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65. (1682) Préface à l’édition des œuvres de Molière de 1682

La Comédie en est beaucoup mieux jouée tous les bons Acteurs étant ensemble pour le sérieux, et pour le comique.

66. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Conclusion » pp. 355-370

Quand vous avez écrit, comme philosophe hégélien, une Méditation sur le drame comique, vos premières et vos dernières lignes ont clairement eu pour but de rassurer sur le compte de votre orthodoxie nos esprits qui prenaient l’alarme ; ce but, elles l’ont atteint, bien qu’assez gauchement, à l’aide de quelques phrases d’ironie qui, sans transition, ont précédé toute une exposition sérieuse, puis d’autres qui lui ont succédé — sans transition.

67. (1734) Mémoires sur la vie et les ouvrages de Molière (Œuvres de Molière, éd. Joly) [graphies originales] pp. -

Peut-être crut-il devoir cet égard à ses parens, qui ne pouvoient que désapprouver la profession qu’il embrassoit ; peut-être aussi ne fit-il que suivre l’exemple des premiers acteurs5 de l’hôtel de Bourgogne, qui avoient au théatre des noms particuliers, tant pour les rôles sérieux, que pour les rôles de bas comique. […] Plaute, qui finit sa comédie par le sérieux d’un Dieu en machine, auroit sçû gré à Moliere d’avoir interrompu, par le caprice de Sosie, les complimens importuns des amis d’Amphitrion, sur un sujet aussi délicat. […] Hugues Guéru étoit connu dans les piéces sérieuses sous le nom de Fléchelles, & dans la farce sous celui de Gautier Garguille.

68. (1819) Introduction aux œuvres de Molière pp. -

Après avoir payé mon tribut d’estime au Grondeur et à l’Avocat patelin, ouvrages de la bonne école, et avoir rendu un éclatant hommage à Turcaret, dont le sujet fut indiqué par Molière, et dont l’exécution semble être une émanation de son génie, j’aurais parcouru ces temps de décadence progressive, où Thalie, sérieuse avec Destouches, et métaphysicienne avec Marivaux, finit par pleurer avec La Chaussée. […] Dans cette guerre, moitié sérieuse, moitié bouffonne, les poèmes satiriques et burlesques tenaient lieu de manifestes et de relations ; on lançait autant d’épigrammes qu’on droit de coups de mousquet ; et les couplets de chanson consolaient les vaincus en faisant rire aux dépens des vainqueurs. […] Molière, sérieux, grave, réglé dans ses actions et dans ses discours, blâmait dans Chapelle cette excessive facilité qui le livrait à tous les oisifs, à tous les indifférents que divertissait son entretien plein de saillies folles et piquantes ; il le grondait surtout de ces Orgies continuelles, où s’évaporaient et quelquefois s’éteignaient les brillantés qualités d’un esprit original. […] Le vin, contre l’ordinaire, leur ayant inspiré des pensées sérieuses, ils se mirent à moraliser sur les misères de la vie, et à commenter cet axiome des anciens, que le premier bonheur est de ne point naître, et le second de mourir promptement72. […] L’observation, quel qu’en soit l’objet, est toujours sérieuse, quand elle est profonde ; et elle peut devenir triste, quand c’est à l’homme ou à la société qu’elle s’applique.

69. (1801) Moliérana « Vie de Molière »

Il voulut jouer dans le tragique, mais il n’y réussit pas ; il avait une volubilité118 dans la voix et une espèce de hoquet qui ne pouvait convenir au genre sérieux, mais qui rendait son jeu comique plus plaisant.

70. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre III. Le théâtre est l’Église du diable » pp. 113-135

exécuter cette sérénade, moitié bouffonne moitié sérieuse, où il faut tour à tour être Lablache ou Rubini ! […] Régnier, un de ses dignes enfants, que Molière est redevable de sa statue, entre la Comédie sérieuse et la Comédie au fin sourire : Prætextata !

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