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22. (1863) Molière et la comédie italienne « Préface » pp. -

J’eus donc à m’occuper des questions de sources et d’origine, et je m’attachai notamment, en usant des documents assemblés par mes devanciers et en tâchant d’y ajouter ma quote-part, à constater et à faire ressortir les relations très nombreuses qui existent entre l’ancienne comédie italienne et le théâtre de Molière. […] Malgré ces nombreux devanciers, le soin que j’ai pris de remonter autant que possible aux textes et aux documents originaux, m’a permis d’apporter dans cette étude quelques éléments nouveaux, que le lecteur qui a étudié ces questions saura facilement reconnaître.

23. (1852) Molière, élève de Gassendi (Revue du Lyonnais) pp. 370-382

Le péripatétisme intolérant appelant la persécution à son aide, ce sont les questions oiseuses, les distinctions subtiles de la scolastique voilà ce qu’il tourne en ridicule dans le personnage de Pancrace du Mariage forcé. […] D’abord, Molière était l’ami de Rohault, et il n’est pas probable qu’il eût voulu l’immoler, comme Cotin, aux risées du parterre, et ensuite les catégories, les universaux, les figures Barbara, Celarent, etc. dont il est ici question, n’ont évidemment aucun rapport avec la philosophie de Descartes et de Rohault, qui n’en faisaient pas plus de cas que Molière lui-même. […] Molière s’indigne, oublie son régime, s’emporte et s’échauffe de plus en plus contre Gassendi, de même que Chapelle contre Descartes.Mais on voit que dans toute cette discussion il n’est question que de physique, et que le passage de Grimarest se concilie très-bien avec le Gassendisme que nous avons attribué à Molière en métaphysique et en morale.

24. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XVIII » pp. 198-205

La question est de savoir si un vieillard pourra réussir à s’assurer la tendresse et la fidélité d’une jeune tille qu’il épousera ; Molière réduit le problème à cette simple expression : sera-t-il cocu ou non ? […] Après quelques questions générales, il en vient aux détails.

25. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XI. » pp. 218-250

Le Roi se doute que la Dame en question est Isabelle : il promet au Duc de l’excuser auprès de son Prince, & lui offre la main de cette même Dona Anna, qu’il destinoit à Don Juan. […] On fait à la Statue plusieurs questions sur l’autre monde. […] Il est encore très singulier que Moliere, Corneille, la plus grande partie des Auteurs qui ont traité le sujet dont il est question, aient fait mettre le valet de Don Juan à table avec son maître, sans adoucir l’invraisemblance qu’il y a dans une pareille conduite. […] Don Juan prend feu là-dessus, est fort tenté de la jeune veuve, fait mettre son valet à table pour lui faire plus commodément des questions, & pour l’engager à lui être favorable. […] Il est question ici des gens de goût, & non de la populace, qu’un Auteur ne doit jamais avoir en vue lorsqu’il travaille.

26. (1862) Corneille, Racine et Molière (Revue chrétienne) pp. 249-266

On est accoutumé, sur cette terre du refuge, à procéder en toute question avec liberté. […] Telle est la question que pose l’orateur, et vraiment il en vaut la peine. N’est-ce pas là la grande question qui revient tous les jours et sous toutes les formes, le problème dont tout dépend ? […] « En abordant, dans L’ Ecole des maris et dans L ’Ecole des femmes , la question de la liberté qu’il convient de laisser aux jeunes filles, et celle de l’instruction qu’il peut être utile de leur donner, Molière s’est placé à un point de vue très spécial, et pour lequel la comédie française a une préférence malheureuse. […] Or accorder dans la question dont il s’agit la première place à des considérations de cette nature, c’est déjà condamner la femme à une infériorité irréparable ; c’est en faire un être qui ne vaut pas pour lui-même, mais seulement pour l’homme, son maître et seigneur.

27. (1910) Rousseau contre Molière

Cet ordre ropalique, je veux dire qui élargit progressivement la question, n’est peut-être pas le meilleur. […] — Mais vous êtes trop intéressé dans la question. […] Ceci est une question d’une certaine importance, dont nous nous occuperons dans une autre partie de ce volume. […] Si l’École des Maris est en contradiction flagrante avec les Femmes savantes sur la question de l’éducation des femmes, elle est en contradiction avec tout le théâtre de Molière sur la question du vieillard amoureux. […] Pour répondre à cette question, il n’y a qu’à se demander pourquoi la femme est faite.

28. (1919) Molière (Histoire de la littérature française classique (1515-1830), t. II, chap. IV) pp. 382-454

Mais il ne saurait pas être question de Tartufe, ni de la cabale, encore moins d’une espèce d’émeute préparée par les meneurs du parti dévot. […] C’est la question de l’éducation des femmes qu’il pose dans l’Ecole des Femmes ; c’est la question de leur instruction qu’il pose dans les Femmes savantes. […] Mais enfin puisque Molière nous oblige à réfléchir sur de certaines questions, nous voulons savoir quels sont précisément ces questions. […] Il faut bien qu’il y ait des questions de principes engagées dans le procès qu’on fait au style de Molière  : car pourquoi ne fait-on pas du style de Racine ou de La Fontaine des critiques analogues ? […] Ces remarques laites, abordons directement la question en étudiant successivement la langue, la versification et le style de Molière.

