Un jour de février, cinq jeunes hommes, élevés à la maison dite de l’Ermitage, « desseichés par les jeûnes et les veilles, » après avoir communié à Saint-Ouen » s’étaient ensuite « répandus en la ville, tête nue et le pourpoint déboutonné, »proclamant que les curés de Caen, sauf deux, étaient fauteurs du Jansénisme, et ameutant contre eux la populace. […] L’année suivante, la Compagnie de Marseille s’occupait « d’empêcher que les comédiens ne jouassent pendant le jubilé; »en 1662, elle projetait « de mettre un terme au libertinage des masques. »Si quelques-unes de ces attaques ne visaient que des désordres récens, les autres s’attaquaient à de vieilles habitudes et allaient bouleverser les réjouissances traditionnelles des grandes villes. […] Alors la justice fut saisie, et le Parlement de Paris informé par le procureur général que, « sous le voile de la piété et de la dévotion, il s’est introduit plusieurs assemblées, congrégations et communautés dans plusieurs endroits de cette ville, notamment sur les paroisses Saint-Eustache, Saint-Sulpice, faubourg Saint-Jacques et Saint-Antoine, » et que, de plus, « en un lieu appelé le Refuge Saint-Paul, se sont trouvées plusieurs femmes et filles détenues sans aucun ordre de justice. » Le 13 décembre 1660, un arrêt de la Cour13 « fit inhibitions et défenses à toutes personnes, de quelque qualité et condition quelles fussent, de faire aucunes assemblées en cette ville et partout ailleurs, sans l’expresse permission du Roi et lettres patentes vérifiées, comme aussi de tenir aucunes prisons pour retenir aucuns sujets du Roi contre leur volonté, sous quelque prétexte que ce fût. »Et bien que cet arrêt ? […] Dans un temps où l’incrédulité, relevant la tête, se prévalait de sympathies si hautes, il est bien probable qu’après que le scandale de 1600 eut dévoilé l’importance et le mystère du Saint-Sacrement, les rancunes et les appréhensions, provoquées à la ville et à la Cour par les agissemens indiscrets de la pieuse coterie, s’exprimèrent avec vivacité. […] Nées au fond des collèges, dit Crétineau-Joly, « elles se propagèrent dans le monde avec la célérité que l’ordre des Jésuites imprimait à toutes ses œuvres. »Sur « l’Orient et l’Occident, » sur « le Nord et le Midi, » ce fut « une grande fraternité qui, doublant les forces morales de la Compagnie, rayonnait de Paris à Goa, » et de Rome jusqu’à la plus petite ville.
Elle demande quelques jours pour voir la ville avant son départ. […] Quand vous aurez payé la rançon de cette musicienne, vous l’enverrez quelque part hors de la ville, à moins que le cœur ne vous dise autre chose. . . . . . […] Il y eut deux freres dans la ville de Chartres, l’un nommé Charles d’Estampes & l’autre Philippe d’Estampes, fils d’un riche marchand de cette ville.
Pour la Princesse d’Elide, il n’a le temps de mettre en vers que le premier acte et les premières scènes du second, de sorte que la comédie, au dire d’un témoin, vient ici « donner des marques de son obéissance un pied chaussé et l’autre nu. » Pour Mélicerte, il n’en a pu faire que deux actes, où l’action est nouée à peine, et « Sa Majesté en ayant été satisfaite, » selon la déclaration des éditeurs, « il ne l’achève pas. » Elle ne sera jamais jouée à la ville, cette Mélicerte, non plus que la Pastorale comique qui la remplace bientôt dans la troisième entrée du Ballet des Muses. Les Amans magnifiques, où Louis XIV parait peut-être sous les costumes de Neptune et d’Apollon, ne seront pas joués à la ville du vivant de Molière ; et après 1711, on n’en trouvera plus trace sur aucune scène. La Princesse d’Élide (disparue du théâtre depuis 1757) ne réussit jamais à la ville aussi bien qu’à la cour ; le Mariage forcé, de même, eut son plus beau succès le premier. — C’est que de toutes ces pièces, même des meilleures, même de celles qui se passeraient le moins malaisément de secours étrangers, Molière eût dit volontiers ce qu’il disait de l’Amour médecin, dans son Avis au lecteur : « Il serait à souhaiter que ces sortes d’ouvrages pussent toujours se montrer à vous avec les ornements qui les accompagnent chez le roi. » Cependant, à ses moments perdus, ce fournisseur de Sa Majesté composait pour lui-même et pour le vulgaire quelques autres pièces, comme l’École des femmes, Don Juan, le Misanthrope, Tartufe (dont les trois premiers actes, il est vrai, furent d’abord essayés à Versailles quelques jours après le divertissement de l’île enchantée), enfin les Femmes savantes. […] Direz-vous qu’à la ville, trois mois après, les Fâcheux surent se priver de ces agrémens ?
En 1658, ses amis lui conseillèrent de s’approcher de Paris, en faisant venir sa Troupe dans une Ville voisine : C’était le moyen de profiter du crédit que son mérite lui avait acquis auprès de plusieurs personnes de considération, qui s’intéressant à sa gloire, lui avaient promis de l’introduire à la Cour. […] Il n’y a plus présentement dans Paris que cette seule Compagnie de Comédiens du Roi entretenu par sa Majesté : Elle est établie en son Hôtel rue Mazarini, et représente tous les jours sans interruption, ce qui a été une nouveauté utile aux plaisirs de cette superbe Ville, dans laquelle avant la jonction il n’y avait comédie que trois fois chaque semaine, savoir le Mardi, le Vendredi et le Dimanche, ainsi qu’il s’était toujours pratiqué. Cette Troupe est si nombreuse que fort souvent il y a Comédie à la Cour et à Paris en même jour sans que la Cour ni la Ville s’aperçoivent de cette division.
