(Haut.) […] (Haut.) […] (Haut.) […] (Haut.) […] (Haut.)
Voir plus haut, p. 124. […] IV et V. — Voir plus haut, chap. […] IV, v. 195-200. - Voir plus haut, chap. […] Voir plus haut, chap. […] Voir plus haut, chap.
Il parvient ainsi aux plus hautes conceptions de son œuvre, il lance par le monde le douloureux Arnolphe, l’austère Alceste, le révolté don Juan, le noir Tartuffe. Il n’a jamais cessé, même lorsqu’il a parlé le plus haut langage, de réjouir la foule qu’il convoque et qui grossit sans cesse.
(haut.) […] Fais-moi rire au plutôt, ou je te fais sauter Du haut de ce balcon. […] Du haut de ce balcon. […] (haut.) […] D’ailleurs, dans le moment où je relis ce chapitre, le 14 Juillet 1771, je viens de voir sur le bureau d’un homme de goût un manuscrit, au haut duquel il y a en très gros caractere *** Drame héroïque.
(Haut.) […] (Haut.) […] (Haut.) […] (Haut.) […] (Haut.)
Schimmel, dont quelques-uns joignent à leur haute valeur littéraire une valeur dramatique très réelle. […] Mais, tout d’abord, revenons, s’il vous plaît, au Baron Denon, le créateur de cet Objet de « haute curiosité ». […] « Haut. […] Le Baron Denon avait, au plus haut point, — et cela se voit ! […] Les dimensions totales des affiches sont de 40 cent. de haut, sur 50 cent. de large.
Puisque l’idée de l’orchestre m’est venue, & que j’ai résolu de me rendre intelligible à toutes sortes de personnes, je prétends que l’orchestre peut très bien faire connoître les scenes qui ne sont pas enchaînées l’une à l’autre : en conséquence faisons la preuve de la preuve même, & revenons pour cet effet au double exemple que j’ai cité plus haut. […] La meilleure façon pour lier les scenes, est de préparer à la fin de chacune, comme je l’ai dit plus haut dans le chapitre des Scenes, ce qu’on doit voir dans la scene suivante, & d’y annoncer les acteurs qui y paroîtront. […] J’ai fait entendre plus haut que les Auteurs, à force d’user de la permission qu’on a de lier des scenes par des monologues, en abusent enfin, & ne font bien souvent que des monologues de remplissage.
Voir plus haut, chap. […] Voir plus haut, chap. […] Voir plus haut, chap. […] Voir plus haut, chap.
Ainsi elle doit prendre un ton moins haut que la Tragédie. Le Socque est inférieur au Cothurne ; mais certains hommes, dans les moindres conditions, de même que dans les plus hautes, ont par leur naturel un caractère d’arrogance : Iratusque Chremes tumido delitigat ore.
Les femmes d’à-présent sont bien loin de ces mœurs : Elles veulent écrire & devenir auteurs : Nulle science n’est pour elles trop profonde ; Et céans, beaucoup plus qu’en aucun lieu du monde, Les secrets les plus hauts s’y laissent concevoir ; Et l’on sait tout chez moi, hors ce qu’il faut savoir. […] Est-ce par complaisance qu’on leur permet d’avoir cette haute opinion d’elles-mêmes, ou ceux qui contribuent à la leur faire prendre seroient-ils assez ignorants pour leur donner ce titre de bonne foi ?
Haute faveur, qui toutefois ne ressuscite pas la pièce condamnée. […] Je l’ai dit plus haut, Molière était brave. […] C’est un personnage considérable, de la haute bourgeoisie, je pense, ou noble de robe ; il est du Parlement ou des Conseils, ce dont fait foi sa large barbe, et, comme M. de Harlay, il a montré durant la Fronde un beau courage et rendu des services. […] Aux applaudissements d’Orgon, qui le fait asseoir au haut bout de la table, il s’empiffre généreusement des bons morceaux qu’on lui cède. […] Je suppose une espèce de jugement dernier des races, où chacune, appelée à la barre, soit invitée, pour se voir adjuger là-haut une place selon ses mérites, à déposer l’ouvrage où son esprit se reflète le mieux — son chef-d’œuvre, et la représentation de sa plus haute action sur le monde.
Tout au plus s’est-elle permis quelques innocentes chuchoteries sur la suppression de la scène du pauvre, dont on parlait encore avec mystère dans ma jeunesse, comme d’un morceau de très haut goût et de grande hardiesse philosophique. […] Je m’en vais passer tout à l’heure dans cette petite rue écartée qui mène au grand couvent ; mais, pour moi, je vous déclare que ce n’est pas moi qui me veux battre : le ciel m’en défend la pensée, et, si vous m’attaquez, nous verrons ce qui en arrivera. » - Je conçois qu’on ait été obligé de faire, en 1677, des retranchements aussi fâcheux ; mais ce qui me paraît le tort grave et personnel du traducteur, c’est d’avoir rempli ces vides si regrettables par des inventions communes et propres seulement à faire perdre de vue le dessein et la haute pensée de l’auteur. […] J’ai dit plus haut quel grand et légitime succès Ligier a obtenu dans le petit rôle de Francisque, le mendiant sublime. […] Nous avons apprécié plus haut la justesse de cette critique.