29. (1821) Notices des œuvres de Molière (VI) : Le Tartuffe ; Amphitryon pp. 191-366

On pourrait, en passant condamnation sur cette circonstance, dire qu’au moins Molière fit l’annonce en question le lendemain de la défense, devant un public qui l’ignorait et s’était porté en foule au théâtre pour jouir à son tour du chef-d’œuvre nouveau. […] Si ces attaques n’avaient été dirigées contre lui que par de faux dévots, l’histoire en serait bientôt faite : on n’y verrait que de simples représailles, et l’on concevrait sans peine comment un poète, qui avait annoncé et effectué le projet de démasquer toute une classe d’hommes non moins nombreuse que puissante, dut se trouver exposé aux plus violents effets de leur ressentiment : mais la question n’est pas si simple ; et, à moins qu’on ne veuille confondre dans une même catégorie les vrais et les faux dévots que Molière lui-même a si bien eu le soin de distinguer, on doit être forcé de reconnaître que des hommes sincèrement pieux furent alarmés de sa comédie au premier bruit qui s’en répandit, et s’empressèrent de la combattre dès qu’elle eut paru. […] Je suppose que la question est faite de bonne foi, et j’y vais répondre de même. […] Alcmène, à chaque réponse qu’elle fiait aux questions d’Amphitryon, lui enfonce un poignard dans le cœur, et ne comprend rien à ce désespoir d’un homme qu’elle a si bien traité. Cléanthis, à chaque réponse qu’elle fait aux questions de Sosie, le ravit d’aise, et n’entend rien à cette joie qui lui paraît un nouvel outrage.

30. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE VIII. Le Mariage. » pp. 145-165

La question du mariage n’est point à discuter dans une société polie, et je ne sais pas de société si grossière où elle ne soit résolue par l’instinct, de l’humanité. […] « On ne doit point y sacrifier à l’intérêt555, et le bien n’est pas considérable, lorsqu’il est question d’épouser une honnête personne556. » XIII. […] D’ailleurs, sur la question de Bossuet, voir plus loin, chap.

31. (1909) Deux ennemis de la Compagnie du Saint-Sacrement : Molière et Port-Royal (Revue des deux mondes) pp. 892-923

La même année il était question, dans l’Assemblée générale du Clergé de France, de proposer au Roi « la translation de toutes les foires qui se tenaient les jours de fête, » et c’était un des membres de la Compagnie du Saint-Sacrement, Mgr de La Barde, qui poussait cette pointe. […] Sans doute, pour aucun des personnages dont ils nous apprennent qu’il fut question, rien de ce que nous savons de ces personnages ne nous donne le droit d’insinuer qu’ils méritassent le moins du monde l’injure d’une comparaison avec l’imposteur bafoué par Molière. […] Quand, en 1657, il fut question de fonder à Borne une Compagnie du Saint-Sacrement, Du Plessis-Montbard conseilla de prendre les premiers membres de la future Compagnie romaine « dans les Congrégations des Jésuites, » où l’on trouvera, dit-il, des hommes « déjà formés aux exercices de la charité. »Dans ces congrégations de Notre-Dame, se rencontre l’auteur même de l’histoire du Saint-Sacrement, le conseiller d’État de Voyer de Paulmy d’Argenson. […] Sur cette question, Brunetière, que la psychologie de Molière et la nature de ses opinions religieuses passionnait (cf. l’article de la Revue du 1er août 1890) se proposait de revenir (cf. la Revue du 1" juillet 1903, p. 70). […] Il est plusieurs fois question de la Compagnie dans les si intéressans Mémoires du chanoine Hermant, publiés pur M.

32. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VIII. M. DE SAINT-FOIX. » pp. 288-296

Quand tout cela fut fait, la blonde me dit : Vraiment il ne s’agit pas de faire une piece à un gentilhomme, il est bien question d’une autre scene : nous sommes amoureuses de vous, & comme nous craignons que l’une de nous ne vous enleve à l’autre, nous sommes convenues que nous vous posséderions tour à tour ; ainsi nous venons coucher avec vous sans façon. […] J’ai lu la même histoire différemment tournée ; il n’y est point question de Cléopatre : la brune & la blonde disent à leur traître qu’une campagnarde du voisinage croit aux géants, & qu’on lui a promis de lui faire voir un géant d’un an ; elles prient en conséquence leur perfide amant de se laisser emmaillotter : il y consent.

33. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVIII. Des Pieces intriguées par des noms. » pp. 204-215

Josse, orfevre jadis, noble présentement, trouve dans la cassette de sa femme un mémoire où sont détaillées les dépenses qu’elle a faites en galanteries : il est sur-tout question d’une culbute avec un mousquetaire. […] Il est des pieces dans lesquelles les acteurs, à l’aide d’un nom changé, jouent un personnage qui n’est pas le leur : mais il n’est pas question dans cet article de cette espece de comédie, parceque c’est du personnage qu’ils jouent, & non du faux nom, que naissent les situations & les plaisanteries : ces pieces doivent se ranger dans la classe de celles qu’un déguisement intrigue ; il étoit essentiel de faire en passant cette remarque.

34. (1838) Du monument de Molière (Revue de Paris) pp. 120-

Laissons maintenant cette question plastique qui a bien aussi son côté moral, pour dire deux mots encore sur le peu d’opportunité qu’il y a, selon nous, à bâtir un monument à la gloire de Molière. […] Il y aurait bien d’autres questions à soulever ; je les laisse, non pas à de plus convaincus, mais à de plus intéressés dans la discussion.

35. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Introduction » pp. 3-17

qui descendront dans l’arène et les confiner dans le champ clos de la littérature, entrouvrir cependant de grands abîmes dans de petits problèmes, éveiller la curiosité du lecteur sur les questions de critique générale, et lui inspirer, avec le goût de leur examen, le désir de les résoudre par lui-même, pour lui-même : tel est l’objet de ce livre.. […] Ce sont moins des écoles que trois différents esprits de la critique, et, pour ainsi dire, trois moments par lesquels doit passer successivement la pensée de tout homme qui, dans ce siècle où chaque chose est mise en question, examine la question de la critique littéraire : 1º le moment dogmatique (l’esprit humain affirme d’abord) ; 2º le moment critique (c’est vraiment la crise de l’intelligence ; nous ne croyons plus : resterons-nous sceptiques ?) 

36. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE PREMIER. Part de la Morale dans la Comédie de Molière. » pp. 1-20

Enfin, pour ruiner cette théorie, qui a eu pourtant des partisans estimables8, ne suffit-il pas de poser cette question : Par où est-ce que la comédie frappe les vices ? […] S’il avait d’autres idées que celles qui y percent, c’est une question obscure d’abord, puisque pour l’éclairer on est réduit à des hypothèses, et ensuite peu intéressante, puisque ses idées cachées n’ont pu avoir l’influence de celles qu’il a exprimées. […] II). — Voir plus loin, sur la question de Gassendi, chap.

37. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVII. » pp. 323-356

Le véritable Sosie, presque convaincu à grands coups de bâton de la vérité de ce qu’on lui dit, veut s’en assurer en faisant à l’autre des questions auxquelles lui seul peut répondre. […] Mercure répond en effet très juste à cette derniere question. […] Il revient pour faire de nouvelles questions à sa femme. […] Rappelle tous tes sens, rentre bien dans ton ame, Et réponds mot pour mot à chaque question.

38. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « À M. Vacherot » p. 1

Vous m’avez communiqué le goût des questions de critique générale, et, ce qui est plus, beaucoup d’idées : je vous devais ce livre.

39. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [35, p. 64] »

[35, p. 64] 1705, Grimarest, p. 116-120 Un jour Molière et Chapelle, revenant d’Auteuil à Paris par la rivière, disputaient sur une question philosophique ; un religieux, assis à côté d’eux, paraissait prendre beaucoup d’intérêt à leur dispute ; tantôt il les encourageait par un air d’applaudissement, tantôt il les enflammait par un air de doute et d’objection.

40. (1846) Quelques pages à ajouter aux œuvres de Molière (Revue des deux mondes) pp. 172-181

Les développemens nouveaux ne commencent qu’à la question posée par le second docteur : SECUNDUS DOCTOR. […] La question de notre quatrième docteur est celle du second des éditions ordinaires ; elle est seulement un peu plus développée.

41. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [9, p. 41] »

L’homme en question se trouva si honoré de ce compliment, que, toutes affaires cessantes, il donna parole pour le lendemain ; et il courut tout Paris pour tirer vanité de la lecture de cette pièce.

42. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [55, p. 89] »

Quand il fut question d’y mettre une inscription, quelqu’un proposa d’écrire : Molière, de l’académie française, après sa mort ; mais on préféra ce vers de Saurin234 : Rien ne manque à sa gloire, il manquait à la nôtre.

43. (1824) Notices des œuvres de Molière (VIII) : Le Bourgeois gentilhomme ; Psyché ; Les Fourberies de Scapin pp. 186-466

» Ce sont exactement les mêmes paralogismes que j’ai déjà réfutés à l’occasion de L’Avare et de George Dandin ; c’est toujours ce double vice de raisonnement, qui consiste, d’une part, non pas seulement à poser en fait ce qui est en question, mais à affirmer le contraire de ce qui est certain ; et, de l’autre, à confondre le but moral que se propose le poète, avec les moyens qu’il emploie pour y arriver. […] Je laisse de côté cette question, que Rousseau n’a pas proposée sérieusement ; mais dont la réponse, qui ne peut être douteuse, doit servir de fondement à sa fausse argumentation. […] Dans ces comédies latines, dont presque toujours un esclave dirige l’intrigue, il est presque toujours aussi question des amours d’un jeune homme libre pour une jeune fille de même condition, enlevée à ses parents dès l’enfance, vendue comme esclave, devenue courtisane, et reconnue à la fin par quelque honnête citoyen. […] Voilà pourquoi l’action des Fourberies de Scapin se passe à Naples, de même que celle de L’Étourdi se passe à Messine, de même aussi qu’il est question de Naples dans le dénouement de L’Avare.

44. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE X. De la Diction. » pp. 178-203

Il n’est pas question de faire voir ici que le génie doit l’emporter sur l’esprit de détail. […] Il est question de prouver que ce même Térence, si poli, si recherché, est infiniment plus naturel que nos Modernes. […] Monsieur, la plupart des gens, sur cette question, n’hésitent pas beaucoup : on tranche le mot aisément.

45. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE III. L’Honnête Homme. » pp. 42-64

Que ce drame sans action et sans dénouement soit, au point de vue littéraire, un chef-d’œuvre inimitable, un des monuments les plus glorieux de l’esprit humain, ce n’est point ici la question : le Misanthrope est une composition essentiellement morale127. […] Molière semble n’avoir oublié aucun des points sur lesquels doit être parfait son honnête homme : il ne tolère ni l’extravagance de l’important-, qui dérange tout le monde, qui veut que tous S’occupent de lui, et qui tranche toutes lés questions avec une suffisance burlesque176 ; ni la politesse écervelée de ceux qui se rendent importuns à force de civilités, et s’obstinent à rendre service aux gens malgré eux177 ; ni la sotte vanité de rougir de Ses pères, de se faire appeler M. de la Souche au lieu d’Arnolphe 178, ou de vouloir, au risque de ruiner sa maison, devenir, de bourgeois, gentilhomme179 : ce travers, qui semblerait au premier abord excusable, peut aller pourtant, jusqu’à une réelle dégradation morale, aboutir à la perle des biens péniblement acquis, et au malheur des enfants ridiculement mariés180. […] III). — Voir sur cette question, qui vaut un livre à elle seule, M.

46. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE PREMIER. Du Choix d’un Sujet. » pp. 25-38

Comme ces six titres annoncent six pieces à caractere, nous ne les analyserons que lorsqu’il sera question du choix & de la distinction des caracteres. […] Il semble donc que nous devrions parler, à la suite de ce Chapitre, du but comique & moral ; mais nous réserverons cette matiere pour le volume où il sera question du genre des pieces.

47. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIV. Des Monologues. » pp. 261-273

D’ailleurs un Auteur, moins gêné dans un monologue, peut plus librement se livrer à la gaieté, y faire dire des choses plus amusantes, y faire faire des lazzis plus agréables que dans une scene dialoguée, dans laquelle les personnages doivent être occupés à répondre prestement aux questions qu’ils se font mutuellement ». […] Voilà, je crois, tout ce qu’on peut dire pour & contre les monologues ; & s’il étoit permis de plaisanter dans un ouvrage qui traite de la comédie, on pourroit ajouter, comme la bonne casse est bonne 37, de même les bons monologues sont bons : il est question de les bien faire.

48. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXVII. Du titre des Pieces à caractere. » pp. 417-432

Il y a, à la vérité, comme nous l’avons remarqué, un couplet où il est question de Sophie léguée à Eraste ; mais ce n’est qu’en passant. […] Il exhorte Bélise à apprendre l’anglois ; il vante la coutume où il est de prendre tous les matins du thé à l’angloise, & il n’est pas question du legs.

49.

L’auteur fait précéder sa traduction d’une préface, dans laquelle, reprenant la question qui a divisé MM.  […] Mais ce n’est pas le moment de discuter cette question. […] Une question m’a préoccupé dans cette visite au passé. […] Et cette question nous venait à tous deux : Où Molière a-t-il vécu ? […] Loret divise sa lettre bourrue du 31 janvier en couplets qui se terminent tous par cette question : « l’eusses-tu cru ».

50. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XV. Des Actes. » pp. 274-288

Se peut-il qu’on ait rempli des livres de questions & de préceptes aussi minutieux ! […] J’ai encore entendu faire cette question : Comment peut-on connoître qu’un acte est fini ?

51. (1821) Sur le mariage de Molière et sur Esprit de Raimond de Mormoiron, comte de Modène pp. 131-151

Tel est le point de vue sous lequel j’envisage cette question, à laquelle j’ai été entraîné à consacrer plus de temps que je ne le voulais. […] Auger n’a pas cru devoir les examiner dans l’article Molière qu’il a composé pour ce même ouvrage ; mais il n’a sans doute qu’ajourné la question ; il pourra s’en occuper dans son édition des Œuvres de cet auteur, qui s’est rendu si intéressant dans les moindres détails de sa vie privée, et pour la postérité la plus reculée.

52. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE IX. De l’Adultère et des Amours faciles. » pp. 166-192

Et après elles viennent des bergers héroïques qui vident ainsi la question : Usez mieux, ô beautés fières, Du pouvoir de tout charmer : Aimez, aimables bergères ; Nos cœurs sont faits pour aimer... […] Voir, sur la question de Bossuet, plus loin, chap. […] Voir d’ailleurs sur la question de Bossuet, plus loin, chap.

53. (1843) Le monument de Molière précédé de l’Histoire du monument élevé à Molière par M. Aimé Martin pp. 5-33