Mais, ajoute Voltaire, les connaisseurs rendirent bientôt à Molière les suffrages de la ville, et un mot du roi lui donna ceux de la cour. » Le suffrage du roi, qui explique très bien celui de la cour, et celui des connaisseurs de la ville, s’explique très clairement lui-même par l’intérêt qu’avait le prince à diminuer la considération des sociétés graves, de mœurs honnêtes, d’occupations nobles, à rendre ridicules les censeurs de ses désordres ; et c’est ce que Molière entreprit dans sa comédie des Femmes savantes, où il représente tout savoir dans les femmes comme une méprisable pédanterie, et toute critique, ou toute censure exercée de fait sur les opinions et les mœurs de la cour, comme une insolence digne de châtiment. […] Nommant des personnes de la cour et de la ville à qui je n’ai jamais parlé, que je ne connais point, peuvent-elles partir de moi ?
L’objet et l’effet ordinaire de l’enseignement, c’est d’instruire l’ignorance ; et je vois dans cette salle ce que l’une des villes les plus éclairées de l’empire renferme d’hommes distingués par la science et l’esprit. […] Son éloge a passé par l’Académie, et la rhétorique n’a plus de figures pour le célébrer ; d’autre part, les eaux de la mince fontaine que la ville de Paris lui a consacrée ne suffiront jamais à laver toutes les injures qu’on a déposées au pied de sa statue. […] Dans Athènes, ville si renommée pour l’élégance de ses mœurs, les femmes sont encore reléguées dans le gynécée. […] Elle est noble ; car cette pièce n’est pas une comédie bourgeoise ; les marquis qu’on y voit figurer sont des familiers de Versailles qui, venus à la ville, se réunissent chez une femme de leur condition. […] J’étais étranger dans cette ville ; votre bienveillance m’a fait en quelque sorte votre concitoyen.
Il y avait dans cette ville une troupe de comédiens de campagne, qui fut abandonnée, dès que celle de Molière parut. […] Louis XIV, qui avait un goût naturel et l’esprit très-juste, sans l’avoir cultivé, ramena souvent par son approbation la cour et la ville aux pièces de Molière. […] Fragment d’une pastorale comique, représentée dans la même ville et la même année, dans le ballet des Muses, à la suite de Mélicerte.
Il donne des représentations dans plusieurs petites villes voisines. — 1654. […] Preuve de son séjour en cette ville. […] Représentation de La Princesse d’Élide à la ville. […] Une indisposition de Molière retarde la représentation du Sicilien à la ville. […] La cour rit et fut désarmée ; la ville, comme nous l’avons déjà dit, ne montra pas des dispositions moins favorables.
Je sais que, graces aux soins de nos décorateurs, on voit, dès que la toile se leve, si la scene est dans les rues d’une ville ou à la campagne, même dans l’appartement d’une maison bourgeoise ou noble, pauvre ou opulente. […] Mais quand, dans le reste de la scene, Micio a la patience de se dire à lui-même que ce fils n’est pas son fils, qu’il est à son frere, que ce frere a une humeur tout-à-fait opposée à la sienne ; que lui Micio a toujours vécu à la ville d’une maniere douce & tranquille, qu’il a pris le parti des gens qui aiment le repos & qui font consister le bonheur à ne pas se marier ; que son frere au contraire a passé ses jours à la campagne, qu’il a pris une femme dont il a eu deux fils : quand Micio se dit qu’il a adopté l’aîné ; quand il se fait une récapitulation de tout ce qu’il lui donne, des bontés qu’il a pour lui, des querelles qu’il essuie de son frere par rapport à cela, &c. quand il a la bonté de se régaler de quarante-cinq vers pour se rappeller tranquillement une chose qu’il n’a surement pas oubliée, je m’écrie, voilà qui n’est pas vraisemblable ; &, d’après cela, je conclus hardiment que l’exposition est mauvaise. […] Un parti qui causa quelque émeute civile, Dont il fut seulement soupçonné dans sa ville, (De fait, il n’est pas homme à troubler un Etat) L’obligea d’en sortir une nuit sans éclat. Une fille fort jeune & sa femme laissées, A quelque temps de là se trouvant trépassées, Il en eut la nouvelle, &, dans ce grand ennui, Voulant dans quelque ville emmener avec lui, Outre ses biens, l’espoir qui restoit de sa race, Un sien fils, écolier, qui se nommoit Horace : Il écrit à Bologne, où, pour mieux être instruit, Un certain maître Albert jeune l’avoit conduit. Mais, pour se joindre tous, le rendez-vous qu’il donne, Durant deux ans entiers ne lui fit voir personne : Si bien que, les jugeant morts après ce temps-là, Il vint en cette ville, & prit le nom qu’il a : Sans que de cet Albert ni de ce fils Horace Douze ans aient découvert jamais la moindre trace.
