Cela est sans contredit juste et parfaitement écrit ; mais à la suite, quand Agnès déclare à son tuteur qu’un jeune homme, malgré tous les obstacles, a trouvé le moyen de s’introduire près d’elle et de lui plaire, le tuteur se plaint d’avoir perdu tous les soins qu’il a pris pour lui plaire lui-même ; Agnès lui répond : Vraiment, il en sait donc là-dessus plus que vous, Car à se faire aimer il n’a pas eu de peine.
Vous vous rappelez cette entrée en scène du Dépit amoureux, lorsque Mascarille vient trouver Albert et que celui-ci, à chaque parole, lui tourne le dos avec brusquerie.
On reculera devant le prosaïsme des habits, de la cravate, des souliers, où bien on trouvera un sculpteur juste-milieu qui sculptera , sur le dos de Molière, un habit homérique, et à ses pieds des souliers héroïques.
Mais, je le demande à tout homme impartial et qui n’a pas juré de sacrifier éternellement les vivants aux morts, trouverait-on dans tout le théâtre de Dancourt des ouvrages tels que Médiocre et Rampant, le Collatéral, l’Entrée dans le monde, Duhautcours, les Ricochets, les Marionnettes, la petite et la grande Ville, la vieille Tante, etc. ?
On trouvait ridicule qu’un amant dît à sa maîtresse : Je ne fais des vers qu’en rêvant, mais je vous aime avec étude et de tout mon sens.
Pourquoi trouvons-nous si sublimes les cinq à six mots qu’emploie le caractere pour combattre la ruse de l’intrigante ?