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19. (1747) Notices des pièces de Molière (1670-1673) [Histoire du théâtre français, tome XI] pp. -284

Il faut cependant ajouter que parmi le nombre des pièces comiques dont nous venons de parler, il en parut qui méritèrent le nom de comédie. […] Comme on m’a tout appris, je vous l’ai rapporté, Je n’ai rien oublié, je n’ai rien ajouté ; Que désirez-vous plus ? […] ajoutait M. le duc *** le pauvre homme extravague : il est épuisé, si quelque autre auteur ne prend le théâtre, il va tomber : cet homme-là donne dans la farce italienne. […] “Où a-t-il été déterrer, ajoutait M. le comte de …, ces sottes femmes sur lesquelles il a travaillé aussi sérieusement que sur un bon sujet ? […] Bayle ajoute dans la note marginale : « J’excepte un sonnet inséré dans le Mercure galant, juillet 1678. » M.

20. (1863) Histoire de la vie et des ouvrages de Molière pp. -252

Vous croyez peut-être, ajouta-t-il, qu’elle a ses agréments : vous vous trompez. […] Il l’encouragea, loua ses dispositions, et, ajoute la tradition, lui fit don de cent louis. […] Ajoutons que Molière ne fit jamais imprimer sa pièce. […] » ajouta-t-il en s’adressant au minime. […] « Les « truffes », ajoute M. 

21. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXVIII » pp. 305-318

Un travers de ce genre, qui ne peut exister que dans des conditions élevées, n’est d’aucune importance pour ces pères de famille que la médiocrité de fortune autorise à blâmer toute occupation qui distrait leur femme du soin de leur ménage : ajoutons qu’attaquer simplement les femmes savantes, c’eut été s’exposer à de dangereuses inimitiés. […] Mais, ajoute Voltaire, les connaisseurs rendirent bientôt à Molière les suffrages de la ville, et un mot du roi lui donna ceux de la cour. » Le suffrage du roi, qui explique très bien celui de la cour, et celui des connaisseurs de la ville, s’explique très clairement lui-même par l’intérêt qu’avait le prince à diminuer la considération des sociétés graves, de mœurs honnêtes, d’occupations nobles, à rendre ridicules les censeurs de ses désordres ; et c’est ce que Molière entreprit dans sa comédie des Femmes savantes, où il représente tout savoir dans les femmes comme une méprisable pédanterie, et toute critique, ou toute censure exercée de fait sur les opinions et les mœurs de la cour, comme une insolence digne de châtiment. […] Fausses clefs, ajoute l’auteur, aussi inutiles au lecteur qu’injurieuses aux personnes dont les noms sont déchiffrés, et à l’écrivain.

22. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE V.*. Destouches imitateur, comparé à Moliere, Plaute, Regnard, Shakespeare, &c. » pp. 185-218

Mais si tu es assuré de sa vertu, que te faut-il davantage, & qu’est-ce que mes soins ajouteront à son mérite ? […] Ajoutons que Lothaire cache long-temps à Camille la folie de son époux ; il ne lui dit que des choses vraies, lors même que l’amour l’a séduit. […] On a dû nécessairement remarquer dans cette piece les traits les plus mâles, les scenes les plus délicates à côté des choses les plus invraisemblables, les plus forcées, ajoutons, les plus ridicules. […] Son fils, après l’avoir félicité sur le choix qu’il avoit fait, ajouta qu’il se trouvoit dans le même cas, en montrant une très jolie personne qui étoit de l’assemblée, & qu’il avoit épousée depuis quelques années. […] Ajoutons que cette petite piece est très vivement, très naturellement & très plaisamment dialoguée.

23. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXVII et dernier » pp. 442-475

Cette pièce est une véritable protestation, au moins, contre les violences dont les sectaires étaient l’objet ; et je ne veux rien ajouter à cette réfutation des calomnies écrites contre madame de Maintenon sur ce sujet. […] Elle promet à Gobelin le plaisir de voir le roi très aimable et très chrétien à la messe, quand il viendra à Versailles ; elle parle de la simplicité de la chambre qu’elle occupe ; mais elle ajoute : « Plût au ciel qu’il y en eut autant dans mon cœur, et que sans compter ce que je n’y connais pas, le n’y découvrisse pas encore des replis qui peuvent gâter ce que je suis !  […] Mais », ajoute Madame, « il ne se comportait pas toujours comme elle l’aurait désiré en bonne Espagnole. […] Ajoutons mademoiselle de Villette, cousine germaine de madame de Maintenon, âgée, en 1680, de 8 ans seulement ; madame d’Heudicourt, à qui Louis XIV avait tourné la tête par quelques hésitations entre elle et mademoiselle de La Vallière. […] Un dévot est celui qui, sous un roi alliée, serait alliée143. » Cependant La Bruyère ajoute plus loin quelques traits plus gais à la peinture du dévot.

24. (1746) Notices des pièces de Molière (1661-1665) [Histoire du théâtre français, tome IX] pp. -369

Chacun se trouva en état de comparer l’original avec sa traduction et de reconnaître que jamais inférieur à ses modèles, ce grand poète les a souvent surpassé, et que ce qu’il a ajouté est encore supérieur. […] Fouquet, le 12, et ajoute : Charme, (à présent) de tout Paris, De sorte qu’il y a tout lieu de croire que la date du 24 juin, est une faute d’impression, qui a été copiée dans toutes les éditions suivantes, et que c’était le 4 juin qu’on avait voulu mettre. […] « On ajoute à cet avis que celui qui a écrit cette conversation, de laquelle il était, a jugé qu’elle plairait davantage sous la forme qu’il lui a donnée que dans une narration de plain-pied, qui n’aurait pu avoir les mêmes grâces. […] Il ajoute que pour donner plus sûrement à ses remèdes le moyen d’opérer, il a fait accroire à Lucinde qu’il n’était pas un médecin, mais un jeune homme amoureux d’elle, qui sous cet habit venait la demander en mariage ; et que Lucinde ayant ajouté foi à ce discours, la joie avait déjà paru sur son visage ; mais que dans ces commencements, il était important de la confirmer dans son idée, afin d’assurer tout à fait sa guérison. […] Indépendamment de ce ballet gaillard et mignon, Molière ajouta une nouvelle scène à sa comédie, qui est celle du chasseur, dont le roi lui avait donné l’idée1.