— Pour arriver à son but, il jette dans une société polie et corrompue, un homme au cœur droit et haut placé, aux allures brusques et franches; un homme qui fait contraste avec tout ce qui l’entoure : Alceste, le misantrope, en un mot. […] Alceste est grand, il surpasse ses contemporains de toute la tête, et s’il vivait parmi nous, il serait bien haut encore; cependant il n’est point exempt d’imperfections ; Molière peint bien plutôt la nature caractéristique que la nature choisie. […] Molière, pour nous faire juger des vices de la haute société, introduit, parmi ceux qui la composent, un homme probe et sincère.
Le haut talent de mes amis et confrères et la gravité de la question méritaient mieux, je le crois sincèrement mais chacun donne ce qu’il a. […] J’avoue que je comptais citer ici en toutes lettres un nom parmi ceux de nos écrivains préférés, le nom de celui qui me paraît représenter plus brillamment encore que les autres, par l’élévation de son talent, la fermeté... l’entêtement de son parti pris et l’éclat incomparable de ses victoires dramatiques, ce genre, cette forme, ce moyen particulier d’émouvoir qui nous passionne depuis si longtemps déjà et que Molière, du haut des cieux, doit contempler avec une curiosité toute paternelle, quoique peut-être un peu étonnée. […] Parce que c’est la note la plus haute, à mon sens, la parole la plus sombre d’une école dramatique qui joue témérairement avec une plaie cruelle, qui l’exaspère en croyant peut-être la guérir, et qui n’a su trouver jusqu’ici d’autre remède à la fièvre que le chaud-mal. […] Que l’éternelle beauté soit dans l’œuvre d’Eschyle comme dans l’œuvre d’Homère, cela ne soulève aucun doute; il est certain aussi que la poésie de tous les peuples et de tous les siècles a puisé abondamment à cette source qui bouillonne aux plus hauts sommets de l’art antique ; mais il manque quelque chose à cela pour nous. […] à ceux qu’une si haute noblesse oblige, vous devriez crier, mesdames, puisque vous êtes reines : « Prenez garde !
Le roi avait légitimé les enfants qu’il avait de madame de La Vallière ; madame Scarron était donc fondée à prévoir le même sort pour ceux de madame de Montespan ; et elle s’était mis dans l’esprit que les fils de Louis XIV, confiés à ses soins, ne devaient pas être les tourments de la France comme l’avaient été les bâtards de Henri IV, et qu’elle devait rendre ses élèves dignes de leur haute destinée, par leur moralité et leur esprit. […] Elle devait même monter plus haut que madame de Montausier ; mais c’est une singularité de sa fortune que la première circonstance par où elle fut signalée, fut l’acquisition de la terre de Maintenon qui appartenait à la maison d’Angennes, dont le marquis de Rambouillet était le chef ; et que, quand le roi donna à madame Scarron, comme on le verra en suivant l’ordre des faits, le titre et le nom de marquise de Maintenon, ce titre et ce nom étaient portés par un des fils d’Angennes ; de sorte qu’elle succéda à un domaine, à un titre, à un nom de l’hôtel Rambouillet, en même temps qu’à la réputation d’esprit et de mœurs, et à la considération de la duchesse de Montausier, dernier rejeton de cette maison.
Molière se moque impitoyablement de ces prudes, « plus chastes des oreilles que de tout le reste du corps » (ce sont ses expressions), qui jettent les hauts cris au moindre mot scabreux, ce qui prouve chez elle une intelligence dépravée, au lieu de donner une haute opinion de leur pudeur. […] Molière voulait peindre enfin largement les travers de la haute société, il fit le Misanthrope, sa plus belle création. […] Il n’est donc pas étonnant qu’Alceste, ennuyé de cette manie, le prenne à cet égard sur un ton fort haut. […] Il est certain qu’on se retrempe à cette source de franchise et de loyauté, et qu’on en revient la tête plus haute et le cœur plus ferme. […] C’est ce mélange de grâce et de dignité qu’a porté si haut la gloire de notre scène.
Le comique François se divise, suivant les mœurs qu’il peint, en comique bas, comique bourgeois, & haut comique. […] Aux Jongleurs succéderent les confreres de la passion, qui représentoient les pieces appellés mysteres, dont il a été parlé plus haut. […] La vanité qui à pris dans la bourgeoisie un ton plus haut qu’autrefois, traite de grossier tout ce qui n’a pas l’air du beau monde. […] Par-dessus tout cela, il a cette tournure d’esprit qui fait le comique, qui jette un certain vernis de ridicule sur les choses ; talent qu’Aristophane possédoit dans le plus haut degré. […] Il a sçu allier le piquant avec le naïf, & le singulier avec le naturel, ce qui est le plus haut point de perfection en tout genre.
Monsieur tient la réponse & peut lire tout haut. […] Les Auteurs seroient forcés malgré eux de s’ingénier pour faire naître l’action & son dénouement du caractere de leur héros, s’ils ne l’entouroient pas d’une infinité d’autres caracteres qui, comme nous l’avons dit plus haut, usurpent tous ses droits, & s’emparent de l’attention du public.
