Timante ordonne à son valet Frontin de chercher un domestique muet ; celui-ci n’en trouvant point, engage un fourbe, nommé Simon, à contrefaire le muet ; il exhorte ensuite son maître à se rappeller que la Comtesse lui a fait refuser la porte. […] Il imagine de placer auprès du Prince un homme qui puisse lui rendre compte de tout ce qu’on entreprendra contre lui : pour cet effet, il ordonne à son valet Arlequin de contrefaire le muet.
Le Roi enchanté se livre à la joie avec ses hôtes, & demande une chanson : on fait venir un valet nommé Joseph qui a une voix admirable. […] couvrez votre dernier valet de ce vain attirail, & le voilà aussi grand que vous.
Dans le Baron d’Albicrac, le personnage annoncé ne se montre jamais : on charge seulement, vers la fin de la comédie, un valet de paroître sous son nom, pour dénouer la piece ; aussi est-elle aussi mal dénouée que mal intitulée.
Henri IV commanda à Malherbe de se tenir près de sa personne ; il eut place à la table du grand-maître de la maison, 1 000 fr. d’appointements, un valet et un cheval à son service.
On l’accusa de faire de la Majesté divine « le jouet d’un valet de théâtre ». […] Rousseau se trompe, en effet, quand il dit que Cléante vole son père ; car le valet seul est coupable, et son maître n’apprend la faute que pour la réparer. […] « Ni gros René, ni Mascarille, dit Voltaire, pas même de valet, sinon pour avancer une chaise, ou porter une lettre. » 46. […] « Pour tous valets, ils n’avaient qu’un cocher, dit Tallemant ; le carrosse est si méchant et les chevaux aussi qu’ils ne peuvent aller. » Ils furent assassinés le 24 août 1665. […] Il fut joué à Paris sous ce titre : Lelio et Arlequin, valets dans la même maison.
Rapin1 n’ont que des valets pour les plaisants de leur théâtre ; et les plaisants du théâtre de Molière sont les marquis et les gens de qualité : les autres n’ont joué dans la comédie que la vie bourgeoise et commune ; et Molière a joué tout Paris et la Cour.