Le théâtre est l’Église du diable Voilà comment tiennent, l’une à l’autre, ces œuvres fameuses de la comédie ; un lien secret réunit à Molière, au maître absolu de ce grand art, toutes les comédies qui ont été faites après lui, et de même que Longin appelait le théâtre d’Eschyle, d’Euripide et de Sophocle : le Relief des Festins d’Homère , on pourrait appeler les comédies qui ont suivi L’Avare, Les Femmes savantes, Le Misanthrope et L’École des femmes, le relief des soupers de de la petite maison d’Auteuil. […] Ceci fait, j’aurais suivi l’enfant dans sa seconde entreprise ; de L’École des femmes, je passais à L’Épreuve nouvelle, de Molière à Marivaux, et j’aurais fait remarquer à la jeune débutante que parfois elle manque de naturel ; que rien ne vaut à son âge la naïveté toute pure ; que son regard est assez beau pour ne pas lui infliger tant de tourments, qu’il est bon de ne pas mettre trop d’esprit dans les vers de Molière, non plus que dans la prose de Marivaux ; enfin, j’aurais proclamé le succès de cette belle personne, l’élève bien-aimée de mademoiselle Mars ; et naturellement, à propos des bienveillantes et sages leçons que la jeune fille a reçues de ce grand maître dans l’art de la comédie, j’aurais terminé mon histoire par ces vers de L’École des femmes : Il faut qu’on vous ait mise à quelque bonne école. […] Je voudrais bien savoir si la grande règle de toutes les règles n’est pas de plaire, et si une pièce de théâtre qui a attrapé son but, n’a pas suivi un bon chemin ?
Tout ceci est assez confus dans le récit du poète d’Assoucy, qui suivait Molière à la piste, et lui gagnait son argent dans le bateau du Rhône. […] Le jeune homme, intrépide et caché, dont nous suivons la trace à grand peine, apprend en voyage les mœurs, l’accent, et la libre allure de la bourgeoisie. […] Deux prêtres suivaient, sans prières.
Celui-là commandait tous les autres, et ceux qui ont suivi en découlent. […] Le testament de Madeleine, et surtout le codicille qui le suit, sont plus significatifs encore. […] Les factums de Guichard sont les écrits d’un homme qui se défend en attaquant ceux qui lui nuisent ; on ne pouvait pas, apparemment, attendre de lui un panégyrique, et de la vivacité de ces attaques il ne suit pas nécessairement qu’elles soient toutes des calomnies. […] Vitu, en effet, n’a découvert aucun bail qui suive immédiatement la mort de Pocquelin père, arrivée en 1669 : le premier qu’il cite parmi ceux qui sont postérieurs à ce décès porte la date de 1698. […] Moland suppose que la bière fut déplacée dans la nuit même qui suivit l’inhumation, et par conséquent bien avant la construction du mausolée.
C’est le but que nous nous proposons dans cette étude ; mais, pour l’atteindre, nous serons obligé de faire un assez long circuit ; comme nous passerons par des sentiers peu connus au moins du grand nombre des lecteurs, nous espérons qu’ils ne feront pas de difficulté de nous suivre.
L’abbé Cottin était aumônier du roi, prédicateur de la cour, ses sermons furent suivis avec ardeur quinze carêmes de suite.
Erreur accréditée par les Auteurs & les Acteurs, qui, privés des dons rares & précieux qu’il faut avoir reçus de la nature pour la peindre gaiement, & pour exciter la joie du public, n’osent avouer leur insuffisance, veulent jouer un rôle dans le monde, & feignent de suivre par raison une carriere où leur foiblesse seule les conduit. […] Si mes avis vous paroissent suspects ou peu dignes d’être suivis, écoutez du moins ceux que vous donnent deux excellents Critiques, & le génie le plus étonnant de notre siecle : « Le comique, ennemi des soupirs & des pleurs, N’admet point dans ses vers de tragiques douleurs. » Boileau, Art poét.