Quant au langage, je ne pourrais dire que la société de Rambouillet tout entière se piquât de la même simplicité que la Marquise et sa famille ; mais s’il était un peu plus orné, il n’était pas pour cela affecté et précieux, Nous avons un monument authentique du langage habituel de la haute société dans la comédie de Mélite, qui est le premier ouvrage de Corneille. […] La bienséance du langage serait une loi du goût, quand elle ne serait pas une règle de morale, et c’est par cette raison que la bienséance peut être respectée au plus haut point chez une nation où la corruption des mœurs est portée au dernier excès.
C’était lui noir ravin dont les parois fort hautes n’offraient à ses yeux, de quelque côté qu’il se tournât, qu’une épaisse muraille de ronces. […] Sur un haut, vers cet endroit, Était leur infanterie ; Et plus bas, du côté droit, Était la cavalerie. […] Si tu as loué Eschyle et Sophocle, ce n’était pas que tu sentisses leur mérite extraordinaire, mais parce qu’il est de tradition chez les philologues de les placer très haut. […] Quand la troupe de Molière donna Les Précieuses ridicules, la pièce fut jouée avec un applaudissement général, dit Ménage, et il est probable que les gens d’esprit de l’ancien hôtel Rambouillet applaudirent plus haut que tout le monde. […] Mais à l’époque de Molière, ce ridicule existait beaucoup moins dans les maisons bourgeoises que dans la haute aristocratie, où il n’était pas aussi ridicule, puisque le rang et la fortune laissent un loisir dont il semble que les dames elles-mêmes ne sauraient faire un meilleur usage qu’en s’instruisant.
Ce sujet est de la plus haute antiquité : on le trouve dans tous les siècles et dans tous les idiomes. […] Le sujet, ainsi traité, eût porté jusqu’à la haute comédie de mœurs un ouvrage qui, par sa forme un peu vulgaire, semble n’appartenir qu’à la petite comédie d’intrigue. […] Veut-il les garantir de la vaniteuse faiblesse de dédaigner la condition de leurs pères et la société de leurs égaux, de fréquenter et d’imiter les personnes du haut parage ; il leur dit : Vous trouverez quelque brillant escroc, quelque fripon titré qui flattera votre manie pour s’en faire un revenu, vous fera payer ses propres folies, et ne vous remboursera de tous vos frais qu’en vous accablant de ridicules. […] « Pourceaugnac est une farce, dit Voltaire ; mais il y a dans toutes les farces de Molière des scènes dignes de la haute comédie. […] L’art chimérique, qui prétend lire nos destinées dans les aspects et dans les positions des corps célestes, remonte à la plus haute antiquité ; et c’est surtout parmi les puissants de la terre, que les promesses ou les menaces de cet art ont trouvé des esprits disposés à y croire.
De la nature humaine immortel interprète, Comédien, penseur, philosophe, poète, Qui, planant de si haut sur l’univers moral, Gai comme Rabelais, profond comme Pascal, Des mœurs que châtiait ta verve satirique, Traças pour tous les temps la peinture historique, Ô Molière ! […] Là ce Génie ailé semble, du haut des cieux, Déposant sur ta tête une double couronne, Sacrer la royauté que l’univers le donne ; Ici, cette fontaine, en jets toujours nouveaux Épanchant le bienfait de ses limpides eaux, Figure ta pensée abondante et profonde.
Si quelque adroit détour ne m’aide à m’en tirer, (Haut.) […] (Haut.) […] (Haut, en regardant dans la main d’Angélique.)
Le théâtre des Gelosi C’est sur le théâtre des Gelosi que la commedia dell’arte a atteint son plus haut point de perfection ; ils représentent en quelque sorte son âge classique. […] Un faux marchand vient remercier tout haut le faux mendiant du service que celui-ci lui a rendu en lui donnant le secret d’avoir un héritier. […] Les bizarres équipées attribuées sur le théâtre aux Isabelle, aux Célia, aux Aurélia ne les empêchaient nullement, à ce qu’il paraît, d’être tenues en haute estime, quand elles savaient conserver dans la vie privée une dignité convenable.
Au reste, Lesage avouait, tout haut, ces piquantes esquisses, dans lesquelles il se retrouvait tout entier. […] — On épelait le dialogue, on retenait avidement le couplet ; on le chantait tout haut, et pas un trait n’était perdu. […] Mais c’est bien rare, un comédien qui s’élève si haut. […] Le prisonnier était de haute stature, et, obéissant aux chances de la guerre, il suivait patiemment son vainqueur. […] À la bonne heure, enfin, voilà le médecin réhabilité, et de très haut.
Il était fort du suffrage de la plus haute puissance littéraire de son temps. […] Ainsi, d’après une antique tradition, les grands dîners qui ont aujourd’hui une si haute influence dans les affaires de l’état, seraient des dîners de tartuffes. […] N’atteint-il pas de la sorte au plus haut degré le but du moraliste ? […] Son maintien, son langage, ne peuvent tromper personne ; plus il abuse des expressions pieuses, plus il inspire d’horreur ; c’est le respect pour la religion qu’il profane qui excite l’indignation au plus haut degré. […] Le Tartuffe, qu’a vainement voulu foudroyer l’aigle de Meaux, s’est élevé au-dessus de son tonnerre ; il plane majestueusement dans les plus hautes régions du génie, et il traversera les siècles en les éclairant.
