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183. (1868) Une représentation de M. de Pourceaugnac à Chambord. Examen de deux fragments inédits paraissant appartenir à l’œuvre de Molière (Revue contemporaine) pp. 700-722

Une lettre de Guy Patin, (25 septembre 1665) indique que Molière, dans Y Amour médecin, aurait, à l’Hôtel de Bourgogne, représenté au vif les originaux dont il se moquait dans sa comédie.

184. (1919) Molière (Histoire de la littérature française classique (1515-1830), t. II, chap. IV) pp. 382-454

Si le Dépit Amoureux et l’Etourdi ne sont que des canevas à l’italienne, sur lesquels Molière s’est contenté de faire courir les arabesques de sa fantaisie, déjà les Précieuses Ridicules, et déjà l’Ecole des Maris sont une vive attaque, une attaque en règle à tous ceux qui prétendent masquer ou farder la nature. […] C’est pourquoi, dans la prose de Molière, notre admiration se trouve plus au large, et si elle n’est pas plus vive, comme celle de Fénelon, du moins est-elle plus libre.

185. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE V.*. Destouches imitateur, comparé à Moliere, Plaute, Regnard, Shakespeare, &c. » pp. 185-218

Lothaire, forcé par l’amitié de céder aux instances d’Anselme, s’y détermine dans l’espoir de le rendre plus heureux : il est très long-temps sans parler d’amour à Camille, & persuade à son ami qu’elle résiste aux attaques les plus vives.

186. (1706) Addition à la Vie de Monsieur de Molière pp. 1-67

J’y vais répondre pour ôter au Public la prévention que des termes vifs et bien placés pourraient lui donner contre mon Livre.

187. (1901) Molière moraliste pp. 3-32

C’est une chose merveilleuse que cette tyrannie de messieurs les maris ; et je les trouve bons de vouloir qu’on soit morte à tous les divertissements et qu’on ne vive que pour eux.

188. (1746) Notices des pièces de Molière (1661-1665) [Histoire du théâtre français, tome IX] pp. -369

Le défaut des Espagnols est de ne se contenter jamais de la juste mesure d’une action ou d’une situation ; Molière, qui connaissait ce faible, trouva qu’il y avait, dans la scène dont nous parlons, deux surprises de théâtre, et, jugeant qu’il ne fallait n’en laisser dominer qu’une, il affaiblit la première, pour rendre la seconde et plus vive et plus frappante ; il augmenta dans celle-ci l’intérêt du spectateur, en le faisant jouir du plaisir de voir le prince l’emporter par la ruse sur la princesse ; on sait qu’elle n’a d’autre dessein que de découvrir les véritables sentiments du prince, pour ne lui faire ensuite éprouver que des dédains, et le traiter comme ses autres amants ; d’un autre côté, on voit que le prince n’a d’autre intention que de la toucher et de lui inspirer de l’amour ; dans cette situation, la princesse fait une fausse confidence de l’état de son cœur, et feint d’être sensible à l’amour d’un de ses amants. […] En ce moment la princesse arrive sur la scène, se tient à l’écart et paraît inquiète ; elle entend que sa cousine est promise au prince qui l’a demandée, et que ses propres noces seront célébrées le même jour que celles de cette cousine ; le prince, s’apercevant que la princesse les écoute, répond au père, qu’il n’est pas venu à la Cour dans le dessein d’épouser la princesse sa fille, et qu’il a été insensible à l’amour, jusqu’au moment où la vue de sa nièce a commencé à lui inspirer la plus vive tendresse : que cependant leur commune opposition à l’amour lui a rendu trop chère la princesse pour rien entreprendre sans la consulter, et que si par malheur elle était contraire à son mariage, il ne se sent pas capable de s’engager malgré sa volonté.

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