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89. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XVII » pp. 193-197

La Fontaine était de Château-Thierry ; Racine de La Ferté-Milon, petite ville peu éloignée de Château-Thierry.

90. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XI. » pp. 218-250

Messieurs du Marais, N’épargnant pas pour ce les frais, L’ont représenté sur la scene, Oui, c’est une chose certaine, Avec des nouveaux ornements Qui sembloient des enchantements ; Et Rosimon, de cette troupe, Grimpant le mont à double croupe, A mis ce grand sujet en vers, Avec des agréments divers, Qui chez eux attirent le monde, Dont notre vaste ville abonde. […] Carino se félicite de leur départ, il n’aime pas les gens de la ville, qui, pour la plupart, méprisent les paysans. […] Pour les éviter il fuit dans une autre ville, où il trouve un de ses freres qui vient d’épouser une femme fort riche, & qui le présente à sa moitié.

91. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre premier. » pp. 5-11

Mais un dédommagement s’offre à nous ; c’est le tableau d’une société d’élite, qui s’éleva, avec le xviie  siècle, au sein de la capitale ; unit les deux sexes par de nouveaux liens, par de nouvelles affections ; mêla les hommes distingués de la cour et de la ville, les gens du monde poli et les gens de lettres ; créa des mœurs délicates et nobles, au milieu de la plus dégoûtante dissolution ; réforma et enrichit la langue, prépara l’essor d’une nouvelle littérature, éleva les esprits au sentiment et au besoin de jouissances ignorées du vulgaire.

92. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXIII. » pp. 436-488

Le premier acte commencera de la sorte : Je suis, par exemple, Monsieur Jérôme : vous, vous êtes un oiseau volage & libertin, qui ne méritez pas d’avoir d’aussi braves gens pour parents, contre la volonté desquels vous voulez vous promettre à une fille suspecte, que vous n’avez jamais vue qu’une fois ; par-là vous faites le personnage d’un trompeur & d’un menteur ; vous prostituez toute une famille, & vous vous rendez la fable de la ville. […] Mon maître s’étant souvenu du commandement que vous lui avez fait d’acheter quelque bagatelle qui fût rare à Venise, & de peu de valeur à Paris, pour en régaler son oncle, s’étoit imaginé qu’une douzaine de coterets n’étant pas chers, & ne s’en trouvant point par toute l’Europe de mignons comme en cette ville, il devoit en porter là : c’est pourquoi nous passions vers l’Ecole pour en acheter ; mais à peine avons-nous éloigné la côte, que nous avons été pris par une galere turque. […] Il est encore absurde de vouloir lui persuader qu’une galere turque est venue jusqu’au quai de l’Ecole : Moliere sauve cette extravagance en transportant l’action dans une ville maritime. […] Ce vieux bouc veut envoyer son fils en je ne sais quelle ville, pour s’ôter un rival ; &, afin de venir à bout de cette entreprise, il lui veut faire accroire qu’il est fou.

93. (1746) Notices des pièces de Molière (1658-1660) [Histoire du théâtre français, tome VIII] pp. -397

L’auteur de cette préface, après avoir parlé des premiers succès de Molière dans différentes provinces, continue ainsi son discours : « En 1658, ses amis lui conseillèrent de s’approcher de Paris, en faisant venir sa troupe dans une ville voisine. […] « Il fit des farces qui réussirent un peu plus que des farces, et qui furent un peu plus estimées dans toutes les villes que celles que les autres comédiens jouaient. […] « Mais voyons si le pronostic de ces messieurs est véritable, et si Le Cocu imaginaire, qu’il a fait ensuite, n’a pas eu tous les applaudissements qu’il en pouvait attendre ; cependant cette pièce a été jouée non seulement en plein été, où pour l’ordinaire chacun quitte Paris pour s’aller divertir à la campagne, mais encore dans le temps du mariage du roi, où la curiosité avait attiré tout ce qu’il y a de gens de qualité de cette ville : elle n’en a toutefois pas moins réussi, et quoique Paris fut ce semble désert, il s’y est néanmoins trouvé assez de personnes de condition pour remplir plus de quarante fois les loges et le théâtre du Petit-Bourbon, et assez de bourgeois pour remplir autant de fois le parterre.

94. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXIV » pp. 251-258

Nous venons de passer en revue une nombreuse société qui n’est pas moins en opposition avec celle de la cour qu’avec les précieuses ridicules de la ville.

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