Il dit que les philosophes ont jeté les hauts cris aussi bien que les dévots ; ils se sont dits calomniés et auraient bien voulu faire interdire la pièce, comme on a fait de Tartuffe. […] Assurément un habile hypocrite ne parlera pas tout haut de « sa haire et de sa discipline » ; il s’arrangera pour les faire voir, ce qui sera la même chose. […] Une scène commencée de si haut ne finit-elle pas par tomber dans la farce ? […] Au fond, n’est-il pas évident que Sganarelle n’a pas été réfuté, pas plus qu’il ne l’avait été plus haut ? […] Après un accès de misanthropie qui le chasse pour un temps au désert, son âme haute et généreuse lui fera comprendre que c’est encore une sorte d’égoïsme que de ne vouloir jouir que de soi.
Ce n’est pas non plus l’esprit tout politique d’un théâtre où les plus graves intérêts de la République étaient audacieusement discutés, comme du haut d’une tribune burlesque. […] Après une courte transition qu’on appelle la comédie moyenne, Ménandre, dont les ouvrages sont perdus, créa la nouvelle comédie, et la porta d’abord à son plus haut point de perfection. […] N’auraient-ils pas mis le meilleur citoyen de la première au-dessus du meilleur citoyen de la seconde, et n’auraient-ils pas ambitionné pour leurs propres cités la constitution la plus haute et la plus pure en la voyant si bien appliquée ? […] (Haut.) […] Ce n’était vraiment pas la peine de porter si haut, à propos d’Aristophane, l’absence de plan dans la comédie (t.
Racine, celui des quatre amis dont le caractère avait le plus d’élévation, celui à qui les autres étaient le moins nécessaires, celui dont la marche était la plus sûre à la cour, n’aidait de son talent, ni même n’accréditait par une approbation éclatante, ni la satire directe, ni la comédie satirique ; mais s’il n’était pas celui qui se fît le plus craindre de l’ennemi, c’était celui qui flattait le plus noblement le maître, celui dont l’éloge avait le plus de poids, et qui donnait à l’agrégation des quatre amis le plus de sûreté et de stabilité, parce qu’il était celui qui affectionnait le plus les autres et avait au plus haut degré leur confiance. […] On est ravi de découvrir ce qu’il y peut avoir à redire ; et, pour tomber dans l’exemple, il y avait l’autre jours des femmes à cette comédie, vis-à-vis de la loge où nous étions, qui, par les mines qu’elles affectèrent durant toute la pièce, leurs détournements de tête, et leurs cachements de visage, firent dire de tous côtés cent sottises de leur conduite, que l’on n’aurait pas dites sans cela ; et quelqu’un même des laquais cria tout haut, qu’elles étaient plus chastes des oreilles que de tout le reste du corps 59. » L’autorité que je reconnais à Molière ne m’empêchera pas de dire qu’il y a peu de bonne foi à reprocher aux critiques d’avoir donné un sens criminel aux plus innocentes paroles et de s’offenser de l’ombre des choses.
Il est singulier, et comme je le disais incidemment plus haut, il n’est pas que sa façon d’agir ne paraisse une affectation et très probablement elle en est une. […] Et tout cela est de la haute générosité. […] — Je suis tombé du haut d’un toit ; ma cuisse est cassée ! […] On conviendra que Molière n’était point par son public excité à viser haut et était plutôt par son public vivement ramené à la farce. […] Ne visez pas plus haut, vous seriez un sot, vous seriez battu et vous ne seriez ni plaint ni estimé par les gens raisonnables et droits.
On a pu voir combien ils étaient vrais, non seulement par les inscriptions, mais parce que la vérité parle tout haut. […] Je ne sais rien de plus triste que cette passion inassouvie qui pleure tout haut, car Pierre Corneille a beau prendre le masque du stoïcisme, on voit toujours ses larmes. […] Elle brillait aux ballets du Roi dans les danses hautes ; elle faisait certaines cabrioles remarquables, car on voyait ses jambes et partie de ses cuisses par le moyen de sa jupe fendue des deux côtés, avec des bas de soie, attachés au haut d’une petite culotte. […] C’était de la haute politique. […] Ses bonnes amies dirent tout haut qu’elle se vantait beaucoup en disant qu’elle apprendrait à lire à ses enfants, puisqu’elle n’avait jamais su lire.
Nous savons bien que cette médaille a son revers, et le temps viendra de le montrer ; mais comment ne pas s’arrêter d’abord dans un sentiment de profonde admiration, devant les merveilles qui ont porté si haut et si loin la gloire du nom français. […] Je ne sais pas quel grand crime c’est de s’attendrir à la vue d’une passion honnête ; et c’est un haut étage de vertu que cette pleine insensibilité où ils veulent faire monter notre âme. […] Dans cette double exécution, Molière prouve sa haute impartialité : de souche bourgeoise, il n’épargne pas les ridicules de la bourgeoisie, obligé de vivre avec les grands, il ne ménage pas davantage les vices de la cour. […] Les Femmes savantes, n’en déplaise aux Vadius et aux Trissotins, frappés de compagnie, sont une des meilleures leçons qu’ait pu donner la haute comédie.