Sur le mariage de Molière et sur Esprit de Raimond de Mormoiron, comte de Modène Esprit de Raimond de Mormoiron, comte de Modène1, est connu dans la république des lettres par une Histoire des révolutions de la ville et du royaume de Naples 2, où lui-même avait joué un très grand rôle, en sorte que cet ouvrage a l’intérêt qu’excite toujours un auteur qui parle des événements dont il a été le témoin, et auxquels il a pris part. […] En moins d’un mois il soumit plus de trente villes ; mais ses armes ne furent pas toujours heureuses. […] Histoire manuscrite de la ville de Pernes, par Giberti.
Un cavalier de la ville l’ayant été voir, elle lui enleva du cou un joyau qui renfermait le portrait d’une très belle dame, donné par celle-ci à ce cavalier nommé Oratio. […] Ils se félicitent entre eux de cet usage de faire des cadeaux aux comédiens, usage répandu parmi les villes d’Italie et auquel ne manquent guère les personnes d’un rang distingué. […] Le 10 juin, ses obsèques eurent lieu avec beaucoup de solennité ; les échevins y envoyèrent les bannières de la ville avec leurs massiers ; la corporation des marchands suivit le convoi avec des torches.
Au reste, la fête, pour n’avoir été que la fête de la commune et des arts, n’en a pas moins eu un caractère de grandeur ; et, comme tout ce qui porte ce cachet, elle a vivement impressionné la population- Avant toutes choses, constatons ici la sollicitude du conseil municipal à doter la ville de Paris de monuments qui, dans son intention, doivent orner la capitale de la France eu même temps qu’ils encouragent les arts. […] D’ailleurs si, comme il en est question, la ville de Paris vient à acheter plus tard la maison qui est derrière l’édifice, si elle se décide à l’abattre pour dégager la fontaine, comme cela devrait être, il faudra donc faire disparaître les deux côtés du monument parce qu’alors ils ne se relieront plus à rien ; il y avait pourtant un moyen de parer à cette éventualité, et d’éviter l’irrégularité si déplaisante de ces lignes, de ces angles différents. […] Voltaire n’a pas de monument dans Paris, sa ville natale.
J’ai pitié des gens neufs comme vous : notre ville Ne vous est pas connue, autant que je puis voir : Vous croyez donc qu’il faille avoir Beaucoup de peine à Rome en fait que d’aventures ? […] Hé bien, comment encor trouvez-vous cette ville ? […] Toutes les personnes de condition de la ville assisterent aux noces, & furent autant satisfaites de la beauté de Laure, qu’elles le furent peu de son esprit. […] Il tira de l’armoire une paire d’armes fort riches & fort légeres qui lui avoient autrefois servi en une magnifique réception que la ville avoit faite au Roi d’Espagne ; il en arma son idiote. […] Allez dire aux maris des champs & de la ville Que la précaution leur est chose inutile.
Tel était chez Molière le goût de la comédie, qu’à la tête d’une troupe ambulante il se mit à parcourir les villes de province. […] De pareils succès ne purent enchaîner le poète sur les bords du Rhône : il fut appelé par l’amitié du prince de Conti dans la ville de Béziers, où devaient se tenir les états de Languedoc. […] En 1667 Molière le chargea d’aller avec La Grange, son camarade, présenter un placet au roi, dans son camp devant la ville de Lille en Flandre, sur la défense faite à Molière et à sa troupe, le 6 août (même année 1667), de jouer le Tartuffe. […] Elle vint et joua le rôle en habit de ville, parce qu’on ne voulut pas lui donner le temps d’en changer. […] La cour et la ville se le disputaient.
Ils allèrent de ville en ville et de châteaux en châteaux, jusqu’aux extrémités du royaume, si mélangé alors de provinces, de mœurs, de langages. […] Pour plaire aux Italiens qui peuplaient cette ville, il plaça son action à Messine. […] Et l’infâme bruit aussitôt se répandit par la ville, courut, grandit... […] La pièce, représentée en trois actes devant la cour, fut réduite en un seul pour être jouée à la ville. […] La ville entière le courut voir, et la Raisin, en une seule fois, tant il y vint de monde, fit plus de mille écus.
S’il va par la ville, après avoir fait quelque chemin, il se croit égaré, il s’émeut, & demande où il est à des passants, qui lui disent précisément le nom de sa rue. […] La dame n’a pas tout-à-fait tort, puisque son époux a une maîtresse en ville, qu’il comble de bienfaits. […] Un Gentilhomme campagnard étoit à toute extrémité ; il envoie chercher un Notaire dans une ville voisine pour écrire le testament qu’il veut faire en faveur de la femme la plus vertueuse, la plus fidelle. […] Rions sur-tout de lui lorsque, dans le même temps & dans la même ville, Strabon parle de clochers. […] Il n’y a pas plus de douze ans qu’à Castres en Albigeois un paysan & une paysanne, âgés d’environ quarante ans & mariés ensemble, furent chez un Notaire de cette ville, lui dirent qu’ils vouloient faire un testament en faveur de leur fils & de leur bru.
Un Génie, monté sur un cheval marin, vient au secours des Amants & d’Argentine ; il enchante la robe de la Princesse ; tous ceux qui la mettront ressembleront à Flaminia : il promet à Argentine de lui faire revoir son mari : il les fait tous monter sur un rocher, auquel il ordonne de les transporter à la ville. […] Le Docteur surprend Arlequin, le fait arrêter : on le condamne à être pendu ; il paroît au milieu des soldats, à qui il dit de se dépêcher, qu’on n’a qu’à le pendre bien vîte, parcequ’après cela il doit aller souper en ville.