Ainsi vient de s’élever sur le pont du petit village de Mausé2, le buste de René Caillié, ce jeune paysan qui, sans autre lumière que son génie, sans autre appui que son héroïque volonté, après des fatigues inouïes, résolut la grande question géographique du siècle, par la découverte de Tembouctou3. […] 2° Il est à souhaiter qu’à l’emploi du marbre pour la statue de Molière, et de la pierre pour les deux statues accessoires, puisse être substitué celui d’une matière plus durable et plus magnifique, telle que le bronze, si la souscription qui est toujours ouverte suffit, comme on est fondé à l’espérer, au surcroît de dépenses qui en résultera : auquel cas il est nécessaire que cette question de la matière à employer soit réservée pour être résolue dans un temps qui ne peut pas être éloigné. […] En ce qui est relatif à la dépense : Considérant qu’étant réservée la question de la matière à employer pour l’œuvre du statuaire, il y a lieu de modifier les chiffres ci-dessus visés, d’en retrancher les sommes de 10,953 fr. et de 18,880 fr., pour fourniture de marbre, et de réduire cette de 33,000 f., prix de la sculpture des statues, à 22,000 f., qui suffiront pour payer les modèles en plâtre, lesquels doivent être faits à l’avance par le sculpteur dans la grandeur de l’exécution, quelle que soit la matière dont il devra ultérieurement être fait usage, ce qui réduit la dépense actuelle à 109,175 francs. […] Considérant, en ce qui concerne la part que la ville de Paris est appelée à prendre dans la souscription du monument de Molière, que ce grand homme, dont les arts n’ont pas encore suffisamment honoré la mémoire, est né à Paris, qu’il y a fait ses études, qu’il y a passé presque toute sa vie, qu’il y a exercé sa profession, qu’il y a écrit ses chefs-d’œuvre, qu’il y est mort, et, qu’en un mot, il n’y a pas un des rayons de sa gloire qui ne brille sur sa ville natale ; Que lorsqu’il est question de lui ériger un monument digne de cette gloire, Paris, qui déjà y a contribué par les souscriptions particulières des chefs et des employés de son administration, de ses conseillers municipaux, d’un grand nombre de ses habitants, et notamment des sociétaires de la Comédie française, et, à leur exemple, des artistes des autres théâtres de la capitale ; Paris, disons-nous, ne veut pas, en tant que commune, rester étranger à cette Œuvre ; Considérant que la souscription de Paris, jointe aux 81,000 f. déjà disponibles, rend possible de commencer, dès à présent, les travaux ; Considérant, en ce qui touche le mode d’exécution de ces travaux, qu’ils ne sont pas de nature à être soumis à une adjudication, et qu’il convient qu’il y soit pourvu au moyen de traités passés avec des entrepreneurs connus ; DELIBERE : 1° Le projet de fontaine monumentale dédiée à Molière, à ériger à l’angle des rues Richelieu et Traversière-Saint-Honoré, est approuvé, sauf les modifications ci-dessus indiquées.

54. (1885) La femme de Molière : Armande Béjart (Revue des deux mondes) pp. 873-908

Quelle que pût être la conduite de celle-ci, — grosse question qu’il faudra bien aborder, — les adorateurs affluaient autour d’elle, attirés par une profession qui la mettait si en vue. […] Il est difficile de trancher la question. […] Je ne crois pas qu’il y ait, dans l’histoire littéraire, de question qui montre davantage les dangers de l’à-peu-près et du parti-pris en matière d’érudition. […] Consultons d’abord le principal intéressé dans la question, Molière lui-même. […] En arrivant au Misanthrope, la question se précise.

55. (1819) Notices des œuvres de Molière (III) : L’École des femmes ; La Critique de l’École des femmes ; L’Impromptu de Versailles ; Le Mariage forcé pp. 164-421

C’est d’elle qu’il est question dans le sonnet sur Phèdre : Une grosse Aricie, an teint ronge, aux crins blonds, N’est là que pour montrer, etc. […] Palissot, abusa de la vengeance. » Sans me livrer, pour la défense de Molière, à des récriminations trop faciles, qui d’ailleurs ne décideraient point la question, je me bornerai à dire qu’il ne fut point l’agresseur ; que, s’il blessa cruellement l’amour-propre de Boursault, qui l’avait provoqué, il ne porta pas du moins la plus légère atteinte à son honneur, et qu’en cela il fit preuve d’une modération dont son ennemi ne lui avait point donné l’exemple. […] Je l’ai déjà fait entendre, la répétition pour laquelle les comédiens sont rassemblés, ne peut être qu’un prétexte, ou, si l’on veut, qu’un principe d’action propre à faire naître des incidents, des épisodes satiriques, tels que cette plaisante imitation du jeu des comédiens de l’hôtel de Bourgogne ; cette arrivée d’un marquis ridicule qui assomme Molière de ses questions, et les actrices de ses fadeurs ; enfin, cette dispute si heureusement imaginée, où Molière, blâmé d’un excès de modération envers ses ennemis, les accable, les écrase par la manière même dont il démontre qu’il a dû les ménager. […] Trouillogan, philosophe pyrrhonien, répondant aux questions de Panurge avec cette horreur de l’affirmation, qui est particulière à sa secte, est l’original de Marphurius. […] Les faits ne répondent que trop clairement à cette seconde question.

56. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XIII. Retour de Molière à Paris » pp. 225-264

La nourrice, qui était seule dans le secret, mourut peu après ; et jusqu’à présent Lelio, qui est la fille en question, passe pour un garçon. […] Ramené par les questions de Flaminio, il fait le détail de tout ce qui se passe entre son maître et Virginia, puis il est battu. […] Flaminio, à qui Testa a raconté le duel à outrance dont il est question, entre joyeusement dans la plaisanterie.

57. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXIX. Des Méprises, des Equivoques & de ce qu’on appelle quiproquo au Théâtre. » pp. 474-489

Jacques veuille mettre dans l’eau chaude un voleur, lui griller les pieds & le pendre au plancher ; mais l’Avare est si préoccupé de son vol, qu’il peut donner en passant dans une méprise de fort peu de durée, puisque le cuisinier la fait cesser tout de suite, en disant qu’il est question d’un cochon de lait. […] Il n’est pas question de cela, & voilà Monsieur à qui il faut parler d’autre chose.

58. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « [Introduction] » pp. 1-4

Convenons qu’il ne sera question ici que de la belle nature, telle que l’a imité Moliere dans les parties & l’ensemble de ses meilleures pieces ; telle enfin que doit la voir un Philosophe qui se propose de corriger & de faire rire les hommes en leur peignant au naturel leurs gestes, leurs traits, leurs travers, leurs ridicules, leurs vices, enfin toutes les vérités que leur amour-propre leur déguise, ou qu’il tient cachées sous les replis du cœur humain.

59. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVIII. » pp. 357-396

Les lazzis, les scenes, les situations, le caractere principal, rien n’est de l’invention de Moliere ; tout en est pris dans plusieurs pieces différentes, qui n’ont aucun rapport entre elles, & tout s’enchaîne cependant si bien dans la comédie dont il est question, que tout paroît avoir été imaginé pour elle. […] Magnifico a dessein de marier sa fille Eléonora ; il parle de ce mariage à Célio : celui-ci se persuade que Magnifico veut devenir son beau-pere, quand il voit tout-à-coup qu’il est question de faire épouser Eléonora par le Docteur. […] Je veux aller querir la justice, & faire donner la question à toute ma maison, à servantes, à valets, à fils, à fille, & à moi aussi. […] Je te défie d’attendrir, du côté de l’argent, l’homme dont il est question.

60. (1882) L’Arnolphe de Molière pp. 1-98

Pour comble, son compère du premier acte, l’excellent Chrysale, survient pour le souper où Arnolphe l’avait invité, et maintenant le désinvite ; et le bonhomme, qui est de lignée gauloise, entame derechef la question du matin, celle inépuisable du cocquaige ; et il fait le panégyrique de cette condition, pleine, à ce qu’il assure, de compensations merveilleuses et enviables à bien des maris. […] La question femmes en France est toujours brûlante ; et tant que nous serons du monde, — grâce à elles, — elles occuperont et dérangeront nos meilleurs esprits. […] Elle a été plus d’une fois surprise des gros rires de cet homme à certaines questions qu’elle lui faisait et comme celle des enfants, vous savez. […] Il n’a fait que l’élargir, et d’une simple question de discipline et de gouvernement intérieur, il a fait une question d’éducation. […] La question posée ainsi devient terriblement plus claire.

61. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXVI. De l’opposition des Caracteres. » pp. 398-416

Enfin Céliante, au cinquieme acte, est en opposition avec presque tous les acteurs, lorsqu’il est question d’obtenir le consentement de Lisimon & de Géronte, tous deux irrités du mariage secret qu’a fait le Philosophe. […] Dans la piece dont nous venons de parler, il n’est seulement pas question de lui durant les trois quarts de l’ouvrage, & c’est un grand défaut.

62. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IX. M. PALISSOT. » pp. 297-316

Le dernier impatiente Almanzor par mille questions, se souvient qu’il n’a pas ses rasoirs sur lui ; il va les chercher. […] Il n’est pas question, Messieurs, de s’estimer : Nous nous connoissons tous : mais du moins la prudence Veut que de l’amitié nous gardions l’apparence.

63. (1886) Revue dramatique : Les Fâcheux, Psyché (Revue des deux mondes) pp. 457-466

De Racine il n’est pas question dans cette campagne : c’est qu’il est moins en faveur ; c’est aussi qu’il n’a pas cet arrière-magasin bien fourni dont Corneille et Molière offrent les ressources. […] Voilà toute la question.

64. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXVI » pp. 279-297

La première question que madame Scarron avait donnée à résoudre à Gobelin, quand elle le prit pour directeur, était de savoir si elle pouvait, sans scrupule, se charger de l’éducation proposée. Cette question, elle l’avait résolue d’avance, et elle était déterminée à l’acceptation.

65. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXIV. Des Tableaux. » pp. 422-425

Il est bon de mettre sous les yeux de mes juges la fin de la scene qui précede le tableau dont il est question.

66. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XV. » pp. 290-293

Adraste découvre que Don Pedre veut faire peindre son amante : il gagne le Peintre, se présente à sa place, parle à la belle Grecque en la peignant, déclare ses feux, apprend qu’il est payé de retour : il n’est plus question que d’enlever l’objet de sa tendresse.

67. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XX » pp. 215-219

En 1664, la comtesse de Grignan mourut, laissant deux enfants, dont il est plusieurs fois question dans les lettres de Sévigné.

68. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXV. Des Caracteres généraux. » pp. 263-267

Voilà une question à décider.

69. (1825) Notices des œuvres de Molière (IX) : La Comtesse d’Escarbagnas ; Les Femmes savantes ; Le Malade imaginaire pp. 53-492

Mais laissons Ménage et son erreur ; laissons l’apologie de Molière, que nous ne pouvons apprécier, puisqu’elle n’existe plus, et examinons la question en elle-même, telle qu’elle s’offre à nous, d’après la comédie que nous avons tous sous les yeux, et les détails avérés que l’histoire littéraire nous transmet sur l’abbé Cotin. […] Cette opinion, elle est placée dans la bouche de Clitandre, lorsqu’il dit : Je consens qu’une femme ait des clartés de tout ; Mais je ne lui veux point la passion choquante De se rendre savante afin d’être savante ; Et j’aime que souvent, aux questions qu’on fait, Elle sache ignorer les choses qu’elle sait ; De son étude, enfin, je veux qu’elle se cache, Et qu’elle ait du savoir sans vouloir qu’on le sache, Sans citer les auteurs, sans dire de grands mots, Et clouer de l’esprit à ses moindres propos. […] Avertissement du commentateur [Le Malade imaginaire] La comédie du Malade imaginaire, sous le rapport de l’impression, présente une question à la fois littéraire et bibliographique, qui n’est ni sans importance ni sans difficulté. […] Purgon et Diafoirus père et fils dans Le Malade imaginaire, pourraient encore laisser la question indécise à l’égard de Molière, puisque tous les traits qui viennent d’être rappelas semblent avoir pour but, non l’art de la médecine en lui-même, mais le charlatanisme, la pédanterie, l’ignorance et l’avidité de ceux qui l’exercent. […] Ce n’est point dans La Critique désintéressée sur les satires du temps, que Cotin a attaqué Molière, comme ont paru le croire tous les biographes et tous les critiques ; c’est dans une satire principalement dirigée contre Boileau, satire dont il est partout question, mais dont nulle part on ne cite rien, pas même le titre.

70. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XI. M. SAURIN. » pp. 333-353

Dans l’une & l’autre de ces pieces, les deux Marquis ont avec leur intendant une scene où il est question de signer un écrit où l’on parle beaucoup de créanciers, & où la négligence des Grands pour leurs affaires & leur penchant à se laisser voler sont bien peints. […] Il n’y est pas question des cent mille écus.

71. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE II. De l’Etat, de la Fortune, de l’Age, du Rang, du Nom des Personnages. » pp. 39-75

Par conséquent Marivaux, disent-ils, a le plus grand tort du monde de donner à son Marquis trente-cinq ans, puisque c’est précisément l’âge auquel un homme peut se flatter de plaire à une femme raisonnable & déja formée, comme l’est la Comtesse ; puisque c’est l’âge encore où un homme connoît assez le monde pour savoir que les femmes ne s’offensent jamais d’un tendre aveu, surtout quand il est question de mariage. […] Il est bien question de ma santé. […] Il est des noms qui servent à intriguer la piece ; nous en parlerons dans le volume où il sera question des genres.

72. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre IV. Que la critique doit être écrite avec zèle, et par des hommes de talent » pp. 136-215

L’homme en question n’a peur de rien et de personne. […] Seulement, Hamlet a peur de ce grand peut-être qu’il affronte ; Don Juan, au contraire, se rassure derrière le faible abri de sa raison à laquelle il a bien soin de ne pas adresser de question impertinente. — Voilà la question ! […] On prêtait une oreille attentive et charmée à ce dialogue solennel où sont débattues tant de questions importantes. […] D’art et de goût, de vérité et même de décence, il en est à peine question. […] En effet, le maître et le valet se disputent sur la question : Être ou n’être pas !

73. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXII. Des Pieces à caractere. » pp. 253-258

Encore est-ce une question à décider, si parmi les comédies qu’on joue & qu’on gratifie du titre de pieces à caractere, il n’en est point qui méritent moins cet honneur, que la plupart de celles qui ont précédé nos chefs-d’œuvre.

74. (1865) Les femmes dans Molière pp. 3-20

On comprend dès lors ce langage de Clitandre : … Les femmes docteurs ne sont pas de mon goût, Je consens qu’une femme ait des clartés de tout ; Mais je ne lui veux point la passion choquante De se rendre savante afin d’être savante ; Et j’aime que souvent aux questions qu’on fait Elle sache ignorer les choses qu’elle sait : De son étude enfin je veux qu’elle se cache, Et qu’elle ait du savoir sans vouloir qu’on le sache, Sans citer les auteurs, sans dire de grands mots, Et clouer de l’esprit à ses moindres propos. […] Avec quelle fine ironie elle répond aux questions d’Orgon, qui, à son retour de la campagne, et au compte qu’elle lui rend de la santé de sa femme, ne trouve rien de mieux que de lui demander à tout moment : et Tartuffe ?

75. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IX. Du Genre larmoyant. » pp. 103-122

« Un Académicien de la Rochelle (M. de Chassiron) publia, dit M. de Voltaire, une Dissertation ingénieuse & profonde sur cette question : savoir, s’il est permis de faire des comédies attendrissantes ? […] La franchise & la sincérité sont si rares, sur-tout quand il est question de se juger soi-même !

76. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE V. L’Éducation des Femmes. » pp. 83-102

Mais je ne lui veux point la passion choquante De se rendre savante afin d’être savante ; Et j’aime que souvent, aux questions qu’on fait, Elle sache ignorer les choses qu’elle sait. […] La question du luxe des femmes est traitée implicitement dans l’École des Femmes et la Critique de l’École des Femmes, l’Impromptu de Versailles, le Misanthrope, le Mari confondu, les Femmes savantes.

77. (1747) Notices des pièces de Molière (1670-1673) [Histoire du théâtre français, tome XI] pp. -284

[Note marginale] Réponse aux questions d’un provincial, tome premier, ch. 29, p. 245-250. […] Bayle agite une assez plaisante question dans ses Lettres, ou Questions au provincial (il fallait dire : Réponse aux questions d’un provincial).

78. (1874) Leçon d’ouverture du cours de littérature française. Introduction au théâtre de Molière pp. 3-35

Ne parlons plus des fameux druides, puisqu’aussi bien, après en avoir fait d’abord des égorgeurs de victimes humaines, puis des initiateurs sublimes, on est arrivé à ne savoir pas au juste ce qu’ils étaient ; mais que d’autres questions sur lesquelles les idées reçues sont battues en brèche ! […] Vous pensez sans doute, Messieurs, et je crois, comme vous, que ces questions sont passablement oiseuses ; car toute question qui ne peut se résoudre que par des hypothèses est oiseuse.