En revanche, s’il n’y a pas d’esprits forts, il y a les hommes forts, il y a les disciples de Danton, de Robespierre, de Marat, d’honnêtes sans-culottes, bien vêtus qui ne voudraient pas tuer une mouche, et qui désirent, tout haut, que le genre humain n’ait qu’une tête… Oui, Suzon soyez-en sûre, ils couperaient la tête du genre humain ! […] vont arriver en s’écriant tout haut, les ingrats, les barbares et les menteurs (j’ai dit les menteurs), que l’heure de la retraite a sonné, que voilà déjà longtemps que mademoiselle Mars est le plus grand artiste de son siècle, et qu’enfin elle doit faire place à d’autres. […] Pour exemple, imaginez que dans un salon une jeune et jolie femme de vingt-sept ans, soit originalité, soit caprice, ou probité, s’avise d’avouer tout haut qu’elle a eu vingt-sept ans, il y a trois jours, aussitôt l’étonnement est général. […] Il sait donner à l’amour un si bel air de galanterie, et de cette façon il fait de la passion quelque chose de si facile à avouer tout haut, que bien peu de femmes pourraient dire, avec cette effronterie naïve, les plus secrets sentiments de leur cœur. […] À tout jamais on prend congé l’un de l’autre, on ne doit plus se revoir ; alors on redouble de câlineries, de tendresses, d’adorations ; celui qui est faible, pleure tout haut, celui dont l’âme est forte pleure tout bas ; puis quand ils sont bien loin, bien loin, qu’on ne peut plus ni les voir ni les entendre, ils s’en donnent, à cœur joie, de toutes ces larmes ; mais qu’importe ?
Sa vie, si différente de celle de l’auteur comique, parle plus haut encore que son sermon. […] Pour ne parler que de son moindre bienfait, elle a créé la plus haute éloquence qui puisse décorer la pensée humaine. […] En vrai moraliste, il sait lire dans les cœurs ; en vrai chrétien, il ose lire tout haut. […] On va jeter les hauts cris d’une telle ignorance. […] Voyez plus haut comment l’entendait Bossuet.
Il est aussi du plus haut intérêt pour l’histoire des origines de la Comédie française. […] Molière prend, comme on dit, le haut du pavé. […] Ces événements tinrent longtemps la haute noblesse éloignée de Paris. […] (Haut.) […] La bourgeoisie suivait, comme d’ordinaire, les exemples qui lui venaient de plus haut.
Mais l’amour fait descendre volontiers monsieur le marquis de sa haute sphère. […] Lorsque les grands emplois, les hauts grades de l’armée étaient le partage exclusif des gens titrés, pouvait-on sans plaisir entendre Figaro s’écrier, dans sa colère contre son maître : « Parce que vous êtes un grand seigneur, monsieur le comte, vous vous croyez un grand génie ! […] Notre admiration nous la ferait porter plus haut encore, et c’est jusqu’à La Métromanie qu’il nous semblerait juste de l’élever. […] ] L’ardeur de Tartuffe doit être grande sans doute, mais c’est une ardeur, il ne faut pas l’oublier, née d’un sentiment criminel et que porte au plus haut degré la seule concupiscence de la chair. […] Il est beau de se mesurer avec de si hautes conceptions ; et, ne parvînt-on qu’à les représenter passablement, cette demi-réussite devrait rendre plus glorieux et flatter plus encore l’amour-propre qu’un triomphe complet obtenu dans d’autres rôles.
Il ne lui met pas tout simplement la main sur les genoux , comme l’indique Molière ; il lui prend le genou d’assez, haut, à main pleine et longtemps. […] En effet, la Mothe suppose que le « peuple singe », voulant élire un roi, avait décidé de choisir celui qui aurait pu saisir en sautant un fruit « pendant au bout d’une branche assez haute ». […] Quant au poteau des singes, le haut en semble plus touffu que ne le comporte le dessin au trait ; mais ce n’est là, pensons-nous, qu’une liberté qu’a prise le peintre, et qui ne dément nullement l’incontestable précision du document dû à Lenoir. […] La maison de droite, qui porte pour enseigne à la Croix d’or — il paraît que cette rue est prédestinée aux enseignes de croix : on se souvient du jeu de paume de la Croix-Noire, — est haute de cinq étages, dont le dernier est mansardé. […] Ce souvenir lui a dicté quelques pages du plus haut intérêt, et qui semblent cependant avoir passé inaperçues48.
Le roi, à peine arrivé, et pendant que l’orgueil de madame de Montespan était au plus haut degré d’exaltation, prit du goût pour la comtesse de Ludres, qui était attachée au service de Madame. […] il était tranquille, au comble de la gloire, et peut-être sur une haute montagne, où, selon l’ordre que Dieu a établi dans ce monde, on trouve aussi une allée123. » Le 30 juin, madame de Sévigné représente Jo dans l’innocence et la solitude de la campagne. « Jo est dans les prairies en toute liberté et n’est observée par aucun argus.
