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17. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVI. De l’Entr’acte. » pp. 289-308

Un moment après il repasse avec un bougeoir allumé, sort par la porte du vestibule, & rentre sans lumiere, suivi de plusieurs domestiques auxquels il parle bas ; & ils passent tous à petit bruit chez Madame Murer, qui est alors censée leur donner ses ordres. […] Betty vient de l’appartement de sa maîtresse en pleurant, & lui dit tout bas de rester au sallon, pour être plus à portée. […] Je sais encore que si la noble & honnête fermeté qui pousse un homme franc à dire son avis, arme contre lui quelques Auteurs & leurs partisans, une basse & lâche flatterie compromet son jugement & le fait siffler des connoisseurs.

18. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVI. M. DE BEAUMARCHAIS. » pp. 442-462

Phlipin excuse son jeune maître, reçoit du vieillard deux cents ducats & feint de repartir bien vîte pour Cascaye : mais il annonce tout bas que Don Pedre est secrètement à Lisbonne. […] Madame, ouvrez la porte, ou je la mets à bas. […] Lorsque l’honneur est blessé mortellement, on ne doit point songer à garder aucunes mesures ; & si vous répugnez à prêter votre bas à cette action, vous n’avez qu’à vous retirer, & laisser à ma main la gloire d’un tel sacrifice.

19. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VI. » pp. 106-124

Un instant après le jeune homme lui dit tout bas qu’il souhaiteroit de l’embrasser ; elle répond qu’elle fera semblant de tomber, & que se trouvant à côté d’elle pour la relever, il pourra lui faire une embrassade. […] La lettre de Dorimon est mieux imaginée ; mais la fente de la porte dans laquelle la femme prétend l’avoir trouvée, présente une idée basse. […] Isabelle, bas.

20. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre IV. Que la critique doit être écrite avec zèle, et par des hommes de talent » pp. 136-215

Donc, contentez-vous d’être un homme de l’esprit que vous avez, si vous êtes un des heureux et des privilégiés de ce bas monde, et sachez vous en servir habilement, honnêtement. […] On les a si longtemps abordées le cœur troublé, le chapeau bas ! […] À bas l’Argent ! […] Quels bas ! […] Alors, voilà Bragelone qui se dit tout bas : « Comme ma chair frémit !

21. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [85, p. 129-130] »

Tout ce qu’il vous débite, en grimaces abonde, À force de façons, il assomme le monde ; Sans cesse, il a tout bas, pour rompre l’entretien, Un secret à vous dire, et ce secret n’est rien, De la moindre vétille280 il fait une merveille, Et jusques au bon jour, il dit tout à l’oreille.

22. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre VI. La commedia sostenuta » pp. 103-118

Si tu ne veux essayer des cachots de la Vicaria, et si tu n’as point d’argent, choisis de deux choses l’une : ou recevoir sur la paume des mains dix coups de cette férule, ou bien, les braies basses, recevoir cinquante coups d’étrivières ; car de toute façon tu ne sortiras pas de nos mains sans faire pénitence de tes fautes. […] Toi, Corcovizzo, descends-lui les braies et tiens-les bien bas, et c’est moi qui me charge de l’étriller.

23. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre premier. Ce que devient l’esprit mal dépensé » pp. 1-92

Entrait Toinette, Toinette brisait la tête du pauvre malade, et cependant Molière, entendant rire Toinette, regrettait tout bas les soins touchants et les tendres prévenances de la bonne Laforêt, sa servante. […] se disent tout bas les spectateurs, mais vivent les chefs-d’œuvre surtout quand ils sont arrivés à leur dernier vers ! […] Saluez très bas, plus bas encore ! […] « Blondin, sans lettres ni aucun ornement dans l’esprit, méchant et malin par nature, également insolent, moqueur et bas !  […] Rien n’est plus beau que le duel d’Alceste et de Célimène ; celui-ci, amoureux qui s’emporte et qui pleure ; celle-là, indifférente, qui se moque tout bas de tant de faiblesse.

24. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IX. » pp. 180-200

Diana paroît avec Cintia & Laura ; elle leur dit tout bas de lui laisser la couleur qu’on a destinée au Prince. […] Polilla la suit, en disant tout bas que la danse va bien. […] A peine est-elle entrée chez Lélio, que Scapin, qui l’a introduite, prie tout bas son maître de lui donner quelques coups de bâton.

25. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVIII. M. GOLDONI. » pp. 468-479

(Bas à Fabrice.) […] La Demoiselle, qui connoissoit l’humeur de sa parente, la remercia en riant ; & je demandai tout bas à la Dame si elle avoit vu représenter le Bourru bienfaisant.

26. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XI. » pp. 218-250

Elles veulent le faire expliquer pour l’une ou pour l’autre ; il promet tout bas à chacune de lui donner la préférence, & sort. […] Don Juan jure de le faire avec exactitude, & se promet tout bas de soutenir le titre qu’il a si bien mérité : le trompeur de toutes les femmes. […] Arlequin s’en doute ; il dit tout bas : Ah ! […] Don Juan la trouve jolie, lui promet de l’épouser ; elle le conduit à sa cabane, en disant tout bas que Carino n’a qu’à se consoler, parceque les femmes sacrifient leur amour à la fortune.

27. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE X. De la Diction. » pp. 178-203

Plus bas, plus bas, coquin ; j’ai défendu la vue. […] On lui a encore reproché, avec justice, une basse bouffonnerie & une obscénité grossiere, qui prouvent autant la corruption du poëte que celle de ses contemporains.

28. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XII. Des Scenes. » pp. 223-249

Tout ce qu’il vous débite en grimaces abonde ; A force de façons, il assomme le monde ; Sans cesse il a, tout bas, pour rompre l’entretien, Un secret à vous dire, & ce secret n’est rien ; De la moindre vétille il fait une merveille, Et, jusques au bon jour, il dit tout à l’oreille. […] Depuis que dans la tête il s’est mis d’être habile, Rien ne touche son goût, tant il est difficile : Il veut voir des défauts à tout ce qu’on écrit, Et pense que louer n’est pas d’un bel esprit ; Que c’est être savant que trouver à redire ; Qu’il n’appartient qu’aux sots d’admirer & de rire, Et qu’en n’approuvant rien des ouvrages du temps, Il se met au-dessus de tous les autres gens : Aux conversations même il trouve à reprendre ; Ce sont propos trop bas pour y daigner descendre, Et les deux bras croisés, du haut de son esprit, Il regarde en pitié tout ce que chacun dit. […] Allons vîte, ici bas.

29. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre II. — De la poésie comique. Pensées d’un humoriste ou Mosaïque extraite de la Poétique de Jean-Paul » pp. 97-110

Ce vainqueur rabaisse ce qui est bas, rapetisse ce qui est petit, terrasse ce qui est déjà à terre, et croit, par cette généreuse exécution, se rehausser lui-même ainsi que tous les riches en esprit. […] Pastourelle Le persiflage, gamin de Paris153, a jeté bas d’un coup de pied la barrière élevée par la nature entre la comédie et la satire.

30. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE PREMIER. Regnard imitateur comparé avec la Bruyere, Plaute, & la nature. » pp. 5-50

Ménalque descend son escalier, ouvre la porte pour sortir ; il la referme : il s’apperçoit qu’il est en bonnet de nuit ; &, venant à mieux s’examiner, il se trouve rasé à moitié : il voit que son épée est mise du côté droit, que ses bas sont rabattus sur ses talons, & que sa chemise est pardessus ses chausses. […] Léandre en arrivant sur la scene a, comme Ménalque, un bas déroulé ; il marche sur le théâtre en rêvant. […] C’est très bien ; mais si la chambre est trop obscure, les Notaires n’y verront goutte pour écrire le testament ; si l’on apporte des bougies, leur clarté doit trahir Crispin. — Vous êtes aussi trop sévere, me dira-t-on : les deux Notaires ont la vue basse ; d’ailleurs il est très possible que les Notaires ne connoissent pas Géronte, ils peuvent fort bien ignorer s’il est jeune ou vieux. — Il falloit du moins pour cela, que Regnard ne les prît pas dans le voisinage du vieillard. […] L’un s’appelle Gaspard, & demeure à ce coin ; Et l’autre un peu plus bas, & se nomme Scrupule. […] Et l’autre un peu plus bas, & se nomme Scrupule.

31. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXVI. Des Caracteres nationaux. » pp. 268-283

La Marquise, bas. […] Le Comte, bas.

32. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXIX. Des Caracteres propres aux personnes d’un certain rang seulement. » pp. 312-327

Je me garde bien de penser qu’il faille avilir notre scene par la peinture des mœurs de la vile canaille ; mettre sur notre théâtre, comme sur celui d’Italie, tous les caracteres sur le compte d’un personnage bas, & nous amuser ou croire nous amuser, pendant cinq actes, avec les fripponneries de deux coquins, comme dans une de leurs pieces intitulée les grands Voleurs. […] Les femmes des Echevins viennent complimenter l’épouse du nouveau Bourg-mestre, se moquent tout bas de son embarras & de son air gauche.

33. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre II. Mademoiselle Mars a été toute la comédie de son temps » pp. 93-102

Chacun se dit tout bas : C’est peut-être la dernière fois que je vais l’entendre ! […] Mais arriver à un spectacle avec l’intention formelle de lancer à l’idole, sa petite couronne ; tenir cette couronne honteusement cachée au fond de son chapeau, et puis, quand la reine en question a fait sa dernière pirouette ou déclamé son dernier vers, lui jeter obscurément la servile guirlande, c’est là tout à fait le métier d’un laquais, d’une maman, ou d’un amoureux de bas étage.

34. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre V. Le théâtre des Gelosi (suite) » pp. 81-102

Pedrolino dit au capitaine qu’il trouvera Vittoria au logis de Pantalon ; il l’introduit dans les salles basses de la maison où l’attend Silvia dépouillée de son costume masculin. […] Isabelle raconte comment elles ont fait dire au capitaine qu’il trouverait Vittoria dans les salles basses de leur maison, où Silvia, au lieu de la comédienne, l’attendait.

35. (1819) Deux pièces inédites de J.-B. P. Molière [La Jalousie du Barbouillé, Le Médecin volant] pp. 1-4

Le style est bas, sans doute ; mais il convient au genre des pièces et à la condition des personnages.

36.

Cléante n’aime pas beaucoup Mme Pernelle ; il est resté dans la salle basse en attendant sa sortie, et c’est pour cela que vous le voyez seul au coin du feu. […] Elle avertit tout bas Cléante que la bonne femme va déguerpir, et, en effet, voici Mme Pernelle suivie d’Elmire, de Damis et de Marianne. […] Mais si Cléante était resté dans la salle basse, Mme Pernelle ne descendrait pas tout échauffée de sa discussion. […] Cléante dans la salle basse et Dorine à l’antichambre, invention que tout cela. […] Celui de la brandie du bas semble en se penchant ramasser une orange par terre ; le plus élevé en cueille une autre ; le second en tient une, et le troisième en présente une au quatrième.

37. (1818) Épître à Molière pp. 6-18

Aujourd’hui, sur la scène, et leur prose et leurs vers Des vivants et des morts respectent les travers : Si jamais le Léthé les jetant sur ses rives Te porte les tributs de leurs rimes craintives, Quand tu reconnaîtras dans leurs tristes tableaux Que la timidité, dirigeant leurs pinceaux, Ose à peine, aujourd’hui, rire d’un ridicule, Peut-être, cette fois, Molière trop crédule Nous croira corrigés : cependant, ici bas, Sans heurter quelque vice on ne peut faire un pas : Tu l’attaquas en vain, chez nous toujours nouvelle, Comme le monde, hélas, sottise est éternelle ! […] Rappelons la gaîté dans nos vivants tableaux ; Sans la moindre pitié dénonçons sur la scène Les travers de nos jours, et traînons dans l’arène Du pauvre genre humain les plus grands ennemis, Les vices, trop longtemps ici bas impunis.

38. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXX. Des Caracteres propres à tous les rangs. » pp. 328-330

Moliere n’a eu garde encore de prendre son principal personnage dans le rang le plus bas, parceque ses sottises auroient été grossieres & maussades.

39. (1898) Molière jugé par Stendhal pp. -134

Orgon n’intéresse plus comme étant tombé trop bas. […] … Orgon outre qu’il est un sot, est une âme basse. […] Cette basse continue de Claudine redouble le rire. […] Elle aura moins de disposition à vous faire cocu en faisant des bas ; mais quel plaisir d’avoir une bête ? […] Chrysale (bas).

40. (1794) Mes idées sur nos auteurs comiques. Molière [posthume] pp. 135-160

La scène huit du quatrième acte,  d’Arnolphe et de Chrisalde, sur le cocuage, est d’une philosophie admirable ; la scène quatrième du cinquième acte, où Arnolphe cherche ridiculement à plaire à cette Agnès, contre laquelle il est furieux ; enfin toute la pièce, hors le dénoument et quelques expressions basses, est sublime. […] La plus mauvaise des comédies de Regnard : rien à imiter, que le rôle de Mathieu Crochet pour un rôle de basse charge.

41. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Troisième partie. — L’école historique » pp. 253-354

Je n’ai garde de confondre le beau naturel, que ce poète rencontre quelquefois, avec le familier, le bas, le négligé, le trivial, défauts dans lesquels il tombe trop souvent. […] Mais quoi de plus bas que sa pie margot caquet bon bec, si ce n’est les longs pieds de son héron au long bec emmanché d’un long cou ? […] Et puis, il y a une chose extraordinaire : ce Shakespeare, si sauvage, si bas, si effréné et si absurde, avait des étincelles de génie341. […] Sur un haut, vers cet endroit, Était leur infanterie ; Et plus bas, du côté droit,      Était la cavalerie. […] Ta toilette était de la dernière élégance, et quelques personnes osaient dire tout bas que tu ne semblais pas ignorer l’emploi des cosmétiques.

42. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « PRÉFACE. Du Genre & du Plan de cet Ouvrage. » pp. 1-24

Indépendamment du mauvais personnage qu’un homme, peu instruit des regles de la comédie, doit faire nécessairement dans un temps où tout le monde parle spectacle, où les cercles, les toilettes, les boudoirs même retentissent des mots pompeux de comédie larmoyante, comédie bourgeoise, comédie sérieuse, haut & bas comique, &c. indépendamment, dis-je, du rôle insipide qu’il joue en se voyant forcé de se taire ou de montrer son ignorance, je crois très agréable pour la propre satisfaction d’un homme, quel qu’il soit, de connoître toutes les finesses d’un art que nous faisons contribuer à notre amusement, puisque notre plaisir suit nécessairement le progrès de nos connoissances. […] Mon ouvrage enfin peut être d’une grande utilité aux Auteurs naissants ; & mon ame s’enivre de plaisir en songeant que je pourrai soulager, aider dans leur travail, des rivaux d’autant plus intéressants pour moi, que je sais combien il faut de courage & de noblesse d’ame pour entrer dans une carriere que l’envie & la jalousie la plus basse assiegent, que l’ignorance tâche de dégrader, qui est semée de dégoûts, de tracasseries, & qui ne conduit jamais à la fortune.

43. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXIX. De l’action dans les Pieces à caractere. » pp. 448-468

Soit ; mais d’un ton plus bas, S’il vous plaît : vos propos ne m’intéressent pas. […] Marianne dit tout bas à Frosine qu’Harpagon est bien déplaisant, qu’il est un animal.

44. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE II. De l’Etat, de la Fortune, de l’Age, du Rang, du Nom des Personnages. » pp. 39-75

(bas, à part.) […] Avec la qualité d’original dont vous venez de m’honorer tout bas, il ne me manquoit plus que celle de rêveur : au surplus, je ne m’en plains pas. […] La basse complaisance qui vous fera lire vos ouvrages à un ignorant titré, vous rendra l’ordonnateur de ses fêtes.

45. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE V.*. Destouches imitateur, comparé à Moliere, Plaute, Regnard, Shakespeare, &c. » pp. 185-218

Cléon, bas à Géronte. […] Géronte, bas à Cléon. […] Pasquin, bas à Géronte.

46. (1705) La vie de M. de Molière pp. 1-314

Et si j’avais des ouvrages à faire, j’y travaillerais avec tranquillité, et peut-être seraient-ils moins remplis que les vôtres de choses basses et triviales ; car vous avez beau faire, vous ne sauriez quitter le goût de la farce. […] Un matin qu’il le chaussait à Chambord, il mit un de ses bas à l’envers. ―  Un tel, dit gravement Molière, ce bas est à l’envers. Aussitôt ce valet le prend par le haut, et en dépouillant la jambe de son maître met ce bas à l’endroit. […] Le stupide domestique, qui le vit avec surprise, reprend le bas, et fait le même exercice que la première fois ; et s’imaginant avoir réparé son peu d’intelligence, et avoir donné sûrement à ce bas le sens où il devait être, il chausse son maître avec confiance : Mais ce maudit envers se trouvant toujours dessus, la patience échappa à Molière. ―  Oh, parbleu ! […] vous êtes plutôt le Diable , lui répondit ce pauvre garçon, qui fut plus de vingt-quatre heures à comprendre comment ce malheureux bas se trouvait toujours à l’envers.

47. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXII. Des Pieces à caractere. » pp. 253-258

Son maître en est en peine, quand le Jaloux, à qui la gouvernante a fait confidence du prétendu penchant que Don Juan a pour elle, vient le trouver, très enchanté de n’avoir plus en lui un rival, lui dit de mettre bas toute feinte, que sa belle lui a tout avoué, qu’il approuve sa tendresse, & qu’il va l’introduire auprès d’elle pour qu’ils puissent se parler tête à tête.

48. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IX. Du Genre larmoyant. » pp. 103-122

Les Desmarets, les Scuderi, si prônés autrefois, si bien sifflés maintenant, ont avant vous allié, dans des productions monstrueuses, le comique le plus bas au tragique le plus dégoûtant. […] Les langues ont toujours du venin à répandre, Et rien n’est ici bas qui s’en puisse défendre.

49. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XVI. Les derniers temps de la comédie italienne en France » pp. 311-338

ARLEQUIN bas à Persillet. […] ARLEQUIN bas.

50. (1747) Notices des pièces de Molière (1670-1673) [Histoire du théâtre français, tome XI] pp. -284

Ce ridicule n’eût pas été sensible dans un rang trop bas ; pour faire effet sur la scène comique, il fallait que sur le choix du personnage, il y eut assez de distance entre l’état dont il veut sortir et celui auquel il aspire, pour que le seul contraste des manières propres à ces deux états peignît sensiblement, dans un seul point et dans un même sujet, l’excès du ridicule général qu’on voulait corriger. […] « On pourrait répondre à ce grand critique que Molière n’a point allié Térence avec Tabarin dans ses vraies comédies, où il surpasse Térence ; que s’il a déféré au goût du peuple, c’est dans ses farces, dont le seul titre annonce du bas comique, et que ce bas comique était nécessaire pour son théâtre. […] Ses farces ont le défaut d’être quelquefois un peu trop basses, et ses comédies de n’être pas toujours assez intéressantes ; mais avec tous ces défauts-là, il sera toujours le premier de tous les poètes comiques. » [*].

51. (1739) Vie de Molière

Le faux, le bas, le gigantesque, dominaient partout. […] On pourrait répondre à ce grand critique que Molière n’a point allié Térence avec Tabarin dans ses vraies comédies, où il surpasse Térence : que s’il a déféré au goût du peuple, c’est dans ses farces, dont le seul titre annonce du bas comique ; et que ce bas comique était nécessaire pour soutenir sa troupe. […] Ses farces ont le défaut d’être quelquefois un peu trop basses, et ses comédies de n’être pas toujours assez intéressantes.

52. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVII. De l’Art de prévenir les Critiques. » pp. 309-313

Grichard, bas, en tremblant.

53. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Deuxième partie. — L’école critique » pp. 187-250

Elle se moque d’eux, les tance et les remercie. « Vous me faites, leur dit-elle tout bas, bien de l’honneur. […] Non ; ce qui nous intéresse surtout, c’est d’apprendre qu’Aristophane ne développe pas d’intrigues, ne peint pas de caractères ; que son comique est une gaieté sans frein et une fantaisie sans bornes, animant, poétisant le tableau des mœurs publiques ; qu’il est tantôt lyrique et tantôt bas, à la fois cynique et charmant, tel enfin que Voltaire a pu l’appeler un bouffon indigne de présenter ses farces à la foire , et que Platon a pu dire : les Grâces choisissant un tombeau trouvèrent l’âme d’Aristophane . […] Quelqu’un relève dans la pièce plusieurs mots où toute la salle a ri, quoiqu’il n’y ait rien de moins spirituel, ou pour mieux dire, rien de plus bas. […] Elle nous ravit à nous-mêmes, à notre égoïsme, à nos pensées basses.

54. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IX. Du point où doit commencer l’action d’une fable comique. » pp. 172-177

J’ai dit, dans l’article précédent, que toutes les racines doivent partir du bas d’un arbre, & je ne crains pas qu’on me dispute cette vérité.

55. (1840) Le foyer du Théâtre-Français : Molière, Dancourt, I pp. 3-112

Ce bas comique qu’on rencontre dans le Médecin volant est emprunté, du reste, ainsi que la pièce tout entière, à Boursault. […] Une âme bien située ne commettrait pas une basse action en sortant d’une représentation du Misanthrope… Rousseau était donc bien malvenu à l’attaquer ; il a eu grand tort d’employer son éloquence à soutenir des paradoxes sur l’immoralité du théâtre. […] Dancourt, dans cette galerie de fripons, ne pouvait pas oublier les charlatans, ces agioteurs de bas étage qui se fondent un revenu sur la niaiserie publique. […] Ne sait-on pas qu’un chaussetier, assis devant sa boutique et voyant Corneille passer, lui dit un jour sans le connaître : Mon brave homme, vous avez un bas troué, voulez-vous que je vous le raccommode ? […] Il affectionnait particulièrement cette étude dans laquelle il réussissait si bien ; mais les gens de la cour ne lui pardonnaient pas de si basses inclinations.

