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137. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXII. De l’Intérêt. » pp. 385-398

Je prouve le contraire par une piece de Moliere même, cet Auteur qu’on accuse d’être si peu intéressant ; & je soutiens que dans le Tartufe, Damis, taxé d’imposture par le scélérat qu’il accuse justement, m’intéresse bien plus que s’il versoit fadement des larmes aux pieds d’une Cloris encore plus fade que lui.

138. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXI. De la Catastrophe ou du Dénouement. » pp. 503-516

Moliere a, sans contre-dit, quelques dénouements défectueux ; mais j’ose soutenir que dans cette partie même, il est infiniment au-dessus des Anciens.

139. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VI. Des Pieces à scenes détachées, dans lesquelles une Divinité préside. » pp. 61-74

L’ABC du grand monde, ou l’art de soutenir la conversation à peu de frais.

140. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXVII. Du titre des Pieces à caractere. » pp. 417-432

Soutenir qu’autre part personne ne voit goutte !...

141. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre premier. Ce que devient l’esprit mal dépensé » pp. 1-92

je soutiens contre Molière, qu’un avare qui n’est point fou, ne va jamais jusqu’à vouloir regarder a dans la troisième main de l’homme qu’il soupçonne de l’avoir volé. […] Molière soutient aussi que la passion n’est pas un spectacle dangereux ; je vous reprends pour ce mot-là, mon Père. […] » Il indique aussi, comme bien supérieures à la tragédie de Racine, les tragédies de Sophocle qui avaient laissé l’amour à la comédie, « comme une passion qui ne pouvait soutenir le sublimité et la grandeur du tragique !  […] Celui qui a fait Tartuffe s’est élevé jusqu’au sacerdoce ; l’hypocrisie est encore un des vices des sociétés modernes dont l’antiquité se doutait à peine, odieux vice ou plutôt crime abominable qui méritait une histoire à part ; or cet historien ne pouvait être que Molière, soutenu de toute la bienveillance du grand roi ! […] D’ailleurs un philosophe n’a-t-il pas soutenu que tout était bien, et Philinte n’est-il pas un grand philosophe ?

142. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XX. Des Unités. » pp. 352-366

Si Riccoboni n’avoit pas mis plus d’un fil, plus d’une intrigue, plus d’une action dans ses pieces, il n’auroit surement pas soutenu une aussi mauvaise cause, & auroit encore moins prétendu la défendre avec d’aussi foibles raisons.

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