Dans une catégorie sociale moins élevée, bien moins haute encore, si l’on tient compte du préjugé, Molière avait reçu le plus cordial accueil de Pierre de Boissat, vice-bailli de Vienne en Dauphiné, et membre de l’Académie française depuis la création. […] Enfin, si nous sortons du monde des lettres, des arts et de la science, où il est naturel que Molière ait eu ses principales relations, pour revenir à la haute société, nous y trouvons des amis de Molière, et de tout degré. […] Le même maréchal de Vivonne, dont Boileau mettait l’estime à si haut prix, était aussi l’ami de Molière, et Voltaire va jusqu’à dire qu’il « vécut avec lui comme Lélius avec Térence. »Enfin, le poète trouvait près du grand Condé protection, défense et cordial accueil. […] On devinerait, en les lisant, si l’on ne le savait d’ailleurs, que l’auteur de ces pièces était une âme libérale et haute. […] Beaucoup, cependant, partent d’ennemis acharnés, qui n’ont aucunement l’intention de lui faire des complimens ou d’enregistrer ses succès, qui le dénigrent, au contraire, l’injurient, ne lui accordent que des éloges perfides, par exemple lorsqu’ils consentent à le reconnaître bon farceur en ajoutant que c’est là son véritable emploi et qu’il aurait tort de vouloir s’élever plus haut.
La farce même, il l’élève jusqu’à lui : ses bouffonneries ne sont-elles pas traversées par des éclairs d’intuition qui les rapprochent de la haute comédie dont il est le père ? […] Ils jetèrent les hauts cris, comme les philosophes du dix-huitième siècle, quand ils se virent calomniés par la comédie de Palissot. […] Qu’un comédien excommunié par l’Église, et dénoncé du haut des chaires comme un corrupteur de la morale publique, n’ait pas été un chrétien très fervent, nul ne s’en étonnera. […] Si elle le prend de si haut avec le bonhomme Chrysale, c’est qu’elle a foi dans sa propre supériorité : elle croit avoir sur lui les droits de l’esprit sur la matière. […] Peut-être donc Molière n’a-t-il pas jugé la question d’assez haut.
[79, p. 121] « Pourceaugnac est une farce, a dit Voltaire ; mais il y a dans toutes les farces de Molière des scènes dignes de la hautes comédie (I) ».
Les gradations des rangs qui procédaient du monarque, avaient produit celles du respect dans le langage des hautes classes, en avaient nécessité l’étude, en avaient amené le discernement et le tact, et avaient fait de ce discernement un point d’honneur et de bienséance. […] On remarquait comme précieux dans un autre ouvrage : que Daphné avait toute son âme dans ses jeux ; Dans un autre : qu’un malheureux avait le front chargé d’un sombre nuage ; Dans un autre : qu’un grand homme voit les troubles des petites âmes du haut de sa vertu… qu’il échappe un sourire de son sérieux… que la frayeur court dans une assemblée.
Molière n’aurait plus joué que dans les rôles de haut comique : mais sa mort inattendue le priva d’une place bien méritée, et l’académie d’un sujet si propre à la bien remplir.
Le théâtre de Molière est comme une tribune, du haut de laquelle les paroles ont un retentissement si grand qu’elles pénètrent partout, et une telle autorité qu’elles se fixent à l’état de maximes dans toutes les âmes. […] — « Il ne me soucie guère que le théâtre soit une succursale du temple ou une annexe de l’école, et, sans lui donner une mission si haute, je me contente de le trouver un lieu commode pour y passer agréablement quelques bonnes heures d’un temps bien perdu, sans remords ni regrets. » Galien-Arnoult, Réponse au remerciement de M. […] » Dans la Préface du Tartuffe, bien que l’utilité morale soit mise en avant, la conclusion est pourtant que. la comédie prétend simplement à offrir un divertissement innocent (Voir plus haut, p. 7).
Mercure, du haut de la maison, l’en empêche, lui dit des injures, lui jette des tuiles, lui défend de troubler la tranquillité d’Amphitrion qui goûte dans les bras d’Alcmene tous les plaisirs d’un raccommodement. […] Jupiter descend du haut des Cieux, pour avouer à Amphitrion qu’il a occupé sa place pendant son absence, lui promet un bonheur infini & beaucoup de gloire. […] Je le répete, & mes Lecteurs seront certainement de mon avis, Boileau & Madame Dacier ont été entraînés dans leurs jugements par le respect aveugle que l’on avoit jadis pour l’antiquité, & par l’idée où l’on étoit que nos génies ne pouvoient se mesurer avec les anciens, sans se montrer inférieurs : idée presque aussi ridicule, mais bien moins impertinente que notre mépris actuel pour les ouvrages du siecle passé, & la haute estime que nous avons de nos monstrueuses productions. […] Le moi que j’ai trouvé tantôt, Sur le moi qui vous parle a de grands avantages : Il a le bras fort, le cœur haut, J’en ai reçu des témoignages, Et ce diable de moi m’a rossé comme il faut ; C’est un drôle qui fait des rages.
Les femmes de rang se crurent attaquées et jetèrent les hauts cris. […] Elle s’arrêta devant plusieurs mots auxquels était attachée une haute considération. […] N’y aurait-il pas eu effet de l’absurdité à choisir deux provinciales, pour attirer la risée sur deux femmes de la cour ; deux bourgeoises pour représenter le ridicule de femmes de haute naissance ; deux vieilles folles de petite condition, dont la vanité est de se faire une cour d’hommes de qualité, pour ridiculiser des femmes du premier rang, dont les hommes de la plus haute condition sont la société nécessaire, habituelle, sont les amis la famille ? […] J’ai vainement cherché dans les écrits du temps l’occupation que les femmes de la haute société mêlaient à la conversation.
