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104. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE V. » pp. 71-105

Non, tu n’es pas assez simple pour te laisser abuser de cette façon : au contraire, ton cœur perfide & criminel est fait pour tromper, & non pour être trompé. […] L’exposition italienne est simple ; la françoise est un roman qui ne finit point, & dans lequel on se perd.

105. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XI. » pp. 218-250

« La chose est simple, répond Arlequin. […] Il est très naturel qu’une nation romanesque, superstitieuse, amoureuse du merveilleux, ait vu avec grand plaisir des filles simples subornées par un scélérat, des rendez-vous nocturnes, des combats, un mélange de religion & d’impiété, le spectacle d’une statue qui marche, & la punition miraculeuse d’un homme odieux par ses crimes.

106. (1706) Addition à la Vie de Monsieur de Molière pp. 1-67

Mon Censeur n’est plus le même, quand il parle du Courtisan extravagant, il manque de goût, « Cela, dit-il, n’est pas bon dans un Livre ; c’est un morceau de Pièce tout fait pour le Théâtre. » Mais il n’a pas remarqué que cette aventure aurait été plate, si je n’avais mis le Courtisan en action, si je n’avais peint son caractère par ses expressions, que je n’aurais pu employer dans un simple récit. […] Il devait observer à la simple lecture, que l’Ouvrage qu’il cite à son occasion, comme vrai, déshonorait la mémoire d’un Auteur illustre ; comme faux, faisait tort au jugement de l’Auteur du Dictionnaire.

107. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXII. De l’Intérêt. » pp. 385-398

Qu’on me cite, chez les prétendus rivaux de Moliere, une piece plus attachante d’un bout à l’autre, que celle qu’on regarde comme une simple farce ; qu’on me prouve que le spectateur y craint ou y desire continuellement quelque chose depuis le commencement jusqu’à la fin, comme dans Pourceaugnac, & je permettrai alors de dire que Moliere n’est pas intéressant.

108. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre II. — De la poésie comique. Pensées d’un humoriste ou Mosaïque extraite de la Poétique de Jean-Paul » pp. 97-110

La réalité a pour symbole une planche partagée en cases sur laquelle le poète peut jouer le vulgaire jeu de dames ou le royal jeu d’échecs, selon qu’il ne possède que de simples morceaux de bois rond, ou des figures artistement taillées164 — Le besoin d’effacer en soi toute originalité pour se faire une surface unie a donné aux Français pour les termes généraux un goût contraire au vrai style comique.

109. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre premier. Ce que devient l’esprit mal dépensé » pp. 1-92

La cabale s’est réveillée aux plus simples conjectures qu’elle a pu avoir de la chose ; et la comédie a été défendue, et tout Paris s’est scandalisé de la défense qu’on en a faite ; et maintenant si le roi veut que Molière travaille encore, il faut que S.  […] » Grande leçon donnée à nos comédiens des deux sexes, qui ne demandent qu’un prétexte pour se dispenser des plus simples devoirs de leur profession ! […] À peine sa vingtième année dramatique eut-elle sonné, qu’aussitôt et sans attendre une heure de plus, madame Menjaud prit sa retraite ; c’était son droit et elle en usa pour redevenir une bonne et simple bourgeoise, indulgente et bienveillante entre toutes. […] C’est là, en ces sortes d’affaires, une question bien simple et bien naturelle, et pourtant, Sganarelle ne s’est même pas demandé quel âge il a ! […] Cette fois, dans Le Misanthrope, vous la voyez, non seulement dégagée des entraves de la vie bourgeoise, mais encore dégagée même des plus simples exigences de cette société si réglée et si correcte du grand siècle.

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