25. (1802) Études sur Molière pp. -355

Ajoutons, comment le public, journellement témoin de cette balourdise, n’en remarque-t-il pas toute l’absurdité ? […] n’ajouterait-elle pas à son comique ? […] Ajoutons que le spectateur n’était pas encore à la hauteur de l’ouvrage. […] pourquoi faut-il ajouter les mêmes gestes ? […] ajoutait M. le marquis de… ; le pauvre homme extravague, il est épuisé.

26. (1873) Molière, sa vie et ses œuvres pp. 1-196

Ce travail, entrepris pour une satisfaction toute personnelle, nous a causé une certaine joie à mener à bonne fin, nous ajouterons aussi un véritable profit. […] Rohaut, je suis le plus malheureux de tous les hommes, ajouta Molière, et je n’ai que ce que je mérite. […] « Il est vrai, ajoute-t-il, qu’il n’était bon que pour représenter le comique ». […] Il aurait pu ajouter : d’un dévot et d’un lettré de bas étage. […] Camille ajoute que Philinte n’est qu’un feuillant.

27. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXIV » pp. 394-401

Madame de Montespan avait remarqué que madame de Soubise mettait des pendants d’oreille d’émeraude les jours que M. de Soubise allait à Paris ; elle fit suivre le roi un de ces jours-là, et il se trouva que c’était effectivement le signal d’un rendez-vous L’intrigue du roi avec madame de Soubise inquiéta madame de Montespan : une lettre de madame de Sévigné nous apprend le 7 août que madame de Montespan redoublait de soins pour sa parure, qui y dit-elle, est extrême comme sa beauté et sa gaîté, ajoute-t-elle, est extrême comme sa parure. […] « Quanto », dit madame de Sévigné dans une lettre du 11 novembre, « dansa aux derniers bals toutes sortes de danses comme il y a 20 ans, et dans un ajustement extrême. » Et le roi, toujours voluptueux, qui se flattait par moments de revoir des mêmes yeux et de retrouver dans le même éclat les charmes dont il avait été épris, se prêtait aux illusions de la parure, et se plaisait à y ajouter sa magnificence.

28. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre premier. Ce que devient l’esprit mal dépensé » pp. 1-92

Et cependant le bon Homère sommeille quelquefois, ajoute Horace ! […] Au contraire, ajoutez à votre collection de papillons quelque brillant scarabée à la rude écorce, au bout de dix ans, il aura conservé toutes les apparences de la vie ! […] Ajoutez : était-il assez heureux de trouver, à son premier pas dans la carrière où il avait tant de modèles, la sympathie et l’obéissance populaires ! […] « Je vous avoue, ajoute Dorimène, que je ne m’accommoderais pas de cela, et que la solitude me désespère. […] car c’était là une difficulté très grande : ajouter cinq actes à une comédie de Molière, à son chef-d’œuvre !

29. (1892) Vie de J.-B. P. Molière : Histoire de son théâtre et de sa troupe pp. 2-405

On a ajouté, mais sans preuve, que Molière rejoignit de la sorte Madeleine Béjart, qui jouait la comédie dans le Midi. […] Ajoutons-y un Artaxerce du poète Magnon, imprimé en 1645, et portant expressément qu’il a été représenté sur L’Illustre Théâtre. […] Elle les fait tous lever et ouvrir toutes les fenêtres ; il la reconnaissait encore moins : « Sans doute, ajouta-t-il, c’est la coiffure de nuit qui en est cause. […] Le sujet parut si riant et si beau, ajoute-t-il qu’il fallut aller le jouer à Fontainebleau devant les reines et le roi. […] Ajoutez qu’on ne se procurait pas alors aussi commodément qu’aujourd’hui les actes de l’état civil.

30. (1868) Une représentation de M. de Pourceaugnac à Chambord. Examen de deux fragments inédits paraissant appartenir à l’œuvre de Molière (Revue contemporaine) pp. 700-722

La note ajoute: Pourceaugnac, acte tiré de ce ballet, 1716-30. […] Ces mots semblent ajoutés ; l’époque de la représentation de Pourceaugnac ne fait nullement penser au divertissement populaire du carnaval, amenant des masques au travers de l’intrigue, chose usuelle à la Cour, mais qui eût semblé mal justifiée à la Comédie, sans quelques mots de préparation. Mais quelques mots ajoutés postérieurement sont sans importance, et n’ont, d’ailleurs, aucun rapport avec le remaniement qui nous occupe et qui, s’il a eu lieu, a dû être fait à Chambord, après que le divertissement de Pourceaugnac avec le rôle italien, joué par Lully, eut été offert en primeur au roi Louis XIV. […] VII Nous désirons ajouter aux lignes qui précèdent deux courts chapitres. […] Le Bourgeois gentilhomme Unirait mieux après la cérémonie, sas» y ajouter un cinquième acte languissant.

31. (1853) Des influences royales en littérature (Revue des deux mondes) pp. 1229-1246

Les biographies des écrivains fameux sont devenues interminables, — non qu’on y ajoutât beaucoup de faits nouveaux ; mais des rapprochemens forcés, des rapports imaginaires ont servi à expliquer ce qu’il y a de plus inexplicable peut-être, le mystérieux développement de leur génie. […] Il n’est pas inutile d’ajouter qu’au moment où ces grands hommes fixaient la langue par leurs écrits, des esprits moins illustres, qui firent longtemps autorité, épuraient notre idiome et en déterminaient les lois : Balzac, Voiture, Vaugelas, étaient morts depuis plusieurs aimées, quand Louis XIV parut. […] La France agonise ; l’ennemi a envahi nos campagnes ; la famine, la misère les désolent ; les saisons y ajoutent leurs rigueurs, et c’est au milieu du lugubre hiver de 1709 que paraît Turcaret, le chef-d’œuvre du genre. […] Il est vrai qu’en 1673 le roi s’avisa envers les académiciens d’une générosité vraiment grandiose : comme ils travaillaient alors au Dictionnaire et se réunissaient une ou deux fois par semaine, pour stimuler leur activité, il fut réglé qu’une somme de 40 livres serait allouée pour chaque séance, soit 1 livre par membre ; il est juste d’ajouter que les membres présens devaient partager entre eux la part des absens. […] On peut y ajouter Tite-Live, resté pompéien sous Auguste, qui le lui reprochait en riant.

32. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre VIII » pp. 70-76

Il ajoute à la vérité : « C’était sans doute parce qu’ils ne sont pas beaux. […]  » Toutefois il paraît que la facilité de madame de Sévigné était contraire à l’usage, puisque Bussy-Rabutin ajoute encore ce trait de satire : « Il n’y a guère que l’usage qui la pourrait contraindre ; mais elle ne balance pas à le choquer plutôt que les hommes 29. » Il paraît que Voiture, après avoir reçu de Julie une leçon de réserve, se crut en droit d’en donner de semblables à d’autres.

33. (1747) Notices des pièces de Molière (1666-1669) [Histoire du théâtre français, tome X] pp. -419

Dans les pièces qu’il préparait à la hâte, pour les fêtes ordonnées par Louis XIV, il a quelquefois sacrifié une partie de sa gloire à la magnificence, à la variété du spectacle, et aux ornements que la musique et la danse y devaient ajouter. […] Il lui fait dire à son père dans la dernière scène, que son trésor est retrouvé, et qu’il lui sera rendu, s’il veut consentir à son mariage avec Marianne : il ajoute que la mère de Marianne lui laisse la liberté du choix, et finit par supplier son père de lui céder sa maîtresse. […] Les Italiens, qui ont enchéri sur ce modèle, ont fourni à Molière les lazzis, les plaisanteries, et même une partie du détail : si on ajoute ce qui est dans Plaute et dans Gelli, on ne trouvera pas dans toute la comédie de L’Avare quatre scènes qui soient inventées par Molière. […] Il a aussi écarté du comique de la liste l’outré que l’auteur italien y avait ajoutée. […] Les Italiens y ont ajouté ; et Molière en a fait usage dans la scène de la Cassette, mais en ajoutant de la finesse aux plaisanteries italiennes.

34. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XX. » pp. 411-419

Grimaret ajoute que cet original ne le porta pas loin, & que Moliere, pour se venger du campagnard, le mit sur le théâtre, & en fit un divertissement au goût du public. […]   Dans Moliere, Eraste remet Pourceaugnac entre les mains de deux véritables Médecins ; il ajoute par-là un comique infini, puisqu’on rit en même temps de l’embarras du Limousin, & de l’ignorante effronterie avec laquelle les deux Docteurs débitent des raisons pour lui prouver qu’il est malade.

35. (1885) Études sur la vie et les œuvres de Molière pp. -461

Ajoutons qu’Agnès et Arnolphe ne sont pas nés dans le cerveau de Molière, qui les emprunta l’un et l’autre à Scarron. […] ajoute Covielle. […] « L’abbé de Cosnac, ajoute M. […] Où il se trouvait alors, on voulait de l’Italien ; il en donnait, on fut content : moins il y ajouta, plus on applaudit. […] Molière ne put repartir qu’après avoir joué le meilleur de son répertoire, et avoir promis d’y ajouter une pièce nouvelle, qu’il viendrait jouer toute fraîche, le mois suivant.

36. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XI. » pp. 218-250

Il ajoute que Don Juan, avant de mourir, a confessé n’avoir pas eu le temps de mettre à mal Dona Anna. […] Il ajoute qu’il a bu assez d’eau, & demande du vin. […] Il est aussi peu surprenant que les mêmes choses aient charmé les Italiens, aussi romanesques, aussi superstitieux, aussi amoureux de merveilles que les Espagnols, mais plus bouffons ; aussi ont-ils ajouté un ridicule de plus à l’ouvrage, qui est le mélange de la morale avec la bouffonnerie. […] Ajoutez que les scenes de la Statue sont extrêmement longues. […] Nous avons vu le Festin de pierre arriver d’Italie tout monstrueux : nous avons vu le peuple françois courir pour le voir, avec le même empressement, la même curiosité qu’on montre pour des animaux bizarres : nous l’avons vu successivement passer dans les mains de plusieurs personnes qui, pour attirer la foule, ont tâché d’ajouter à sa singularité ; il est juste de le voir aussi de retour en Italie.

37. (1706) Addition à la Vie de Monsieur de Molière pp. 1-67

« Mais, ajoute-t-il, Baron est son ami ; seulement il a part à son Ouvrage : il le loue trop légèrement ; et il insulte trop les autres Auteurs Comiques pour n’en être pas persuadé. » Donc encore mon Ouvrage est mauvais et suspect. […] Mais vous insultez Dancour, et plusieurs autres Auteurs, ajoute mon Censeur, d’avancer hardiment que depuis Molière, personne n’a mieux soutenu le Théâtre Comique que Baron. […] « C’est bien à vous, ajoute mon Censeur, à parler de ce métier là ; vous qui sur ma parole en ignorez les principes, quoique dans votre Livre vous nous ayez étalé fastueusement de grands mots, pour nous faire entendre que vous y étiez un habile homme. […] La Comédie est une représentation naïve et enjouée d’une aventure agréable entre des personnes communes ; à quoi tout auteur honnête homme doit ajouter la douce satire pour la correction des mœurs. […] Pour moi, ajoute-t-il, débarrassé de tout préjugé, je n’ai pas trouvé la Vie de Molière dans cet Ouvrage ; l’expression ne m’a point dédommagé, elle est trop hardie.

38. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE IV. Jugement sur les Hommes de Molière. » pp. 65-82

Oui, ils sont beaux ; mais ils ne sont point là spécialement pour instruire ; ils s’y trouvent seulement au nom de l’art et du génie ; ils font partie de la matière humaine remuée et transformée par ce hardi créateur ; ils ajoutent à l’intérêt, à l’émotion, au charme victorieux qui domine la foule enivrée. […] Ce qui ajoute à l’immoralité du spectacle, c’est le caractère méprisable donné aux vieillards235, qui fait excuser d’autant plus volontiers les joyeuses manœuvres des deux jeunes escrocs. […] Un pareil contraste peut ajouter à l’intérêt, à l’émotion ; mais c’est un mensonge moral.

