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132. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE V.*. Destouches imitateur, comparé à Moliere, Plaute, Regnard, Shakespeare, &c. » pp. 185-218

Démétrius, Intendant de Timon, voyant que tout le monde ruine son maître, se détermine à s’enrichir à ses dépens ; un Poëte, un Musicien, un Jouaillier, un Peintre, un Marchand, s’empressent à flatter Timon & à profiter de sa prodigalité. […] Le Poëte & plusieurs domestiques travaillent à préparer une fête destinée à réjouir Timon : le Philosophe Apemantus les raille. […] Le Poëte, le Musicien & Mélisse ont appris que Timon a trouvé un trésor viennent lui faire la cour, & font exécuter une symphonie champêtre. […] Nous avons déja dit qu’un poëte, un peintre doivent chercher dans la nature entiere les traits convenables au dessein de leur tableau, & ne pas la peindre comme elle se présente dans un seul objet : nous citons en passant un exemple qui s’offre de lui-même pour venir à l’appui de cette vérité.

133. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE X. Du Père, de la Famille, de l’Etat. » pp. 193-216

C’est faux ; le poète est là en opposition formelle avec la raison et avec lui-même, quand il peint l’amour si beau693, le mariage si excellent694, et qu’il ne représente jamais une famille honnête ni heureuse, où les parents aiment leurs enfants avec intelligence et dévouement, où l’expérience et l’âge aient raison contre la fougue des passions juvéniles. […] une infériorité honteuse pour le poète moderne et chrétien, si on le compare aux vieux poètes païens706.

134. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIV. Des Monologues. » pp. 261-273

Le Sosie latin débite à sa lanterne une narration de dix ou douze pages, sans qu’elle daigne répondre un seul mot : aussi la scene est-elle très ennuyeuse ; au lieu qu’elle est très plaisante chez notre poëte. […] Plaute, poëte comique, né à Sarsine, ville d’Ombrie, aujourd’hui la Romagne.

135. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXI. De la Catastrophe ou du Dénouement. » pp. 503-516

Ignorent-ils que le public, une fois assemblé, ne considere les choses qu’au moment qu’elles paroissent, & ne leur donne pas plus d’étendue que le poëte ? Il renferme toute son intelligence dans les prétextes présents, sans aller plus loin ; il s’applique à ce qu’il voit ; il ne previent pas ce qui doit arriver, & son imagination se laissant tromper par l’art du poëte, sa satisfaction est plus ou moins grande, selon l’adresse avec laquelle on lui a ménagé un plaisir que l’illusion peut rendre toujours nouveau.

136. (1870) La philosophie dans le théâtre de Molière (Revue chrétienne) pp. 326-347

Dans le doute donc où nous conduit notre étude, voyons si, plus heureux d’un autre côté, nous ne pourrons pas clairement découvrir la pensée du poète comique sur Gassendi. […] Au moment où notre poète venait de terminer ses humanités, le père de son ami Chapelle, voulant léguer à ce fils naturel, à défaut de son nom, au moins une éducation solide, engagea Gassendi à lui donner des leçons. […] Le maître sait le poète entier par cœur : l’élève se met à le traduire ; mais de son œuvre qu’il a brûlée, il nous reste seulement quelques vers insérés dans Le Misanthrope. […] Vinet, Poètes du tiède de Louis XIV.

137. (1899) Salut à Molière, dit par Coquelin cadet, le soir du 15 janvier, pour le 277e anniversaire de la naissance de Molière, sur la scène de la Comédie-française pp. 3-8

Ce n’est, comme le dit Molière, qu’un homme de maintenant qui traverse la foule héroïque et pittoresque du drame et de la comédie, et qui vient célébrer pour la première fois, sous la forme directe de la prose, celui qui fut un grand poète de la prose et des vers.

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