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200. (1886) Molière, l’homme et le comédien (Revue des deux mondes) pp. 796-834

Selon Grimarest, elle accompagnait son maître au théâtre, et elle y rendait quelques petits services, car le registre de La Grange porte un paiement de 3 livres à son nom ; elle était dans la coulisse et riait aux éclats le jour où Molière, jouant le rôle de Sancho et attendant sur l’âne de rigueur le moment de paraître, fut obligé de brusquer son entrée, emporté par l’âne, qui savait mal son rôle. […] Aussi leur reproche-t-il amèrement leur ingratitude et leur indiscipline. — Qui ne serait surpris, s’écrie-t-il, De voir qu’en moins de rien des gueux à triple étage, Des caimans vagabonds, morts de faim, demi-nus, Sont devenus si gros, si gras et si dodus, Et sont si bien vêtus des pieds jusques au crâne, Que le moindre de vous porte à présent la panne ?

201. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre premier. — Une leçon sur la comédie. Essai d’un élève de William Schlegel » pp. 25-96

Pour ouvrir la porte au comique, il faudrait que je cessasse de prendre au sérieux mon sujet, et que mon imagination se jouât librement des critiques et des théories de mon auteur… Cela serait fort mal, et je déclare que je ne voudrais égayer personne à ce prix. […] Au milieu d’un peuple léger ils ont pris le poste d’honneur de la pédanterie ; pour qu’un ouvrage leur inspire de l’estime, il faut qu’il porte l’empreinte d’une difficulté péniblement vaincue ; ils confondent la légèreté aimable qui n’a rien de contraire à la profondeur de l’art, avec cette légèreté superficielle qui est un défaut du caractère et de l’esprit109.

202. (1820) Notices des œuvres de Molière (V) : L’Amour médecin ; Le Misanthrope ; Le Médecin malgré lui ; Mélicerte ; La Pastorale comique pp. 75-436

Quel tort fait à la médecine la ridicule infatuation d’un vieillard qui se croit malade, comme Argan ; quel tort lui font les raisonnements et les railleries d’un homme qui se porte bien, comme Béralde, si on les compare à cette fameuse scène où quatre médecins, consultant à huis clos, parlent de tout, excepté de la maladie pour laquelle ils sont appelés, et à cette autre scène où M. 

203. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIII. M. ROCHON DE CHABANNES. » pp. 381-412

Il corrige les épreuves d’un roman ; son laquais Frontin, qui les lui porte, ne peut le voir écrire sans avoir envie de barbouiller du papier.

204. (1853) Des influences royales en littérature (Revue des deux mondes) pp. 1229-1246

Quant à Corneille, on lui découvrirait des choses -non moins surprenantes ; on lui révélerait par exemple que, bien des années avant Polyeucte, la mère Angélique de Port-Royal ayant, pour compléter son renoncement au monde, refusé un jour la porte de son couvent à son père qui la venait voir, c’est probablement à cette grande journée du guichet, à ce coup d’état de la grâce , que le poète a dû les plus belles scènes de Polyeucte ; qu’en conséquence lui, l’élève et l’ami des jésuites, se trouve avoir beaucoup d’obligations aux jansénistes, et qu’il peut figurer avantageusement dans une histoire de Port-Royal, où un parallèle entre Polyeucte et la mère Angélique, entre Pauline et M.

205. (1706) Addition à la Vie de Monsieur de Molière pp. 1-67

La profession de Comédien ne ferme point la porte aux emplois honorables, comme mon Censeur se l’imagine.

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