La réserve des mœurs ni celle du langage n’avaient pas attendu la sévérité des habitudes religieuses qui se déclarèrent plus tard, pour s’établir dans la bonne compagnie. […] La Fontaine, entraîné par son goût pour le plaisir, suivait le torrent ; et cependant il avait déjà quelques pressentiments du nouveau système de vie qu’il devait professer plutôt qu’embrasser deux ans plus tard, système dont il reconnut la convenance quand il fut élu à l’Académie, et que madame de La Sablière se livra sans partage à la vie pieuse.
Il le lit chez Montmor, un gassendiste ; il le lit chez Ninon, qui lui raconte l’anecdote des deux cassettes, dont Voltaire fit une comédie plus tard, confiées par Gourville sur le point de s’expatrier par prudence, l’une à un ami, libertin comme lui, et sentant le fagot, qui rendit le dépôt plus tard ; l’autre, à un dévot, qui le garda. […] Il croyait que les trois premiers actes joués en mai 1664 formaient une comédie pleine et finie, que l’auteur plus tard délaya en cinq actes9. […] Il la mettra au fait plus tard ; en attendant, avec douceur, il lui promet le silence.
Truffaldin, le zanni vénitien, n’eut son succès que plus tard.
On a dit que ce fut cette pièce qui inspira à Milton, voyageant quelques années plus tard en Italie, la première idée du Paradis perdu.
Plus tard en 1680, des lettres patentes ordonnèrent qu’ils porteraient le nom de Bourbon.
Mais peut-être qu’à l’époque où écrivait Molière, les traitants, en général, encore retenus par le frein des bienséances publiques, ainsi que par la crainte des chambres ardentes, n’étalaient pas ce scandaleux abus de leur scandaleuse richesse, qui, plus tard, leur attira les rigueurs de la censure du théâtre ; peut-être qu’il fallut un relâchement considérable dans le gouvernement et dans les mœurs, pour qu’ils osassent en venir à ce point d’impudente dépravation, dont le chef-d’œuvre de Lesage est à la fois le tableau et le châtiment. […] Là se trouvent aussi, comme deux esquisses légères, que Molière semble n’y avoir jetées que pour les transporter plus tard dans une composition plus vaste et plus régulière, et cette Élise qui, franche et naturelle comme la fille cadette de Chrysale, se moque si bien de la prude Climène, dont le scrupule veut voir des impuretés dans d’innocentes syllabes, et ce Dorante qui, dans les mêmes termes que l’amant d’Henriette, venge si bien la cour des mépris de M. […] Quoi qu’il en soit, cette édition de 1674 fut reproduite plusieurs fois à l’étranger ; elle le fut même à Paris, en 1675, par les mêmes libraires, Thierry et Barbin, qui, sept ans plus tard, en 1682, publièrent l’édition des Œuvres de Molière, donnée par La Grange et Vinot. […] Plus tard, une autre Belle-Mère, de M.