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80. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXIX. De l’action dans les Pieces à caractere. » pp. 448-468

Le temps Les a fait oublier : d’ailleurs notre province, Où mon pere autrefois tenoit l’état de Prince, Est si loin de Paris, qu’à coup sûr ces gens-ci De nos adversités n’ont rien su jusqu’ici, Si ta discrétion...

81.

Les fils de noblesse venaient ainsi de leur province à Paris accompagnés de quelque domestique de leur âge, qui ne manquait pas de devenir leur confident. […] Paris était rempli de jeunes gentilshommes accompagnés de quelque garçon de leur terroir destiné à montrer -que l’on avait des vassaux en province. […] On ferait un gros volume des articles disséminés par notre regretté confrère, sur Molière, sa vie et ses œuvres : dans la Revue française, « Comment Molière fit le Tartuffe » (1857), « À propos de Don Juan » et « La farce avant Molière » (1858) ; dans cette précieuse Revue des provinces qu’il venait de fonder, « Les Poquelin à Bordeaux » (1865) et « Les vers espagnols de Molière » ; dans la Revue des cours littéraires, sa conférence du Jubilé de mai 1873 : « La famille et l’enfance de Molière », etc., etc. […] Les provinces, auprès, sont des lieux solitaires. […] Il y avait eu un obstacle majeur : l’insurrection de la première Fronde (sortie du Roi de Paris en septembre 1648, soulèvement des provinces, etc.), qui ne se termina pas avant les premiers jours d’avril 1649.

82. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE II. Des Comédies Héroïques. » pp. 9-29

Il s’en déguise un peu la cause en disant que le refus d’un illustre suffrage la fit reléguer dans les provinces.

83. (1747) Notices des pièces de Molière (1670-1673) [Histoire du théâtre français, tome XI] pp. -284

« [*] La Comtesse d’Escarbagnas n’est qu’une peinture simple des ridicules qui étaient alors répandus dans la province, d’où ils ont été bannis, à mesure que le goût et la politesse s’y sont introduits. […] Je vous nommerais, si cela était nécessaire, deux ou trois personnes de poids, qui, à leur retour de Paris, après les premières représentations de la comédie des Femmes savantes, racontèrent en province qu’il fut consterné de ce coup, qu’il se regarda, et qu’on le considéra comme frappé de la foudre, qu’il n’osait plus se montrer, que ses amis l’abandonnèrent, qu’ils se firent une honte de convenir qu’ils eussent eu avec lui quelques liaisons, et qu’à l’exemple des courtisans qui tournent le dos à un favori disgracié, ils firent semblant de ne pas connaître cet ancien ministre d’Apollon et des neuf Sœurs, proclamé indigne de sa charge, et livré au bras séculier des satiriques.

84. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XII. » pp. 251-273

En effet, les mêmes appétits qui agitent un ciron, agitent un éléphant : ce qui nous pousse à battre un support de marmite, fait à un Roi détruire une province : l’ambition allume une guerre entre deux comédiens, la même ambition allume une guerre entre deux Potentats ; ils veulent de même que nous, mais ils peuvent plus que nous.

85. (1885) Revue dramatique. Le répertoire à la Comédie-Française et à l’Odéon (Revue des deux mondes) pp. 933-944

Il n’avoit pour toutes les autres connaissances ni loisir, ni curiosité, ni beaucoup d’estime. » Oui vraiment, notre professeur nous recommandait souvent cette phrase de Fontenelle… Autant qu’un poète qui ne fut que poète, et qui le fut sous les rois, peut être populaire, Corneille l’est encore : on l’a bien vu, l’automne dernier, à Rouen, lors du deux-centième anniversaire de sa mort ; ce fut une assez belle fête pour une fête de province.

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