56. (1892) Vie de J.-B. P. Molière : Histoire de son théâtre et de sa troupe pp. 2-405

Ce livre, dirigé contre la veuve de Molière, bas, graveleux, généralement indigne de foi, ne peut être consulté qu’avec infiniment de réserve et de précaution. […] Ce ne sera pas néanmoins encore si tôt ; et, pour ce voyage, il faudra se contenter de celui qui tapisse la terre et qui, pour vous le dire un peu plus noblement, Jeune et faible, rampe par bas Dans le fond des prés et n’a pas Encor la vigueur et la force De pénétrer la tendre écorce Du saule qui lui tend les bras. […] Fournier87, par grâce spéciale du cardinal de Retz, ami de Molière et alors archevêque de Paris, qu’un seul serait publié ; puis, à bas bruit, sans autres témoins que les indispensables, parmi lesquels même se faisait remarquer l’absence de la sœur de Madeleine, on signa le contrat et on se rendit à l’église. […] Fournier : « Puis, à bas bruit, sans autres témoins que les indispensables, parmi lesquels même se faisait remarquer l’absence de la sœur de Madeleine… » Cinq témoins ont signé : Poquelin le père, Marie Hervé, André Boudet, Madeleine Béjart, Louis Béjart ; c était bien suffisant ; mais l’acte constate que d’autres personnes étaient présentes. […] (Bas, à part.)

57. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE III. Des Pieces à spectacle. » pp. 30-36

Il est en chemise ; un gros poisson en a festonné, dit-il, tout le bas en le poursuivant ; mais il lui a donné de bons coups de pied.

58. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIV. Des Pieces intriguées par plusieurs Personnages. » pp. 169-175

Le spectateur ne sait jamais à quel intrigant il a l’obligation du succès ; & l’Auteur, embarrassé pour nuancer leurs rôles, ou ne met aucune différence entre eux, on ne différencie celui du valet que par un jargon bas & affecté, tout-à-fait ridicule.

59. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXIV. On peut faire usage de tous les caracteres. » pp. 378-385

C’est trop long-temps, Iris, me mettre à la torture ; Et si je suis vos loix, je les blâme tout bas De me forcer à taire un tourment que j’endure, Pour déclarer un mal que je ne ressens pas.

60. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIV. M. BARTHE. » pp. 413-419

On commença à se dire tous bas à l’oreille que l’intrigue des Fausses Infidélités étoit imitée des Commeres de Windsor, Comédie en cinq actes de Shakespeare.

61. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre VIII. Les Fedeli » pp. 129-144

L’auteur expose le plus gravement du monde, dans la dédicace, l’analogie qu’il aperçoit, d’abord entre la partie supérieure et noble de ses personnages et la dédicace qu’il présente à Sa Majesté, puis entre la partie basse et monstrueuse de ses héros et l’œuvre qu’il dépose aux pieds de la reine. » Après avoir passé en Italie l’été de 1623, les Comici Fedeli revinrent en France et y représentèrent pendant l’année 1624 et le commencement de l’année 1625.

62. (1725) Vie de l’auteur (Les Œuvres de Monsieur de Molière) [graphies originales] pp. 8-116

Un matin qu’il le chaussoit à Chambord, il mit un de ses bas à l’envers. Un tel, dit gravement Moliere, ce bas est à l’envers. Aussi-tôt ce Valet le prend par le haut ; & en dépouillant la jambe de son Maître, met ce bas à l’endroit. […] Un tel, lui dit-il encore froidement, ce bas est à l’envers. Le stupide domestique, qui le vit avec surprise, reprend le bas, & fait le même exercice que la premiere fois ; & s’imaginant avoir reparé son peu d’intelligence, & avoir donné seurement à ce bas le sens où il devoit être, il chausse son Maître avec confiance : mais ce maudit envers se trouvant toûjours dessus, la patience échappa à Moliere.

63. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XII. M. COLLÉ. » pp. 354-380

J’ai vu de la grandeur pauvre, & de la pauvreté riche ; de hautes dignités avec une basse flatterie ; beaucoup d’orgueil, point de mérite. […] dites une affaire basse & indigne.

64. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXVII et dernier » pp. 442-475

Le roi n’est que des moments chez madame de Montespan et chez madame de Fontanges, qui est toujours languissante. » Du 18 septembre : « Je ne sais auquel des courtisans la langue a fourché le premier ; ils appellent tout bas madame de Maintenon, madame de Maintenant. […] Cela ne sied plus : il porte une perruque, l’habit serré, le bas uni, et il est dévot. » Il le représente assistant à la célébration des saints mystères, « le dos tourné directement aux autels, les faces élevées vers leur roi que l’on voit à genoux sur une tribune, marque d’une sorte de subordination, puisqu’ils semblent adorer le prince, et le prince adorer Dieu. » Les mœurs dévotes ne seront pas moins remarquables à la ville qu’à la cour.

