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99. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre II. Mademoiselle Mars a été toute la comédie de son temps » pp. 93-102

On nous reproche notre admiration, notre dévouement, notre sincère enthousiasme !

100. (1765) Molière dans l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert (compilation) pp. 2668-16723

La malignité des poëtes ni celle des spectateurs ne perdit rien à cette défense ; la ressemblance des masques, des vêtemens, de l’action, désignerent si bien les personnages, qu’on les nommoit en les voyant : telle fut la comédie moyenne, où le poëte n’ayant plus à craindre le reproche de la personnalité, n’en étoit que plus hardi dans ses insultes ; d’autant plus sûr d’ailleurs d’être applaudi, qu’en repaissant la malice des spectateurs par la noirceur de ses portraits, il ménageoit encore à leur vanité le plaisir de deviner les modeles. […] Boileau a eu raison, s’il n’a regardé comme indigne de Moliere que le sac où le vieillard est enveloppé : encore eût-il mieux fait d’en faire la critique à son ami vivant, que d’attendre qu’il fût mort pour lui en faire le reproche. […] On lui reproche de n’être pas souvent heureux dans ses dénouemens ; mais la perfection de cette partie est-elle aussi essentielle à l’action comique, surtout quand c’est une piece de caractere, qu’elle l’est à l’action tragique ?

101. (1885) La femme de Molière : Armande Béjart (Revue des deux mondes) pp. 873-908

Cependant, a examiner d’un peu près les faits qu’on lui reproche, il n’en résulte clairement qu’une seule chose, c’est qu’elle rendit Molière très malheureux. […] Je me fis à moi-même des reproches sur une délicatesse qui me sembloit ridicule dans un mari, et j’attribuai à son humeur ce qui étoit un effet de son peu de tendresse pour moi. […] L’un d’eux, selon Grimarest, lui en faisait un jour le reproche, et, comme de raison, traitait fort mal Mlle de Brie ; elle n’avait, disait-il, ni vertu, ni esprit, ni beauté.

102. (1914) En lisant Molière : l’homme et son temps, l’écrivain et son œuvre pp. 1-315

Cela est si vrai que, dans tous les violents libelles qu’on a faits contre lui, on ne lui reproche absolument que celui d’avoir été mari trompé. […] Or le spectateur ne rit pas beaucoup ou se reproche de rire. […] « C’est précisément ce que je vous reproche, répondit le Premier, Je vous reproche de défendre la religion dans un théâtre, qui n’est pas un lieu où il soit convenable de la défendre, » Molière, dit-on, fut un peu déconcerté. […] Quant au reproche général : Molière a toujours attaqué les ridicules et non jamais les vices ; il est presque juste. […] Si vous ne vous corrigez pas de cette faiblesse, tout ira mal dans votre maison sans qu’on puisse vous reprocher autre chose qu’abstention et abdication ; mais c’est précisément ce que je vous reproche.

103. (1697) Poquelin (Dictionnaire historique, 1re éd.) [graphies originales] pp. 870-873

La Moliere outragée de ses reproches, pleura, s’évanouït, & obligea son mari qui avoit un grand foible pour elle, à se repentir de l’avoir mise en cet état.

104. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXIX. Des Méprises, des Equivoques & de ce qu’on appelle quiproquo au Théâtre. » pp. 474-489

Dans la même piece, Durval, jaloux, & se croyant trahi par sa femme, l’accable de reproches : elle se trouve mal, c’est dans l’ordre ; elle tire son mouchoir, & laisse en même temps tomber un paquet de lettres.

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