79. (1882) Molière (Études littéraires, extrait) pp. 384-490

À cette question s’en rattache une autre. […] Or, cette fois, le stimulant d’une question religieuse n’existant plus, les partisans de l’étiquette dramatique regardèrent comme une déchéance du genre ce qui n’était ici qu’une suprême convenance. […] Cette question qui semble étrange, il faut bien la poser, puisque J. […] Peut-être donc Molière n’a-t-il pas jugé la question d’assez haut. […] La plupart des comédies italiennes dont il est ici question furent des impromptus, dont les canevas mobiles n’avaient rien de fixe, et variaient selon le caprice des acteurs qui pouvaient y glisser, après coup, leurs improvisations.

80. (1819) Notices des œuvres de Molière (IV) : La Princesse d’Élide ; Le Festin de Pierre pp. 7-322

Ils exigèrent donc, non seulement que l’on supprimât les deux scènes en question, mais encore qu’on retranchât ou qu’on adoucit un certain nombre de passages, dans lesquels Molière n’avait pas craint de faire proférer par des comédiens quelques-uns de ces mots qui semblent ne devoir sortir que de la bouche des catéchistes ou des prédicateurs. […] C’est une question de morale publique et presque d’administration que je ne veux pas discuter ici.

81. (1881) Molière et le Misanthrope pp. 1-83

On est donc forcé, pour corroborer la page de l’Évangile en question, de prendre ça et là, dans Molière, dans le Bourgeois gentilhomme par exemple, tel portrait, telle peinture de cœur, tel cri de vérité humaine : et on les interprète en faveur de la thèse. […] -r La question, là, devient plus sérieuse. […] Si dans une question de théâtre, car enfin il s’agit ici de théâtre, n’est-ce pas ? et le Misanthrope n’est pas un traité de Misanthropie, mais une comédie ; si donc, sur une question de théâtre, tous les acteurs sont d’accord, eux qui ont charge d’entrer assez avant dans la pensée de l’auteur pour pouvoir l’incarner, il y a gros à parier qu’ils n’ont pas tort, ce me semble ; et leur opinion vaut bien en tous cas qu’on la considère autant que celle de littérateurs très éminents du reste, mais qui ne sont pas de la partie.

82. (1800) De la comédie dans le siècle de Louis XIV (Lycée, t. II, chap. VI) pp. 204-293

La dispute des deux femmes sur cette question si souvent agitée, s’il faut qu’un véritable amant soit jaloux ou ne soit pas jaloux, est le sujet d’une scène charmante, pleine d’esprit et de raison , et qui montre ce que pouvaient devenir, sous la plume d’un grand écrivain, ces questions de l’ancienne cour d’amour, qui étaient si ridicules quand Richelieu les faisait traiter devant lui dans la forme des thèses de théologie. […] Cette question nous ramène à la fameuse scène du sonnet : jugeons la conduite du Misanthrope sur les préceptes du bon sens. […] c’est justement la question que fait tout homme qui vient vous lire ses vers ; et, pour le dire en passant, je crois que, dans ces sortes de confidences, on ne doit la vérité qu’à celui qui est en état d’en profiter. […] Celui qui le premier a mis dans le dialogue en vers autant de naturel qu’il pourrait y en avoir en prose a résolu la question, puisque, sans rien ôter à la vérité, il a donné un plaisir de plus, et cet homme-là, c’est Molière. […] On peut s’attendre à tout d’un homme qui, arrivant dans sa maison, répond à tout ce qu’on lui dit par cette seule question : Et Tartufe?

83. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Troisième partie. — L’école historique » pp. 253-354

Si j’en excepte le petit morceau en question, le Chevalier a beaucoup loué son Uranie, et n’a rien montré de son savoir-faire. […] Je soupçonne le Chevalier de n’avoir point réfléchi à cette obscure et périlleuse question du laid. […] Il garde volontiers le silence, et sa conversation est systématiquement assez banale, parce qu’il évite avec soin le choc des idées, et ne laisse paraître sur aucune grande question le fond de sa pensée. […] À dîner, il ne fut point question des problèmes qui nous avaient occupés, mais bien de la température délicieuse, des chances probables d’une belle moisson, d’une belle vendange, d’une belle chasse, du plaisir de manger des fraises. […] Dans un pays où la première question que l’on fait sur un homme d’État, sur un grand capitaine, c’est : Est-il aimable ?

84. (1840) Le foyer du Théâtre-Français : Molière, Dancourt, I pp. 3-112

Molière a copié, pour ainsi dire, la scène où Panurge interroge, après beaucoup d’autres, le pyrrhonien Trouillogan sur la question du mariage. […] Le seul reproche qu’on puisse faire à ce dénouement, c’est d’être compliqué d’une certaine cassette dont il n’a été que fort peu question, et qui donne matière à Tartufe d’accuser Orgon près du roi. […] Pour l’honneur des dames romaines, il faut ajouter qu’il est beaucoup plus question de courtisanes que de femmes mariées dans les œuvres des écrivains grecs et latins. […] On a beaucoup débattu, dans ces derniers temps, la question de savoir si le sentiment populaire était resté, parmi le grand monde, vivace au fond du cœur de Molière, et cela ne paraît pas douteux pour qui lit ses œuvres avec soin. […] Le même duc de Lauzun disait, d’un autre côté, à son confesseur, toutes les fois qu’il touchait cette question des legs et des dons pieux: parlez-moi latin, mon pire, parlez-moi latin.

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