Son imagination lui parle plus haut que sa raison. […] Il savait très bien que c’était son œuvre et son chef-d’œuvre, que c’était là son grand coup à porter, et que, ceci fait, il allait se placer un peu plus haut que Pascal, et tout simplement à côté de Bossuet. […] Don Juan, seigneur du mont et de la plaine, qui avez haute et basse justice sur vos possessions féodales, ce n’est pas, à vous, à enseigner au pauvre qu’il n’y a pas de Dieu ! […] On n’a pas voulu te croire ; il est vrai que tu n’as pas parlé assez haut et d’une voix assez ferme ; enfin, toi aussi, tu as passé devant le pauvre, sais lui rien donner ! […] toi Lauzun, gentilhomme de haute naissance, d’éclat et de scepticisme (scepticisme !
Les dévotes jetèrent les hauts cris, et le parlement défendit de jouer cette comédie.
Le vice du sujet, et la manière dont Molière l’a traité, annoncent assez que l’opinion de la haute société pesait tout à la fois sur la cour et sur le poète, et n’embarrassait pas moins celui-ci qu’elle n’importunait l’autre. […] Il est fort probable que les directions primitives de l’esprit du poète ont été tournées contre la haute société et contre les hommes de lettres qui s’y étaient attachés ; que les atteindre a été son but secret.
On est certain que cet écho ne laisse pas tomber ces paroles, on se contente de cette certitude ; en traversant cette place, même sans prêter l’oreille, on est saisi de respect, et l’on n’imagine pas que cette émotion soit une duperie ; on sent que, du haut de ce balcon, quarante chefs-d’œuvre au moins contemplent la foule : ah ! […] Faut-il reculer si haut pour la découvrir ? […] Disons que volontiers nous aurions vu, au moins une fois dans notre vie, Le Glorieux, Le Chevalier à la mode, Turcaret, Le Méchant, La Métromanie, La Gageure imprévue, mais disons-le vite : de pires privations, dénoncées plus haut, nous consolent de celles-ci.
Nous avons vu plus haut qu’en 1673, à l’époque de la mort de Molière, les trois amis qui lui survécurent avaient déjà arrêté le cours de leur fécondité, et qu’ils avaient exprimé, par un long silence, l’étonnement de ce qui se passait, le besoin d’étudier, d’observer, de suivre le changement qui s’opérait dans les mœurs de la haute société. […] L’adversité, qui, dans le même temps, menaçait les intérêts politiques du roi, concourut puissamment à arrêter l’essor du poète, devant le changement des mœurs de la haute société.
quelle diversité dans la haute comédie ! […] On se base généralement, pour affirmer qu’il en souffrait au plus haut point, sur une conversation avec Chapelle que nous a rapportée tout au long quelqu’un qui n’y était pas présent, l’auteur inconnu d’un pamphlet odieux, la Fameuse comédienne. […] La langue même, soit dit en passant, s’en est un peu ressentie : elle n’a point la saveur de celle de l’École des Femmes, ni la liberté de celle de Tartuffe ; elle a subi cette espèce de raréfaction que la langue subit dans les hautes sphères ; on y sent de la raideur du grand siècle. […] Plus Alceste l’aura pris de haut, plus elle se donnera le plaisir de le faire descendre. […] moi qui tout à l’heure le mettais au-dessus de Shakespeare, — où voulez-vous que je le mette plus haut ?
Le plus haut point de l’idéal tragique, dit-il, consiste dans l’opposition de deux puissances morales, harmoniques dans leur essence, mais devenues ennemies, parce qu’elles ont fait alliance avec des passions individuelles, qui, en troublant leur divine pureté, ont rompu momentanément leur accord. […] Quel lien subtil peut-on saisir entre l’impression profonde qui lui fait trouver comique ou belle L’École des femmes, et les remarques pleines de sens et d’esprit qui sortent de sa bouche, sur la valeur dramatique des récits d’Horace et d’Agnès, sur le caractère propre de l’art et du génie de Molière, et sur la haute portée de ce qu’on appelle ses plaisanteries ? […] De temps en temps, peut-être, elle le contemple, curieusement, avec une certaine admiration, comme une belle planète solitaire qui brille au haut du firmament, sans communiquer sa lumière au monde ; et puis, elle s’affermit singulièrement dans son indifférence, en voyant un second, un troisième, un quatrième idéal s’élever des points divers de l’horizon, avec la prétention de resplendir seul au zénith. […] Avec deux ou trois question sans malice, il l’aurait bientôt mise en contradiction avec elle-même, et il lui ferait avouer tout haut qu’elle ne sait pas le premier mot de ce qu’elle dit. […] Il est vrai qu’elle s’y résigne, en considérant que les vérités les plus simples, comme les vérités les plus hautes, ne sont pas susceptibles d’une démonstration rationnelle, et que, pour prouver qu’il fait jour, comme pour prouver Dieu, il ne faut point raisonner, mais ouvrir les yeux et sentir.
Personne n’y a excellé comme Molière ; mais où le génie de ce célèbre comique domine au plus haut point, c’est dans les moyens de sortir d’une situation qui paraît sans ressource.
Aussitôt ce valet le prend par le haut, et en dépouillant la jambe de son maître, met ce bas à l’endroit : mais comptant ce changement pour rien, il enfonce son bras dedans, le retourne pour chercher l’endroit, et l’envers revenu dessus, il rechausse Molière.