39. (1819) Introduction aux œuvres de Molière pp. -

Racine avait eu raison de dire : Montfleury n’est point écouté à la cour ; il aurait pu ajouter : et Molière y est estimé. […] Ils s’écrièrent tous : Il a raison ; et Chapelle ajouta : Oui, ne nous noyons que demain matin, et, en attendant, allons boire le vin qui nous reste. […] Rien n’est si froid, ajoutait-on ; vous pouvez m’en croire, j’y étais. […] Elle semble s’étonner un peu de ce qu’une anecdote aussi marquante est restée ignorée ; mais elle se hâte d’ajouter : « Cependant ce vieux médecin, nommé M.  […] On ajoute que Madame Molière en eut beaucoup d’humeur : ce n’est pas ce qu’il y a de moins croyable dans l’anecdote.

40.

Ajoutez à cela des fauteuils et des tabourets en tapisserie ; tapisserie assortissante à celle des tables et des rideaux. […] Il n’avait qu’à y ajouter sa propre passion… et son génie. […] Nous n’avons rien à y ajouter ; encore moins nous garderions-nous de la recommencer. […] René Delorme aurait pu ajouter que l’intimité dans laquelle Molière vécut avec les comédiens italiens rend toute naturelle sa présence parmi eux dans l’œuvre picturale qui nous occupe. […] Qu’il me soit permis d’ajouter que Paul Lindau — un critique d’esprit doublé d’un auteur dramatique assez remarquable — s’est mis en quatre pour la propagation du culte de Molière en Allemagne.

41. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XIV. La commedia dell’arte au temps de Molière (à partir de 1662) » pp. 265-292

À partir de ce moment, l’habit d’Arlequin ne varia plus guère ; on y ajouta seulement les paillettes qui en font comme un reptile ruisselant d’écailles et qui ajoutent à cet aspect scintillant, sémillant, à ce je ne sais quoi de mobile et de fugace, qu’on a de plus en plus accusé en lui. […] “Voyons pourtant, ajoute-t-il, s’il y a de la réalité dans tout ceci.”

42. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXII » pp. 355-377

Il est au reste, inutile de faire remarquer ces mots : une terre que le roi m’a donnée ; ils prouvent, qu’outre les 200 000 francs dont nous avons vu le don, le roi avait ajouté le complément du prix de la terre, qui s’élevait à 50 000 francs. […] Nous avons parlé de cette lettre sous la date de 1673, parce qu’elle s’applique à deux années de mésintelligences, de prétentions d’un côté, de griefs de l’autre… « Ce secret, ajoute la lettre, roule sous terre depuis plus de six mois. […] Madame de Sévigné ajoute : « Elles conviennent qu’il y a quelque chose, mais que tout est raccommodé (entre le roi et madame de Montespan).

43. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXV » pp. 402-412

Elle ajoute : « Trouvera-t-on encore des dupes sur la surface de la terre ?  […] « Les avis d’une amie aimable, lui disait-elle, persuadent plus que ceux d’une sœur sévère. » Elle ajoutait : « Croyez-moi, ma belle demoiselle, car vous ne cesserez jamais de l’être, les intrigues de la cour sont bien moins agréables que le commerce de l’esprit.

44. (1877) Molière et Bourdaloue pp. 2-269

Mais, ajouta-t-il en réfléchissant, qu’un homme souffre avant de mourir ! […] « Mais, ajoute-t-il, qu’est-ce que dans le monde on ne corrompt point tous les jours, et quelle est la chose innocente où les hommes ne puissent porter du crime ? […] « De semblables arrêts, sans doute, ajoute-t-il gravement, seraient un grand désordre dans le monde ! […] J’ai achevé ma course ; et plut à Dieu que je pusse ajouter : j’ai été fidèle ! […] Il ajoute donc que les plaisanteries de celte nature fine et sérieuse doivent être prisées plus que les autres qui ont plus de succès ?

45. (1900) Quarante ans de théâtre. [II]. Molière et la comédie classique pp. 3-392

Legrelle en donne les noms, et il ajoute que peut-être sa liste n’est pas complète. […] Ajoutez qu’il a l’ampleur et la superbe désinvolture qu’ils réclament. […] Ajoutez que le langage est cadencé. […] Mais, ajoute-t-il, d’où vient son ridicule ? […] ajoutait-il d’une voix éclatante et superbe.

46. (1882) Molière (Études littéraires, extrait) pp. 384-490

Ajoutons que cette pièce est mémorable aussi par les controverses qu’elle a suscitées. […] Ajoutons que, s’il ferme les yeux sur les défauts des indifférents, il ne se tait pas sur ceux d’Alceste auquel il est vraiment dévoué. […] Ajoutons que son tort est de s’en tenir aux paroles. […] Ajoutez à ce trait l’expérience personnelle des passions. […] Ajoutons toutefois qu’il idéalisa le caractère d’Armande ; car elle ressemblait plus à Dorimène et Angélique qu’à Célimène.

47. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IX. Du Genre larmoyant. » pp. 103-122

« Du moins, ajoutera-t-on, vous ne pouvez pas disconvenir que ce qu’on dit, que ce qu’on fait dans les pieces larmoyantes & dans les drames ne soit dans la Nature ». […] Ajoute aussi, sans crainte de mentir, que nous nous sommes très bien accordés ; que tu n’as rien fait qui ait pu me chagriner ; que de mon côté j’ai fait tout ce que tu as voulu ; que tu m’as servi avec le même respect, avec la même fidélité malgré ma funeste révolution, & que de ma part je n’ai jamais négligé de te secourir autant que la chose étoit possible dans un état aussi triste, aussi pitoyable que le nôtre. […] Plaute auroit dû ajouter à ses deux oh, une demi-douzaine de ah, & ils auroient merveilleusement orné la scene.

48. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIX & dernier. Des causes de la décadence du Théâtre, & des moyens de le faire refleurir. » pp. 480-499

Je crois que le moyen le plus facile, le plus prompt, ajoutons, le seul propre à rétablir sa gloire, seroit une seconde troupe françoise. […] « Mais, ajoutera-t-on, si vous admettez deux troupes, celle que nous avons gagnera moins ». […] « Il y auroit un autre inconvénient, ajoutera-t-on ; on ne laisseroit jamais paroître les doubles ».