Arlequin, nouvellement marié avec Argentine, aime fort de manger en ville pour épargner. […] Il est bientôt remplacé par Scapin, qui envoie chercher un Rôtisseur, ordonne un repas magnifique au nom du maître de la maison ; & lorsque Pantalon arrive avec sa compagnie, il lui dit qu’Arlequin & sa femme, obligés d’aller en ville pour une affaire de la derniere conséquence, l’ont chargé de faire les honneurs pour eux.
« Au siècle passé, dit l’abbé Galiani, il y avait dans Acerra, ville de la Campanie Heureuse, une troupe de comédiens qui parcourait la province pour gagner quelque chose. […] « Finalement, le campagnard eut le dessus, et les comédiens, honteux, prirent le parti de s’en aller et revinrent en ville émerveillés.
Les députés, partis en poste, arrivèrent devant la ville de Lille le 6 août. […] Shakespeare, qui est un peu l’enfant du hasard, génie inculte et puissant, quitte son village natal pour la grande cité qu’habite la reine-vierge, assise au trône d’Occident ; Molière, enfant des Muses, tout nourri des plus savantes leçons, entre Gassendi le philosophe, et Conti, le prince du sang royal, quitte la ville de Hardi et de Corneille, et s’en va, à travers champs, de ville en ville, en quête du rire, du bon sens et de l’amour. […] est-ce à la ville ? […] qu’il y avait, autrefois, deux sociétés bien différentes, Paris et Versailles, la ville et la cour ; ces deux sociétés étaient bien plus séparées l’une de l’autre, que si elles l’eussent été par des montagnes et par des villes, elles étaient séparées par les usages et par les mœurs. […] Quant au personnage de Célimène, ne demandez pas s’il appartient à la cour ou à la ville ; il est moitié l’un, moitié l’autre.
Quelques farceurs allaient, comme en Italie, de ville en ville. […] Il y avait dans cette ville une troupe de comédiens de campagne, qui fut abandonnée dès que celle de Molière parut. […] Mais il se trouva depuis, que l’ouvrage pouvait corriger et la cour et la ville. […] Louis XIV, qui avait un goût naturel et l’esprit très juste, sans l’avoir cultivé, ramena souvent, par son approbation, la cour et la ville aux pièces de Molière. […] Elle fut reçue d’abord assez froidement ; mais les connaisseurs rendirent bientôt à Molière les suffrages de la ville ; et un mot du roi, lui donna ceux de la cour.
Les personnes qui tenoient le premier rang dans Paris pour le bel esprit, s’apperçurent à l’arrivée de Moliere en cette Ville, qu’il connoissoit mieux qu’un autre le vrai & la belle nature, le faux & le ridicule. […] Enfin tu reformas et la Ville & la Cour ; Mais quelle en fut la recompense ? […] Etudiez la Cour, et connoissez la Ville, L’une & l’autre est toûjours en modéles fertiles : C’est par-là que Moliere illustrant ses Ecrits, Peut-être de son Art eût remporté le Prix ; Si moins ami du Peuple en ses doctes peintures, Il n’eût point fait souvent grimacer ses figures.
Il apprend qu’un jeune homme, nommé Dupont, benêt s’il en fut jamais dans la bonne ville de Paris, recherche sa fille. […] (La scene change & représente la ville de Mansfield.) […] c’est une ville charmante ! […] En la quittant, Gulphar alla tout droit Conter ce cas, le corner par la ville, Le publier, le prêcher sur les toits.
J’y étais encouragé par les sages avis d’un chef1 que l’enseignement supérieur n’a cédé qu’à regret à l’administration académique, et j’ai cru que ce choix pouvait être approuvé dans une ville où naguère2 encore le 225e anniversaire du grand comique était célébré avec tant d’éclat et de succès. […] J’aurais voulu, Messieurs, pouvoir, à cet effet, me servir aujourd’hui d’un mystère manuscrit qui se trouve, paraît-il, aux archives de cette ville, et dont M. votre savant bibliothécaire m’a bien voulu donner un séduisant avant-goût. […] Metz était alors, ville impériale libre ; mais déjà son cœur était français, et il n’a pas cessé de l’être. […] Puis on se rendit hors la ville, dans une plaine où un vaste amphithéâtre à neuf étages de gradins reçut des milliers de spectateurs. […] Ainsi, pour n’en citer qu’un exemple, Vous connaissez certainement, au moins de réputation, ce fameux Sépulcre de Ligier Richier, dont s’enorgueillit à juste titre la ville de Saint-Mihiel.
Du 26 août 1648, journée des Barricades, jusqu’au 7 février 1653 où Mazarin rentra à Paris, il n’aurait peut-être pas fait très bon dans cette ville pour les compatriotes du cardinal-ministre. […] Scaramouche et Jean Doucet eurent tant de succès à la ville et à la cour, que les baladins et figurants, qui représentaient à cette époque les mascarades et les ballets du roi, ne trouvèrent rien de mieux, pour égayer les fêtes du Louvre, que d’imiter les bouffons italiens. […] Pendant ces années qui précédèrent immédiatement le retour de Molière à Paris, les Italiens eurent une grande vogue ; ils étaient les héros comiques du moment ; on leur faisait jouer des scènes burlesques, même à la ville, et hors du théâtre.