65. (1909) Deux ennemis de la Compagnie du Saint-Sacrement : Molière et Port-Royal (Revue des deux mondes) pp. 892-923

4 A en croire ces factums, la Basse Normandie était depuis quelques mois fort scandalisée. […] Les vieux confrères « quand ils se rencontraient se demandaient tout bas, en s’embrassant, des nouvelles... »Mais, avec le temps, ces fervens de l’âge héroïque disparaissaient. […] Si Boursault écrit le Portrait du Peintre, c’est pour complaire à des gens « auxquels il ne pouvait rien refuser29. » Et Jean Loret, cette année-là même, déclare que s’il n’ose pas trop parler, « ni bas ni haut, » de théâtre, c’est qu’il en a reçu l’avis impérieux30.

66. (1881) La philosophie de Molière (Revue des deux mondes) pp. 323-362

Joignez à ce vice le persiflage glacé par lequel don Juan accueille les plaintes si tendres et si touchantes d’Elvire, son insolence envers son père, sa sèche indifférence devant des paroles hautes et superbes, dignes de Corneille ; et encore l’hypocrisie qui vient s’ajouter par la suite à tout ce beau caractère ; ajoutez à cela le plaisir bas et brutal de faire renier Dieu à un pauvre pour de l’argent, et demandez-vous comment Molière aurait dû s’y prendre, le crime excepté, pour rendre don Juan plus odieux. […] Le libertin n’est pas avare ; il est indifférent à l’argent ; il donne facilement, et sa bonté indifférente n’a rien qui puisse racheter le bas plaisir qu’il se promettait en forçant un misérable à violer sa conscience et à avouer son hypocrisie. […] Le héros de la pièce moderne est lui-même une sorte d’Alceste, un peu trop naïf à la vérité (mais il vient d’Afrique) ; c’est une âme fière et même un peu farouche, c’est encore l’honneur dans toute sa délicatesse, sa rudesse, son austérité : comme Alceste, il tombe dans un monde frivole, plus que frivole ; comme Alceste, il aime au-dessous de lui et bien plus bas, car il ne s’agit plus d’une coquette, mais d’une courtisane. C’est une Célimène de bas étage, qui essaie de jouer la vraie.

67. (1686) MDXX. M. de Molière (Jugements des savants) « M. DXX. M. DE MOLIÈRE » pp. 110-125

Le même auteur voyant Molière au tombeau dépouillé de tous les ornements extérieurs dont l’éclat avait ébloui les meilleurs yeux, durant qu’il paraissait lui-même sur son théâtre, remarqua plus facilement ce qui avait tant imposé au monde, c’est-à-dire, ce caractère aisé et naturel, mais un peu trop populaire, trop bas, trop plaisant et trop bouffon.

68. (1884) Molière et les Allemands pp. 3-12

Il faut ignorer « la langue provençale, ancienne ou moderne », comme je l’ignore, pour avoir eu l’absurde idée d’admettre un seul instant que Molière aurait, apparemment, pris dans le Bas Languedoc, plutôt qu’en Italie, ce nom de Sganarelle qu’il y trouvait tout fait !

69. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XI. Des Pieces intriguées par un Valet. » pp. 125-134

Secondement, les moyens que les frippons d’Athenes ou de Rome employoient, étoient bas, crapuleux, & dictés par la scélératesse même.

70. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVIII. Des Pieces intriguées par des noms. » pp. 204-215

Nicodeme, bas.

71. (1845) Œuvres de Molière, avec les notes de tous les commentateurs pp. -129

Un matin qu’il le chaussait à Chambord, il mit un de ses bas à l’envers. « Un tel, dit gravement Molière, ce bas est à l’envers. »Aussitôt ce valet le prend par le haut, et en dépouillant la jambe de son maître, met ce bas à l’endroit : mais, comptant ce changement pour rien, il enfonce son bras dedans, le retourne pour chercher l’endroit, et, l’envers revenu dessus, il rechausse Molière. « Un tel, lui dit-il encore froidement, ce bas est à l’envers. » Le stupide domestique, qui le vit avec surprise, reprend le bas, et fait le même exercice que la première fois ; et s’imaginant avoir réparé son peu d’intelligence, et avoir donné sûrement à ce bas le sens où il devait être, il chausse son maître avec confiance ; mais ce maudit envers se trouvant toujours dessus, la patience échappa à Molière. […] vous êtes plutôt le diable, » lui répondit ce pauvre garçon, qui fut plus de vingt-quatre heures à comprendre comment ce malheureux bas se trouvait toujours à l’envers112. […] La Fontaine essuya leurs railleries avec tant de douceur, que Molière, qui en eut enfin pitié, dit tout bas à son voisin : Ils ont beau se trémousser, ils n’effaceront pas le bonhomme .

72. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXVIII. Du Comique, du Plaisant, des Causes du rire. » pp. 463-473

Je ne m’amuserai pas à prouver la différence qu’il y a entre le rire de joie, le rire moqueur, le rire forcé, le rire bas, le rire de l’ame, &c.

73. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XLII. De l’art d’épuiser un Sujet, un Caractere. » pp. 493-503

Je murmurois tout bas en dévorant ma rage.

74. (1682) Préface à l’édition des œuvres de Molière de 1682

Son nom fut Jean-Baptiste Poquelin ; il était Parisien, fils d’un Valet de Chambre Tapissier du Roi, et avait été reçu dès son bas âge en survivance de cette Charge, qu’il a depuis exercée dans son quartier jusques à sa mort.

75. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre II. La commedia dell’arte » pp. 10-30

La culotte et les bas sont d’une pièce.

76. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Conclusion » pp. 355-370

Nous n’admettons pas que vous puissiez avoir l’âme assez basse, l’esprit assez court pour en rester à la doctrine de l’école historique.

77. (1877) Molière et Bourdaloue pp. 2-269

Ce fut une protestation comme celle de ces pauvres chrétiens des premiers siècles, qui parfois, à leurs risques et périls, au milieu de la foule idolâtre, allaient insulter les idoles, en attendant qu’il plût au Dieu caché de susciter une main assez forte pour les jeter bas. […] J’adjure tout homme sincère de dire s’il ne sent pas au fond de son âme qu’il y a dans ce trafic de soi-même quelque chose de servile et de bas… Quel est au fond l’esprit que le comédien reçoit de son état ? […] On va le chercher dans les hôpitaux pour l’amener dans les palais où la douleur l’appelle ; il sort des palais pour rentrer dans sa cellule, ou pour s’asseoir dans son confessionnal, où l’attendaient les gens du plus bas peuple. […] Voyez comme la loi de l’Évangile est haute et féconde et humaine, et comme cette sagesse du monde qui parle sur le théâtre est basse et gonflée de rien ! […] Alceste est orgueilleux, non point bas et corrompu ; il ne peut donc devenir si profondément l’esclave de cet attrait vengeur par lequel la corruption se soumet à la corruption et en est inexorablement flagellée.

78. (1884) Tartuffe pp. 2-78

il en faut rabattre quelque chose : Dorine le dit bien fait  ; mais c’est qu’elle -raille : elle l’a assimilé plus haut à certains maris faits d’un certain modèle , et plus bas, elle va dire : Il faut qu’une fille obéisse à son père, Voulut-il lui donner un singe pour époux. S’il était si bien fait, du reste, elle ne lui lâcherait pas la fameuse apostrophe : Et je vous verrais nu du haut jusques on bas… Tartuffe est donc un gaillard bien en chair et qui profite comme il faut des consolations de Dieu et de l’hospitalité d’Orgon. […] Tartuffe, lui, n’aura garde ; avec lui point de bruit ; des faits : l’autel peut être tranquille ; il ne dit que des messes basses ; et il se penche à l’oreille d’Elmire, plus onctueux que jamais, avec le regard de côté de ses yeux dévots, ses lèvres grasses troussées par un sourire d’intelligence, et il promet De l’amour sans scandale et du plaisir sans peur… Dans tout cela l’intention comique est évidente ; elle éclate dans le contraste entre cette langue angélique et le gaillard au teint de rubis qui la parle ; dans l’inaltérable confiance avec laquelle il offre son cœur, dans cette naïveté de prêtre avec laquelle promettant du plaisir, du plaisir sans crainte, il se croit dès lors irrésistible ; dans l’admirable choix des mots et des rimes : car quoi de plus drôle que ces expressions : les vains efforts de mon infirmité, les tribulations de votre esclave indigne , et cette fin de déclaration : Et je vais être enfin, par votre seul arrêt, Heureux si vous voulez ; malheureux s’il vous plaît ; dont la dernière syllabe ne peut pas se dire autrement que la bouche bée ?

79. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXVI. De la Vraisemblance. » pp. 434-445

(Bas, à part.)

80. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXX. Des Surprises. » pp. 490-502

Angélique, bas à Clitandre & à Claudine.

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