de son côté vouloit tuer son rival par derriere, ou donner des coups de bâton à sa maîtresse, ils seroient tous on ne peut pas plus ridicules. […] Ils peignent à eux deux le bon & le mauvais côté de la fureur poétique.

54. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [37, p. 67-68] »

Il vous a pris du bon côté, et vous seriez bien heureux d’en être quitte pour l’imaginaire.

55. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre V » pp. 48-49

Nous voyons en troisième lieu dans cette société d’élite un mélange heureux de personnes des deux sexes ; nous y remarquons la parité, je dirais volontiers la domination ou au moins la supériorité s’établir du côté des femmes dans les nouvelles relations dont l’hôtel de Rambouillet est le centre.

56. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXX. Des Surprises. » pp. 490-502

Melpomene en a beaucoup plus que sa sœur, graces au poignard que ses héros & ses héroïnes portent toujours à leur côté par provision : mais Thalie n’en manque point. […] Je ne veux point avoir sans cesse devant moi un espion de mes affaires, un traître, dont les yeux maudits assiegent toutes mes actions, dévorent ce que je possede, & furetent de tous côtés pour voir s’il n’y a rien à voler.

57. (1900) Quarante ans de théâtre. [II]. Molière et la comédie classique pp. 3-392

Vous proposez à Agnès de vous arracher un côté de cheveux. […] Vous allez par la pensée d’un côté ; la parole et l’action vous mènent d’un autre ! […] Elle le compare au joli bichon, un peu vieilli, qui jappe à côté d’elle. […] Le côté général et humain, qui donne à la pièce son inquiétante grandeur, disparaît ainsi presque complètement. […] La roue a fait un saut terrible, elle est retombée du bon côté, et le voyage s’est achevé sans secousse.

58. (1861) Molière (Corneille, Racine et Molière) pp. 309-514

Mais tandis que d’un côté Molière affranchit l’art, de l’autre il l’asservit. […] Le comique d’observation ne mène pas à la parodie, mais bien à une perfide imitation de la réalité, qui en fait ressortir adroitement le côté faux. […] Voyez ce laboureur courbé sur les sillons : l’horloge du village sonne midi ; il pose sa bêche et jette les yeux du côté du sentier. […] Par ce côté-là, ces deux pièces, que nous défendions il y a un instant contre d’autres critiques, sont très attaquables. […] Le poète a beau prendre ses précautions et flanquer le héros d’un Cléante ; Cléante ne saurait être à côté de Tartuffe qu’un nain à côté d’un géant.

59. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXVII. Du titre des Pieces à caractere. » pp. 417-432

Voyez d’abord le beau côté : Eraste a le cœur noble & plein d’humanité. […] Prenez garde : on vient de ce côté.

60. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre II. — De la poésie comique. Pensées d’un humoriste ou Mosaïque extraite de la Poétique de Jean-Paul » pp. 97-110

Pensées d’un humoriste ou Mosaïque extraite de la Poétique de Jean-Paul Or, ces vapeurs dont je vous parle, venant à passer du côté gauche où est le foie, au côté droit où est le cœur, il se trouve que le poumon, que nous appelons en latin armyan, ayant communication avec le cerveau, que nous nommons en grec nasmus, par le moyen de la veine cave que nous appelons en hébreu cubile, rencontre en son chemin lesdites vapeurs qui remplissent les ventricules de l’omoplate ; et, parce que lesdites vapeurs ont une certaine malignité, qui est causée par l’âcreté des humeurs engendrées dans la concavité du diaphragme, il arrive que ces vapeurs… ossabandus, nequeis, nequer, potarinum, quipsa milus.

61. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXIII » pp. 378-393

Verrons-nous l’impudence d’un côté, la résignation de l’autre, se tendre une main aussi familière que serait celle d’une franche amitié dans une parfaite parité de condition, de vertu et d’honneur ? […] J’aurais voulu donner un autre air à ce retour, puisque c’est une pure amitié. » Le surlendemain, madame de Sévigné écrit à sa fille les détails de l’arrivée du roi : « Le bon ami de Quanto avait résolu de n’arriver que quand elle arriverait de son côté ; de sorte que si cela ne se fut trouvé juste le même jour, il aurait couché à trente lieues d’ici.

62. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre V. Comment finissent les comédiennes » pp. 216-393

Que d’esprit du côté du Prince des Sots ! […] Tout était perdu, et surtout les rieurs qui n’étaient pas du côté des plaignants. […] Pour les esprits qui savent voir et comprendre, la comédie de Molière a toujours deux aspects, le côté plaisant, le côté sérieux ; le rire à la surface, et tout au fond les larmes, et voilà ce qui fait que l’on est, complètement, un poète comique. […] il passait, sans le saluer, à côté d’un malade sauvé par lui ! […] De quel côté nous viendra le nouveau poète ?

63. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXIV. Du choix des Caracteres. » pp. 261-262

Si les petites choses qui enthousiasment si fort nos élégants beaux esprits, suffisoient pour fournir les matériaux nécessaires à une piece, je conseillerois à nos Auteurs de prendre bien vîte un de ces Messieurs pour héros : mais comme leur caractere est accessoire & tient à mille autres, qu’il n’offre que des superficies de quelque côté qu’on le tourne, qu’il seroit minutieux sur la scene, qu’il n’intéresseroit qu’un très petit nombre de spectateurs, qu’il a été traité en détail dans plusieurs pieces différentes, je n’exhorterai personne à les prendre pour modele.

64. (1877) Molière et Bourdaloue pp. 2-269

Mais, de son côté, l’auteur comique ne marchandait point sur ses charges. […] A coup sûr, humainement, il n’y a pas égalité de forces et l’on sait de quel côté sont les entraves. […] Bossuet ne se refusa pas au devoir périlleux de diriger aussi de ce côté le flambeau. […] Par les emplois, par les arts, par l’Église, la bourgeoisie prenait le pas de tous côtés, et de tous côtés la noblesse le perdait. […] Est-il sensible à tant de plaintes qui éclatent de tous côtés, à tant d’alarmes qu’on lui fait voir ?

65. (1845) Œuvres de Molière, avec les notes de tous les commentateurs pp. -129

Cependant l’homme de cour, comme l’homme de ville, qui croyait voir le ridicule de son caractère sur le théâtre de Molière, attaquait l’auteur de tous côtés. […] Toutes les dissertations malignes que l’on faisait sur ses pièces n’en empêchaient pourtant point le succès ; et le public était toujours de son côté. […] chagrins, injustices, malheurs de tous côtés dans cette vie ! […] Tout cela ne se fit pourtant pas sans un peu de rumeur de la part des spectateurs, et sans beaucoup de chagrin du côté des comédiens. […] Ainsi croule de tout côté la petite fable bâtie sur la destinée du Misanthrope à sa naissance.

66. (1747) Notices des pièces de Molière (1670-1673) [Histoire du théâtre français, tome XI] pp. -284

La première comprend le théâtre, et ses accompagnements ; la seconde contient le parterre, les corridors et loges qui font face au théâtre, et qui occupent le reste du salon de trois côtés, l’un qui regarde la cour, l’autre le jardin, et le troisième le corps du palais des Tuileries « La première partie, ou le théâtre, qui s’ouvre par une façade également riche et artiste, depuis son ouverture jusqu’à la muraille qui est du côté du pavillon, vers les vieilles Écuries, a de profondeur vingt-deux toises. Son ouverture est de trente-deux pieds sur la largeur, ou entre les corridors et châssis qui règnent des deux côtés. […] Ces entrées ont des deux côtés des colonnes sur des piédestaux, et des pilastres carrés, élevés à la hauteur du théâtre : on monte ensuite sur un haut dais, réservé pour les places des personnes royales, et de ce qu’il y a de plus considérable à la Cour. […]       De Monsieur, un valet de chambre, Ce grand vendeur de musc et d’ambre, À savoir le sieur Martial, Se voulant montrer jovial, Fit par pure réjouissance, Un festin de rare importance, À douze de ses compagnons ; Illec, on ne vit point d’oignons, Mais des muscades, des eaux d’anges, Des orangers chargés d’oranges, Et de très excellents ragoûts, Qui flairaient mieux que des égouts : Mais la fine galanterie, Que j’eusse cent fois plus chérie, Que les plats les mieux apprêtés, Qu’on y voyait de tous côtés Fut, que douze charmantes filles, Jeunes, riantes et gentilles, Ayant toutes beaucoup d’appas, Vers le déclin dudit repas, D’une façon fort agréable, Servirent le dessert sur table ; Anis, sucres, pommes, biscuit, Bref, chacune porta son fruit ; Après, laquelle gaillardise, Une musique assez exquise, De deux, ou trois, ou quatre chœurs, Ravit les âmes et les cœurs ; Ensuite, on but à tasse pleine, La santé du roi, de la reine*, Et de Monsieur, aussi d’Anjou, De la Cour le charmant bijou.

67. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Troisième partie. — L’école historique » pp. 253-354

C’était lui noir ravin dont les parois fort hautes n’offraient à ses yeux, de quelque côté qu’il se tournât, qu’une épaisse muraille de ronces. […] Figurez-vous donc que Télèbe, Madame, est de ce côté ; C’est une ville, en vérité, Aussi grande quasi que Thèbe. […] Sur un haut, vers cet endroit, Était leur infanterie ; Et plus bas, du côté droit,      Était la cavalerie. […] Il place en Algérie l’antilope, à côté du lion, de la panthère et du chameau ; le cygne sur les étangs de nos parcs, à côté du canard et du poisson rouge ; le crocodile, à côté de l’ibis et de l’hippopotame, dans le limon du Nil et sous un soleil féroce ; et il se réjouit, en voyant tant de bêtes, tant de mœurs, tant de physionomies différentes, de la diversité de la nature389. […] De tous côtés, sous les portiques des temples, je voyais les Athéniens se promener librement, se saluer avec grâce, s’arrêter, causer, rire.

68.

La peur l’y fait consentir, il s’y blottit, et Scapin recommence avec lui sa grande scène des Fourberies, contrefaisant plusieurs voix, marchant à grand pas, courant de tous côtés et bâtonnant à tour de bras. […] Voilà pourquoi l’on peut nous placer sans dédain À côté du bonhomme Orgon ou de Jourdain. […] D’un côté, c’est Shakespeare, dont on prépare de nouvelles traductions, autant que possible sans coupures et sans modifications ; de l’autre, c’est Molière. […] Tout ce qu’on peut voir aujourd’hui, ajoute-t-il, de la salle où s’exerça, pendant une année, la troupe de l’Illustre Théâtre, se borne au pied des murs laissés à nu, du côté du levant, par la mise à l’alignement de la maison rue de l’Ave-Maria, nº 13, et du côté du couchant par les démolitions auxquelles on travaille en ce moment pour faire place au marché. […] Rien, de ce côté-là, qui obligeât le théâtre à allumer ses chandelles.

69. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XX. Des Pieces intriguées par le hasard. » pp. 223-240

« Comme la comédie des Ménechmes est encore plus vicieuse de ce côté-là, & qu’elle a aussi moins d’intérêt, je n’en parlerai point. […] De l’autre côté Laura entendant Dom Félix qui parle à une femme, se persuade qu’il est avec Nice, elle s’approche : Marcella qui l’entend, s’évade.

70. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [29, p. 54-59] »

chagrins, injustices, malheurs de tous côtés dans cette vie-ci.

71. (1879) Les comédiennes de Molière pp. 1-179

La troupe se composait alors, côté des hommes, de Molière, Béjart aîné, Béjart cadet, du Parc, du Fresne, de Brie ; côté des femmes, de Mlle Madeleine Béjart, Geneviève Béjart, du Parc, de Brie. […] Les bijoux se composaient d’une bague en rose garnie de onze petits diamants, un autre diamant carré et six à côté, une pierre bleue, un collier de soixante-dix perles baroques, enfin une bague en or « en laquelle est enchâssé un saphir prisé cent sous ». […] Une autre bagne de diamant carré et six à côté, prisée trente livres, ci… xxxlt. […] Elle brillait aux ballets du Roi dans les danses hautes ; elle faisait certaines cabrioles remarquables, car on voyait ses jambes et partie de ses cuisses par le moyen de sa jupe fendue des deux côtés, avec des bas de soie, attachés au haut d’une petite culotte. […] C’est que le luxe est comme l’esprit : il perd d’un côté ce qu’il gagne de l’autre.

72. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXVI. De l’opposition des Caracteres. » pp. 398-416

Au lieu qu’un caractere opposé simplement à un caractere principal, n’étant pas obligé d’être aussi grand, aussi vigoureux que lui, est dispensé, pour figurer dignement à ses côtés, de l’éclipser, ou de se faire écraser lui-même. […] Cléon, du côté par où il entre d’un air furieux.

73. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIX. » pp. 397-410

La nuit étoit des plus obscures, & la belle s’étant avancée du côté du puits, prit une grosse pierre qu’elle jetta dedans, après avoir crié tout haut : Mon Dieu ! […] Tofan de son côté contoit comment la chose s’étoit passée, & la menaçoit beaucoup.

74. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE III. Dufresny imitateur comparé à Moliere, à Champmeslé, son Mariage fait & rompu comparé à l’histoire véritable du faux Martin-Guerre, & à la nature. » pp. 81-99

Hé bien, puisque vous prenez les choses du bon côté, d’honneur, vous aurez de l’argent, quand je devrois vous payer moi-même sur mes menus plaisirs. […] La veuve de Damis est sur le point d’épouser Ligournois, le contrat est signé ; elle voit Valere & l’aime infiniment mieux que son prétendu : Valere de son côté brûle pour la jeune veuve, peste contre le contrat qui va la lui enlever, & conte ses chagrins à l’hôtesse du cabaret dans lequel ils logent tous.

75. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE X. M. DIDEROT. » pp. 317-332

Sans cette circonstance, la fuite de son pere aux Isles reste sans fondement : d’Orval ne peut ignorer qu’il a une sœur, & qu’il vit à côté d’elle : il n’en deviendra pas amoureux : il ne sera plus le rival de son ami. […] Que j’eus lieu d’en rougir, lorsque le Ciel m’eut inspiré de m’établir à côté d’elle !...

76. (1858) Molière et l’idéal moderne (Revue française) pp. 230-

Et cependant, si je reconnaissais là un côté de moi-même, je ne me reconnaissais pas tout entier, je n’étais pas enveloppé dans l’œuvre de Molière. […] Fidèle à son habitude, La Harpe n’a rien compris ; et cependant, comme son observation le prouve, Molière ne tourne pas du côté vrai les colères du spectateur ; on dirait presque que George Dandin a mérité son sort.

77. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXV. » pp. 500-533

Un berger étoit attentif aux beautés d’un spectacle qui ne faisoit que commencer, lorsqu’il fut tiré de son attention par un bruit qu’il entendit à ses côtés. […] La nature est un modele posé au milieu d’une académie, chaque éleve doit se borner à peindre le côté que le modele lui présente de bonne grace & naturellement. […] Je ne citerai point ceux de nos Auteurs qui laissent passer devant eux dans la société des choses naturelles, pour ne recueillir que deux ou trois mots à la mode, & quelques tournures de phrase dont on se moquera bientôt ; ceux qui ne voient rien de pittoresque dans les hommes tels qu’ils sont, & s’en forment d’imaginaires ; ceux qui ne remarquent aucune situation plaisante dans le cours de la vie humaine, dans le train du monde, & voient tout du côté noir ou larmoyant : c’est encore Scarron qui va nous servir de preuve convaincante.

78. (1885) Études sur la vie et les œuvres de Molière pp. -461

Qu’arriva-t-il de ses démarches de ce côté ? […] Nos comédiens de « 1’lllustre-Théâtre » cherchèrent fortune de ce côté. […] Ne serait-ce pas de ce côté, par exemple, qu’il faudrait chercher le mot de l’énigme que Lenet nous a posée ? […] Il y avait bien longtemps que nous ne l’avions surpris de ce côté. […] Molière, de ce côté, n’était pas en moins grand crédit.

79. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXIX. De l’action dans les Pieces à caractere. » pp. 448-468

Qu’à l’envi cependant, donnant dans l’épopée, Et mon épouse & moi nous ne lâchions par an, Moi, qu’un demi-poëme, elle, que son roman : Vers nous, de tous côtés, nous attirons la foule : Voilà, dans la maison, l’or & l’argent qui roule, Et notre esprit qui met, grace à notre union, Le théâtre & la presse à contribution. […] Valere persuade à Harpagon qu’il va suivre Elise pour lui continuer sa leçon : Harpagon l’en prie, & Valere, adressant la parole à Elise, qui est déja loin, & en s’en allant du côté par où elle est sortie, lui dit : Oui, l’argent est plus précieux que toutes les choses du monde, & vous devez rendre graces au Ciel de l’honnête homme de pere qu’il vous a donné.

80. (1909) Deux ennemis de la Compagnie du Saint-Sacrement : Molière et Port-Royal (Revue des deux mondes) pp. 892-923

Celui-ci, de son côté, recevait de ses informateurs politiques des rapports inquiétans sur les menées de l’un des membres de la Compagnie, le marquis de la Mothe-Fénelon, parmi la noblesse : Mazarin allait-il donc avoir, sur le bord de la tombe, encore un complot à dissiper? […] Du côté ecclésiastique, de multiples inimitiés se manifestèrent contre elle à cette date, selon les renseignemens que donne, tristement, sur cette « Passion » de la Compagnie, la relation de Voyer d’Argenson. […] L’hostilité que le Jansénisme témoigna, efficacement, à la Compagnie du Saint-Sacrement, en 1000, à une époque où il avait le vent en poupe, où les trois ministres Colbert, Lyonne et Le Tellier le favorisaient sous main44, où commençaient pour lui les années, sinon tranquilles, du moins brillantes, d’une victoire temporaire, — cette hostilité, la Compagnie la lui avait témoignée de son côté dès longtemps, depuis leur origine, à peu près contemporaine, à tous les deux. […] Raoul Allier, a relevé sur le terrain de la charité des conflits bien caractéristiques, et les documens nouveaux par lesquels peu à peu s’illumine l’histoire de la mystérieuse Compagnie nous apportent, sur ce côté fort peu connu des grandes luttes religieuses du xviie siècle, de nouvelles précisions.

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