Il renvoya dans la ville prochaine Tous ses valets, puis s’en fut au château, Dit qu’il étoit un jeune jouvenceau Qui cherchoit maître & qui savoit tout faire. […] En passant par Auxerre il voit sur les remparts une foule de jeunes filles qui jouoient à de petits jeux innocents ; il en distingue une qui lui paroît beaucoup plus jolie que les autres, il en devient amoureux ; il apprend qu’elle est fille d’un Huissier nommé Pillard18, qui est cabaretier dans la ville. […] Vous avez un grand foible pour cette ville-là, Monsieur Julien. […] Il disoit aux passants avec emphase : Entrez, Messieurs, voyez mon spectacle : toute la Cour a vu cela, toute la Ville a vu cela, cela n’est pas cher, cela se voit tout de suite : vous serez contents, très contents ; si vous n’êtes pas contents, on vous rendra votre argent ; mais vous serez contents, très contents. […] Le coup porta ; l’homme aux tableaux fut piqué, il se vengea le lendemain, en criant aux passants : Entrez, Messieurs, voyez mon spectacle ; vous y verrez la d’Ancourt & ses deux filles : toute la Cour a vu cela, toute la Ville a vu cela, cela n’est pas cher, cela se voit tout de suite : vous serez contents, très contents ; si vous n’êtes pas contents, on vous rendra votre argent ; mais vous serez contents, très contents.
Alphonse Scheler, professeur de diction au Gymnase académique de cette ville, a donné, à cette occasion, dans la salle de l’Athénée, une séance littéraire. […] Le rire du Roi gagne naturellement la Cour, et la Cour entraîne la Ville. […] Sans doute les comédiens s’étaient préparés depuis longtemps à se trouver dans la ville qui serait désignée pour la tenue de l’Assemblée. […] Molière devait être, dans cette ville le 21 décembre, en route pour Narbonne, où sa présence vingt jours plus tard est connue. […] C’est, en effet, dans cette ville que mourut François de la Cour, dont M.
La ville était aux pieds de l’enchanteresse, attendant son heure et son bon plaisir. […] En effet, il fut hissé bel et bien, haut et court, aux fourches patibulaires de la ville de Rouen, pour crime de révolte et de conspiration. […] On aimait surtout trois choses dans la ville d’Athènes, la déclamation, le bel esprit et l’injure. […] Ainsi l’on parle dans la ville. […] Ce n’est pas un marquis, ce n’est pas un bourgeois, il n’est ni de la ville, ni de la cour.
On y représenta l’Étourdi, qui enleva presque tous les Spectateurs au Théâtre d’une autre Troupe de Comédiens établis dans cette ville. […] Ces derniers ne jouaient sur leur Théâtre, que la vie commune et bourgeoise ; Molière joua sur le nôtre la Ville et la Cour. […] On cessa de turlupiner à la Cour, et de se guinder à la Ville. […] Ces derniers ne jouaient sur leur Théâtre, que la vie commune et bourgeoise ; Molière joua sur le nôtre la Ville et la Cour. […] On cessa de turlupiner à la Cour, et de se guinder à la Ville.
Harpagon veut donner à dîner ; il consulte maître Jacques, qui lui répond par une longue kyrielle de mets suffisants pour festiner une ville entière. […] Molière s’imagina que toute la cour, toute la ville en voulait à son épouse. […] Son retour réjouit toute la ville. […] Dassoucy était une espèce de troubadour, bon musicien, poète agréable, qui courait joyeusement de ville en ville, son luth à la main, et suivi de deux jeunes pages qui ont beaucoup trop occupé la muse de Chapelle. […] La cour et la ville se le disputaient.
Enfin tu réformas et la Ville et la Cour. […] Jusque-là nous n’avons encore trouvé rien de trop favorable à ceux qui nous vantent si fort la morale de M. de Molière, et qui publient hautement dans Paris, qu’il a corrigé plus de défauts à la Cour et à la ville lui seul que tous les prédicateurs ensemble.
Un esclave allant par la ville au point du jour, rencontre une femme qui exposoit une jeune enfant ; il prie qu’on la lui donne, & la porte à Cléostrate, épouse de Stalinon, son maître. […] Comédie en un acte, en vers, de Joseph de la Font, né à Paris l’an 1686, mort dans la même ville le 20 Mars 1725.
Un jeune Génois quitta sa patrie pour aller visiter les principales villes d’Italie. S’étant arrêté d’abord à Ligourne, il y passa quelque temps à parcourir la ville, pour satisfaire sa curiosité. […] Le bruit s’en répandit dans la ville.
Ils étaient dans une ville dont l’évêque était mort depuis peu : le successeur, moins favorable au spectacle, donna ordre que les comédiens partissent avant son arrivée.
A cette date, son père terminait, comme chef d’une troupe de campagne, cet apprentissage des provinces qui devait le conduire, deux ans plus tard, chez Molière, au théâtre du Petit-Bour-bon ; et c’est probablement dans une ville de Bourgogne, — d’après une récente indication donnée par M. […] Enfin tu réformas et la Ville et la Cour ; Mais quelle en fut la récompense ? […] Il prenoit ceux-ci dans les originaux que lui fournissoient abondamment la Cour et la Ville. […] C’est peut-être ce qui a fait dire à Boileau dans son Art poétique 34 : Etudiez la Cour et connoisse\ la Ville, L’une et l’autre est toujours en modèles fertile. […] » Les partisans outrez de Moliere ont soutenu qu’il avoit plus corrigé de défauts à la Cour et à la Ville que tous les prédicateurs ensemble.