49. (1820) Notices des œuvres de Molière (V) : L’Amour médecin ; Le Misanthrope ; Le Médecin malgré lui ; Mélicerte ; La Pastorale comique pp. 75-436

Grimarest raconte que, la femme de Molière s’étant brouillée avec celle d’un médecin chez qui elle logeait, les maris prirent parti dans la querelle avec beaucoup de chaleur ; il ajoute que Molière, pour venger sa femme et lui-même, composa L’Amour médecin, et que, depuis ce temps, il ne négligea aucune occasion de décrier la faculté. […] Il faut ajouter à cette considération, que, du temps de Molière plus qu’à aucune autre époque, les médecins prêtaient à la satire. […] On y a ajouté Desfougerais, etc. : ainsi on se moque de ceux qui tuent le monde impunément. » Serait-il vrai que Molière, imitant la licence d’Aristophane dans ce qu’elle avait de plus facile et de plus répréhensible, eût fait faire des masques à la ressemblance des médecins qu’il mettait en scène ? […] Il mit en vers irréguliers les deux actes que Molière avait laissés, et il y ajouta un troisième acte entièrement de sa façon, dont il avait pris le sujet dans l’épisode de Sésostris et de Timarète, du roman de Cyrus, de mademoiselle de Scudéry.

50. (1739) Vie de Molière

On y ajoute souvent des critiques injustes de leurs ouvrages. […] Il avait déjà quelques scènes détachées toutes prêtes, il y en ajouta de nouvelles, et en composa cette comédie, qui fut, comme il le dit dans la préface, faite, apprise et représentée en moins de quinze jours. […] Cette pièce le fit connaître plus particulièrement de la cour et du maître ; et lorsque, quelque temps après, Molière donna cette pièce à Saint-Germain, le roi lui ordonna d’y ajouter la scène du chasseur. […] On voulut donner au roi et à la cour pour l’hiver de 1670, un divertissement dans ce goût, et y ajouter des danses. […] La meilleure satire qu’on puisse faire des mauvais poètes, c’est de donner d’excellents ouvrages ; Molière et Despréaux n’avaient pas besoin d’y ajouter des injures.

51. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [54, p. 88] »

Ôtez cela à Molière, continuait-il, je ne lui connais point de supérieur pour l’esprit et le naturel ; ce grand homme l’emporte de beaucoup sur Corneille, sur Racine et sur moi ; car, ajoutait-il en riant, il faut bien que je me mette de la partie ».

52. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXII. » pp. 426-435

Voyez-vous, mon ami, j’ai toujours aimé l’égalité, & je ne saurois souffrir toutes ces suffisances : on m’a donné le nom de Thérese au baptême, sans y ajouter Madame ni Mademoiselle : mon pere s’appelle Cascayo, & moi je m’appelle Thérese Pança, parceque je suis votre femme ; car je devrois m’appeller Thérese Cascayo ; mais là où sont les Rois, là sont les loix : tant y a que je suis bien contente de mon nom, & je ne veux point qu’on le grossisse davantage, de peur qu’il ne pese trop, ni non plus donner à parler aux gens, en m’habillant à la Baronne ou à la Gouverneuse. […] On ajoute que, lorsqu’on veut vérifier cette prétendue anecdote, on nomme vingt personnes différentes : je le crois bien.

53. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre VI. La commedia sostenuta » pp. 103-118

À Paris, chez Pierre Menard, 1633. » Bruno explique lui-même qu’il y a dans sa pièce trois personnages principaux : Boniface, l’amoureux ridicule, l’alchimiste Bartolomeo, avare sordide, et Mamfurio, le pédant imbécile, « desquels, ajoute-t-il, le premier n’est pas non plus sans ladrerie ni imbécillité, le second n’est pas sans niaiserie ni ridicule, et le troisième n’est pas moins sordide que sot ». […] Nous venons d’indiquer ce que la comédie soutenue ajoute aux types ordinaires de la comédie de l’art telle qu’on la jouait dans les premières années du xviie  siècle.

54. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [37, p. 67-68] »

je me plaindrai, ajouta-t-il ; en bonne police, on doit réprimer l’insolence de ces gens-là : ce sont les pestes d’une ville ; ils observent tout pour le tourner en ridicule.

55. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [45, p. 77-78] »

Baron* lui annonça un jour à Auteuil, un homme que l’extrême misère empêchait de paraître ; il se nomme Mondorge217, ajouta-t-il.

56. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [94, p. 138-139] »

[94, p. 138-139] L’abbé Dubos287 admire dans la scène 7 du troisième acte288 du Misanthrope, la saillie de ce même personnage, qui rendant un compte sérieux des raisons qui l’empêchent de s’établir à la cour, ajoute, après une déduction des contraintes réelles et gênantes qu’on s’épargne en n’y vivait point : « On n’a point à louer les vers de messieurs tels. »289 Cette pensée devient sublime, dit-il, par le caractère connu du personnage qui parle, et par la procédure qu’il vient d’essuyer, pour avoir dit que des vers mauvais ne valaient rien.

57. (1861) Molière (Corneille, Racine et Molière) pp. 309-514

Vous croyez peut-être, ajouta-t-il, qu’elle a ses agréments: vous vous trompez. […] Au risque de l’amplifier inutilement, nous y ajouterons quelques réflexions. […] puisqu’à la solitude de la pensée s’ajoutait la solitude de l’exil, et sa voix s’est perdue dans le vide. […] Et l’étude, dans l’autre, ajoute à la nature. […] L’image s’y ajoute à l’idée ; elle l’explique, elle lui prête sa grâce; mais sans faire corps avec elle.

58.

Ajoutons qu’il s’agit de faits absolument contemporains de Molière. […] Puisque nous parlons de Dorine, ajoutons que M.  […] Le traducteur y a aussi ajouté plusieurs grossièretés, ayant le goût du terroir de ce temps. […] C’est moi qui l’ajoute) Montfleury n’est point écouté à la cour ». […] Quel théâtre que le Palais-Royal, s’il eût ajouté à la comédie de Molière la tragédie du futur auteur d’Andromaque !

59. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE V. Des Vers & de la Prose dans les Comédies. » pp. 103-117

M. de Voltaire, qui est de cet avis, ajoute que Corneille ne connut pas ce rithme dans son Agesilas. […] Il ne faut pas remonter si haut pour trouver des Poëtes qui se sont fait un plaisir de vaincre sur la scene précisément les difficultés qui, loin d’ajouter au mérite de la piece, la gâtent.

60. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXV. Du contraste des Caracteres. » pp. 386-397

Diderot continue : « Mais n’est-ce pas assez du vernis romanesque malheureusement attaché au genre dramatique par la nécessité de n’imiter l’ordre général des choses que dans le cas où il s’est plu à combiner des incidents extraordinaires, sans ajouter encore à ce vernis si opposé à l’illusion un choix de caracteres qui ne se trouvent presque jamais rassemblés ? […] « Concluons, ajoute M.

61. (1801) Moliérana « Vie de Molière »

Dans l’édition de 1855, un passage a été ajouté : « La farce du Médecin malgré lui, composé à la hâte, et dans laquelle Molière ne daigna pas même s’asservir à la règle de l’unité de lieu, eut le plus grand succès et soutint Le Misanthrope, à la honte de l’esprit humain. […] Autre passage ajouté dans l’édition de 1855 : « Pourceaugnac est une farce, a dit Voltaire ; mais il y a dans toutes les farces de Molière des scènes dignes de haute comédie. » Diderot disait : « si l’on croit qu’il y ait beaucoup plus d’hommes capables de faire Pourceaugnac, que le Misanthrope, on se trompe. » Pourceaugnac fut fait à l’occasion d’un gentilhomme limousin, qui, dans une querelle qu’il eut sur le théâtre avec quelques comédiens, développa tout le ridicule du plus épais provincial.

62. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre VII » pp. 56-69

L’auteur annonce, au début, qui y reprend ce qui a déjà été dit entre eux, pour en faire un tout avec ce qu’il va ajouter, « La gloire et les triomphes de Rome, lui dit, l’auteur, ne suffisent pas à votre curiosité ; elle me demande quelque chose de plus particulier et de moins connu ; après voir vu les Romains en cérémonie, vous les voudriez voir en conversation et dans la vie commune… Je croyais, en être quitte pour vous avoir choisi des livres et marqué les endroits qui pouvaient satisfaire votre curiosité ; mais vous prétendez que j’ajoute aux livres… La volupté qui monte plus haut que les sens, cette volupté toute chaste et tout innocente, qui agit sur l’âme sans l’altérer, et la remue ou avec tant de douceur qu’elle ne la fait point sortir de sa place, ou avec tant d’adresse qu’elle la met en une meilleure, cette volupté, madame, n’a pas été une passion indigne de vos Romains.

63. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXII » pp. 222-236

Les mémoires de mademoiselle de Montpensier nous apprennent que jusqu’à la mort de la reine-mère, arrivée le 20 janvier 1666, « le roi avait gardé quelques mesures de secret sur son amour pour madame de La Vallière, pour ne point donner de chagrin à la reine-mère ; mais que quand il fut hors de cette appréhension, cette affaire devint publique » ; et Mademoiselle ajoute que dans ce temps-là… madame de Montespan, qui était une des dames de la reine, « commença à aller chez madame de La Vallière, qui était ravie de la voir chez elle pour amuser le roi. » C’est cet amusement du roi qui commença l’intrigue dont Bussy-Rabutin raconte si bien l’origine. […] Après avoir parlé avec peu de ménagements de la condescendance de madame de Montausier à acheter la charge de madame de Navailles, si glorieusement chassée , disait-il, il ajoute : « Ce qui surprit bien davantage, ce fut la protection que madame de Montausier donna à madame de Montespan, au commencement de son éclat avec son mari, pour les amours du roi et l’asile que le roi lui-même lui donna, en choisissant M. et madame de Montausier pour retirer madame de Montespan chez eux, au milieu de la cour, et l’y garder contre son mari, Il y pénétra pourtant un jour, et voulant arracher sa femme des bras de madame de Montausier, qui cria au secours de ses domestiques, il lui dit des choses horribles. » Tous les détails de ce récit sont inexacts.

64. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre III. Le théâtre est l’Église du diable » pp. 113-135

Ajoutez à ces habiletés merveilleuses, l’harmonie et l’éclat de la parole, la grâce et la force du langage, la véhémence de la passion, l’intérêt de l’action coupée avec art, et cette heureuse façon d’amonceler, sur un point donné, tous les mérites du héros de la comédie ou du drame, à condition que tous ces mérites si divers, se feront sentir, en même temps et tout à la fois . […] Et sa femme ajoute : — Pourquoi vous chargez-vous de faire tout cela en huit jours ? […] » Il ajoute (hélas ! […] Pour quitter La Critique de l’École des femmes, et pour revenir à cette comédie heureuse, L’Impromptu de Versailles qui lui sert de pendant, nous ferons une observation qui ajouterait certainement un assez grand intérêt à cette dernière comédie ; c’est qu’avec un peu d’attention vous y retrouverez, en germe, un chef-d’œuvre de Molière, et son chef-d’œuvre, peut-être, Le Misanthrope. — Molière, qui déjà rêvait à sa comédie, avait essayé ses trois comédiennes dans les petits rôles de L’Impromptu.

65. (1881) La philosophie de Molière (Revue des deux mondes) pp. 323-362

Les notices biographiques et bibliographiques qui accompagnent chaque volume sont des monographies auxquelles on n’ajoutera guère. […] Elle a d’ailleurs été si souvent faite que je ne sais s’il y aurait quelque chose à ajouter. […] À tous ces faits ajoutez la curiosité qu’inspirait le nom exécré et redouté de Spinoza, que Condé, en Hollande, désira connaître (entrevue qui n’échoua que par accident), la visite que lui fit le poète Hénault, l’ami de Mme Deshoulières, laquelle elle-même, malgré ses brebis, n’en est pas moins citée par Bayle comme disciple d’Épicure et de Spinoza. […] Joignez à ce vice le persiflage glacé par lequel don Juan accueille les plaintes si tendres et si touchantes d’Elvire, son insolence envers son père, sa sèche indifférence devant des paroles hautes et superbes, dignes de Corneille ; et encore l’hypocrisie qui vient s’ajouter par la suite à tout ce beau caractère ; ajoutez à cela le plaisir bas et brutal de faire renier Dieu à un pauvre pour de l’argent, et demandez-vous comment Molière aurait dû s’y prendre, le crime excepté, pour rendre don Juan plus odieux. […] Arsinoé, c’est encore la femme du monde, qui a été jeune et qui ne l’est plus, qui n’est arrivée à l’austérité que par le dépit, qui envie chez les autres les succès qu’elle n’a plus, qui cherche à se venger par les traits aiguisés d’une censure hypocrite, mais qui trouve trop forte partie, car la méchanceté elle-même a besoin de grâce et de jeunesse, et l’orgueil de la vie ajoute à l’esprit un éclat triomphant que la malice pure ne saurait trouver.

66. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIV. Des Monologues. » pp. 261-273

Ajoutez à ces quatre monologues qu’Ariste prononce tous dans un seul acte, huit autres qu’il y a encore dans le reste de la piece, vous conviendrez que l’Auteur en a été un peu trop libéral. […] Voilà, je crois, tout ce qu’on peut dire pour & contre les monologues ; & s’il étoit permis de plaisanter dans un ouvrage qui traite de la comédie, on pourroit ajouter, comme la bonne casse est bonne 37, de même les bons monologues sont bons : il est question de les bien faire.

67. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XIII » pp. 109-125

« Il les publie, dît-il dans sa préface, pour faire valoir l’esprit de ses illustres amies, et pour ne rien ôter à si reconnaissance et à leur gloire. » Il ajoute : « Je leur dois rendre le témoignage que leurs innocentes faveurs ont adouci tout le chagrin de ma vie et m’ont mis en état de me passer plus aisément de ce qu’on appelle fortune… Les femmes de qualité ont poli mes mœurs et cultivé mon esprit ; et comme je ne leur ai jamais eu d’obligation pour ma fortune, je n’ai jamais souffert auprès d’elles de servitude ni de contrainte. »Ces paroles ne sont pas d’un homme méprisable. […] On peut ajouter aux femmes de bonne compagnie de cette période madame de Scudéry, personne si différente de sa belle-sœur Madeleine et de Georges de Scudéry son mari, âgée de 19 à 29 ans.

68. (1909) Deux ennemis de la Compagnie du Saint-Sacrement : Molière et Port-Royal (Revue des deux mondes) pp. 892-923

D’Argenson ajoute que, de cette destruction, « on ne connaîtra le secret que dans l’éternité. »Il semble cependant qu’on puisse dès à présent l’entrevoir. […] C’est un fait menu en soi, évidemment, que cette concordance entre l’intrigue du Tartufe, la chronique de Tallemant des Réaux et les archives authentiques de la Compagnie du Très-Saint-Sacrement ; mais comme cette concordance n’a pu être fortuite, elle nous oblige à penser qu’en composant L’Imposteur, Molière a eu, sinon directement en vue, au moins à la pensée, les confrères de MM. de Renty et de Dernières ; elle s’ajoute, pour les corroborer, aux autres faits propres à nous faire croire que Molière les a visés entre autres « dévots. » Mais « entre autres, » dis-je, et pas eux seuls41. […] Ajoutons que son combat contre tous les ennemis de la « Bonne nature, » contre tous les gêneurs de celte morale humaine qu’il a toujours, dans son théâtre, prêcliée et glorifiée, fut loin d’obtenir un entier succès. […] « Les plus intelligens de la Compagnie, dit-il expressément, résolurent de travailler à la condamnation de la doctrine janséniste, » parce que, ajoute-t-il, « ils en connaissaient à fond les dangereuses suites. […] » — Ajoutons, pour être exact jusqu’au bout, que sur le rapport que la conscience du xviie siècle souffrait qu’on mit entre la charité et la propagande, entre le désir de secourir et le désir de convertir, les Jansénistes ne pensèrent pas toujours différemment des confrères du Saint-Sacrement.

69. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XX. Des Unités. » pp. 352-366

De cette façon on ajoute à l’illusion, bien loin de la détruire, comme font toutes ces murailles, ces villes qui disparoissent à volonté, ou se bâtissent au son du sifflet du machiniste, ainsi que les murs de Thebes au son de la flûte d’Amphion. […] Riccoboni 53 a raison de dire que les fables où regne l’unité d’action sont sans contredit les plus naturelles & les plus convenables ; mais il a tort quand il ajoute que parceque de grands génies, comme Moliere & Guarini, ont fait des fables d’action double, on doive les imiter, & citer leurs ouvrages comme des modeles qu’on peut suivre.

70. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE X. » pp. 201-217

Et supposé que Moliere eût pu ajouter encore quelques larcins à ceux qu’il a faits dans cette scene, nous devons lui savoir gré de ne l’avoir pas prise en entier. […] Lorsqu’Arlequin la joue sous le déguisement du Docteur, il ajoute ordinairement, pour se faire respecter : « Savez-vous ce que c’est qu’un Docteur ?

71. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre II. Mademoiselle Mars a été toute la comédie de son temps » pp. 93-102

Ajoutez cette différence entre les mystères solennels de Molière et les futiles mystères du drame et du roman, comme on les fait de nos jours ; une fois que vous avez soulevé le sombre manteau du romancier ou du dramaturge, vous êtes au fait de son œuvre : « “N’est-ce que cela ?” […] Avouez ensuite que c’est là véritablement insulter les fleurs du bon Dieu que de les jeter sans respect, et sans pitié, sur les planches huileuses d’un théâtre ; enfin, ajoutez, pour tout dire, que la plupart du temps ces couronnes maladroites tombent sur la tête mal peignée de quelque brave claqueur.

72. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre V. Le théâtre des Gelosi (suite) » pp. 81-102

Elle lui dit toutes ses vérités et ajoute qu’il ne mérite pas une femme comme elle. […] Les valets imaginent de dire que ce sont des gens sortant du théâtre qui les ont dévalisés, et ils ajoutent philosophiquement que, si les comédies apportent de la distraction et du plaisir, elles sont aussi l’occasion de nombreux scandales.

73. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XI. Il Convitato di pietra (le Convié de pierre) » pp. 191-208

Don Juan s’éloigne avec la jeune fille ; Arlequin ajoute, en les voyant partir : “Pauvre malheureuse, que je le plains de croire aux promesses de mon maître ! […] Don Juan n’en croit rien ; il va la répéter lui-même, et demeure interdit lorsque le commandeur ajoute un oui à son inclination de tête.

74. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXIII » pp. 378-393

Il restait cependant une difficulté : madame de Montespan, ajoutait-on, paraîtra-t-elle devant le roi sans préparation ? […] Elle aura confondu les prédications du carême de 1675 avec ce jubilé de 1676, qui ajouta sans doute aux motifs de religion, ou de respect humain, ou d’hypocrisie, qu’avaient présentés ces prédications.

75. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXI » pp. 220-221

Plaire au roi, servir ses propres amis, assurer un libre essor à leurs talents et au sien, plaire à Montausier même, furent trois succès que Molière me paraît s’être promis d’allier, en faisant le bel ouvrage dont nous parlons ; et j’aime à penser qu’il se proposa une alliance si difficile, parce que l’accomplissement de ce dessein ajoutait le mérite de la difficulté vaincue au mérite du talent le plus élevé.

76. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVIII. De la Décence & de l’Indécence. » pp. 314-341

L’école des mœurs doit être non seulement assez décente pour ne pas corrompre le cœur & l’esprit ; elle doit l’être jusqu’au point de ne blesser ni les yeux ni les oreilles, je ne dis pas d’une jeune personne qu’une mere croit pouvoir mener au spectacle sur la foi de l’honnêteté publique, j’ajoute de tout homme qui pense. […] qu’on lise l’Impromptu de Versailles, on y verra Moliere nommer Boursault, sans lui faire la grace d’ajouter un tri à son nom, & lui porter impitoyablement les coups les plus terribles. […] Il est honteux, ajoute-t-il, que des hommes de génie & de talent s’exposent, par cette petite guerre, à être la risée des sots ».

77. (1852) Molière — La Fontaine (Histoire de la littérature française, livre V, chap. I) pp. 333-352

« La nature du conte le voulait ainsi, » dira-t-il avec je ne sais quelle impudeur ingénue ; et il ajoutera : « c’est une loi indispensable, selon Horace, ou plutôt selon la raison et le sens commun, de se conformer aux choses dont on écrit. » Mais pourquoi écrire sur de pareilles choses ? […] Si l’on ajoute à cet attrait de la réalité vivante le plaisir que cause le spectacle de l’humanité visible sous ces symboles animés, on aura les deux principes de l’intérêt universel qu’excitent Les Fables de La Fontaine. […] N’emploie-t-il pas la plus amère ironie lorsqu’il fait, par l’entremise du serpent, le procès à l’iniquité des puissances de la terre : Mes jours sont dans tes mains, tranche-les ; ta justice, C’est ton utilité, ton plaisir, ton caprice ; Selon ces lois condamne-moi : et, pour qu’on ne puisse pas se tromper au sens de ce réquisitoire, il ose cette fois ajouter de son chef : On en use ainsi chez les grands : La raison les offense ; ils se mettent en tête Que tout est fait pour eux, quadrupèdes et gens ; puis il se ravise, et, comme pour se dérober après s’être trahi, il dira ingénument : Si quelqu’un desserre les dents, C’est un sot, j’en conviens.

78. (1825) Notices des œuvres de Molière (IX) : La Comtesse d’Escarbagnas ; Les Femmes savantes ; Le Malade imaginaire pp. 53-492

Ajoutons que, dans ce temps-là, le costume des auteurs et de tous les hommes de profession grave ne différait guère de celui des ecclésiastiques. […] Cotin étant désigné dans la pièce par son nom et par ses propres écrits, est-il besoin d’ajouter qu’il y est fait une allusion évidente au malheur qu’il avait d’être incessamment en butte au courroux satirique de Boileau ? […] « Si le chagrin le tua, dit La Harpe, ce fut un peu tard ; car il mourut à quatre-vingt-cinq ans. » La Harpe aurait dû dire, soixante-dix-huit ans ; il aurait dû aussi ajouter qu’entre cette mort et la première représentation des Femmes savantes, il ne s’était pas écoulé moins de dix années. […] Enfin, c’était un événement trop naturel, trop commun, que deux beaux esprits commençant un entretien par des louanges réciproques, et le finissant par des injures mutuelles, pour qu’il fallût absolument que la querelle entre Trissotin et Vadius eût été copiée d’après celle que Cotin et Ménage avaient eue ensemble ; et j’ajouterai que l’histoire littéraire, voulant indiquer le véritable type de la scène, semble hésiter entre quatre altercations toutes pareilles, dans l’une desquelles Molière lui-même figure comme acteur. […] Mais, à ces concessions si larges, et j’ajouterai, si légitimes, il met une seule restriction, c’est que les femmes ne fassent point parade de leurs connaissances, qu’elles sachent même quelquefois les dissimuler ; et voilà ce que les pédantes et leurs complaisants ne pardonneront jamais à Clitandre, ou plutôt à cet impertinent de Molière, comme elles l’appellent toutes, à l’exemple de madame de Montausier.

79. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXIII. De ce que nous entendons par caractere. » pp. 259-260

Et lorsqu’il ajoute qu’elles doivent être plus difformes que les originaux, ne nous fait-il pas entendre clairement qu’il faut charger les passions par des traits marqués, ainsi que les modernes l’ont pratiqué ?

80. (1884) La Science du cœur humain, ou la Psychologie des sentiments et des passions, d’après les oeuvres de Molière pp. 5-136

Mais encore, pour que cette définition fût complète, aurait-il fallu ajouter que le principe faux doit être suggéré par une passion qui domine actuellement l’esprit. […] Sganarelle, imbu du même désir, a aussi la simplicité d’ajouter foi à cette conversion. […] « Puis, ajoute-t-il, quels sont les gens qui doivent le plus détester Tartuffe et Trissotin comme des ennemis personnels? […] « Quand il s’agit de toucher à des choses aussi graves que les croyances et les pratiques religieuses, ajoute-t-il, il faut avoir les mains bien pures. […] Devenu amoureux, il ajoute foi aux absurdités que Dorine invente pour flatter son amour suranné, et il finit par croire que la vieillesse a plus de droits pour inspirer de l’amour que la jeunesse.

81. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre IV. Que la critique doit être écrite avec zèle, et par des hommes de talent » pp. 136-215

Au fantôme de Molière, au fantôme de Shakespeare, le spectateur ajoute toute croyance. […] On ôtait au vrai Don Juan ses plus belles tirades, en revanche on ajoutera un plat ou deux à la table de Don Juan. […] Et sans ajouter : Excusez de la liberté grande ! […] » C’est Bossuet qui parle, il ajoute (et voilà le drame) ! […] « On a couvert, ajoute Bossuet, autant qu’on a pu cette résolution d’un grand ridicule. » (16 janvier 1671).

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