En le plaçant à faire du bien, c’est le placer au plus haut intérêt. […] J’ose dire hardiment qu’un homme assez favorisé des cieux pour naître aujourd’hui avec autant de génie que Pocquelin, ne pourroit se flatter de monter aussi haut sur le Parnasse.
L’auteur annonce, au début, qui y reprend ce qui a déjà été dit entre eux, pour en faire un tout avec ce qu’il va ajouter, « La gloire et les triomphes de Rome, lui dit, l’auteur, ne suffisent pas à votre curiosité ; elle me demande quelque chose de plus particulier et de moins connu ; après voir vu les Romains en cérémonie, vous les voudriez voir en conversation et dans la vie commune… Je croyais, en être quitte pour vous avoir choisi des livres et marqué les endroits qui pouvaient satisfaire votre curiosité ; mais vous prétendez que j’ajoute aux livres… La volupté qui monte plus haut que les sens, cette volupté toute chaste et tout innocente, qui agit sur l’âme sans l’altérer, et la remue ou avec tant de douceur qu’elle ne la fait point sortir de sa place, ou avec tant d’adresse qu’elle la met en une meilleure, cette volupté, madame, n’a pas été une passion indigne de vos Romains. […] « Vous avez dans l’âme, madame, tous les principes de la haute et ancienne générosité.
Nous avons vu depuis 1645 jusqu’en 1660, quelles maisons s’ouvriront à la haute société, quand la maison de Rambouillet commença à se désunir. […] Née vers 1641, nièce de la femme du chancelier Le Tellier, cousine germaine du ministre Louvois, mariée fort jeune à un homme de robe devenu célèbre par des bons mots et des chansons, riche, spirituelle et gracieuse au plus haut degré, alliée et amie de madame de Sévigné, qui était son aînée de quatorze ans, amie de madame Scarron, elle réunit chez elle l’élite du monde poli, durant l’intervalle de 1660 à 1770.
L’origine de cette petite société nous a semblé mériter d’être éclaircie : ce fut là que débutèrent deux des plus parfaits acteurs du théâtre français, Baron et Raisin le cadet ; le premier si admirable dans les premiers rôles tragiques, et ceux du haut comique, et le second, si supérieur dans tous les emplois comiques et à manteau. […] La plus haute pensée au bas de sa valeur, Devenait injustice, et injure à l’auteur. […] Qui la maison de Vaux s’appelle, Où Le Brun de ce temps l’Apelle, A mis, (je ne le flatte point) La peinture en son plus haut point. […] De hautes toiles, des bâtiments de bois faits presque en un instant, et un nombre prodigieux de flambeaux de cire blanche, pour suppléer à plus de quatre mille bougies, chaque journée, résistèrent à ce vent qui, partout ailleurs, eût rendu ces divertissements impossibles à achever. […] « Il prit pour sujet le palais d’Alcine, qui donna lieu au titre des Plaisirs de l’Île enchantée… On fit donc en peu de jours orner un rond, où quatre grandes allées aboutissent entre de hautes palissades, de quatre portiques de trente-cinq pieds d’élévation, et de vingt-deux en carré d’ouverture, et de plusieurs festons enrichis d’or, et de diverses peintures avec les armes de Sa Majesté.
« Mais personne, dit-il, n’a aussi porté le ridicule de la Comédie plus haut parmi nous, que Molière.
C’est du reste l’ascendant de Lully sur le roi et l’habileté peu scrupuleuse et intraitable du musicien à s’assurer une sorte de monopole à la cour, notamment dans le domaine du spectacle et du théâtre en musique, qui ont empêché Charpentier d’accéder aux plus hautes fonctions et de connaître véritablement la gloire de son vivant.
Je suis créature, Et pure facture De simple stature : Humble viateur, Ce seroit laidure, Et chose trop dure, Laver en eau pure Mon haut créateur. […] Au haut, trois de ces sœurs, à cruche renversée, Font choir trois gros torrents dans la tonne percée. […] Mais, voyant de ses yeux tous les brillants baisser, Au monde, qui la quitte, elle veut renoncer, Et, du voile pompeux d’une haute sagesse, De ses attraits usés déguiser la foiblesse.
La qualité l’entête, & tous ses entretiens Ne sont que de chevaux, d’équipage & de chiens ; Il tutoie en parlant ceux du plus haut étage, Et le nom de Monsieur est chez lui hors d’usage. […] Depuis que dans la tête il s’est mis d’être habile, Rien ne touche son goût, tant il est difficile : Il veut voir des défauts à tout ce qu’on écrit, Et pense que louer n’est pas d’un bel esprit ; Que c’est être savant que trouver à redire ; Qu’il n’appartient qu’aux sots d’admirer & de rire, Et qu’en n’approuvant rien des ouvrages du temps, Il se met au-dessus de tous les autres gens : Aux conversations même il trouve à reprendre ; Ce sont propos trop bas pour y daigner descendre, Et les deux bras croisés, du haut de son esprit, Il regarde en pitié tout ce que chacun dit. […] Pour moi, je ne sais pas ; mais j’avouerai tout haut Que j’ai cru jusqu’ici Madame sans défaut.