« En ce cas, je suis mort, répondit le pauvre malade, car c’est moi qui suis Arlequin. » La différence qui existait entre le bouffon à la ville et le bouffon au théâtre est curieusement caractérisée dans une anecdote relative au fameux Santeul, le fantasque chanoine de Saint-Victor. Dominique avait envie d’avoir quelques vers latins de lui, et il l’alla voir en habit de ville.
je me plaindrai, ajouta-t-il ; en bonne police, on doit réprimer l’insolence de ces gens-là : ce sont les pestes d’une ville ; ils observent tout pour le tourner en ridicule.
En mai 1649, la troupe contribue de sa part aux fêtes données à Toulouse pour l’entrée du lieutenant général du roi dans la ville. […] Un sieur Dufresne présente requête au lieutenant particulier de la ville, le 9 juin 1648, pour être mis en possession d’un jeu de paume loué par les comédiens, qu’on tardait à leur livrer. […] La cathédrale de Limoges est mise précisément sous l’invocation de saint Etienne ; une rue de la ville porte encore, je crois, le nom de faubourg des Arènes. […] Seulement si Molière a passé par Le Mans, ce ne pourrait être, au plus tôt, qu’en 1646, et Scarron, à cette date, avait quitté la ville depuis déjà dix ans. […] Molière au théâtre, à la ville et à la cour : ses ennemis et ses amis ; son ménage ; Molière et le Roi.
La ville l’accueillit presque aussi favorablement, lorsque, le 9 novembre suivant, il fut joué sur le théâtre du Palais-Royal, où il eut vingt-cinq représentations consécutives. […] Dons les trois journées qui la composent, le lieu de la scène change une douzaine de fois ; c’est Naples d’abord, c’est ensuite l’Espagne ; et là il faut suivre les personnages d’une cité à l’autre, de la ville aux champs, et des champs à la cour. […] Quant à l’unité de lieu, règle beaucoup moins étroite, dont l’infraction s’est fait absoudre plus d’une fois par le succès, elle est violée presque aussi souvent qu’elle peut l’être, puisque la scène change d’acte en acte ; et Molière a peut-être voulu qu’il en fût ainsi dans une pièce qui, renonçant à contenter la raison, devait s’attacher d’autant plus à satisfaire l’imagination et les yeux : mais il a eu le soin de circonscrire ces nombreux déplacements dans un petit espace ; et l’action, commencée dans une ville maritime de la Sicile, borne ses excursions à la côte voisine ou à la campagne environnante.
Avec de la naissance, à l’âge où tu te vois, Propre & fait pour remplir les plus brillants emplois, Dis, ne rougis-tu point d’être un grand inutile, Et de grossir l’essaim des oisifs de la ville ? […] Encore si vous receviez des compagnies de plaisir ; si vous attiriez ici les jeunes gens de la ville de Rennes...
Les mémoires de mademoiselle de Montpensier nous apprennent plus loin que, dans le commencement de la campagne de Flandre, au mois de mai 1667, le roi étant en marche pour l’armée, accompagné de la reine, de mesdames de Montespan et de La Vallière, dames de la reine, et d’elle, Mademoiselle, on s’arrêta trois jours dans une ville dont le nom est resté en blanc, et que là s’établit la liaison intime du roi et de madame de Montespan, Mademoiselle explique très distinctement la disposition qui fut faite pour assurer la communication secrète de l’appartement du roi à la chambre de madame de Montespan, et la manœuvre de l’un et de l’autre pour se trouver ensemble le plus longtemps qu’il était possible. […] Pendant que la reine et le marquis de Montespan languissaient de jalousie, et que madame de Montausier se mourait d’humiliation, l’Amphitryon de Molière, c’est-à-dire le malheureux Montespan, divertissait la partie corrompue de la cour et de la ville.
La comédie du Bourgeois gentilhomme avait trop déplu à la cour, pour ne pas plaire beaucoup à la ville. […] Oh pourrait presque en former une petite comédie à part, qu’on intitulerait, si l’on voulait : Les Leçons en ville, ou les Coureurs de cachets. […] Le premier écrivain à qui nous devions la connaissance des aventures de Psyché, est Apulée, né à Madaure, ville d’Afrique, vers la fin du deuxième siècle : elles font partie de son roman de La Métamorphose, plus connu sous le titre de L’Âne d’or. […] Boileau a dit, dans son Art poétique : Étudiez la cour et connaissez la ville ; L’une et l’autre est toujours en modèles fertile : C’est par là que Molière, illustrant ses écrits, Peut-être de son art eût remporté le prix, Si, moins ami du peuple, en ses doctes peintures, Il n’eût pas fait souvent grimacer ses figures, Quitté, pour le bouffon, l’agréable et le fin, Et sans bonté à Térence allié Tabarin : Dans ce sac ridicule où Scapin s’enveloppe, Je ne reconnais plus l’auteur du Misanthrope.
Toute une ville entiere, avec pompe bâtie, Semble d’un vieux fossé par miracle sortie, Et nous fait présumer, à ses superbes toits, Que tous ses habitants sont des Dieux ou des Rois. […] Je soupçonne même l’Auteur d’avoir pris son idée dans l’inscription de la ville de Venise, par Sannazar. […] Si les Auteurs ont le plus grand tort du monde de mettre, dans leurs pieces, des choses qui ne tiennent qu’au caprice d’un lieu ou d’un moment, comment peuvent-ils, sans frémir, employer des mots, des expressions qui, bien souvent, ne sont de mode que vingt-quatre heures, & dans une seule ville.
Hé bien, dit le Visir, voici leur entretien : Ils parlent d’unir leur famille : L’un est pere d’un fils, & l’autre d’une fille, Qu’ils veulent ensemble établir, Et voici ce que l’un disoit à l’autre pere : Ecoutez, je prétends, mon frere, Que nos enfants soient bien, qu’ils ne puissent faillir ; Et pour que leur état soit durable & tranquille, Je n’accorderai rien si vous ne leur donnez Trente villages ruinés, Item, quelque petite ville. […] frere, a répondu l’autre hibou, d’accord, Cinq cents si vous voulez ; allez, je vous proteste Que si le Sultan vit, nous en aurons de reste ; Il est pour les hiboux d’un merveilleux rapport : Que son regne soit long, nous aurons pour asyles Tous les villages & les villes.
Après 1645, quand la société de Rambouillet commença à se dissoudre, comme nous l’avons vu, il s’en forma de nouvelles de l’élite des personnes qui la composaient ; il s’en forma de son rebut, il s’en forma de mêlées ; il s’en forma même des partis opposés de la cour et de la ville ; la pruderie et la galanterie se mêlèrent. […] Le duc de La Rochefoucauld, âgé de quarante-huit ans en 1661, époque où madame de Longue ville commença à se retirer du monde, fréquemment attaqué de la goutte, réunissait chez lui, au moins quand la goutte l’y retenait, des personnes de son affection particulière, avec celles qui fréquentaient les maisons d’Albret et de Richelieu, et qui se partageaient entre elles et lui.
et enfin, quel besoin Molière avait-il de Plaute, pour former le projet d’attaquer un travers de mœurs que la cour et la ville offraient incessamment à ses regards ? […] Monsieur de Pourceaugnac fut joué à Paris le 15 novembre de la même année, ne fit pas moins rire la ville que la cour, et eut vingt représentations consécutives. […] Pourceaugnac, cette fois, ne donne pas tête baissée dans le panneau : dupe d’un artifice habilement gradué, il passe de l’incrédulité au doute, et du doute à la conviction ; prévenu et en même temps flatté de l’idée qu’on connaît lui, les siens et sa ville, il aide à la lettre, vient au secours des hésitations, redresse les erreurs, achève les discours, répond quand il devrait questionner, et s’émerveille ensuite de voir un homme si bien informé de tout ce qu’il vient de lui apprendre lui-même. […] Il eut deux fils, dont l’un hérita de son amour pour les arts, et de la plupart de ses emplois ; et dont l’autre, religieux de l’ordre de Saint-Benoît, écrivit l’Histoire de l’Abbaye de Saint-Denis, et commença l’Histoire de la ville de Paris, achevée par dom Lobineau, son confrère. […] Sans recherche dans mes habits et dans mes manières, j’avais des ruches, des brebis, et du marc d’olives en abondance ; mais depuis que j’ai été assez sot pour prendre à la ville une femme dépensière, délicate, et plus glorieuse que la superbe Cæsyra, enfin, la nièce de Mégaclès, de ce grand Mégaclès, moi qui étais un bon villageois, je n’ai point un moment de bon temps. » 6.
Ils allaient représentant de ville en ville les tragédies et les comédies du temps. […] Jean Hesnault, fils d’un boulanger, né à Paris, et mort dans cette ville, en 1682. […] Charles Coypeau d’Assoucy, né à Paris vers 1604, et mort dans la même ville vers 1679, âgé d’environ soixante-quatre ans. […] Paul Scarron, né à Paris vers 1610, mort dans la même ville, en 1660. […] Anne de L’Enclos, ordinairement appelée Ninon, naquit à Paris, en 1616, et mourut dans la même ville en 1706, âgée de quatre-vingt-dix ans.
Madame de Sévigné nous étale les hommages dont elle est l’objet, dans une lettre du 17 mai : « Madame de Montespan est à Bourbon, où M. de La Vallière a fait donné ordre qu’on la vint haranguer de toutes les villes de son gouvernement : elle ne l’a point voulu, Elle a fait douze lits à l’hôpital ; elle a donné beaucoup d’argent ; elle a enrichi les capucins ; elle souffre les visites avec civilité. […] Il se rend au camp devant Condé, le 21 avril, et prend cette ville le 28.
Cependant l’homme de Cour, comme l’homme de Ville, qui croyoit voir le ridicule de son caractere sur le Theâtre de Moliere, attaquoit l’Auteur de tous côtez. […] Moliere s’imagina que toute la Cour, toute la Ville en vouloit à son épouse. […] Paris l’avoit trouvé fort à dire ; & son retour réjouït toute la Ville. […] Le Sicilien fut trouvé une agreable petite Piece à la Cour, & à la Ville, en 1667. […] Elle étoit dans une Ville de Province dont l’Evêque étoit mort depuis peu.
., le goût français, semblable au rat de la fable, sortant pour la première fois de son trou, eut la fantaisie de voyager, de voir la nature, les villes, les mœurs des hommes, le monde enfin. […] Ils applaudirent comme la ville. […] La satire allait aussi près du trône que possible, et cette satire était donnée non pas à la cour, mais à la ville ; Le Misanthrope fut représenté à Paris. […] À la ville comme à la cour, partout où étaient ses yeux et ses oreilles, il regardait, écoutait en silence. […] La Cuisinière de la ville et de la campagne, p. 215.
Corneille, dans sa petite ville, va aux offices et traduit les Psaumes. […] Arnolphe a envoyé la petite Agnès loin de la ville, dans une sorte de couvent, et là, sur ses ordres, elle a été élevée dans la simplicité la plus grande et la plus grande innocence. […] Comment est-il entré dans la ville ?
Si je n’avois pas d’armes assez fortes pour combattre les ennemis des aparté, je pourrois alléguer que le spectateur va à la comédie dans le dessein de se prêter aux aparté, ainsi qu’aux différentes illusions qu’il est obligé de se faire pour sa propre satisfaction ; comme de prendre une toile pour une ville, pour un jardin, pour un palais magnifique ; une actrice vieille & laide pour Vénus, ou l’une des Graces ; un tel comédien pour un héros en tendresse, en délicatesse, en bravoure ; & Mademoiselle une telle pour une Agnès, tandis que, malgré son énorme panier, nous voyons clairement le contraire. […] Dans une ville étoit une jeune actrice assez jolie.
L’Ariane comique se sauve par miracle, revient dans sa ville habillée en homme, obtient la charge de Prévôt, & juge son mari. […] La plupart des acteurs ne sont plus, & la scene se passe dans une ville de province.
Riccoboni ne connoissoit donc pas le théâtre de Boursault : s’il avoit pris la peine de le parcourir, il y auroit vu le Mercure galant 6 ou la comédie sans titre, en cinq actes en vers, dans laquelle la plupart des acteurs viennent uniquement pour faire parler d’eux dans le Journal du mois ; il y eût trouvé les Fables d’Esope, comédie en cinq actes en vers, dans laquelle les divers personnages qu’on y voit sont amenés par la curiosité de consulter Esope, qui les renvoie en leur récitant une fable analogue à leurs demandes ; il y auroit vu encore Esope à la Cour, comédie en cinq actes en vers dans le genre des Fables d’Esope, avec cette différence que le héros de la premiere donne ses audiences à la Ville, & l’autre à la Cour. […] celui de peindre au public assemblé le ridicule des fâcheux qui inondoient alors la Cour & la Ville.
Une nouvelle aussi singuliere révolta toute la ville. […] Le Marquis fut sourd à tout ce que l’Evêque put lui dire de plus touchant ; &, malgré les conseils des plus honnêtes gens de la ville, il intenta une action contre sa femme, & prétendit que son mariage étoit nul.
Guidé d’ailleurs par l’exemple des anciens et par leur manière de mettre en œuvre, il a peint la cour et la ville, la nature et les mœurs, les vices et les ridicules, avec toutes les grâces de Térence* et le feu de Plaute*.
Les Comédiens le rassurèrent à Paris, comme dans la Province, et ils commencèrent à représenter, dans cette grande Ville, le 3e de Novembre 1658. […] Cependant l’homme de Cour, comme l’homme de Ville, qui croyait voir le ridicule de son caractère sur le Théâtre de Molière, attaquait l’Auteur de tous côtés. […] Cette expression se répétait par écho parmi tous les petits esprits de la Cour et de la Ville, qui ne se prêtent jamais à rien, et qui incapables de sentir le bon d’un Ouvrage, saisissent un trait faible, pour attaquer un Auteur beaucoup au-dessus de leur portée. […] Molière s’imagina que toute la Cour, toute la Ville en voulait à son Épouse. […] Le Roi eut la bonté de lui permettre de revenir ; et son retour réjouit toute la Ville.
Le 28 juin 1669, Perrin obtint des lettres patentes portant permission d’établir dans cette ville une académie de musique pour chanter en public des pièces de théâtre. […] Piganiol de la Force, dans sa Description de la Ville de Paris, a parlé de cette salle des machines dont l’Italien Vigarani donna le plan et conduisit l’exécution. […] Pourquoi la ville de Paris, qui professe un culte si ardent pour Molière, ne ferait-elle pas pour lui ce que Rouen a fait naguère pour Corneille ? […] On installerait ce musée soit dans la maison de la rue Richelieu où mourut Molière, et que la ville de Paris achèterait à cet effet, soit, ce qui vaudrait mieux, dans les appartements du Palais-Royal. […] C’est une délibération du conseil de ville de Narbonne datée du 26 février 1656, et qui commence ainsi : « Sur ce que M. le premier consul a représenté que les comédiens de S.
voilà pour traiter toute une ville ! […] voilà de quoi traiter toute une ville entiere !
Aussi, les confrères de la Passion, qui continuaient à jouer leurs Farces, leurs Soties et leurs Moralités à l’Hôtel de Bourgogne, et qui jouissaient d’un privilège en vertu duquel il était fait défense à tous autres de représenter des jeux dramatiques dans la ville, faubourgs et banlieue de Paris, s’émurent de la redoutable concurrence que leur faisaient les nouveaux venus. […] En France elle allait exciter l’enthousiasme de la cour et de la ville, et jouir de la faveur particulière de Marie de Médicis et de Henri IV.
La pièce de Cicognini, intitulée Le Gelosie fortunate del principe Rodrigo, fut imprimée, suivant l’usage d’Italie, dans les différentes villes où elle fut représentée : la première édition connue est de Pérouse, 1654, et ce fut sept ans après que Molière donna Dom Garcie. […] Le 4 novembre suivant, les Fâcheux furent joués, à Paris, sur le théâtre du Palais-Royal, et la ville joignit ses applaudissements à ceux de la cour. […] L’un, intitulé Ésope à la ville, l’autre, Ésope à la cour.